Archives mensuelles : février 2007

Ethique et carrière: comment mieux gagner sa vie?

Comment mieux gagner sa vie? La réponse peut être quantitative (gagner plus de fric). Mais elle devient tout de suite plus intéressante si elle est qualitative: gagner sa vie en mettant ses compétences professionnelles en phase avec son éthique personnelle, par exemple.

Une fois par mois, nous accueillons à la maison 4 autres couples pour le plaisir de se retrouver et de discuter de sujets qui nous tiennent à coeur, tous plus ou moins relatifs à nos croyances chrétiennes (bien que nous ne soyons pas tous croyants). Le mois, prochain, c’est mon tour de jouer le rôle d’animateur. Si vous me connaissez un peu et/ou si vous lisez parfois ce blog, vous ne serez pas étonné/e du sujet de discussion que j’ai proposé: comment utiliser au mieux nos compétences et environnements professionnels pour rendre le monde un peu meilleur? de nouveaux choix de vie professionnelle s’offrent-ils à nous? comment faire ces choix en couple ou en famille? Pour préparer la discussion, je propose aux participants de se familiariser un peu avec quelques uns des concepts relatifs à l’intersection entre éthique et économies. Voici les principaux concepts et ce qu’en disent des médias et sites d’obédience chrétienne.

L’éthique comme moyen

L’éthique, en entreprise, est parfois perçue comme un moyen. Un moyen de communiquer et de rassurer l’actionnaire ou les pouvoirs publics. Un moyen de limiter les risques de scandales en introduisant de nouvelles régulations ou modes de gestion dans l’entreprise. Un moyen de rendre l’entreprise meilleure? Voici les principaux concepts utilisés dans cet ordre d’idée.

L’éthique comme finalité

Pour certaines entreprises, l’éthique va plus loin et constitue le fondement de l’activité de l’entreprise (au moins historiquement). Des motivations d’ordre éthique sont à l’origine du projet de l’entreprise. L’entreprise devient un moyen de « faire le bien ».

L’éthique comme marché

Certaines valeurs morales ont une valeur commerciale. On peut vendre (souvent plus cher) un produit porteur d’une certaine éthique. Plusieurs marchés sont concernés.

Petit jeu

Maintenant, voici un petit jeu que nous ferons lors de cette soirée (sautez ce paragraphe si vous êtes l’un des participants!). Auquel des concepts ci-dessus correspond chacune des formulations suivantes:

  1. « Nous aidons des pauvres à sortir de la misère en leur prêtant de petites sommes d’argent qu’ils investissent dans leur activité professionnelle et nous remboursent par la suite avec intérêts. »
  2. « Nous apportons au monde entier un petit changement positif en nous appuyant sur l’efficacité et la puissance de l’entreprise pour le propager. »
  3. « Nous employons des personnes en situation d’exclusion pour leur permettre de retrouver une place dans le monde professionnel. »
  4. « Nous expérimentons des modèles économiques alternatifs au système économique libéral et capitaliste. »
  5. « Nous exploitons les ressources agricoles en limitant au mieux notre impact sur l’environnement. »
  6. « Nous faisons en sorte que nos dirigeants ne puissent pas abuser de leur pouvoir pour leurs propres intérêts. »
  7. « Nous garantissons le respect des droits et de la dignité de nos employés et de ceux de nos fournisseurs. »
  8. « Nous garantissons que l’argent que vous épargnez ne sera pas prêté à des entreprises ayant des activités que votre morale réprouve. »
  9. « Nous garantissons que vous voyagerez sans nuire à l’environnement. »
  10. « Nous héritons d’une tradition qui promeut dans l’entreprise des valeurs telles que la démocratie, l’équité et le partage entre nos membres. »
  11. « Nous investissons votre épargne dans des projets économiques solidaires. »
  12. « Nous mettons en place des outils de gestion et de management qui limitent les risque qu’un scandale ne nous mette en péril. »
  13. « Nous nous efforçons de faire plus d’argent sur le long terme en améliorant nos relations avec nos prochains (employés, fournisseurs, clients, actionnaires, pouvoirs publics, ONGs, …) et en préservant l’environnement. »
  14. « Nous offrons nos services pour le bénéfice de tous les membres de la collectivité et sous la tutelle de leurs représentants. »
  15. « Nous reversons aux producteurs (plutôt qu’aux intermédiaires de distribution) une part plus juste de notre prix de vente. »
  16. « Nous reversons une juste part du prix de votre voyage aux populations locales. »
  17. « Nous reversons une partie des intérêts de l’argent que vous épargnez à des causes auxquelles vous adhérez. »
  18. « Nous soutenons par des moyens visibles les causes les plus proches des valeurs que nous mettons en avant. »
  19. « Nous veillons à ce que votre épargne rapporte de l’argent sans nuire à l’environnement ni aux populations et travailleurs. »
  20. « Nous vivons grâce à notre entreprise le témoignage évangélique d’unité dans l’amour de notre prochain : client, fournisseur, actionnaire, employé, dirigeant, voisin, … »
  21. « Nous vous proposons un voyage qui sera pour vous une rencontre avec les populations locales, bénéficiera justement à celles-ci et ne nuira pas à l’environnement. »

