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Des informaticiens gratuits pour votre projet : pouvez-vous en bénéficier ?

Je viens de publier un questionnaire d’auto-diagnostic pour aider les porteurs de projets informatiques d’intérêt général à déterminer si, oui ou non, ils peuvent bénéficier de l’aide gratuite d’informaticiens sur leur temps de travail, grâce au wecena.

Le wecena est une formule innovante de mécénat des SSII et sociétés de conseil qui consiste à mettre les intercontrats de ces sociétés au service de projets informatiques d’intérêt général, portés notamment par le monde associatif.

J’avais rédigé un appel à projets. Il reste toujours valable et je vous recommande d’y jeter un oeil si vous avez un projet informatique solidaire, scientifique, éducatif, culturel et si vous manquez de main d’oeuvre… Le questionnaire d’auto-diagnostic devrait vous aider à vérifier point par point si votre projet rempli toutes les conditions requises pour pouvoir bénéficier du wecena.

SSII: scénario de crise vs. développement durable

NB: ce message a un caractère promotionnel, il n’y pas de doute.

La question n’est plus de savoir si les SSII souffriront aussi de la crise mais de savoir si ce sera pour 2009 ou pour 2010. Le scénario catastrophe qui se dessine donc lorsqu’on suit la presse spécialisée est le suivant.

Faisons-nous peur, le scénario catastrophe pour le secteur des services

Actuellement, les SSII recrutent avec prudence : uniquement lorsqu’elles ont déjà un contrat client signé et donc un besoin sûr de personnel. La crise touchant les secteurs financiers puis de l’automobile et, par contagion, toute l’économie ou presque, les affaires se font plus rares qu’à l’habitude. Par conséquent, les taux d’intercontrat augmentent. Et, pour maintenir ces taux au plus bas malgré tout, les prix sont à la baisse. Dès maintenant, et comme dans les autres secteurs, les SSII se sont mises sur la défensive. Ces mesures suffiront un temps.

Fin 2009 ou courant 2010, imaginons que les SSII seront « au taquet » : elles auront fait le maximum pour limiter la casse. Malheureusement pour le secteur, certaines entreprises du secteur ont terni l’image de la profession par des comportements souvent qualifiés de « vendeurs de viande » : on embauche de la compétence « au kilo » et non des femmes et des hommes puis on met une pression abusive sur les ingénieurs en intercontrat pour qu’ils démissionnent lorsque l’entreprise va mal. Et lorsque les SSII seront vraiment au plus mal, ces situations d’abus se multiplieront chez les « vendeurs de viande ». Même les sociétés les plus responsables risquent d’être tentées par la facilité. Et l’image du secteur, déjà pas vraiment folichonne chez les jeunes diplômés, en prendra encore un coup ! Si bien que lorsque les beaux jours reviendront (2011 ?), les SSII seront bien en mal de faire face au rebond de la demande. Les jeunes diplômés, encore moins qu’auparavant, ne voudront pas s’y faire embaucher.

Que faire ?

A mon avis, celles qui s’en sortiront seront les SSII responsables, celles qui auront su se distinguer au mieux du lot des vendeurs de viande, celles qui auront su mériter non seulement la confiance de leurs clients mais aussi la confiance de leurs salariés et de leurs futures recrues. Une gestion prudente (pas d’embauche inconsidérée) et une commercialisation aggressive ne suffiront pas : les vendeurs de viande aussi peuvent le faire. Seules les SSII au comportement responsable et engagé dans une solidarité de crise sauront bâtir une réputation de fournisseur et d’employeur de confiance. Cette dimension d’engagement, c’est ce qu’on appelle la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), la déclinaison « entreprise » du développement durable.

Le problème avec la RSE, c’est ce que ça reste trop souvent de l’ordre du discours joli, des voeux pieux, de quelque chose d’un peu vague, aux contours mal cernés, ou bien encore d’effets de manches et d’image franchement déconnectés de la vie de l’entreprise. Au final, la RSE est vue comme quelque chose qui coûte cher losque l’on passe du discours aux actes, sans certitude du résultat sur la réputation de l’entreprise ni sur l’utilité sociale ou environnementale de ses engagements.

Dans les métiers du services informatique, la RSE devient encore plus compliquée et difficile à cerner : quels actes tangibles vont permettre d’exercer sa RSE et de mériter la confiance des marchés ? La tendance « Green IT » (informatique moins énergivore et moins polluante) concerne avant tout les grands centres de données, les éditeurs et les équipementiers. Que peut-on faire de réellement bien pour la planète lorsque l’on est dans l’économie de la matière grise plutôt que dans celle du silicone ? Inciter ses collaborateurs à moins imprimer ses mails ne mène pas très loin : au mieux quelques économies de consommation d’eau car l’industrie du papier consomme trop d’eau à ce qu’il paraît… Encourager ses salariés à faire du bénévolat, sur leur temps libre, c’est très bien mais, franchement, ça n’est pas très engageant pour l’entreprise ! Offrir à tous ses salariés une journée dans l’année à consacrer à une grande cause, sur leur temps de travail ? C’est très sympathique, mais l’utilité sociale (l’impact social disent certains) reste limité et, malgré tout, ça fait quand-même une journée de manque à gagner !

Depuis quelques années, le mécénat est pourtant bien la voie royale qui se dégage pour les entreprises en quête d’une meilleure RSE. (Vous voyez où je veux en venir depuis le début : je suis prestataire en mécénat informatique…). Et oui, le mécénat, c’est un engagement concret d’une entreprise auprès d’une grande cause. Une étude de Stanford auprès de 750 diplômés de MBAs conclut que ceux-ci sont prêts à sacrifier plus de 10% de leur salaire pour rejoindre une entreprise ayant une meilleure réputation en matière d’engagement citoyen, social et environnemental. Plus les jeunes diplômés sont qualifiés (écoles du groupe A par exemple), plus ils sont sensibles aux preuves concrètes que leur employeur peut leur présenter en matière de RSE. Et plus leur salaire est élevé plus ils sont, bien entendu, prêts à rogner un peu dessus, au profit d’un employeur plus généreux envers les autres, du moment que ce mécénat d’entreprise est réel, tangible, concret, loin des beaux rapports annuels et des effets de manche.

Oui mais… faire des dons à des associations humanitaires, ça coûte cher ! Et quand c’est la crise, on a plutôt envie de consacrer son argent à préserver un emploi plutôt qu’à envoyer des dons (et des emplois, aussi) à l’autre bout du monde. D’un autre côté, c’est aussi en période de crise que les associations de solidarité et de lutte contre la pauvreté, à l’étranger comme en France, ont le plus besoin de la solidarité des entreprises. Cruels dilemmes, non ?

Ma proposition : le wecena

C’est là que j’ai ma sauce à proposer : le wecena. En effet, je suis persuadé que les SSII dorment sur une mine d’or en matière de RSE : leurs intercontrats. Chaque jour, 10.000 à 20.000 consultants et ingénieurs sont en situation d’intercontrat en France. Mettons-les au service de l’intérêt général le temps de leur retrouver une mission !

En intercontrat, on doute, on stresse, on a envie de partir chez le concurrent pour voir si l’herbe est plus verte mais, crise oblige, on a peur de partir. Alors on reste, on se morfond et on a envie de râler contre cet employeur qui ne nous propose pas de mission à la hauteur de nos compétences. Alors on reste, on passe le temps en s’autoformant comme on peut, on cherche à se rendre utile dans la boîte ou bien à échapper à son commercial, c’est selon… C’est pas bon pour le moral en tout cas. Et pas bon non plus pour le portefeuille de l’actionnaire que d’avoir des salariés qui ne créent pas de la valeur.

Et si ces intercontrats pouvaient permettre à la SSII de mieux mériter confiance ? d’exercer sa RSE de manière exemplaire ? de rompre définitivement avec les « vendeurs de viande » qui sévissent encore sur le marché ?

Et si ces intercontrats pouvaient s’engager concrètement, grâce à leurs compétences professionnelles et à leur créativité technologique, au côté de ceux qui luttent contre la pauvreté, pour protéger l’enfance en difficulté, pour rendre l’éducation et le savoir accessible à tous, pour faire progresser les sciences… ? Et si il existait un moyen de faire en sorte que ces intercontrats mis au service des autres le soient « sans durée d’engagement », en restant disponibles à 100% pour une nouvelle mission commerciale et donc sans interférer avec le business et sans générer aucun manque à gagner ?

L’intérêt de mon offre de wecena, pour les SSII en crise, c’est d’exploiter au mieux leur capital humain en le mettant au service des Autres sans que cela ne lui coûte un seul euro et sans interférance avec les affaires. L’intérêt pour les SSII, c’est aussi d’exercer sa responsabilité et sa citoyenneté d’entreprise même lorsque l’économie est au plus mal, de  montrer que l’on reste présent aux côtés de ceux qui souffrent lorsque, soit-même, on n’est pas forcément au mieux de sa forme. C’est aussi une manière de goûter au mécénat à moindre coût et de se découvrir une âme (et une stratégie bien pensée) de philanthrope. C’est marier le coeur et la raison.

L’intérêt de ma proposition, pour l’ingénieur en intercontrat, c’est de se rendre utile auprès de clients d’un genre nouveau : les entrepreneurs sociaux et les acteurs de la solidarité. C’est de découvrir qu’à travers son métier, on peut donner un véritable coup de pouce, sur le terrain, à des causes qui le méritent. C’est goûter à l’engagement associatif et peut-être, un jour, devenir bénévole. C’est aussi de se rendre compte qu’avec ses collègues, on peut partager quelque chose de différent, de solidaire et d’utile, loin des considérations commerciales habituelles. Peut-être est-ce aussi apprendre à porter un regard nouveau sur son employeur ?

Conclusion, pour les SSII, c’est aussi la crise et c’est une bonne raison pour devenir mécènes, non ?

