Archives mensuelles : novembre 2008

Rescrit fiscal pour mécénat : est-ce vraiment une bonne idée ?

Le rescrit pour dons aux oeuvres ? En ayant lu le site mécénat du ministère de la culture et le guide juridique et fiscal de l’Admical (association pour le développement du mécénat), je pensais qu’il était recommendé pour les associations de suivre cette procédure. C’est en tout cas ce que recommendent les impôts. Une association qui veut faire bénéficier ses mécènes et donateurs d’avantages fiscaux peut demander au préalable l’avis de l’administration fiscale : « pouvons-nous émettre des reçus fiscaux pour dons ? ». C’est ce qu’on appelle une procédure de rescrit fiscal.

Son intérêt est que, si le fisc répond oui, alors l’association peut se prémunir de cette réponse et est donc théoriquement protégée contre toute procédure de redressement qui viendrait par la suite contester l’intérêt général de ses activités. J’avais donc tendance à recommander aux associations pour lesquelles je travaille de faire cette procédure de rescrit pour avoir l’avis des impôts sur leur situation.

Cependant, j’ai récemment rencontré un avocat expérimenté et spécialisé en fiscalité des associations. Et j’ai été surpris de son conseil :  » Associations, évitez la procédure de rescrit pour dons ! « 

Il raconte l’anecdote d’une association qui oeuvre pour les malades du sida. Le fisc leur a répondu :  » Vous n’êtes pas d’intérêt général car vos activités bénéficient à un cercle restreint de personnes : les malades du sida « .

En effet, le droit dit que si on bénéficie à un cercle restreint de personnes, on n’est pas d’intérêt général. Mais cette conditino a surtout été pensée pour des organismes tels que des clubs fermés, syndicats (défense d’intérêt « corporatistes ») ou les associations d’anciens élèves d’une grande école (idem, réseau a priori fermé). L’intérêt particulier n’est pas l’intérêt général.

L’asso en question ne savait plus trop quoi faire et pouvait être scandalisée de la réponse du correspondant associations de son centre des impôts. Cet avocat les a donc rassurés : les réponses des impôts aux procédures de rescrit sont fréquemment fausses voire abusives. Après tout, l’administration fiscale a pour rôle de veiller à ce que l’Etat ait plus d’argent, pas à ce qu’il le jette par les fenêtres, alors on aurait pu s’y attendre, non ? Donc l’asso a continué à émettre des reçus pour dons, en s’énervant (ou en se réjouissant ?) d’avance à l’idée du scandale médiatique qu’entraînerait toute procédure de redressement les concernant : les impôts oseraient-ils prétendre publiquement qu’aider des malades ne relève pas de l’intérêt général ??? Ils n’ont bien sûr jamais été embêtés.

Bref, le rescrit semble être une arme à double tranchant :

  • si on obtient un « oui » ou une absence de réponse au bout de 6 mois (ce qui équivaut à un oui), on n’est protégé que dans la mesure où le contenu du dossier est suffisamment bien ficelé pour que le fisc ne puisse pas dire, plus tard : « oui mais votre situation actuelle ne correspond plus à 100% à celle que vous aviez décrite dans votre dossier » ; autrement dit, on a intérêt à avoir préparé le dossier avec un avocat (ou un expert-comptable compétent)
  • et si on obtient un « non », il peut s’agir d’une réponse abusive, ce qui n’est donc pas si rare ; mais alors on s’expose à un risque additionnel en cas de litige car le fisc pourra alors prétendre que l’on a émis des reçus malgré l’avis formellement négatif du fisc et donc avec une volonté manifestement frauduleuse, ce qui augmente l’enjeu du redressement.

L’idéal pour l’association semblerait donc d’avoir un avocat dans sa manche (ou un budget pour faire appel aux services d’un avocat ou encore expert-comptable compétent et sûr de lui) et de se fier uniquement à l’avis de celui-ci :  » Sommes-nous d’intérêt général aux yeux de la loi oui ou non ? « 

Si oui, alors inutile de faire un rescrit, d’avoir à attendre 6 mois et de risquer de se faire reprocher d’avoir une volonté de frauder le fisc (en cas de réponse abusivement négative de sa part). Si non, alors on sait à quoi s’en tenir et inutile d’embêter le fisc avec ça : on ne travaille pas pour l’intérêt général.

Petite précision : vous aurez compris en regardant ce blog que je ne suis pas juriste (IANAL, comme on dit chez les anglophones) mais juste un ingénieur qui découvre ce monde magnifique (mais un peu compliqué) qu’est celui du droit fiscal !