Questions ouvertes

Voici les questions que je soumettrai à votre réflexion. Pour ceux qui viennent à la maison, ce sera notre discussion de la soirée. Pour ceux qui lisent ce blog mais ne seront pas chez moi, vous pouvez partager vos points de vue en laissant un commentaire à la fin de cet article!

  1. Pour chacun des concepts ci-dessus, de manière spontanée, diriez-vous
    • j’y crois ou bien j’y crois pas
    • je me sens concerné (mon entreprise en parle?) ou bien c’est pas pour moi
    • je vois un lien avec mes croyances, ma spiritualité, ma foi ou bien je n’en vois pas d’évident (cela n’a pas grand-chose à voir)
  2. En tant que professionnel, avez-vous déjà eu l’occasion de chercher à
    • gagner plus d’argent
    • faire bien (mieux) votre métier (qualité, performance)
    • faire le bien auprès de relations professionnelles
    • apporter des changements dans votre métier pour le rendre plus en phase avec votre éthique
    • faire des choix de carrière fortement guidés par votre éthique, vos valeurs
  3. Quand? Pourquoi? Comment avez-vous fait? Que s’est-il passé?
  4. Dans vos choix de vie, votre projet de couple et de famille, quelle place faites-vous pour les deux raisonnements suivants:
    • Mes plus proches prochains, c’est ma famille. Ma priorité est donc de gagner suffisamment ma vie pour assurer leur sécurité, leur confort et leur liberté de choix.
    • Mes talents les plus précieux, ce sont mes compétences professionnelles. Ma priorité est donc de mettre mes compétences professionnelles en oeuvre pour rendre le monde un peu meilleur.
  5. Comment gérez-vous ces priorités? Dans votre couple, quels sont vos points de vue respectifs sur la question? Vos divergences et points d’accord?

Si le temps le permet, nous essaierons de faire une petite séance de créativité (brain storming) pour inventer de nouvelles manières de répondre à la question: « Comment mieux gagner notre vie? » Si vous ne pouvez pas venir à la maison, vos suggestions sont les bienvenues en commentaires de cet article également!

Missions solidaires pour prestas en intercontrat

Christian, Bader, Jef et Jjay m’ont donné quelques pistes pour améliorer mon idée: comment convaincre des sociétés informatiques de s’investir dans des projets technologiques à vocation solidaire? Merci à tous les 4!
Un gros risque, c’est que ce genre de choses « terminent à la comm' » comme l’indique Christian. Les SSII n’ont probablement « aucune velléité de changer le monde », en tout cas, ce n’est pas leur vocation. Leur préoccupation évidente semble être « le profit court terme ». Mais pourquoi les SSII n’emploient-elles pas leurs prestataires en inter-contrat à des projets profitables pour elles à plus long terme (projets internes, contribution open source, …) plutôt que de les laisser moisir dans un coin le temps qu’un commercial arrive à les recaser chez un client? D’une boîte à l’autre et d’une personne à l’autre, l’inter-contrat est vécu plus ou moins bien, avec des situations parfois cocasses. En tout cas, l’intercontrat est une source de problèmes pour les SSII et pour leurs employés.

D’un autre côté, il y a peut-être des leviers accessibles pour faire changer cette situation et, du même coup, répondre aux besoins technologiques des innovateurs sociaux.

La notion d’entrepreuriat social, ou d’ethique est très à la mode chez toutes les entreprises qui ont une médiocre image de ce côté là (ça inclue banques et SSII amha).