Je vous invite à modérer mon enthousiasme en réagissant via un commentaire ci-dessous, et à participer au wecena à votre niveau.

Que pensez-vous du wecena ?

J’ai mis sur le site du wecena un mini-sondage que je vous invite à compléter. Cela vous permettra de découvrir ce qu’est le wecena (le mécénat de compétences des SSII, pour ceux qui ne savent pas encore), de dire ce que vous en pensez et, surtout, de m’aider à faire connaîter le wecena auprès de vos collègues et amis informaticiens. A vot’ bon coeur M’Sieur Dame, cliquez ici s’il vous plaît.

Rescrit fiscal pour mécénat : est-ce vraiment une bonne idée ?

Le rescrit pour dons aux oeuvres ? En ayant lu le site mécénat du ministère de la culture et le guide juridique et fiscal de l’Admical (association pour le développement du mécénat), je pensais qu’il était recommendé pour les associations de suivre cette procédure. C’est en tout cas ce que recommendent les impôts. Une association qui veut faire bénéficier ses mécènes et donateurs d’avantages fiscaux peut demander au préalable l’avis de l’administration fiscale : « pouvons-nous émettre des reçus fiscaux pour dons ? ». C’est ce qu’on appelle une procédure de rescrit fiscal.

Son intérêt est que, si le fisc répond oui, alors l’association peut se prémunir de cette réponse et est donc théoriquement protégée contre toute procédure de redressement qui viendrait par la suite contester l’intérêt général de ses activités. J’avais donc tendance à recommander aux associations pour lesquelles je travaille de faire cette procédure de rescrit pour avoir l’avis des impôts sur leur situation.

Cependant, j’ai récemment rencontré un avocat expérimenté et spécialisé en fiscalité des associations. Et j’ai été surpris de son conseil :  » Associations, évitez la procédure de rescrit pour dons ! « 

Il raconte l’anecdote d’une association qui oeuvre pour les malades du sida. Le fisc leur a répondu :  » Vous n’êtes pas d’intérêt général car vos activités bénéficient à un cercle restreint de personnes : les malades du sida « .

En effet, le droit dit que si on bénéficie à un cercle restreint de personnes, on n’est pas d’intérêt général. Mais cette conditino a surtout été pensée pour des organismes tels que des clubs fermés, syndicats (défense d’intérêt « corporatistes ») ou les associations d’anciens élèves d’une grande école (idem, réseau a priori fermé). L’intérêt particulier n’est pas l’intérêt général.

L’asso en question ne savait plus trop quoi faire et pouvait être scandalisée de la réponse du correspondant associations de son centre des impôts. Cet avocat les a donc rassurés : les réponses des impôts aux procédures de rescrit sont fréquemment fausses voire abusives. Après tout, l’administration fiscale a pour rôle de veiller à ce que l’Etat ait plus d’argent, pas à ce qu’il le jette par les fenêtres, alors on aurait pu s’y attendre, non ? Donc l’asso a continué à émettre des reçus pour dons, en s’énervant (ou en se réjouissant ?) d’avance à l’idée du scandale médiatique qu’entraînerait toute procédure de redressement les concernant : les impôts oseraient-ils prétendre publiquement qu’aider des malades ne relève pas de l’intérêt général ??? Ils n’ont bien sûr jamais été embêtés.

Bref, le rescrit semble être une arme à double tranchant :

  • si on obtient un « oui » ou une absence de réponse au bout de 6 mois (ce qui équivaut à un oui), on n’est protégé que dans la mesure où le contenu du dossier est suffisamment bien ficelé pour que le fisc ne puisse pas dire, plus tard : « oui mais votre situation actuelle ne correspond plus à 100% à celle que vous aviez décrite dans votre dossier » ; autrement dit, on a intérêt à avoir préparé le dossier avec un avocat (ou un expert-comptable compétent)
  • et si on obtient un « non », il peut s’agir d’une réponse abusive, ce qui n’est donc pas si rare ; mais alors on s’expose à un risque additionnel en cas de litige car le fisc pourra alors prétendre que l’on a émis des reçus malgré l’avis formellement négatif du fisc et donc avec une volonté manifestement frauduleuse, ce qui augmente l’enjeu du redressement.

L’idéal pour l’association semblerait donc d’avoir un avocat dans sa manche (ou un budget pour faire appel aux services d’un avocat ou encore expert-comptable compétent et sûr de lui) et de se fier uniquement à l’avis de celui-ci :  » Sommes-nous d’intérêt général aux yeux de la loi oui ou non ? « 

Si oui, alors inutile de faire un rescrit, d’avoir à attendre 6 mois et de risquer de se faire reprocher d’avoir une volonté de frauder le fisc (en cas de réponse abusivement négative de sa part). Si non, alors on sait à quoi s’en tenir et inutile d’embêter le fisc avec ça : on ne travaille pas pour l’intérêt général.

Petite précision : vous aurez compris en regardant ce blog que je ne suis pas juriste (IANAL, comme on dit chez les anglophones) mais juste un ingénieur qui découvre ce monde magnifique (mais un peu compliqué) qu’est celui du droit fiscal !

Conclusion : Associations, commencez par demander l’avis de votre expert-comptable. Et ne croyez pas que la procédure de rescrit est obligatoire. Au contraire, mieux vaut parfois (toujours ?) l’éviter !

Applying to the Echoing Green fellowship program

[This post is the draft of my application to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that application and its preparatory work using the echoinggreen tag on my blog.]

[Edit: The application deadline was met and this application was submitted. But you can still post your comments, suggestions and supports messages in order to better make the case of IT pro bono work for nonprofits.]

OK. In order to prepare my application, we have been discussing my preparatory work (your comments on these other posts are still much welcome and needed). Here is the draft of the application itself. This post is the content that will eventually be submitted end of November 2008 to EG (the preparatory work is for you, me and other readers). It is still a draft and it requires much of your attention both on my English spelling/grammar/style and on the content itself (the wecena concept, the logic and clarity of my answers, …). Answers to EG are limited in length… but your comments are not limited howsoever !

What is your new, innovative idea to create lasting social change? Be clear, specific, and jargon-free in your answer

[Edit: Compare the initial answer below with related comments from Sig and Amir] [Edit:minor English fixes included]

Non-profit social innovators of all sectors (health, education, poverty, …) have huge social ambitions but limited resources and capacity. Information Technology (IT) helps as an option to leverage the efficiency and reach of their programs. But IT skills and services are costly and too often out of budget reach for these innovators.

IT service firms are rich in consulting skills but have not been given a strong enough incentive to donate them pro bono (free) in any large scale.

Fortunately, corporate social responsibility is rising on the corporate agenda and recent French labor and tax laws allow local IT service firms to offer services free to innovators *at no cost* for donors. In order to bridge the digital divide between nonprofits and corporations, all it requires is a proper mix of administrative process automation, management methods and tools, a donation channel and a culture of giving.

Wecena services are an innovative pro bono IT model that allows French nonprofits to benefit from more than 1 full-time equivalent of IT professional skills each. 100% of the cost for the donor is supported by the French tax payers. Massive donations without cost can boost non-profit innovations.

A couple of characters remaining

What drew you to this issue? When and how did you come up with your idea?

[Compare the initial answer below with alternative from Sig (based on comments from Amir and Yann)] [Edit:minor English fixes included]

I have been volunteering in nonprofits since 8. At 18, I was volunteering as a video team leader in immigrant communities and local youth organizations. Technology (then video) was used as a way to let poorer immigrant youth and richer local youth meet and connect. I then decided that both my volunteer engagements and my career would aim at bridging social gaps with the help of technology.

I have been employed in the IT industry for 10 years as an entrepreneur, manager and researcher. I have witnessed how deep the digital gap between the social and corporate worlds is. IT hardware and software can now be obtained free through used hardware donation and free software. But skilled time remains a very scarce and limiting resource for any innovative nonprofits.

I have been trying for 10 years to find sustainable ways to drive my career towards fueling social innovation with technology. As a former entrepreneur, I have been monitoring market opportunities in this field. The French legal environment and the emergence of corporate social responsability as a shared concern among major corporations now offer a perfect opportunity for proposing wecena services.

A couple of characters remaining

As specifically as possible, demonstrate the need for your organization. Use statistics and references

[Compare the initial answer below with related comments from Sig] [Edit:minor English fixes included]

The dependence of nonprofits on technology to manage information, communicate with donors, staff and volunteers, and handle various other tasks continues to grow. Beyond organizational support, IT is a must for scaling social innovation and driving progressive uses of new technology.

In France, 1 year of a full time IT engineer or consultant is sold at about 80 kEUR including a cost of about 60 kEUR in salary and associated taxes. Most innovative nonprofits are limited in size and may not employ more than 6 full-time equivalents (FTE), with a corresponding budget of less than 200 kEUR. Buying a couple of FTE IT engineers would cost more than half of the annual budget of the organization which is not acceptable.

At the same time, employees of French IT services firms earn their salary even when they are « on the bench » waiting for their next customer engagement because of a employee-protective labor law. Around 5% of these employees are « on the bench » at any given time. This represents thousands of inactive FTE each year who aren’t given the chance to contribute to the public good.

What a waste of brain power !

A bit more than 18 characters remaining.

What is the root cause of this problem? How does your idea tackle this root cause?

[Compare the initial answer below with related comments from Sig] [Edit:minor English fixes included]

« On the bench » brain power is considered a non-avoidable waste in the IT service industry. There has been no channel for « recycling » this waste so far. The short duration of these « on-the-bench » periods represents an obstacle for any commercial customer (including nonprofits): left alone, new consultants would spend much time learning their new mission context and would already have to move away because of a new commercial customer engagement. Individual productivity is too low in such a context. And knowledge can’t easily be transferred from consultant to consultant in such short time frames without the help of costly knowledge management (KM) methods and tools.