Conclusion : Associations, commencez par demander l’avis de votre expert-comptable. Et ne croyez pas que la procédure de rescrit est obligatoire. Au contraire, mieux vaut parfois (toujours ?) l’éviter !

Applying to the Echoing Green fellowship program

[This post is the draft of my application to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that application and its preparatory work using the echoinggreen tag on my blog.]

[Edit: The application deadline was met and this application was submitted. But you can still post your comments, suggestions and supports messages in order to better make the case of IT pro bono work for nonprofits.]

OK. In order to prepare my application, we have been discussing my preparatory work (your comments on these other posts are still much welcome and needed). Here is the draft of the application itself. This post is the content that will eventually be submitted end of November 2008 to EG (the preparatory work is for you, me and other readers). It is still a draft and it requires much of your attention both on my English spelling/grammar/style and on the content itself (the wecena concept, the logic and clarity of my answers, …). Answers to EG are limited in length… but your comments are not limited howsoever !

What is your new, innovative idea to create lasting social change? Be clear, specific, and jargon-free in your answer

[Edit: Compare the initial answer below with related comments from Sig and Amir] [Edit:minor English fixes included]

Non-profit social innovators of all sectors (health, education, poverty, …) have huge social ambitions but limited resources and capacity. Information Technology (IT) helps as an option to leverage the efficiency and reach of their programs. But IT skills and services are costly and too often out of budget reach for these innovators.

IT service firms are rich in consulting skills but have not been given a strong enough incentive to donate them pro bono (free) in any large scale.

Fortunately, corporate social responsibility is rising on the corporate agenda and recent French labor and tax laws allow local IT service firms to offer services free to innovators *at no cost* for donors. In order to bridge the digital divide between nonprofits and corporations, all it requires is a proper mix of administrative process automation, management methods and tools, a donation channel and a culture of giving.

Wecena services are an innovative pro bono IT model that allows French nonprofits to benefit from more than 1 full-time equivalent of IT professional skills each. 100% of the cost for the donor is supported by the French tax payers. Massive donations without cost can boost non-profit innovations.

A couple of characters remaining

What drew you to this issue? When and how did you come up with your idea?

[Compare the initial answer below with alternative from Sig (based on comments from Amir and Yann)] [Edit:minor English fixes included]

I have been volunteering in nonprofits since 8. At 18, I was volunteering as a video team leader in immigrant communities and local youth organizations. Technology (then video) was used as a way to let poorer immigrant youth and richer local youth meet and connect. I then decided that both my volunteer engagements and my career would aim at bridging social gaps with the help of technology.

I have been employed in the IT industry for 10 years as an entrepreneur, manager and researcher. I have witnessed how deep the digital gap between the social and corporate worlds is. IT hardware and software can now be obtained free through used hardware donation and free software. But skilled time remains a very scarce and limiting resource for any innovative nonprofits.

I have been trying for 10 years to find sustainable ways to drive my career towards fueling social innovation with technology. As a former entrepreneur, I have been monitoring market opportunities in this field. The French legal environment and the emergence of corporate social responsability as a shared concern among major corporations now offer a perfect opportunity for proposing wecena services.

A couple of characters remaining

As specifically as possible, demonstrate the need for your organization. Use statistics and references

[Compare the initial answer below with related comments from Sig] [Edit:minor English fixes included]

The dependence of nonprofits on technology to manage information, communicate with donors, staff and volunteers, and handle various other tasks continues to grow. Beyond organizational support, IT is a must for scaling social innovation and driving progressive uses of new technology.

In France, 1 year of a full time IT engineer or consultant is sold at about 80 kEUR including a cost of about 60 kEUR in salary and associated taxes. Most innovative nonprofits are limited in size and may not employ more than 6 full-time equivalents (FTE), with a corresponding budget of less than 200 kEUR. Buying a couple of FTE IT engineers would cost more than half of the annual budget of the organization which is not acceptable.

At the same time, employees of French IT services firms earn their salary even when they are « on the bench » waiting for their next customer engagement because of a employee-protective labor law. Around 5% of these employees are « on the bench » at any given time. This represents thousands of inactive FTE each year who aren’t given the chance to contribute to the public good.

What a waste of brain power !

A bit more than 18 characters remaining.

What is the root cause of this problem? How does your idea tackle this root cause?

[Compare the initial answer below with related comments from Sig] [Edit:minor English fixes included]

« On the bench » brain power is considered a non-avoidable waste in the IT service industry. There has been no channel for « recycling » this waste so far. The short duration of these « on-the-bench » periods represents an obstacle for any commercial customer (including nonprofits): left alone, new consultants would spend much time learning their new mission context and would already have to move away because of a new commercial customer engagement. Individual productivity is too low in such a context. And knowledge can’t easily be transferred from consultant to consultant in such short time frames without the help of costly knowledge management (KM) methods and tools.

