Archives mensuelles : août 2005

Management associatif à l’américaine

Depuis peu, j’écoute des podcasts dans ma voiture lors des trajets boulot-maison. L’un des podcasts que je trouve régulièrement le plus intéressant, c’est For Immediate Release: The Hobson and Holz report. On y parle de l’univers des médias et de la communication sous l’angle de l’innovation et des nouvelles technologies (en anglais).

Ce matin, For Immediate Release me faisait découvrir Jeff De Cagna, manager associatif expérimenté et, du même coup, me donnait l’occasion de découvrir le management associatif à l’américaine. J’ai été surpris de constater que les problématiques américaines sont très similaires à celles des OSBL françaises : comment gérer la relation permanents/bénévoles ? comment ne pas rendre l’association dépendante d’un tout petit noyau de bénévoles acharnés qui donnent l’impression de tout porter à bout de bras ? comment faire en sorte que l’association travaille davantage à sa mission (son « coeur de métier ») qu’à sa propre survie ? etc.

Bref, si vous comprenez bien l’anglais, je vous conseille d’écouter cette interview de Jeff De Cagna puis de vous abonner à « For Immediate Release » (à l’aide du logiciel ipodder par exemple) pour écouter leurs émissions toujours très professionnelles et approfondies (bien que parfois un peu trop longues à mon goût).

How to ReSTfully Ajax

Here are some pointers for learning more about the Ajax programming model and how to properly design your Ajax application :

While I am mentionning the Representational State Transfer (ReST) architecture style, here are some additional and valuable resources on this topic :

Qu’est-ce que l’innovation ?

Vu que je bosse maintenant dans la recherche, je peux m’intéresser plus étroitement… à l’innovation. Recherche et innovation, même combat ? La mode du moment, dans une certaine partie du monde de la recherche (privée) semble être de dire : « nous faisons de l’innovation », nous sommes une « innovation company ». Sans ce credo, impossible de garder la confiance et l’attention des analystes financiers ?

Dans ma compréhension des choses, cela sous entend mettre le client final au coeur du processus de recherche d’innovation, y mettre aussi un esprit entrepreneurial et une approche stratégique des marchés. Et le saint-père de l’innovation est sans aucun doute, pour moi, Clayton Christensen. Et l’un de ses prophètes étant l’original blogger Dave Pollard. Mais il n’y pas qu’outre atlantique qu’on parle (bien) d’innovation. Cocorico, la FING, après l’indispensable interview de Dominique Cardon sur l’innovation ascendante (encore mieux que l’innovation tout court, si, si, je vous assure), nous propose une nouvelle interview sur le sujet.

Marc Giget rappelle que le moteur de l’innovation, ce n’est pas la technique mais le rêve. Personne ne dirait : « j’aime le 802.11g ». Par contre, nombreux sont les innovateurs qui rêvent à ce que l’on peut faire avec la technique Wifi. De plus, des millions de scientifiques produisent de la connaissance et notamment de la connaissance technique tous les jours, sans que cela ne produise du changement. L’innovation, qui est selon moi changement (ce que la recherche n’est pas forcément), résulterait donc, selon Marc Giget, d’une activité de synthèse créative.

Bookcrossing : le monde est une bibliothèque

Si vous trouvez un livre dans un lieu public, ne concluez pas trop vite qu’il y a été abandonné. Il se pourrait bien qu’il y ait été libéré (released) par un bookcrosseur généreux. Pour le savoir, vérifiez si, sur la couverture ou dans les premières pages, il ne dispose pas d’un identifiant BCID. Si c’est le cas, alors vous êtes invité à le lire (ou le laisser sur place si il ne vous intéresse pas, bien sûr), à le libérer ailleurs et à laisser un message sur le site du bookcrossing. Avec le bookcrossing, le monde devient une bibliothèque ouverte à tous. Vous êtes vous jamais imaginé la vie d’une goutte d’eau ou d’une pièce de monnaie ? Avec un peu de chance, la vie de vos livres préférés vous sera racontée étape par étape grâce à la traçabilité des BCID. Une nouvelle manière de créer des liens entre lecteurs et de développer des communautés ouvertes de bibliophiles. Et une nouvelle manière d’appliquer la maxime open source : « Release soon, release often ».