The French tax laws allow wecena pro bono services to generate significant tax savings which would be converted back into money donations for supported nonprofits. With this money, Wecena.com would be hired to offer appropriate KM methods and tools that let consultants become productive fast enough and which encourage consultants to become volunteers once their pro bono mission has ended.

Innovative nonprofits would us wecena.com to hire skilled pro bono donors and to provide additional productivity support.

No characters remaining.

Note: I should replace this paragraph with a summary from the result of our conversation here (it was written before this discussion). What do you think?

Help Echoing Green visualize what your organization will do. Describe the specific programs that your organization will engage in to deliver your long-term outcomes

[Edit:minor English fixes included]

Consider a nonprofit (NP) which requires better or new information technology for its new program. The NP staff leading the project would contract with wecena.com for providing complementary IT staff for free.

Wecena.com allows the NP to promote its program while emphasizing both its skills requirments and its expected social impact. wecena.com identifies and meets French IT service firms which offers proper skills and services and « sells » the NP program needs to the IT firm.

On-the-bench consultants apply on wecena.com for the program of the NP on a voluntary basis. The best of them starts the mission at the NP premises. After a couple of weeks, she stops and moves on to a new commercial engagement. Another on-the-bench consultant takes on the tasks left by her colleague. The NP staff uses wecena.com as a knowledge continuity management platform. At the end of the month, wecena.com generates tax receipts to the donating firm on the behalf of the NP. Based on the calculated tax cut, the firm donates money to the NP which in turn pays wecena.com for the services provided. A portion of these consultants turn into volunteers in their free time with the blessing of their employer.

Almost no character remaining.

Note: more details available here.

Describe your long-term desired outcomes. How will you measure your progress toward these outcomes?

[Edit:minor English fixes included]

I envisage a world where pro bono IT services are considered a critical enabler for major social innovations from education to environment via poverty reduction. An army of computing experts and corporations join the fight for changing the world. Wecena services are considered the secret weapon of high-impact social innovations. IT firms compete in donating more and better skills to prominent social entrepreneurs. Specialized for-profit social ventures emerge and compete with wecena.com.

By the end of 2010 we expect to deliver 10 full-time equivalents (FTE) of pro bono IT consulting and engineering to less than 10 ambitious non-profit projects and to increase this volume with a rate of at least 4 FTE per year. We will build non-profit loyalty : the expected median duration of our relationships with each NP will be of at least 6 months for non-profits having accepted first donations more than 1 year before. At least 10% of the employees involved pro bono will turn into volunteers in their free time. Anecdotal evidence will show that wecena services increase non-profit programs reach or efficiency by a factor of at least 3.

And we will be financially profitable before 2010.

16 characters remaining

Note: see this post for a more detailed conversation.

Innovation is important to Echoing Green. Explain how your idea is truly innovative. Identify other organizations that are addressing this issue and how your approach is different and has the potential to be more effective

[Compare the initial answer below with related comments from Sig]

Wecena.com offers the first and only IT assistance solution for big social innovations (requiring more than 1 person-year) that costs nothing for both nonprofits and for corporate donors without relying on volunteering or direct governmental subsidies. Other organizations provide IT assistance to nonprofits :

  • Compumentor/TechSoup offers donated software and hardware but no IT pro bono service
  • The Taproot foundation offers pro bono service (IT included) but their grants are worth no more than 35.000USD compared with a minimum 64,000USD per wecena grant.
  • Taproot as well as direct pro bono donors (e.g. Accenture France) operate at a significant cost for donating firms by dedicating individual consultants for the whole project whereas wecena teams of « on the bench » consultants allow any IT firm to try out pro bono services at no cost. The risk of low productivity for these teams is mitigated by management methods and tools from the open source community, by the rate of consultants turned into volunteer contributors and by the higher volume of potential donations.
  • Volunteer-match web platforms start addressing the need for IT pro bono service but with the same limits as above.

4 characters remaining.

Note: see this post for more details

Building a new organization is challenging. How are you entrepreneurial? Describe your skills and experiences that demonstrate you can lead a start-up organization

[minor edits]

In 1996, I co-created a French nonprofit. I raised funds from the French government for its « Internet in the hood » program. I led this program which provided technological assistance to more than 10 nonprofits in local immigrant communities in France.

In 1998, I co-created and led a small Internet consultancy, experienced its downfall and managed its closing without bankruptcy. I had earned customers including governmental agencies and the Fondation de France (the biggest umbrella organization for French foundations).

In 2000, I joined a Fortune Global 200 firm (Saint-Gobain) as head of its corporate web technology group. In 5 years, I turned this 5 persons team of engineers into a more than 20-consultants-big skills center offering engineering and consulting services.

In 2005, I became team-leader of the French Motorola Labs team researching Web x.0 technologies for Motorola phones and set-top-boxes.

When ready to launch my wecena.com venture, in 2007, I negotiated a compensation package with my management line so that I could safely leave my position even though I am the only source of revenue for my family of 6. I funded Wecena SARL in July 2008.

4 characters remaining.

Why are you uniquely qualified to lead your specific organization? Describe your experience working with this issue and population

[minor edits]

My project requires the following skillset : managing innovative IT projects, being an entrepreneur, serving the non-profit field.

As the head of a corporate IT department then as the leader of an IT research team, I demonstrated my IT skills : I led the creation of a global electronic identity system for more than 200,000 corporate users worldwide and created technology which generated academic publications and patents. I managed the growth of an IT service team until it was 20 IT consultants big. I supervised 100 intranet projects and have been the champion of free software and open source in corporate environment.

I succesfully faced entrepreneurial challenges by taking organizational initiatives, raising required funds and selling innovative services to customers. I raised and managed an 8 millions EUR budget in a corporate environment for a project I led.

I have served non-profits as a volunteer (Boyscouts, Ingénieurs Sans Frontières, Red Cross), as a board member and volunteer (my tech assistance program for 10 immigrant youth communities), during 1 year as a public servant (urban policies agency) and occasionally as a consultant (Fondation de France).

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How much money have you fundraised to date? Who is your largest funder and what is the size of their grant? Provide an estimate of your total budget for each of the next two fiscal years

[Compare the initial answer below with related comments from Sig]

I funded Wecena SARL in July 2008 with 3,000 EUR only. I am the only (and therefore largest) funder of this company.

1st fiscal year (ends in September 2009): estimated revenue of 120 kEUR

2nd fiscal year (October 2009 to September 2010): projected revenue of 286 kEUR

934 characters remaining.

Why you may (not) disagree with my wecena solution

[This post is the 6th part of my preparatory work before applying to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that work using the echoinggreen tag on my blog.]

EG suggests that I find some professionals in my field who are likely to disagree with some part of my idea, meet them, list their objection to my idea and try to formulate my response.

I did it. You may relate to some of these objections. Hopefully, you will end agreeing with my responses or suggesting even better responses as a comment to this post !

  • An IT firm consultant : « Your wecena concept is a source of unfair competition for us !«  : he was fearing that non-profits with a budget would rely on (« free ») wecena services rather than buying IT services from companies such as his. I agree that wecena services might compete with some IT consultancies. But this competition would be limited : « classic » consulting and wecena consulting differ in their form. Classic consulting offer dedicated consultants whereas wecena consulting offer a path to building a community of volunteers while providing basic services from a big number of individual interventions. Another difference is that there will probably be a difference between non-profit projects relying on classic consulting and those supported with the wecena model: the wecena model favours innovative projects which would probably not be in the reach of non-profit budgets and would require classic consulting otherwise. Furthermore, even if they were to be some competition, it would not be unfair : the French law allows some non-profits acting for the public good to benefit from an access to low cost resources based on tax savings offered to donors. It would rather be unfair to forbid such donations on the basis that non-profits should have bought these resources at market price or should have lived without these.
  • A former executive manager of a major IT firm in France, now head of a non-profit: « My non-profit would not accept Wecena services because they are based on the short and variable ‘on the bench’ periods of consultants rather than on full-time consultants donated by IT firms for several months each year.«  As a head of a non-profit which is organized as a governmental agency, he manages staff « the usual way » (permanent and paid staff) and refuses to rely on volunteering. Therefore, a model which induces high staff turnover rate among the pro bono consultants only has drawbacks for him (lower productivity, higher management and training costs) and no advantages (recruiting a high number of volunteers which keep on contributing on their free time). Furthermore, as a former head of a major IT firm, he can give a call to any other president or CEO in his former industry and can get free and easy access to dedicated consultants from such firms. Smaller firms can’t afford dedicating permanent staff to pro bono work. And they aren’t many IT firms with pockets deep enough and on-the-bench periods long enough to fund such long-duration pro bono dedicated offerings. Ideally I agree with him on the fact that dedicated pro bono staff delivers superior quality for classic IT projects. But I bet that wecena services deliver superior quantity of pro bono donations and even superior quality for some non-profit IT projects with a focus on building strong communities of volunteer contributors (think free software here).
  • The financial manager of an international NGO with a focus on eradicating extreme poverty :  » We do have needs for wecena services and would be more than happy to work with you. But we feel like your for-profit business margin is too high for us to accept your support. «  He was referring to the fact that, as a for-profit organization, we aim at making money on the services we would deliver to his organization even though it would be at no cost for him because we also take in charge the effort of obtaining such 100% of this budget from the IT firms donating pro bono work. I clearly see his objection as an objection with some ethical reasoning behind it : even though it is at no cost for them (we provide both the budget and the invoice), do we « deserve » that amount of money? Could they engage in what they may perceive as a « waste of money » ? Or an undue profit from a greedy corporation ? This sort of questions may resonate strongly in an organization dedicated at eradicating extreme poverty. The question for me was then :  » How can you make profit when working for a client which aims at eradicating poverty?  » My current answer to him/them was that I encouraged them to negociate the quality or quantity of services we offer them for a given price. If they feel like our price is too high (whatever their reasoning is), I starting engaging them in a negotiation. They accepted it and we have to meet again some time soon so that I can better understand what the deep ground of their objection is and how I can better answer it.
  • The head of an innovative Internet-based non-profit:  » We can’t ask for one of your grant immediately because your business model is based on an innovative exploitation of tax regulations which might expose us to tax risks. We’d prefer other non-profits to start first! «  This objection has some common sense in it I guess : are pro-bono-on-the-bench-consultants tax-risk-proof? My answer is a definite yes because it is the answer given to me by several experts in the field of the French tax law : my accountant who is also head of a firm offering legal tax advices, a close relative who is a university professor in tax law, the financial managers of the several IT firms I am recruiting as donors, and, last but not least, the lawyer in charge of legal training of donors and non-profits at Admical, the French organization for the promotion of industrial and commercial philanthropy which is also at the root of the French tax law on corporate donations. As a marketing argument, I may have to buy a formal white paper from a tax law firm some day…

That’s it. Do you have other objections ? What do you think of my responses to the objections above ?