The French tax laws allow wecena pro bono services to generate significant tax savings which would be converted back into money donations for supported nonprofits. With this money, Wecena.com would be hired to offer appropriate KM methods and tools that let consultants become productive fast enough and which encourage consultants to become volunteers once their pro bono mission has ended.

Innovative nonprofits would us wecena.com to hire skilled pro bono donors and to provide additional productivity support.

No characters remaining.

Note: I should replace this paragraph with a summary from the result of our conversation here (it was written before this discussion). What do you think?

Help Echoing Green visualize what your organization will do. Describe the specific programs that your organization will engage in to deliver your long-term outcomes

[Edit:minor English fixes included]

Consider a nonprofit (NP) which requires better or new information technology for its new program. The NP staff leading the project would contract with wecena.com for providing complementary IT staff for free.

Wecena.com allows the NP to promote its program while emphasizing both its skills requirments and its expected social impact. wecena.com identifies and meets French IT service firms which offers proper skills and services and « sells » the NP program needs to the IT firm.

On-the-bench consultants apply on wecena.com for the program of the NP on a voluntary basis. The best of them starts the mission at the NP premises. After a couple of weeks, she stops and moves on to a new commercial engagement. Another on-the-bench consultant takes on the tasks left by her colleague. The NP staff uses wecena.com as a knowledge continuity management platform. At the end of the month, wecena.com generates tax receipts to the donating firm on the behalf of the NP. Based on the calculated tax cut, the firm donates money to the NP which in turn pays wecena.com for the services provided. A portion of these consultants turn into volunteers in their free time with the blessing of their employer.

Almost no character remaining.

Note: more details available here.

Describe your long-term desired outcomes. How will you measure your progress toward these outcomes?

[Edit:minor English fixes included]

I envisage a world where pro bono IT services are considered a critical enabler for major social innovations from education to environment via poverty reduction. An army of computing experts and corporations join the fight for changing the world. Wecena services are considered the secret weapon of high-impact social innovations. IT firms compete in donating more and better skills to prominent social entrepreneurs. Specialized for-profit social ventures emerge and compete with wecena.com.

By the end of 2010 we expect to deliver 10 full-time equivalents (FTE) of pro bono IT consulting and engineering to less than 10 ambitious non-profit projects and to increase this volume with a rate of at least 4 FTE per year. We will build non-profit loyalty : the expected median duration of our relationships with each NP will be of at least 6 months for non-profits having accepted first donations more than 1 year before. At least 10% of the employees involved pro bono will turn into volunteers in their free time. Anecdotal evidence will show that wecena services increase non-profit programs reach or efficiency by a factor of at least 3.

And we will be financially profitable before 2010.

16 characters remaining

Note: see this post for a more detailed conversation.

Innovation is important to Echoing Green. Explain how your idea is truly innovative. Identify other organizations that are addressing this issue and how your approach is different and has the potential to be more effective

[Compare the initial answer below with related comments from Sig]

Wecena.com offers the first and only IT assistance solution for big social innovations (requiring more than 1 person-year) that costs nothing for both nonprofits and for corporate donors without relying on volunteering or direct governmental subsidies. Other organizations provide IT assistance to nonprofits :

  • Compumentor/TechSoup offers donated software and hardware but no IT pro bono service
  • The Taproot foundation offers pro bono service (IT included) but their grants are worth no more than 35.000USD compared with a minimum 64,000USD per wecena grant.
  • Taproot as well as direct pro bono donors (e.g. Accenture France) operate at a significant cost for donating firms by dedicating individual consultants for the whole project whereas wecena teams of « on the bench » consultants allow any IT firm to try out pro bono services at no cost. The risk of low productivity for these teams is mitigated by management methods and tools from the open source community, by the rate of consultants turned into volunteer contributors and by the higher volume of potential donations.
  • Volunteer-match web platforms start addressing the need for IT pro bono service but with the same limits as above.

4 characters remaining.

Note: see this post for more details

Building a new organization is challenging. How are you entrepreneurial? Describe your skills and experiences that demonstrate you can lead a start-up organization

[minor edits]

In 1996, I co-created a French nonprofit. I raised funds from the French government for its « Internet in the hood » program. I led this program which provided technological assistance to more than 10 nonprofits in local immigrant communities in France.

In 1998, I co-created and led a small Internet consultancy, experienced its downfall and managed its closing without bankruptcy. I had earned customers including governmental agencies and the Fondation de France (the biggest umbrella organization for French foundations).