What about having lunch together ?

You are in Paris surroundings ? What about having lunch together ? This is a permanent invitation for lunch . It is valid from Monday to Friday in some places in Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine or Essonne, not too far from my work place. Just leave me a comment here or send me an e-mail at sig at sig dot levillage dot org. See you soon !

Invitation à déjeuner

Cher lecteur, et si on déjeunait ensemble un de ces quatre ? Ceci est une invitation permanente, valable (à peu près) n’importe quel jour de la semaine, pour un déjeuner dans certains coins de Paris, du 92, du 78 ou du 91, mais à portée de mon lieu de travail (à voir par e-mail). Il suffit de me laisser un message en commentaire ici ou par mail à l’adresse sig chez sig point levillage point org. Ca me fera bien plaisir de te voir. A bientôt !

Oh, my job !

Ca y est, j’ai changé de job. Adieu la multinationale industrielle dans laquelle je manageais l’équipe intranet. Bonjour la multinationale high-tech dans laquelle je manage une équipe de recherche sur les « knowledge technologies ». Entre temps, quelques vacances bien méritées m’ont permis de me reposer et de travailler sur un sujet qui me tient à coeur : les innovations Internet d’utilité publique. Mais c’est une autre histoire dont je vous parlerai bientôt.

J’ai bien envie de vous dire quelques mots sur mon nouveau job. Mais je dois veiller à ne pas en dire trop, devoir de réserve et confidentialité obligent… comme avant mais en plus ancré dans la culture de mon nouvel employeur. Bon, bref, je suis dans une « tech’company » et je suis encore dans la phase de découverte de ce nouvel environnement. Et j’en suis encore à faire des « oh! » et des « ah! » de surprise chaque jour. Mis à part quelques rares mauvaises surprises (un firewall corporate un peu trop strict à mon goût, pas de proxy SOCKS, des procédures à n’en plus finir), je suis plutôt dans une phase d’ébahissement quotidien, ne serait-ce que lorsque je découvre mes nouveaux outils de travail. Jugez plutôt.

D’abord, ici, je suis dans un lab, je fais de la recherche : ah ! plaisir ! on va (enfin) pouvoir s’amuser un peu (plus) ! Et puis, le premier jour de mon arrivée, je créé mon blog sur l’intranet. Oh ! N’importe quel employé peut créer son blog sur l’intranet (avec Livelink) ! Et des wikis à volonté !? Mais où suis-je donc tombé ?! Tiens, mes voisins de bureau constituent l’équipe informatique locale. Oh-ah ! Je peux m’abonner aux news de cette équipe via leur flux RSS ! J’y apprends qu’un bon paquet des employés sont devenus adeptes de la messagerie instantanée… sur un serveur Jabber interne ! Et mes collègues, dans mon équipe, utilisent Firefox et Thunderbird (certains sous linux !) ! Ah ! Oh! Il y a un serveur NNTP dans l’entreprise avec des newsgroups internes ! Oh ! Mon N+3 parle de podcasting et de blogs dans sa dernière intervention devant un parterre d’analystes financiers ! Mais où suis-je donc tombé ? Quoi ? L’équipe informatique locale vient vanter les mérites de Python à mon équipe (entre deux distributions de M&Ms) ? Pincez-moi ! Le moteur de recherche de l’intranet me bombarde de contenu quand j’y cherche « P2P », « podcasting », « social software » et autres « semantic web »… 16 matches pour « blogosphere », pas mal ! Bon, reprenons nos esprits… Mmm… Mais… Mais… c’est un sourceforge corporate que je vois installé là ! Avec plus d’une centaine de projets (plutôt actifs) dedans ! Et des mailing lists actives et archivées sur le serveur corporate de mailing lists… Et le PDG annonce qu’il consacre le nouveau think tank intranet qui permet à n’importe quel employé de soumettre des propositions d’innovation dont on a ensuite un suivi via intranet… Ouhla la… Tiens, deux jours après mon arrivée, mon e-provisioning est presque terminé : je suis déjà dans la messagerie Groupe mais aussi dans l’annuaire LDAP groupe et dans le réplicat local. Wowa. Le choc entre « avant » et « après » est rudement sympa ! Je vais reprendre un de ces chocolats chauds que cette gentille machine à café nous distribue à volonté.