How others have tried to solve the issue wecena services are to solve?

[This post is the 5th part of my preparatory work before applying to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that work using the echoinggreen tag on my blog.]

Echoing Green suggests the following steps before applying to their fellowship program :

Find at least three other organizations that work in your field, work with the community you will serve or work in the same way that you hope to. You can find these organizations by talking to experts, reading articles, and searching the Internet. […]

Wecena services are pro bono information technology services offered to non-profits by IT services firms with additional consulting and support from us. Wecena services aim at filling the digital divide between innovative non-profits and modern corporations, with a focus on big IT projects (more than 1 man.year of staffing needs) and on non-profits with some presence in France. Who’s trying to address similar issues and how do we differ from each other ?

  • NTEN: an international nonprofit organization based in the United States, NTEN is the trade association for nonprofit technology assistance providers. We share similar values and goals. But NTEN does not provide non-profits with access to pro bono IT services. And it has no strong presence in France.
  • CompuMentor provides technology assistance internationally to other non-profit organizations. Its TechSoup website provides non-profits with access to donated IT products (software and hardware) but not to pro bono service.
  • Some IT corporations directly offer non-profits pro bono IT services. For instance, Accenture France donates about 10 full-time equivalents of IT engineering or consulting work to non-profits organizations. The TechSoup website lists at least 2 smaller US firms offering some pro bono services. Several others private pro bono IT initiatives probably exist elsewhere but may not be publicly advertised. Wecena services and Accenture France pro bono missions are similar in nature (IT engineering, integration, training or consulting). They differ in some of their characteristics. Accenture France dedicates consultants for individual missions that may last up to 6 months. Individual interventions for wecena services offered by other IT firms may be much less shorter because they are based on the « on-the-bench » periods of time consultants go through when they are not yet assigned to a new commercial project. As a result of this constraint, wecena services introduce a huge rate of staff turnover in the pro bono team. This cause of lower individual productivity is partially compensated by the use of specific management methods and tools, by the additional support and consulting we directly offer to non-profits and by the rate at which individual consultants are turned into volunteers when their pro bono intervention ends. Note also that all IT firms can’t afford offering pro bono work the Accenture way: smaller firms can’t afford dedicating 6 months of a consultant to a non-profit ; and firms offering engineering services rather than consulting services have much shorter « on the bench » periods of times (the cost of pro bono work for them in therefore higher). Wecena services are costless to IT firms because they are funded by « on the bench » costs and tax savings. Long-duration pro bono missions cost much more to donors. Wecena services allow IT firms to give a try at pro bono services and invite them to go further into corporate philanthropy at their own pace. It lowers the barrier to entry for would-be philanthropist firms.
  • Other IT firms in France (for instance Steria and its corporate foundation) offer grants to innovative non-profits with strong IT needs. However they don’t offer pro bono consulting but rather encourage employees to volunteer on their free time (optionnally with a yearly couple of work days donated by the firm as a complement).
  • The Taproot foundation is an American foundation. It aims at engaging the America’s business professionals in pro bono service. It offers 4 practices : marketing, HR, strategy and… an Information Technology practice. This IT practice offers 3 possible pro bono projects : a donor database, a simple website or an advanced website. Each of these projects have an estimated value between 30.000 $ and 35.000 $ which may include some software licensing cost. It does not offer pro bono grants out of a limited number of US cities. Wecena services have a primary focus on French non-profits. Wecena services are limited to IT projects (no other practice). The lowest value wecena services can offer per non-profit is twice bigger (50 000 EUR) and even aim at delivering a value of 100 kEUR to 150 kEUR per non-profit in IT staffing (software licenses not included). The Taproot foundation model of pro bono services probably does not have a specific focus on the « on the bench » periods of time for IT consultants whereas the wecena model does have such a focus which allows lower cost for IT donors and therefore, potentially, a higher volume of donation and a high number of donors.
  • Betobe, Coobalt, Passerelles & Compétences are French organizations which offer matching systems between volunteers and non-profit organisations to foster collaborations online or offline, with or without a focus on IT needs. None of them target IT firms and pro bono service.
  • Mobee and Koeo are French web platforms matching non-profit needs with pro bono donors. None of them have a particular focus on IT needs. None of them specifically focuses on marketing IT pro bono service as an ideal pro bono solution for IT firms. They don’t offer additional IT consulting services to non-profits. Similarly to the previous category of organizations (Passerelles & Compétences-like), they usually grant support for short missions (a couple of weeks long) rather than focusing on « big » projects whereas wecena services are designed for IT projects with a big staffing need (at least one man.year). Other similar platforms are emerging with a focus on complementary or redundant niche non-profit markets (environment, culture, poverty, education, …) rather than a focus on industry-specific (or skills specific) pro bono solutions.

Note to commenters: for this post, don’t spend too much time on my English spelling/grammar/style because this post may not be included in my EG application. I’d rather like to know what you think of the clarity of how wecena services relate or differ from each of these other actors and models.

What’s the logic of our wecena idea?

[This post is the 4th part of my preparatory work before applying to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG).]

EG suggests I analyse and explain how our work will move from the problem to the stated goal. Here are 3 questions they ask and my attempt at answering them. Please enhance and/or challenge my answers by posting comments.

Their 1st question, about the root cause :

Does your intervention match up well with the specific problem or is it addressing some other issue ?

My answer :

We are responding to the non-profits inability to market IT pro bono services donations as a significant source of value for the IT services industry. We do this by selling French IT services firm a skills donation solution that allows them to rise their corporate social responsibility profile at no cost. This is made possible thanks to unique and under-exploited opportunities offered by the French law and thanks to an efficient online donation management tool. We compensate the non-profits lack of IT project management skills by offering them our training and consulting assistance.

Their 2nd question, about our intervention :

Is your intervention detailed enough to explain the exact way clients will benefit from your programs ?

My answer :

The wecena opportunity is advertised via a website and blog conversations. French top social innovators with strong potential IT needs are identified and contacted. Their projects are selected on the basis of their leadership capacity to manage donated skills with our assistance. A direct B2B sales effort then let’s us recruit medium-sized donor firms from the French IT services industry on their behalf : we « sell » these donors the rising importance of corporate social responsibility for their banking and industrial customers and for recruiting and retaining the best talents ; and we emphasize the fact that they can compensate 100% of the cost induced by these donations both with the fact that their « on-the-bench » consultants keep receiving their salary anyway (because of the French labor law) and with the significant tax savings offered to corporate donors by the French tax law. Non-profit recipients accept that consultants leave their project team as soon as they are assigned to a new commercial mission by their employer. This induces a high rate of project staff turnover. Combining online knowledge management tools, « open source development » and « agile development » methodologies, our training and consulting services allows the project leadership team to cope with this turnover rate. Our online donation management tool allows skills needs to be published and updated by non-profit leaders. Consultants from the donor firms volunteer for the projects that best match their motivation and experience. Our tool also automates the emission of monthly tax receipts which let donors compensate their effort with tax savings. We thus limit the administrative overhead for both the non-profit and the philanthropist.

3rd EG question :

Will your intervention logically produce the specific outcomes you desire ?

The French labor law and tax law enable sustainable and win-win relationships between innovative non-profit organizations and IT services firms. Our assistance allows non-profit teams to cope with the high rate of project consultants turnover induced by the wecena donation mechanism. As a consequence, a constant flow of skilled and motivated consultants feed the non-profit project team on their work time. As a follow-up to their individual donated intervention, a portion of them keeps on intervening as volunteers on their free time. Professional IT support communities can be built. Innovative and ambitious IT projects can be led at low cost. This allows non-profits of all fields to extend the reach of their social programs, accelerate them and produce impactful social change with modern tools.

Note : I am not sure I am satisfied by this piece of my preparatory work. I feel like this is not fluid enough and I may loose the reader by providing too much (or too blurry?) detail. I don’t know… What do you think ?

What will the wecena community look like when we’ve solved the problem?

[This post is the 3rd part of my draft application process to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green.]

Once the problem of giving innovative non-profit access to professional IT skills and services at no cost is solved, what will the wecena community look like ? This is the question EG suggests I answer before submitting my application to their fellowship program (see page 8 of their applicant coaching guide). Coach me by commenting my answering attempts below.

EG suggests I start by answering this 1st sub-question :

If your work succeeds, what will the headline in the newspaper say ?

Let’s try such a headline for 01 Informatique or ZDNet :

 » Pro bono IT services a critical enabler for major social innovations from education to environment via poverty reduction.  »

Or this one for the French non-profit press (Reporters d’Espoirs anyone ?) :

 » An army of computing experts and corporations join the fight for free access to education in villages of the South. French non-profits at the front.  »

Or

 » Information technology for social good no more a dream. Low budgets no more an excuse from non-profit boards.  »

For the global press, possibly headlines such as :

 » Who’s the best in IT? Exxon Mobil or Greenpeace? Wecena the secret IT weapon for environmental innovations.  »

 » U.S. Congress to pass a France-inspired law in favour of pro bono service donations.  »

And ultimately (just for kidding ?) :

 » Price of IT pro bono services on the rise at Wall Street. IT shops on the race for CSR awards.  »

2nd sub-question from EG:

If your work succeeds initially and then your organization ceases operations what will the impact on society be ?