Que faire? Voici vos suggestions:

faire que les CLIENTS des SSII soient attentifs à ces démarches (dans leur processus de décision ), et comme par hasard tout se débloque

[Peut-être créer des] jeux-projets-concours [:] sélection des meilleurs projets et financement + aide logistique, ça peut marcher.

[De toute façon,] les idées ne peuvent pas venir de l’intérieur [et il faut que la solution permette d’] identifier une retombée financière à quelques mois

Ce n’est pas les SSII qu’il faut convaincre mais d’abord ceux qui travaille dans ces entreprises (de préférence d’une taille respectable à mon avis). S’ils sont motivés ils peuvent faire bouger leur management et toi tu peux les aider à trouver les arguments pour cela.

J’ai envie d’extraire de ces suggestions quelques éléments pour un cahier des charges : la solution doit…

  • apporter une carotte économique pour la SSII, du profit à court terme, peut-être en impliquant certains clients
  • s’appuyer à fond sur la motivation des employés, exploiter celle-ci par des formes d’animation adéquates
  • être économique viable (entreprise sociale, donc entreprise également)

Et si on achetait les prestataires en inter-contrats à leur SSII à un pourcentage symbolique de leur tarif journalier habituel? Cela fournirait l’incitation économique à leur SSII: « Du moment que je sais que je peux disposer de cet intercontrat dès que je le veux pour le mettre chez en client, pourquoi ne pas le vendre à 1% de son prix habituel à un client ‘entreprise sociale’. Si, en plus, ça redore un peu l’image de marque de la boîte et que ça motive certains employés, c’est ça de gagné en plus! »?

Et si ce montant symbolique était réuni par les employés motivés pour participer à l’opération et changer le monde à leur échelle? Pour 10 à 20 employés en mission (selon les périodes et les sociétés), il y en a, disons, 1 en intercontrat. Avec un abonnement/cotisation de quelques dizaines ou centaines d’euros par an et par personne, on réunit le montant nécessaire pour financer une mission solidaire. « Aujourd’hui, je suis chez un client. Mais demain, ça pourrait être moi en intercontrat. Alors, comme j’aimerais bien que certains de mes collègues et moi puissions avoir un véritable impact sur l’environnement/les plus pauvres/la démocratie/le développement des pays du Sud/la priorité de mon choix grâce à ce que l’on sait faire le mieux (la techno), j’achète avec eux le droit de participer à une telle mission lors de mon prochain intercontrat ».

Cette solution consisterait donc à créer un fournisseur de missions solidaires pour prestataires en intercontrat. Les clients sont des prestas qui veulent profiter d’un futur intercontrat pour essayer de changer le monde à leur échelle (plutôt que de se faire chier à éviter les patates et à traîner dans l’agence ou au siège). Les produits sont des missions à forte qualité sociale/environnementale pilotées par des pros du secteur, des gens de terrain qui peuvent vite faire sentir au presta les problèmes sociaux/environnementaux ou autres à traiter. Les autres fournisseurs, ce sont des SSII qui voient d’un bon oeil l’idée d’arrondir leurs fins de mois en vendant certains intercontrats sur un second marché, ultra-discount.

Comment répondre aux questions que ce genre de proposition pourrait soulever? Qu’est-ce qui donnerait suffisamment envie et confiance à un presta pour qu’il achète à l’avance, avec des collègues, son droit de participer à une mission technologique solidaire sur le terrain de son choix? Cette idée a sans doute un côté complètement délirant, mais qu’est-ce qu’on pourrait en faire de bien et d’un peu plus près de la réalité? Qu’est-ce que cela vous inspire? A votre tour!

How to install dozens of linux boxes with FAI?

[updated: the version of the python script was an obsolete one, I updated it, and changed the title of the post for more clarity]

I have 40 old computers (donation from a corporation) that are to be dispatched among small social work non-profit organizations and needy people in several French cities and probably also in Senegal. How to install a customized and usable version of linux on all of them despite the hardware heterogeneity of that collection of PCs and our lack of time? How to allow them to be reinstalled remotely without requiring any computer person to be present on site? I want the linux distribution to be Ubuntu, with a specific list of packages and configuration parameters. Some PCs have 1 hard drive of 9 GB or more, some others have up to 3 hard drives of sometimes 4GB, etc. The solution I found is to use FAI (Fully Automatic Installation) with a couple of custom enhancements such as a Python script that calculates the optimal partition tables for every PC.