Au niveau environnement extérieur, le changement n’est pas mal non plus. Par la fenêtre, je ne vois plus la façade du gratte-ciel d’en face (La Défense…) mais les champs et les bois. Pour venir, je ne me tape plus quotidiennement deux heures et demi de RER + Bus mais une heure de voiture (tant que les autres banlieusards sont en vacances, je suis à 30 minutes de chez moi). Le trajet a un inconvénient : les agriculteurs du coin procèdent actuellement à de l’épendage de lisier, bonjour les odeurs. Mais, bon, c’est pittoresque. Et une fois les champs éloignés, je retrouve le parfum de la forêt du parc naturel que je traverse de part en part. Je longe chaque jour les remparts d’un château fort du 11è siècle, je traverse villages et hameaux, je me gare… et je badge.

Niveau ambiance, ça a l’air d’être bien sympathique ici. J’ai vite abandonné le costard-cravate de siège. Apparemment, dans les labs (mais aussi quand on est PDG ou VP), l’uniforme c’est plutôt le tee-shirt ou le polo auquel on rajoute une veste quand on veut faire plus classe. Mais où vais-je pouvoir mettre mon épingle à cravate et mes boutons de manchette (je plaisante, en fait, je n’ai ni épingle à cravate ni bouton de manchette).

Je vais arrêter là pour aujourd’hui et vais continuer à savourer mon modeste ébahissement quotidien.

Bilan de compétences et projets professionnels de mon équipe de recherche

[Ceci est le résumé de l’une de mes réalisations professionnelles. Je m’en sers pour faire ma pub dans l’espoir de séduire de futurs partenaires. Plus d’infos à ce sujet dans le récit de mon parcours professionnel.]

En 2005, je rejoins une équipe française de 6 chercheurs d’une multinationale américaine. Très spécialisée et isolée loin du siège, mon équipe regrette le manque de perspectives de mobilité interne. Je suis chargé d’étudier avec chacun ses projets d’évolution. Je propose et je mets en oeuvre une méthode de bilan individuel de compétences et d’élaboration de projet professionnel. Sur plus d’un an, je coache chacun pour élaborer sa synthèse de compétences professionnelles et son profil de personnalité ainsi qu’un cahier des charges précis de son prochain poste. J’obtiens le feedback de managers français et étrangers sur les projets professionnels de chaque collaborateur. Parallèlement, je me porte volontaire pour devenir tuteur d’un étudiant boursier qui, avec mon aide, réussit ses concours d’entrée aux Arts et Métiers. Un an après mon départ, l’ensemble du personnel de recherche Motorola France est cependant licencié. Plusieurs me remercient car ils n’étaient pas démunis pour affronter cette situation.

Publications, brevets et innovations en tant que chercheur aux Motorola Labs

[Ceci est le résumé de l’une de mes réalisations professionnelles. Je m’en sers pour faire ma pub dans l’espoir de séduire de futurs partenaires. Plus d’infos à ce sujet dans le récit de mon parcours professionnel.]

En 2005, je rejoins les laboratoires de recherche appliquée de Motorola. Je prends la direction de l’équipe française en charge des systèmes de raisonnement et d’apprentissage automatiques pour la personnalisation des contenus et applications mobiles. En deux ans, je co-écris 1 livre technologique cofinancé par l’Union Européenne, 2 brevets et 3 publications académiques. En tant que représentant de Motorola au pôle de compétitivité Cap Digital, je rencontre les dirigeants de plusieurs jeunes entreprises innovantes parisiennes et, sur la base de ces partenariats possibles, je propose à ma hiérarchie 6 projets d’innovations. Je propose une dizaine de projets d’innovation pour notre incubateur interne « Early Stage Accelerator » et j’obtiens le feu vert et un coach pour démarrer l’incubation de 3 de ces projets dans les domaines de la publicité personnelle non invasive, des guides interactifs de programmes TV et de l’édition de contenus personnalisés pour téléphones. Malheureusement, suite aux mauvaises ventes de téléphones en Inde et en Chine, Motorola se restructure et ferme peu après tous ses centres de recherche en Europe.