My answer :

Wecena’s business model is designed for generating enough profits so that competitors gain an incentive at emerging and replicating our model. Our earlier successes, financial transparency and benefits sharing will prove there is a profitable market for IT pro bono services delivery channels. Several organizations are already well positioned to contribute to such a market: sustainable development consultancies, consulting agencies dedicated to non-profits, philanthropy consultancies, non-profit technology assistance programs. In the end, this will give the most innovative non-profits access to a reliable and cost-efficient source of corporate IT pro bono services.

3rd sub-question for setting goals :

How will you measure the volume of your work? And what goals do you have for each in the short and long-terms?

OK. I’m a bit bad on this one. I can think of indicators of success. But I yet have to specify expected levels of success for these indicators. Too high and I am too optimistic as it would probably exceed our capacity to fund and manage growth. Too low and it would not show the passion there is for this project. Here are the reasonable indicators I am thinking of :

  • number of full-time equivalents (FTE) donated annually by IT corporations to wecena customers (non-profits) as of pro bono service deliveries : 4 FTE in the end of 2009, 10 FTE in the end of 2010, total available market of several hundreds of FTE in France only (woo hoo !)

Next sub-question, probably harder :

How will you measure if your work is making a difference? And what goals do you have for each measure?

My best guess at the moment :

  • median duration of relationships with non-profits (customer retention) : the more they keep accepting donations, the more useful they probably think these donations are : goal = after 2 years of operation (starting from our first operation), expected median duration of at least 6 months for non-profits having accepted first donation more than 1 year ago.
  • volunteer recruitment rate : percentage of IT engineers led to volunteering for « their » non-profit after a pro bono realization with us (rate of volunteering after the end of a wecena mission) => let’s say I’d be very happy if 10% of the wecena engineers kept on contributing at least once two weeks after the end of their individual intervention
  • increased understanding and knowledge of social challenges and innovations by IT employees and managers : => 50% more correct answers to online quizzes proposed by non-profit recipients at the start and at the end of any individual interventions
  • increased understanding and knowledge of IT uses and managements by non-profit members : => 50% more correct answers to online yearly quizzes proposed by us + IT donors.
  • profits (supposed to come with sucess in order to prove there is a market) : at least 5% after 2 years from the start of the 1st operation ?

There would be other indicators to monitor but I am not sure how to collect such data and how to process it so that we isolate our specific contribution :

  • evolution of the percentage of IT service companies donating pro bono services (market donors rate)
  • % of IT pro bono services in non-profit budgets (the more, the merrier)
  • evolution in the perception of technology by non-profit social innovators : we can survey this but I am not sure how to best setup such a survey so that it is reliable, comparable and relevant year after year
  • Cost, outreach and impact depth of social programs powered by our IT pro bono services compared to similar programs not relying on our services => this would be the real evidence of success but I don’t think we can acquire and process such data ; ideally, technology wecena gives access to would make multiply the impact and/or reach of a social innovation by a factor of 10 : ten times more people accessing open education programs, ten times more people with disabilities turning to computers as a daily tool, ten times less effort for homeless people to find a job, etc.
  • Qualitatively, I would like to hear from non-profit boards that recognized social innovators set themselves new social goals because of the technologies wecena can give them access to.

Hey, what to do you think ?

What is the underlying cause of the problem wecena is trying to solve ?

[This post is part of my draft application process to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena.]

EG 2nd pre-application question: Root Cause Analysis: What is the underlying cause of the problem you’re trying to solve ? see page 7 of the applicant coaching guide.

1st sub question :

What are the obvious symptoms / apparent effects of the problem ?

My answer :

There are 2 apparent symptoms or effects of our problem:

  1. there is a lack of technology-based social innovations compared to both existing social challenges and to existing non-social innovations
  2. most non-profit organizations under-exploit the capacity technology can bring them when trying to transform society, organizations and markets

2nd sub-question from EG :

Why is it so ?

My answer :

The cost of IT professionals is much too high for non-profit budgets. IT man-days are too expensive on free markets.

3rd sub-question from EG, trying to get deeper to the root cause of our problem

OK. But why ?

My answer :

IT service companies sell expensive services and donate very limited amounts of pro bono services. They usually ask for payment, even when pro bono services would bring them more indirect value at no cost. These donations could indeed be of no cost for donors in France because of an extremely favorable legal framework.

4th EG sub-question on this, getting even deeper to the root cause :

Why is it so ?

My answer :

Non-profit organizations do not offer IT service companies opportunities to donate pro bono services at low (or no) cost and with the promise of a high social impact that will also bring real value back to the donor in the form of reputation, talent retention and better recruitments of fresh engineers.

5th step suggesteed by EG :

Based on this, what’s the root cause of your problem ?

My answer :

Non-profit organizations don’t have appropriate skills and knowledge for creating, marketing and managing an offering to IT service companies that would present pro bono service donations as a compelling solution for addressing the need these companies have to prove their « corporate social responsability » at low cost. Moreover, most non-profit organizations lack the IT management skills that would allow them to collect, deliver and exploit such pro bono donations at a sustainable cost.

We’ve got our root cause (I think). But EG wants to asks a last :

Why ?

My answer :

Legal frameworks encouraging and facilitating IT pro bono services are nowhere as favorable to donors as in France. But some of these laws were passed recently (2003, updated in 2008) and are still under-used and unknown by many potential donors and recipients. Moreover donor-to-recipient intermediation costs for the delivery of pro bono services are high. And such deliveries are complex to adapt to the business constraints of both corporate donors and non-profit recipients : IT service companies want their engineers and consultant to commit to profit-making long-term missions and can’t afford to miss commercial opportunities because of commitments toward non-profit projects. Competition is fierce and consultant profiles are too often seen as « replaceable » with one another. And because of low budgets, non-profits rarely attain a critical mass of IT needs that would let them justify launching such innovative partnerships.

So what ? EG suggests we end with deriving …

What are the implications for your work ?

My answer :

Wecena proposes an integrated IT pro bono services donation channel that exploits the French labor and tax laws at their best and for the highest benefit of public good. By only focusing on the non-profit needs for IT services and skills, we accumulate experience and efficiency both in how to market our donation proposal to the IT industry and in how to let non-profits exploit such donations at their best, despite their lack of IT management skills. This focus is also critical to maintaining relatively low intermediation costs.

More precisely, IT donors aren’t asked to commit individual consultants to a given project but to commit to a certain amount of service donation to non-profits. This can generate extremely high staff turnover (individual consultants leave projects as soon as they are assigned to a new commercial mission). But this allows projects to benefit from a continuous flow of skilled professionals to be then turned into online volunteers. As a consequence of this, projects have to be carefully selected on the basis of how resilient they can be to extreme staff turnover. And corresponding project management tools and methods must be offered to non-profit leaders.

Participez au wecena

Si vous pensez que les entrepreneurs sociaux, les associations d’intérêt général les plus innovantes et la recherche scientifique publique devraient disposer d’une « armée » d’ingénieurs et consultants volontaires pour les aider à rendre le monde meilleur, alors vous pouvez m’aider en participant au wecena :

  • Dites-moi ce que vous pensez du wecena, via un commentaire sur mon blog perso ou sur votre propre blog qui sera repris sur planète wecena : dites-moi que vous aimez ce que je fais et que vous m’encouragez, que vous détestez ce que je fais, que vous ne comprenez pas le wecena, que vous aimez les films de gladiateurs… dites-le.
  • Aidez-moi à lever 60 000 dollars pour faire décoller le wecena, financer des embauches et accélérer le développement: je suis candidat à un concours de projets organisé par une association américaine et j’ai besoin que vous relisiez et commentez les éléments de ma candidature, en anglais, pour l’améliorer (avant le 1er décembre 2008 !)
  • Mettez-moi en relation avec d’autres porteurs de projets informatiques d’intérêt général : j’ai publié un appel à projet, vous pouvez le faire connaître en le transmettant à vos amis informaticiens ou responsables d’associations ayant des besoins informatiques, vous pouvez me contacter pour me signaler tout projet qui mériterait de recevoir des équipes gratuites d’ingénieurs en wecena
  • Mettez-moi en relation avec d’autres dirigeants de société de services en informatique (SSII) : je leur présenterai tous les avantages que représente le wecena pour leur société et leur expliquerai pourquoi cette forme innovante de mécénat est le meilleur moyen pour booster leurs efforts de recrutement et de fidélisation des ingénieurs, pour créer de la cohésion interne autour d’un développement durable « de terrain ». Je leur expliquerai pourquoi le wecena ne leur coûtera pas un seul euro (ce qui ne les empêchera pas de donner plus encore, si ils le souhaitent) je vous rendrai des comptes sur l’avancement de ces contacts.

Help me earn 60.000 USD for wecena

Wecena services are my new social venture. The US-based Echoing Green non-profit organization helps social entrepreneurs with a 2 years fellowship program and seed grants including 60 000 USD for the take-off of high-social impact projects. You can think of them as a social venture fund. I’d like to apply to this project competition so that the wecena concept succeeds at bringing corporate-grade information technology to the hands of the most innovative non-profits in France and all around the world. The deadline for this year applications is December 1st, 2008.

Readers, I need your help.

You can help by reviewing the next posts on my blog (I will use the « echoinggreen » tag, you can use this links for follow-up posts). I will post pieces of my draft application to the Echoing Green fellowship program. You can help if you are an English speaker (possibly native…) : I need you to correct my English language and style. You can help if you feel concerned with the importance of information technology and the Internet for serving the public with high-impact and broad-reach social innovations : I need you to help me making the case to Echoing Green. You can help if you like my project and would like to contribute one way or another : just tell me you support this whole stuff and share any comment or thought. If you have a couple of hours available for helping, you can even start by reading Echoing Green’s applicant coaching guide.