Here are some notes about how I proceeded. If you want to contribute to similar projects (Information Technology and innovation for small non-profit organizations working in the field of social work in France or Africa), please drop me a comment here or by email at sig at akasig dot org.

Requirements and architecture

The way FAI works is as follows. The computer to install boots locally either from a CD-ROM, from a floppy disk or via a local networking protocol such as PXE or BOOTP. It then connects to a central installation server. It is served with instructions about how to install itself. It then downloads and installs packages from official repositories (e.g. Ubuntu repositories) or from the installation server if ever this server contains a mirror of the distribution repository. It is a package-based installer and differs from file-based installers such as System Imager (that relies on rsync).

Therefore, the main requirement is to have a server for centralizing the installation process. For testing purposes, I used my home PC with its DSL line and its Ubuntu Dapper distribution. But the production server is hosted in a data center and runs a debian.

For booting, the usual FAI way is to use a local DHCP server for retrieving information such as the address of the installation server. But in my case, I want to allow computers to (re-)install themselves from the premises and local area networks of non-profit organizations or even at home of individuals. I obviously can’t control the DHCP servers that are usually serving this critical installation information. Therefore, I had to work around this by using some special FAI options when creating the bootable CD-ROMs (see below).

Another issue I had to tackle is that FAI supports a limited amount of hardware heterogeneoity. For instance, if your computers don’t have the exact same amount of hard drive space, that’s usually not a problem for FAI. It comes with configuration mechanisms that handle that quite smoothly. But in my case, I have unknown computers to install, with various numbers and sizes of hard drives for instance. Therefore, I had to let computers calculate by themselves the optimal partitioning scheme for any hard drive setup. I did that with the help of a constraint programming library for Python. I also had to make sure that Python would be available on the computer at that stage of the installation process.

Eventually, I had to work around some access control constraints of FAI so that I could write the calculated optimal partitioning scheme to the computer to install. Indeed, when the computer to install first connects to the installation server, it mounts its root partition via NFS in read-only mode. And it doesn’t have access to the hard drive(s) yet. The solution I adopted is to write the optimal partitioning configuration to the FAI RAMdisk (on the computer to install) and to pre-define a symlink from the NFS-mounted root (on the installation server) to that configuration file so that FAI knows where to find it once it has been calculated (details below).

Other modifications I had to do include correcting some shebang lines in scripts that used sh whereas they should have been using bash in the case of an ubuntu server environment. I also had to correct the path a grub post-installation script to adapt it to Ubuntu. Eventually, I had to find the proper collection of FAI « classes » to define in order for Ubuntu to work properly.

I did not invent all of these tweaks and hacks (except the partitioning one). All of them were suggested by the extremely supportive FAI community via their #fai IRC channel on irc.oftc.net (special thanks to MrFai, sanso and h01ger). And I could not get into FAI without the great (but partly outdated!) FAI guide.

Now come the more detailed notes about how to (hopefully) reproduce the steps and tweaks described above.

A bit of FAI magic

On my Ubuntu dapper, the FAI package was a rather old one (v.2.10). Therefore I retrieved the more recent 3.1ubuntu1 package from the edgy repository and installed it manually. The first thing to do was then to go to /etc/fai and check every configuration file for possible updates to make. In /etc/fai/NFSROOT, for instance, I added python as a package to install in the virtual root partition that will be mounted via NFS by the computers to install. I also made sure that my NFS service would allow the target computers to connect and that the iptables firewall would not block these connections either. Then, I was ready for a sudo faisetup that created this virtual root partition under /srv/fai.

Once the NFS root hierarchy has been created, I manually added to it the python constraint programming library required by my partitioning hack. I downloaded the source tarball, pre-compiled it on my installation server with python setup.py build (probably useless). And I manually copied the .py and .pyc file to the proper site-packages directory of the NFS root (to /srv/fai/nfsroot/usr/lib/python2.4/site-packages/).