In 2000, I joined a Fortune Global 200 firm (Saint-Gobain) as head of its corporate web technology group. In 5 years, I turned this 5 persons team of engineers into a more than 20-consultants-big skills center offering engineering and consulting services.

In 2005, I became team-leader of the French Motorola Labs team researching Web x.0 technologies for Motorola phones and set-top-boxes.

When ready to launch my wecena.com venture, in 2007, I negotiated a compensation package with my management line so that I could safely leave my position even though I am the only source of revenue for my family of 6. I funded Wecena SARL in July 2008.

4 characters remaining.

Why are you uniquely qualified to lead your specific organization? Describe your experience working with this issue and population

[minor edits]

My project requires the following skillset : managing innovative IT projects, being an entrepreneur, serving the non-profit field.

As the head of a corporate IT department then as the leader of an IT research team, I demonstrated my IT skills : I led the creation of a global electronic identity system for more than 200,000 corporate users worldwide and created technology which generated academic publications and patents. I managed the growth of an IT service team until it was 20 IT consultants big. I supervised 100 intranet projects and have been the champion of free software and open source in corporate environment.

I succesfully faced entrepreneurial challenges by taking organizational initiatives, raising required funds and selling innovative services to customers. I raised and managed an 8 millions EUR budget in a corporate environment for a project I led.

I have served non-profits as a volunteer (Boyscouts, Ingénieurs Sans Frontières, Red Cross), as a board member and volunteer (my tech assistance program for 10 immigrant youth communities), during 1 year as a public servant (urban policies agency) and occasionally as a consultant (Fondation de France).

5 characters remaining.

How much money have you fundraised to date? Who is your largest funder and what is the size of their grant? Provide an estimate of your total budget for each of the next two fiscal years

[Compare the initial answer below with related comments from Sig]

I funded Wecena SARL in July 2008 with 3,000 EUR only. I am the only (and therefore largest) funder of this company.

1st fiscal year (ends in September 2009): estimated revenue of 120 kEUR

2nd fiscal year (October 2009 to September 2010): projected revenue of 286 kEUR

934 characters remaining.

Why you may (not) disagree with my wecena solution

[This post is the 6th part of my preparatory work before applying to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that work using the echoinggreen tag on my blog.]

EG suggests that I find some professionals in my field who are likely to disagree with some part of my idea, meet them, list their objection to my idea and try to formulate my response.

I did it. You may relate to some of these objections. Hopefully, you will end agreeing with my responses or suggesting even better responses as a comment to this post !

  • An IT firm consultant : « Your wecena concept is a source of unfair competition for us !«  : he was fearing that non-profits with a budget would rely on (« free ») wecena services rather than buying IT services from companies such as his. I agree that wecena services might compete with some IT consultancies. But this competition would be limited : « classic » consulting and wecena consulting differ in their form. Classic consulting offer dedicated consultants whereas wecena consulting offer a path to building a community of volunteers while providing basic services from a big number of individual interventions. Another difference is that there will probably be a difference between non-profit projects relying on classic consulting and those supported with the wecena model: the wecena model favours innovative projects which would probably not be in the reach of non-profit budgets and would require classic consulting otherwise. Furthermore, even if they were to be some competition, it would not be unfair : the French law allows some non-profits acting for the public good to benefit from an access to low cost resources based on tax savings offered to donors. It would rather be unfair to forbid such donations on the basis that non-profits should have bought these resources at market price or should have lived without these.
  • A former executive manager of a major IT firm in France, now head of a non-profit: « My non-profit would not accept Wecena services because they are based on the short and variable ‘on the bench’ periods of consultants rather than on full-time consultants donated by IT firms for several months each year.«  As a head of a non-profit which is organized as a governmental agency, he manages staff « the usual way » (permanent and paid staff) and refuses to rely on volunteering. Therefore, a model which induces high staff turnover rate among the pro bono consultants only has drawbacks for him (lower productivity, higher management and training costs) and no advantages (recruiting a high number of volunteers which keep on contributing on their free time). Furthermore, as a former head of a major IT firm, he can give a call to any other president or CEO in his former industry and can get free and easy access to dedicated consultants from such firms. Smaller firms can’t afford dedicating permanent staff to pro bono work. And they aren’t many IT firms with pockets deep enough and on-the-bench periods long enough to fund such long-duration pro bono dedicated offerings. Ideally I agree with him on the fact that dedicated pro bono staff delivers superior quality for classic IT projects. But I bet that wecena services deliver superior quantity of pro bono donations and even superior quality for some non-profit IT projects with a focus on building strong communities of volunteer contributors (think free software here).
  • The financial manager of an international NGO with a focus on eradicating extreme poverty :  » We do have needs for wecena services and would be more than happy to work with you. But we feel like your for-profit business margin is too high for us to accept your support. «  He was referring to the fact that, as a for-profit organization, we aim at making money on the services we would deliver to his organization even though it would be at no cost for him because we also take in charge the effort of obtaining such 100% of this budget from the IT firms donating pro bono work. I clearly see his objection as an objection with some ethical reasoning behind it : even though it is at no cost for them (we provide both the budget and the invoice), do we « deserve » that amount of money? Could they engage in what they may perceive as a « waste of money » ? Or an undue profit from a greedy corporation ? This sort of questions may resonate strongly in an organization dedicated at eradicating extreme poverty. The question for me was then :  » How can you make profit when working for a client which aims at eradicating poverty?  » My current answer to him/them was that I encouraged them to negociate the quality or quantity of services we offer them for a given price. If they feel like our price is too high (whatever their reasoning is), I starting engaging them in a negotiation. They accepted it and we have to meet again some time soon so that I can better understand what the deep ground of their objection is and how I can better answer it.
  • The head of an innovative Internet-based non-profit:  » We can’t ask for one of your grant immediately because your business model is based on an innovative exploitation of tax regulations which might expose us to tax risks. We’d prefer other non-profits to start first! «  This objection has some common sense in it I guess : are pro-bono-on-the-bench-consultants tax-risk-proof? My answer is a definite yes because it is the answer given to me by several experts in the field of the French tax law : my accountant who is also head of a firm offering legal tax advices, a close relative who is a university professor in tax law, the financial managers of the several IT firms I am recruiting as donors, and, last but not least, the lawyer in charge of legal training of donors and non-profits at Admical, the French organization for the promotion of industrial and commercial philanthropy which is also at the root of the French tax law on corporate donations. As a marketing argument, I may have to buy a formal white paper from a tax law firm some day…