You can contribute in English (preferred) or in French (ça ira tout aussi bien). In case you are reading this from the wecena.com website, note that your comments have to be posted on my personal blog (link below).

Let’s start with the 1st pre-application question

Let’s start with Echoing Green (EG) ‘s pre-application tools. EG suggests applicants (me) should use their questions to prepare their application. Let’s try with the 1st question (page 6 of the coaching guide) and throw an answer…

Problem Definition, What specific problems are you focused on and can you realistically solve it?

Their 1st sub-question :

What specific injustice in the world have you seen that compels you to start a new social change organization ?

My answer:

Non-profit social innovators lack access to corporate-grade Information Technology (IT) skills and services. This is a form of digital divide between non-profit and for-profit innovators. Why would information technology be primarily made to buy more stuff or spread more advertisement ? Why isn’t it more importantly made and used for fighting poverty, overcoming disabilities, sharing education or enhancing public health ?

2nd sub-question from EG :

Who, specifically, is hurt or affected by this injustice and how does the injustice manifest itself ?

My answer:

Beneficiaries of all fields of social innovations suffer from the lack of technology-powered social innovations and from the under-exploitation of technology by non-profits. Had non-profit innovators been given resources to better use technology, the reach of their programs would have been extended, their ability to transform organizations, markets and society would have been increased. More beneficiaries would have been helped better and earlier. Unseen social innovations would have been launched and developped.

EG 3rd question for defining the problem:

Is it realistic that a single organization could address this injustice ? if not, define the problem more narrowly ?

No. We only focus on the access by French non-profits to significant amounts of IT skills and services. Accessing software or hardware is out of our scope. We also only focus on IT needs that represent at least one full-time equivalent of services and skills. Smaller needs and projects won’t be supported (at least not immediately). Direct help to foreign non-profits is not in our immediate scope but we are considering partnerships with foreign non-profits in the need of free IT skills and services when it can increase the social efficiency of our effort by supporting higher impact global social innovations.

That’s it. What do you think ?

Le wecena remporte le 1er prix du concours Antropia de l’ESSEC

Le wecena a remporté le premier prix du concours d’entrepreneuriat social d’Antropia, l’incubateur d’entreprises de la chaire d’entrepreneuriat social de l’ESSEC et de la Caisse d’Epargne. C’était vendredi dernier (10 octobre 2008), à l’occasion de la journée de l’entrepreneuriat social organisée à Paris par le réseau associatif Ashoka. Antropia, en tant que contributeur a cet évènement avait invité les porteurs de projets d’entrepreneuriat social à présenter leurs idées à l’aide d’un petit questionnaire : quel problème de société le projet vise-t-il à résoudre ? de quelle manière ? comment en assurer la viabilité économique ?

C’est donc mon concept du wecena qui l’a remporté. Le wecena est une forme innovante de mécénat de compétences en informatique pour mettre gratuitement les ingénieurs en informatique au service des meilleurs projets d’intérêt général portés par le monde associatif. Le prix remporté ? Une journée gratuite d’expertise par les enseignants et experts de l’ESSEC pour m’aider à faire décoller ce projet.

Mécénat open source

[J’ai la flemme de faire un nouveau billet alors je remets celui-ci à jour, en gras.] Ce lundi 13 octobre [puis, après report, ce lundi 20 octobre], Nicolas Sarkozy devrait rendre public le rapport « Plan Numérique 2012 » d’Eric Besson, le secrétaire d’Etat français en charge du développement de l’économie numérique. [Finalement, c’est Eric Besson qui a fait la présentation car M. Sarkozy était occupé par l’actualité de la crise financière]. L‘une des mesures phares consisterait [aurait pu consister] à faire bénéficier du régime fiscal du mécénat toute contribution aux logiciels libres. Cette recommandation reprendrait alors [aurait alors repris] celle formulée par Jacques Attali dans son rapport sur les freins de la croissance.

[Finalement, le gouvernement a préféré éliminé du rapport toute proposition relative aux logiciels libres, ce que je regrette, comme l’April.]

Si cette [une] recommandation [de ce type] est un jour traduite dans la loi (et il faut [on aurait pu] l’espérer), cela signifierait que toute entreprise distribuant sous licence libre les résultats de certains de ses travaux pourrait bénéficier d’une réduction d’impôt nette de 26,67% de la valeur de ces travaux (60% moins le surplus d’impôt sur les sociétés qu’il faudra alors payer sur la valeur de ce don) et un peu plus encore dans le cas des très petites entreprises (car l’impôt sur les sociétés y est plus bas). La valeur des contributions est habituellement égale à leur coût de revient (rémunération et charges sociales des développeurs, au prorata temporis), dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires de la société contributrice. Cette économie d’impôts est reportable sur 5 ans en cas de dépassement du plafond ou de résultats négatifs.

Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ?

Le mécénat open source serait, à mon avis, une excellente nouvelle pour les communautés du libre puisque cela inciterait les sociétés utilisatrices et les sociétés de service à porter encore plus d’attention à l’importance de leur engagement open source et les encouragerait à partager davantage de leurs travaux. Mais ce serait aussi un bel espoir pour l’industrie française des services informatiques qui pourrait ainsi s’afficher en première place mondiale des pays soutenant le plus l’informatique libre. On pourrait même espérer que le dispositif soit étendu aux contenus libres, au cinéma open source, à la science libre, à l’architecture libre… Bref, ce serait une belle évolution de l’économie de la propriété intellectuelle.

Cependant, les SSII et certaines communautés du libre ignorent sans doute qu’elles peuvent dores et déjà se lancer dans le mécénat open source, sans attendre de nouvelle loi. En effet, la loi actuelle sur le mécénat impose « seulement », comme condition supplémentaire, que le projet open source soutenu par un mécène soit d’intérêt général. Un projet est d’intérêt général lorsqu’il est non lucratif (non commercial, à nette utilité sociale), à vocation philanthropique, humanitaire, éducative, scientifique, sociale, culturelle ou environnementale (etc.) et lorsqu’il est piloté par une organisation (par exemple une association) dont les véritables dirigeants ne sont pas rémunérés (gestion désintéressée) ou bien encore lorsqu’il s’agit d’un projet de recherche se traduisant par une thèse de doctorat.

C’est pourquoi j’ai créé une entreprise dont la vocation est de faire avancer les projets informatiques d’associations d’intérêt général en leur donnant accès au mécénat de sociétés de services informatiques.

L’important, à mes yeux et à ceux des SSII que je mobilise comme mécènes de ces associations, est que le projet soutenu ait un véritable impact social: qu’il change la vie de personnes en difficulté, qu’il rende efficacement le monde meilleur, bref que ce ne soit pas qu’un projet cool du point de vue technologique mais aussi du point de vue social, environnemental ou culturel. La loi actuelle sur le mécénat favorise déjà cela avec le mécanisme fiscal décrit plus haut. Et de plus en plus d’associations d’intérêt général appuient toute leur stratégie de croissance sur les technologies du libre, en tant que créatrices/contributrices du libre ou en tant que simples utilisatrices.

Bref, sans attendre le plan numérique 2012, communautés du libre et sociétés de services soucieuses de leur responsabilité sociale (développement durable) peuvent déjà se lancer dans l’aventure du mécénat informatique. Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur l’effort fiscal consenti par l’Etat à travers la loi de 2003 sur le mécénat et… sur moi !

Wow, 10 millions de dollar pour rendre le monde meilleur

C’est Noël ? C’est la surenchère ? Nokia promet 150 000 dollars dans un concours d’idées d’applications innovantes et solidaires. Et voilà-t-y pas que Google en promet 10 millions, pour réaliser les cinq de vos projets qui sont les plus susceptibles de rendre le monde meilleur. De quoi être époustouflifié même quand on sait que la X-Prize foundation envisage des concours d’innovations avec des récompenses allant de 100 millions à 1 milliard de dollars ! Google est d’ailleurs un membre actif des concours de cette fondation.

Allez, avec un peu de chances, j’aurai peut-être le plaisir d’offrir un lot de consolation à quelques innovateurs solidaires français ? Quelques équivalents-temps plein d’ingénieurs et consultants informaticiens, gratuitement, pour votre projet d’intérêt général, ça vous tente ?

Au passage, je remercie Monsieur D., de Chambéry d’Albertville, qui a bien voulu me signaler cette initiative de Google que j’avais loupée. Monsieur D. est parfois timide alors il m’avait contacté par mail plutôt que via un commentaire sur ce blog. ;-)

150 000 dollars pour l’innovation technologique à vocation sociale ou environnementale

Nokia lance un concours pour développeurs d’applications solidaires pour téléphones portables. 150 000 dollars seront offerts aux développeurs des applications mobiles qui seront les plus susceptibles de rendre le monde meilleur. N’oublions pas que les populations des pays du tiers-monde sont bien plus équipées en téléphones portables qu’en ordinateur, par exemple.

Alors, forcément, ça me donne envie d’en rajouter une couche. C’est pourquoi je propose aux candidats français de ce concours de bénéficier du wecena pour développer leur projet : je vous propose gratuitement les compétences de nombreux ingénieurs et consultants, au titre d’une forme innovante de mécénat, le wecena. Les conditions à remplir sont détaillées dans mon appel à projet. Dans le cas d’un concours comme celui de Nokia, cela veut avant tout dire qu’il faut déclarer en préfecture une association d’intérêt général en France pour porter le projet, ou s’associer à une association existante.

via WorldChanging

Empruntez un arabe…

… ou empruntez un juif ? un néo-nazi ? un catho ? une bourge ? un djeun de la té-ci ? un patron ? une RMIste ? un ancien combattant ? un homo ? un flic ? un ex-dealer ? une handicapée ? Vous pouvez l’emprunter (gratuitement) à la bibliothèque du coin, pour 30 à 45 minutes de discussion franche et sans tabou. C’est le concept que propose les « Living Library ».

En plus de prêter des bouquins, certaines bibliothèques vous proposent d’emprunter des personnes. L’objectif est de vous permettre de rencontrer des personnes, des cultures et des savoirs auxquels vous n’auriez pas accès « dans la vie courante », histoire d’aller voir au-delà des préjugés et de rencontrer l’autre. Histoire d’explorer la diversité humaine dans un lieu neutre et sans risque : 30 minutes de discussion à la bibliothèque.

Le concept est original et expérimenté dans divers endroits à travers le monde : aux USA, en Suède, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. Mais rien en France ??? Si la médiathèque de ma ville se lançait dans ce jeu-là, je n’hésiterais pas à jeter un coup d’oeil à leur catalogue, voire à me « proposer à l’emprunt » dans les catégories « un geek », « un ptit bourge », « un entrepreneur », « un papa de triplés »… :-)

Ces initiatives me rappellent ce que fait depuis de nombreuses années, dans un style un peu kitsch mais très pionnier (à l’époque…), sans jamais vraiment « décoller » ni se marier vraiment avec l’Internet, le mouvement des réseaux d’échanges réciproques de savoirs. Dans un registre différent, cela me fait aussi penser à ce que font certaines startups qui proposent aux personnes de monnayer le temps passé avec elles au téléphone : conseil de bricolage ou d’informatique, soutien scolaire ponctuel, voyance, astrologie, téléphone rose !

J’imagine que, pour une bibliothèque municipale moyenne, il « suffirait » de lancer un appel aux associations locales en leur demandant si elles ont des préjugés à faire tomber et donc des personnes-livres à « prêter » pour des entretiens de 30 minutes chaque. La municipalité pourrait en faire un événement sur un week-end au cours duquel se feraient les « emprunts » (discussions), dans les locaux de la bibliothèque.

Au-delà d’une formule événementielle, l’idéal serait quand-même d’avoir un système d’information public par le biais duquel les bibliothèques adhérentes non seulement accèderaient à un catalogue des personnes « empruntables » dans les environs (pour le proposer à la consultation dans leurs locaux et avec leur assistance) mais aussi aideraient les « demandeurs » à faire leur choix et à s’inscrire dans l’agenda des personnes qui se proposeraient à l’emprunt. Sans obligation de réciprocité. (Ma pub: si une association avec les reins un peu solides était intéressée par un tel projet, je pourrais lui fournir gratuitement les ingénieurs pour réaliser toute la partie technique de ce projet).

Bref, je trouve que c’est une idée sympa et à laquelle j’aimerais bien goûter dans une humanithèque près de chez moi.(Oh mais j’y pense, c’est ATD Quart-Monde qui devrait se lancer là-dedans, pour apprendre aux moins pauvres et aux plus pauvres à mieux vivre ensemble, en commençant par s’emprunter dans une bibliothèque ? ouais, non, c’est pas forcément une bonne piste…).

Je pense aussi à tout le savoir et la richesse de nos petits et grands vieux et au plaisir qu’a mon grand-père à ressasser les épisodes les plus remarquables de sa carrière militaire… Peut-être qu’il serait prêt à aller jusqu’à la bibliothèque municipale, certains samedis, pour répondre à la curiosité d’éventuels emprunteurs ? Mais est-ce qu’il y aurait des emprunteurs ? Les « best-sellers » seraient peut-être plutôt un ex-taulard ? une jeune femme qui porte le tchador (ou la burqa ?) ? … A votre avis, quels seraients les best-sellers si une humanithèque ouvrait prêt de chez vous ?

[via Designing for civil society], voir aussi cet article du Times

Appel à projets informatiques d’intérêt général

Vous connaissez un projet informatique qui pourrait contribuer à rendre le monde meilleur ? A sauver la planète ? A créer une innovation Internet d’utilité publique ? Ou juste à faciliter la vie de votre association ? A faire avancer une grande cause ou une toute petite ? A faire avancer la science ? Alors répondez à cet appel car je pense pouvoir booster ce projet en recrutant pour lui des mécènes informatiques.

En effet, dans le cadre de ma nouvelle entreprise, je propose mes services professionnels à tout projet informatique d’intérêt général: je fournis (à coût zéro, cf plus bas) mes compétences en tant que directeur de projets informatiques innovants ainsi que l’accès aux compétences de très nombreux autres ingénieurs informaticiens, sur leur temps de travail. Vous voulez des compétences d’ingénieurs informaticiens pour rendre le monde meilleur ? En voila !

Notez que je ne place, a priori, aucune limitation de thème ou de domaine : lutte contre la pauvreté, recherche scientifique, défense de l’environnement, santé, handicap, protection de l’enfance, etc. peu importe du moment que ce projet va vraiment dans le sens de l’intérêt général et de l’utilité publique (cf. ci-dessous).

Les conditions à remplir

Pour que mon entreprise puisse intervenir, votre projet informatique doit absolument :

  • être « d’intérêt général », c’est-à-dire être porté par un organisme ayant le droit, en France, d’émettre des reçus fiscaux en échange des dons reçus (mécénat)
  • ne pas être un tout petit projet: il doit nécessiter, de la part des mécènes, au moins 1 ingénieur à temps plein
  • être porté par une équipe déjà active : je peux fournir entre 2 fois et 5 fois le temps que vous passez déjà sur le projet, en tant que bénévoles ou salariés ; si vous ne travaillez pas déjà sur le projet, je ne peux rien faire (0 fois 2 égal 0 !)
  • être un projet qui en vaut vraiment la peine: avoir un véritable impact social, direct ou indirect, une utilité clairement mesurable et motivante, répondre à un défi de société à petite ou à grande échelle, être source, levier ou moteur de changement pour la société…
  • ne pas nécessiter de présence physique importante en dehors de la région parisienne (je démarre petit et près de chez moi, même si je suis un adepte du travail à distance et des « conf call »), bref être plutôt localisé près de Paris

Qu’est-ce qu’un projet informatique d’intérêt général ?

Un projet informatique est d’intérêt général si il est porté par un organisme bénéficiant du régime fiscal français du mécénat. Ah, ah… mystère, qu’est-ce que c’est que ce truc ? La loi française d’août 2003 sur le mécénat reste mal connue mais elle représente une source de revenus importante pour les organismes d’intérêt général. Plusieurs types d’organismes répondent à ce critère. Pour faire simple, il peut s’agir d’une association loi 1901 :

  • à but non lucratif : elle ne reverse pas de TVA, ne paye pas d’impôts sur les sociétés, a des administrateurs et un bureau bénévoles et désintéressés, ne vient pas concurrencer des entreprises commerciales ou alors elle le fait à des prix beaucoup plus bas que le marché et principalement pour un public défavorisé et sans « pratiques commerciales » (publicité, …) ; demandez l’avis d’un comptable si besoin
  • et dont l’objet est à caractère philanthropique, éducatif, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, artistique, environnemental, culturel, littéraire, scientifique…
  • et dont les activités ne bénéficient pas à un cercle restreint de personnes (contrairement aux syndicats ou aux associations d’anciens élèves d’une école par exemple …)

Au besoin, une association loi 1901 peut être facilement créée pour porter ce projet (statuts et déclaration en préfecture) et réunir les conditions de l’intérêt général. Il n’y a pas de condition d’ancienneté ni de taille de l’association. Il n’y a pas non plus forcément besoin d’obtenir un agrément administratif (comme ce serait le cas pour les associations « reconnues d’utilité publique », ce qui est une reconnaissance très difficile à obtenir de nos jours).

Pour en savoir plus sur la notion d’intérêt général, je vous invite à consulter le site mécénat du ministère de la culture ainsi que les explications de l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial (ADMICAL).

Comment je peux aider, en pratique ?

Si vous consacrez déjà du temps à votre projet, je peux donc démultiplier cet effort.

Exemple: avec 4 autres bénévoles, vous consacrez au moins, chacun, une journée par semaine à votre projet (soit un équivalent temps plein, 5 jours de travail par semaine), alors je peux vous fournir, en complément, l’équivalent de 2 ingénieurs à temps plein (10 jours de travail par semaine), voire plus si votre projet est très simple à gérer.

Cette aide prendra la forme de:

  • un accompagnement permanent par mon entreprise : au moins une demi-journée d’assistance et de conseil par semaine, en fonction du volume de votre projet ; plus un service de représentation et de suivi de votre projet auprès des entreprises mécènes,
  • des interventions individuelles d’un grand nombre (50, 100, 200…?) de professionnels de l’informatique, ingénieurs, techniciens ou consultants, pour des durées variables et parfois courtes (par exemple une semaine), sur leur temps de travail,
  • la possibilité de renforcer votre équipe bénévole par les contributions ultérieures de certains de ces intervenants sur leur temps libre (constitution éventuelle d’une communauté à la mode open source si votre projet s’y prête)
  • l’accès à un système d’information sécurisé sur le Web pour gérer votre projet, vos intervenants, vos relations avec les mécènes et automatiser la gestion de toute la paperasse administrative qui va avec (contrats, convention de mécénat, reçus fiscaux, …)

Comment ça marche ?

Je créé actuellement une entreprise à vocation sociale dont l’objectif est de fournir aux innovateurs sociaux les mêmes moyens informatiques que ceux dont disposent les entreprises les plus modernes. Mon activité s’appuie sur le mécénat de sociétés de services en informatique (SSII) qui s’engagent dans des démarches de « développement durable » (ou, plus exactement, de « responsabilité sociale de l’entreprise »). Elles souhaitent faire du mécénat de compétences en informatique par mon intermédiaire : faire don du temps de travail de leurs ingénieurs et consultants sous la forme d’une prestation de service gratuite gérée via le Web. J’appelle ça « faire du wecena » (Wecena, c’est le nom de ma boîte !).