That’s it. Do you have other objections ? What do you think of my responses to the objections above ?

How others have tried to solve the issue wecena services are to solve?

[This post is the 5th part of my preparatory work before applying to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green (EG). You can follow the latest posts for that work using the echoinggreen tag on my blog.]

Echoing Green suggests the following steps before applying to their fellowship program :

Find at least three other organizations that work in your field, work with the community you will serve or work in the same way that you hope to. You can find these organizations by talking to experts, reading articles, and searching the Internet. […]

Wecena services are pro bono information technology services offered to non-profits by IT services firms with additional consulting and support from us. Wecena services aim at filling the digital divide between innovative non-profits and modern corporations, with a focus on big IT projects (more than 1 man.year of staffing needs) and on non-profits with some presence in France. Who’s trying to address similar issues and how do we differ from each other ?

  • NTEN: an international nonprofit organization based in the United States, NTEN is the trade association for nonprofit technology assistance providers. We share similar values and goals. But NTEN does not provide non-profits with access to pro bono IT services. And it has no strong presence in France.
  • CompuMentor provides technology assistance internationally to other non-profit organizations. Its TechSoup website provides non-profits with access to donated IT products (software and hardware) but not to pro bono service.
  • Some IT corporations directly offer non-profits pro bono IT services. For instance, Accenture France donates about 10 full-time equivalents of IT engineering or consulting work to non-profits organizations. The TechSoup website lists at least 2 smaller US firms offering some pro bono services. Several others private pro bono IT initiatives probably exist elsewhere but may not be publicly advertised. Wecena services and Accenture France pro bono missions are similar in nature (IT engineering, integration, training or consulting). They differ in some of their characteristics. Accenture France dedicates consultants for individual missions that may last up to 6 months. Individual interventions for wecena services offered by other IT firms may be much less shorter because they are based on the « on-the-bench » periods of time consultants go through when they are not yet assigned to a new commercial project. As a result of this constraint, wecena services introduce a huge rate of staff turnover in the pro bono team. This cause of lower individual productivity is partially compensated by the use of specific management methods and tools, by the additional support and consulting we directly offer to non-profits and by the rate at which individual consultants are turned into volunteers when their pro bono intervention ends. Note also that all IT firms can’t afford offering pro bono work the Accenture way: smaller firms can’t afford dedicating 6 months of a consultant to a non-profit ; and firms offering engineering services rather than consulting services have much shorter « on the bench » periods of times (the cost of pro bono work for them in therefore higher). Wecena services are costless to IT firms because they are funded by « on the bench » costs and tax savings. Long-duration pro bono missions cost much more to donors. Wecena services allow IT firms to give a try at pro bono services and invite them to go further into corporate philanthropy at their own pace. It lowers the barrier to entry for would-be philanthropist firms.
  • Other IT firms in France (for instance Steria and its corporate foundation) offer grants to innovative non-profits with strong IT needs. However they don’t offer pro bono consulting but rather encourage employees to volunteer on their free time (optionnally with a yearly couple of work days donated by the firm as a complement).
  • The Taproot foundation is an American foundation. It aims at engaging the America’s business professionals in pro bono service. It offers 4 practices : marketing, HR, strategy and… an Information Technology practice. This IT practice offers 3 possible pro bono projects : a donor database, a simple website or an advanced website. Each of these projects have an estimated value between 30.000 $ and 35.000 $ which may include some software licensing cost. It does not offer pro bono grants out of a limited number of US cities. Wecena services have a primary focus on French non-profits. Wecena services are limited to IT projects (no other practice). The lowest value wecena services can offer per non-profit is twice bigger (50 000 EUR) and even aim at delivering a value of 100 kEUR to 150 kEUR per non-profit in IT staffing (software licenses not included). The Taproot foundation model of pro bono services probably does not have a specific focus on the « on the bench » periods of time for IT consultants whereas the wecena model does have such a focus which allows lower cost for IT donors and therefore, potentially, a higher volume of donation and a high number of donors.
  • Betobe, Coobalt, Passerelles & Compétences are French organizations which offer matching systems between volunteers and non-profit organisations to foster collaborations online or offline, with or without a focus on IT needs. None of them target IT firms and pro bono service.
  • Mobee and Koeo are French web platforms matching non-profit needs with pro bono donors. None of them have a particular focus on IT needs. None of them specifically focuses on marketing IT pro bono service as an ideal pro bono solution for IT firms. They don’t offer additional IT consulting services to non-profits. Similarly to the previous category of organizations (Passerelles & Compétences-like), they usually grant support for short missions (a couple of weeks long) rather than focusing on « big » projects whereas wecena services are designed for IT projects with a big staffing need (at least one man.year). Other similar platforms are emerging with a focus on complementary or redundant niche non-profit markets (environment, culture, poverty, education, …) rather than a focus on industry-specific (or skills specific) pro bono solutions.

Note to commenters: for this post, don’t spend too much time on my English spelling/grammar/style because this post may not be included in my EG application. I’d rather like to know what you think of the clarity of how wecena services relate or differ from each of these other actors and models.

109 bébés et enfants de moins de 5 ans sont morts…

… dans des accidents de la route aux USA en 2002 faute d’avoir été protégés par un siège auto. 376 enfants ont eu la vie sauve grâce à leur siège auto. 109 n’ont pas eu cette chance. C’est ce qu’on peut lire dans cette étude statistique du ministère américain des transports (page 4). Heureusement, cette même étude montre que bien plus de 80% des enfants transportés aux USA cette année-là étaient déjà protégés dans un siège auto adapté à leur âge.

Mais pourquoi y a-t-il encore quelques pourcents d’irréductibles adultes qui pensent que l’on peut se passer d’un siège auto pour transporter un enfant en voiture ?! Je ne fais pas cet article en l’air mais sous le coup de l’énervement : toute ma famille ne semble pas comprendre l’importance des sièges autos… Dans ces conditions, difficile de se sentir complètement à l’aise lorsqu’on confie ses enfants à des proches le temps d’un week-end. Grrr… C’est comme les gens qui croient encore que le réchauffement climatique n’est pas le résultat de l’activité humaine, alors qu’il y a un consensus de la communauté scientifique sur ce point !

Pourtant (je reviens à l’efficacité des sièges auto), l’Organisation Mondiale de la Santé est formelle (page 26 du chapitre 3 du Rapport Mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la route) :

Du point de vue de la prévention des accidents mortels, les sièges d’auto pour enfants offrent une très bonne protection. Il a été démontré qu’ils contribuent à réduire d’environ 71% le nombre de décès de nourrissons et de 54% celui des jeunes enfants transportés en voiture.

Ce même rapport de l’OMS rapporte que les sièges autos tournés vers l’avant (réhausseurs et autres sièges « pour les plus grands ») réduisent de 60% les blessures graves. Les sièges tournés vers l’arrière (notamment pour les bébés) sont les plus efficaces (92% de blessures graves en moins).