Le financement de cette aide est indirectement assuré à 100% par l’Etat français, grâce à la loi sur le mécénat des entreprises. En effet, l’Etat accorde une réduction d’impôts importante à toute entreprise qui décide d’aider concrètement un organisme d’intérêt général (don d’argent, don en nature, don de compétences et temps de travail…). Les SSII mécènes que je rencontre sont prêtes à se lancer dans l’aventure en proposant à leurs ingénieurs de faire avancer votre projet pendant ces périodes de temps que l’on appelle l' »inter-contrat » (ou intercontrat ou « période de stand-by » ou …) : il s’agit de ces périodes de quelques jours à quelques mois qui commencent lorsque l’ingénieur termine un projet pour un client et n’est pas encore affecté à un autre projet pour un nouveau client.

Cela impose une contrainte importante dans la gestion de votre projet: les ingénieurs réalisant la prestation de service vont se relayer à un rythme très rapide, certains ne seront présents que 48H tandis que d’autres seront disponibles 2 ou 3 mois dans l’année. La durée moyenne d’intervention individuelle se situe quelque part entre une semaine et un mois (selon le métier de l’intervenant et l’état du marché de l’informatique, et aussi selon la politique du mécène). C’est le rôle de mon entreprise que de vous aider à gérer cette contrainte. Notez que cette contrainte a également quelques avantages : si votre projet est suffisament simple et « découpable » en petites tâches (à l’aide de méthodes et d’outils de gestion adaptées, que je vous fournis), vous aurez ainsi l’occasion de proposer votre cause à une multitude d’intervenants que vous pourrez recruter en autant de bénévoles potentiels une fois leur mission de wecena terminée. C’est par exemple le cas de projets portant sur de l’initiation à l’informatique, de l’animation d’atelier informatique auprès de personnes défavorisées, d’interventions multiples d’installation de PC ou de réseau local… Pour des projets plus complexes (développement, conseil, …), votre implication est plus importante et le wecena ne peut pas représenter plus de 2 fois le temps que vous y consacrez déjà.

Quelques exemples de projet

Pour vous aider à vous faire une idée du type de projet qui peuvent bénéficier du wecena, voici quelques exemples de projets que j’ai déjà présenté à des mécènes :

  • conception et réalisation d’un logiciel innovant pour faciliter l’utilisation du clavier et de la souris par des personnes ayant un handicap moteur
  • amélioration de l’infrastructure informatique d’une ONG travaillant dans la lutte contre l’exclusion: remplacement d’un parc de postes de travail, interventions d’administration système sur des serveurs de fichiers et d’application, …
  • déploiement d’un progiciel de reporting financier sur des prestations de services en mode projet pour une association recevant d’importantes subventions publiques
  • refonte d’applicatifs Web pour la gestion documentaire, la gestion des relations et contacts et la gestion des adhésions pour une association Internet dans le domaine de la famille et de la protection de l’enfance
  • création d’un blog par un écrivain public d’une ONG franco-africaine pour sensibiliser des étudiants français au problématiques du développement Nord-Sud
  • assistance à la webisation d’un système de gestion d’établissements de santé pour une association du secteur sanitaire et social
  • initiations informatiques et formation aux logiciels internes pour des bénévoles retraités d’une association humanitaire

Ce ne sont que quelques exemples pour vous donner le ton. Aucun de ces projets n’a encore démarré.

Avertissement

Mon entreprise en est encore à une phase de démarrage et d’expérimentation. Je ne peux actuellement vous garantir ni que votre projet en particulier sera sélectionné par un mécène (les projets les plus solides et les plus ambitieux auront plus de chances bien entendu) ni même de pouvoir démarrer mon accompagnement tout de suite. En effet, l’aide que je peux vous apporter est en soi un projet (créer une entreprise…) : j’y crois énormément puisque j’ai quitté mon employeur précédent pour me lancer dans cette aventure, et j’y consacre tout mon temps et mes compétences. Mais, ceci dit, démarrer ce genre d’entreprise sociale innovante prend du temps et représente aussi une part de risque, d’incertitude, bref d’aventure… Le premier projet que j’accompagnerai pourrait démarrer fin 2008 (si les étoiles s’alignent comme prévu) ou au plus tard début 2009 (si j’ai moins de chance). Les mécènes que je rencontre sont déjà sur le pied de guerre et ont déjà commencé à examiner les projets informatiques que je leur présente. Certains ont déjà exprimé leur préférence et se mettent en ordre de bataille… En croisant les doigts, j’espère qu’un premier projet pourrait démarrer peu après la rentrée scolaire 2008.

Pour participer à l’aventure…

Vous connaissez une équipe qui porte un projet informatique d’intérêt général et a besoin de temps d’informaticiens pour aller plus loin et plus vite ? Faites-lui suivre l’adresse de cet article !

Votre projet répond aux conditions présentées ci-dessus ?  Pour vous en assurer, posez la question via un commentaire ci-dessous ou contactez-moi directement par email à l’adresse suivante: projets (chez) wecena (point) com ou bien encore à mon adresse de blogueur: sig (chez) akasig (point) org. Le site Web de mon entreprise ne devrait pas ouvrir ses portes avant le démarrage du premier projet. En attendant, c’est ici que ça se passe. Vous avez des conseils à me donner, des avis ou des contacts à partager ou des suggestions à faire ? Ils seront bienvenus: je vous invite également à utiliser la fonction commentaires de ce blog.

B’corps, SAGP, Capital Altruiste and committed for-profits

Many social entrepreneurship-related concepts now florish on the Web. Some time ago, the social-oriented entrepreneur could get inspiration from NGOs and from for-profit social ventures such as the Grameen Bank (well, I suppose it does not have an NGO status of some sort… I am not even sure of this ; anyway…).

Now that I am thinking of how to govern the growth of my own social venture, I am also stumbling upon a variety of other very stimulating and mind-opening concepts that may be useful to my project.

The SAGP is a French way of governing a company that seems to be inspired by De Gaulle‘s wish that employees would more and more take part in managing their company (not to say that many French companies are SAGPs, far from that !). ‘GP in SAGP stands for Gestion Partagée: shared management. SAGP is not a legal status for juristic personification (Inc., Ltd., GMBH, SARL and others). It is a kind of « label » that says something like « in our company, work and capital are of equal value and power is equally divided between both workers and shareholders« . Note that it is not necessarily a « one person one vote » system. Sounds interesting even though the 50% work /50% capital proportion sounds a bit arbitrary to me (why not 75% work and 25% finance at early stage and later evolution toward 50/50  for instance ?). And SAGP lacks a grass-root community of entrepreneurs behind it. Anyway, the idea of empowering workers is there.

B Corporations is a concept that comes from the USA. B (for Beneficial) corps are companies that include social and environmental commitments into the legal document that founds the company (the Articles of Incorporation, or « statuts » in French). It also is a kind of label but the legal dimension of the concepts can make it something superior to a plain marketing label. It somehow institutionalize the social commitments of the company.

Companies with a « Capital Altruiste » are companies which commit themselves to sharing a (fixed) part of their profit with a given (set of) NGO(s). The NGOs may become a full shareholder in the company. These companies may not « be social » (or green or whatever) by their business purpose. They even could behave unethically (preferrably not, of course). Their new social role comes from the fact that they share a given portion of their annual profits to a non-profit, either by donating profits (patronage) or by donating shares (which I think is more aligned with Thierry Klein’s idea). It is a concept that tries to keep altruism and ethics apart from usual business operations. By accepting the worst of human nature (cupidity and social blindness of traditional corporations?), this concept suggests a way for putting altruism within the reach of any corporation and entrepreneur. « You don’t have to think of yourself as a social hero to serve altruistic purposes » does it seem to say. Sounds good too… as long as it does not says « social entrepreneurs are fools » or « social ventures are doomed to failure or eternal non-growth because they unrealistically rely on the good will of some social dreamer« . Sounds like a good concepts for pessimistic and/or cynical social entrepreneurs, doesn’t it ? A stimulating dimension of the concept of Capital Altruiste is that not only social capital (or profits from capital?) can be shared but also profits from intellectual property. The legal implementation of intellectual property being currently flawed, I think one should get beyond just saying « every music album you buy will trigger a donation of 5% of its price to an NGO ». But the idea of marrying open source licensing with some form of well-designed profit-sharing may lead to something interesting.

Last but not least, Michael Pirron’s model is more for optimistic-would-be-social-heroes. His for-profit venture (also a B-Corp) contracts with a non-profit. The non-profit becomes a customer of the for-profit (for instance, it can receive consulting services from the for profit if this for-profit is a consultancy), maybe with  preferential prices. And the for-profit also shares its profits to the non-profit. It sounds to me similar to one of the founding principles of the Economy of Communion and I appreciate this similarity. I will have to dig this concept and get more familiar with it.

As a conclusion, this is all about giving with some reciprocity. You can share profits, social capital or votes. You can share them with workers or non-profit organizations which have both been designated as the less-favoured stakeholders in our  sustainable development era. You can institutionalize this sharing in your articles of incorporation or just keep it as a management principle at least until it stabilizes a bit.

I personnally feel these concepts are still very experimental and shouldn’t be institutionalized unless you have very strong legal skills and agility. I don’t have employees so I’ll keep the « share-with-the-workers » concepts aside until I get into recruiting someone. I feel some appeal to the « share-with-an-NGO » thing but I still wonder which NGO to share with especially given the fact that NGOs are my customers !

Anyway, like my friends in the Economy of Communion sometimes say : « First, focus on generating something to share ! » So let’s get back to business.

I hope I did not make too many mistakes in describing the concepts above : I am just stumbling upon them and still have to recover from surprise before understanding their principles and subtleties.

Tell me what you thing and don’t hesitate to refer to any similar concept I might have been missing.