Cette publication « L’enfant, victime de l’insécurité routière », de l’INRETS rapporte en particulier (page 23) qu’un enfant de 4 à 8 ceinturé voit son risque de blessure diminué de 38% (par rapport à un enfant sans ceinture). Dans un siège auto, il a encore 59% de risque de blessure en moins qu’un enfant avec ceinture mais sans siège auto ! La publication ajoute :

Les enfants de 5 à 9 ans utilisent de manière prématurée la ceinture de sécurité sans rehausseur. La ceinture ventrale est alors mal positionnée puisqu’elle passe au dessus des crêtes iliaques, au niveau abdominal. Lors d’un choc violent, en particulier frontal, le risque de lésions des organes intra-abdominaux (intestin, foie et rate) mais aussi de la colonne lombo-dorsale (lésions médullaires avec risque de paraplégie voire de tétraplégie en l’absence de ceinture diagonale) est alors important. C’est ce qu’on appelle le syndrome de la ceinture de sécurité.

Pour en savoir plus, le gouvernement français présente les dispositifs de protection adaptés à chaque âge.

Si vous connaissez de bonnes astuces pour convaincre grands-parents, oncles et tantes de l’importance des sièges auto, je suis preneur… J’essaie via cet article mais je ne suis pas sûr du résultat. :(

Chauffage résidentiel à air pulsé et VMC double flux

Une fois n’est pas coutume, parlons de mon chez moi et de mes soucis d’économie d’énergie et de facture de chauffage… Mon pavillon en région parisienne est chauffé avec une chaudière à air pulsé aircalo Languedoc 200m. C’est le cas de la majorité des habitants de mon quartier, à ce que j’ai pu voir. Des brûleurs à gaz naturel chauffent l’air qu’une pompe assez vigoureuse envoie dans un réseau de gaines près des plafonds. L’air est ainsi redistribué à grande vitesse dans toutes les pièces de la maison. Or j’aimerais améliorer la qualité de l’air (la pollution intérieure est source d’allergies et c’est pas cool pour les enfants) et diminuer ma facture de chauffage et ma contribution au réchauffement de la planète. Donc j’envisage l’installation d’une VMC double-flux. Le principe d’une VMC double-flux, c’est de récupérer l’air chaud et vicié des pièces humides (comme une VMC normale) et, avant de l’évacuer vers l’extérieur, d’en transférer la chaleur à de l’air frais pris dehors, puis de pousser cet air neuf et pré-chauffé dans ma maison. Dans l’idéal, cette VMC enverrait son air neuf dans le même réseau de gaines que celles de mon chauffage à air pulsé mais disposerait de son propre réseau de récupération de l’air vicié, depuis les pièces humides.

Problème : peut-on vraiment coupler une VMC double-flux et une chaudière à air pulsé pour qu’elles partagent le même réseau de distribution d’air dans les pièces (les mêmes tuyaux) ? Ce serait vraiment trop bête d’avoir 3 réseaux de gaines : un pour l’air vicié (c’est normal), un pour l’air neuf, et un pour le chauffage. En avoir deux me semble déjà pas mal encombrant (et coûteur à mettre en place) !

Sauriez-vous m’aider à trouver laquelle des solutions suivantes est la meilleure pour coupler une Languedoc 200m avec une VMC double-flux ? Ou à trouver une meilleur solution ? Ou à m’aider à renoncer à une VMC double-flux pour prendre une simple flux hygroréglable à la place ?

Solution 1, le simple clapet : brancher la sortie d’air neuf de la VMC double-flux sur le réseau d’air pulsé (chauffage) avec un simple clapet anti-retour sur la VMC et peut-être assez loin de la sortie de la chaudière (dans un emplacement à moindre pression, par exemple à l’étage alors que la chaudière est au rez-de-chaussée) et laisser la VMC risquer de « forcer » si le chauffage est en marche et que le clapet anti-retour empêche l’air de la VMC de sortir. Pas terrible pour la santé du ventilateur la VMC et pour ma facture électrique (plus forte consommation électrique, quand on « force ») ?

Solution 2, le couplage électrique : comme dans la solution 1, ajouter un clapet anti-retour pour éviter que la chaudière ne souffle à rebours dans la VMC puis coupler électriquement la VMC et la chaudière Languedoc 200m pour que la VMC s’arrête dès que la Languedoc se met en marche. Mais la Languedoc ou son thermostat permettent-ils de récupérer un signal électrique qui pourrait être envoyé sur la commande à distance d’une VMC double-flux ? Un petit accessoire électrique supplémentaire ferait-il l’affaire et où en trouver ? faudra-t-il passer un câble ou existerait-il une solution sans fil ?

Solution 3, le couplage Venturi : connecter la sortie d’air neuf de la VMC dans la gaine de sortie de la chaudière à air pulsé en ajoutant, à l’intérieur de la gaine, une plaque ou un rétrécissement qui, par effet Venturi, va créer un appel d’air suffisant pour que la VMC puisse souffler dans la même gaine même lorque la chaudière est en marche malgré le fait que la chaudière génère une pression supérieure à la pression de sortie de la VMC ; faut-il dans ce cas ajouter un clapet anti-retour sur la sortie d’air pulsé de la chaudière pour éviter que l’air ne circule « à l’envers » dans celle-ci lorsque elle est à l’arrêt et que la VMC met un peu de pression ? un tel clapet anti-retour sur la sortie d’air pulsé du chauffage ne va-t-il pas créer une perte de charge trop importante ? idem pour le rétrécissement pour le Venturi ? La pompe de la chaudière pourra-t-elle supporter cela et garder son efficacité ?

Solution 4, « à l’américaine »: brancher la sortie d’air neuf de la VMC (heat recovery ventilor ou HRV en anglais) sur l’entrée d’air de la chaudière à air pulsé (forced-air furnace) plutôt que sur sa sortie et laisser le ventilateur de la chaudière fonctionner en permanence à faible vitesse (et sans chauffage, brûleurs éteints) pour laisser l’air se distribuer dans le réseau, en passant d’abord au travers de la chaudière; l’inconvénient, c’est un surplus de consommation électrique car la pompe de la chaudière tourne alors en permanence (peut-être un surcoût d’un peu moins d’un euro par jour ?) …

Ce rapport de recherche canadien semble suggérer que les solutions 1 à 3 ne sont pas terribles du point de vue quantité de ventilation dans les pièces et que, de toutes façons, c’est super dur d’arriver à trouver une bonne solution. D’un autre côté, les ventilateurs des double-flux américains (les HRV) ne semblent pas dimensionnés pour distribuer par eux-même l’air dans toute une maison mais juste pour alimenter l’entrée d’air d’une chaudière à air pulsé. Alors la situation est-elle réellement comparable ? D’autant moins que les contraintes climatiques ne sont pas les mêmes au Canada et en région parisienne…

Quelques autres liens instructifs au sujet des couplages chaudière/VMC double-flux :

  • la brochure technique de cette double-flux de chez Aldes distingue trois modes d’installation : fully ducted (la double-flux possède son propre réseau), half-ducted (le réseau d’alimentation ou de distribution de la double-flux est partagé avec le chauffage) et fully integrated (la double-flux utilise le réseau de gaines de chauffage à la fois pour son alimentation et pour la distribution). Dans mon cas, je serais probablement en half-ducted (réseau d’aspiration/alimentation indépendant). Ou sinon fully integrated (je pompe et je souffle dans la gaine de chauffage) ?
  • la documentation d’installation de certaines double-flux commercialsiées au Canada parlent d’un couplage soit sur le circuit d’entrée de la chaudière soit sur le circuit de sortie (utilisant l’effet Venturi ?), avec ou sans couplage électrique,
  • la page 15 de la documentation d’installation de cet ERV (double-flux avec échange d’humidité) de chez Fantech (de même que la page 16 de la doc de ce « TRV » de chez Lifebreath, probablement du même fabricant) montre un beau schéma de couplage avec chaudière à air pulsé dans laquelle la sortie de la VMC est branchée sur la sortie de la chaudière, option qui m’intéresse car je n’ai pas, à proprement parler, de circuit d’entrée de la chaudière à air pulsé vu qu’il s’agit principalement d’une grande grille qui prend l’air de la pièce d’entrée de la maison avec complément d’air frais ; je trouve juste curieux que, dans cette documentation, ils disent qu’avec ce type de montage, il faut soit que la pompe de la chaudière tourne en permanence soit que VMC et pompe soient couplées électriquement (pour fonctionner en même temps je suppose) ; pourquoi ne pas mettre un clapet anti-retour sur la sortie de la pompe de la chaudière et se passer de couplage électrique ?
  • Ce rapport de recherche indique que l’économie d’énergie de chauffage obtenue par la double-flux est annulée par le surplus de consommation électrique de la pompe de la chaudière lorsque la sortie d’air de la VMC est branchée sur l’entrée d’air de la chaudière et que la pompe de celle-ci fonctionne en permanence pour distribuer l’air.
  • Il y a une discussion de 50 pages au sujet des avantages et inconvénients des double-flux, sur futura-sciences ! pioufff… trop d’info tue l’info…

J’aurais pensé que, disposant d’un réseau de chauffage à air pulsé, j’étais dans la situation idéale pour installer une double-flux à moindre frais (puisque moins de besoin de main d’oeuvre si j’utilise les gaines existantes) et faire ainsi un bon geste pour l’environnement. Mais la partie ne semble pas gagnée. Tiens, je vais demander l’avis à aircalo, le constructeur de ma chaudière…