In order to create the bootable CD-ROMs that would allow computers to start using their local DHCP server but still to know how to connect to the central installation server, I had to use the following command line and options:

sudo make-fai-bootfloppy -B -Ieth0 -l -f /tmp/fai_floppy.img -i /tmp/fai_cdrom.iso -d f -F -v nfsroot=192.168.0.100:/srv/fai/nfsroot ip=:192.168.0.100:::::dhcp FAI_ACTION=install

It creates an ISO image of that bootable CDROM (/tmp/fai_cdrom.iso) that is then to be burnt. It also tells the path to the installation server. I had first tried without the -l option that asks for LILO to be used instead of GRUB but I could not figure out how to let GRUB not ignore the required nfsroot option. That option always disappeared from the kernel options GRUB specifies for booting. Therefore, I decided to use LILO instead. I also had troubles mixing the use of DHCP and the use of my nfsroot option and had to use the -d f option that is supposed to tell the computer to boot with a fixed IP address whereas it will actually refer to my ip= option that tells it to boot with DHCP but to notice that the installation server is at a given IP address. A bit tricky, isn’t it… Anyway, it worked and you just have to replace 192.168.0.100 by the IP address of your installation server and everything should be fine (let’s be optimistic…). As an alternative, you should refer to the man page of fai-cd which is another FAI command for creating a bootable CDROM. Maybe fai-cd is even more recommended than make-fai-bootfloppy indeed but I did not try because it has not yet been properly documented in the FAI guide.

Then, I added my partitioning script as a FAI hook that gets called just before the « partition » FAI task and only for computers that are assigned to my custom FAI class. In order to do so, I saved my script under /srv/fai/config/hooks with the filename partition.MYCLASS (where MYCLASS is the name you choose for describing the class of computers that will be using this partitioning script). Note that you should remove the .txt extension from the filename once you download it from this site.
When called, that script would create a new file name called MYCLASS that would contain the FAI syntax for specifying how partitions are to be created on disks (it’s called a FAI disk_config file indeed). But since this script is called at install time from a computer that mounted its root partition via NFS in read-only, I had to let the script save this MYCLASS file under /tmp/ which is then a writeable RAM disk. But for FAI to be aware of the existence of that file during its partitioning task, I first had to create a symlink from /srv/fai/config/disk_config/MYCLASS to /tmp/MYCLASS. (ln -s /tmp/MYCLASS /srv/fai/config/disk_config/MYCLASS). After some discussion with FAI folks on IRC, I understood this is not the optimal solution. Ideally, I should use the FAI mkrw script instead: it would create an appropriate writeable path on the RAM disk and the script would be stored there. Anyway, the symlink option also works though it’s less elegant.

Beyond creating this customized disk_config file for MYCLASS computers, I also modified and re-used the simple example files that are provided under the FAI examples directory. I created a FRENCH class by copying and modifying the GERMAN class that is provided there so that it tells that KEYMAP=fr-latin9. I used the FAIBASE class file and just modified it a bit: TIMEZONE=Europe/Paris. In the /srv/fai/class/50-host-classes script that defines default classes, I added to the last case the following classes: FRENCH, FAI_BOOTPART (in desperate hope it would add to the GRUB menu an option for booting the computer using FAI from the hard-drive in case of re-installation without CD), NTP and NETWORK (being unsure these were required for the NTP service to be installed by default and to receive proper configuration parameters. In /srv/fai/config/debconf/ I created a FRENCH debconf file by re-using the GERMAN one given as example. In /srv/fai/config/package_config/, I also copied and modified the GERMAN file into one called FRENCH and containing the identifiers of Ubuntu packages related to French setups.

As explained above, I also had to modify several FAI scripts in order to fully adapt them to the Ubuntu environment. These modifications were suggested to the FAI mailing list and forwarded to me by MrFai. They consisted in changing the #! /bin/sh shebang lines into #! /bin/bash lines for the following scripts: class/10-base-class, class/50-host-class, hooks/instsoft.FAIBASE, scripts/FAIBASE/10-misc, scripts/FAIBASE/30-interface, scripts/LAST/50-misc and also the mount2dir script. Last but not least, these modifications included modifying the config/files/boot/grub/menu.lst/postinst file so that it made reference to /sbin/update-grub instead of /usr/sbin/update-grub. I suppose that these changes are soon to be available right from the downloadable FAI packages once they get propagated there.

That’s it. With all of these operations, you should be able to install a fresh (and French) Ubuntu on any computer using the CD you have burnt. Or at least I could install a couple of them.

More things to do

But even then, we are not done with what’s required for our distributed infrastructure to be remotely maintainable. Here is my to-do list:

  • many of the hacks and tricks indicated above should probably not be done directly under the /srv hierarchy but under something like /usr/lib/fai/ or you might face the risk that they some of them get lost next time you recreate your nfsroot using the fai-setup script; there is probably some cleaning to be made here
  • check that the FAI_BOOTPART class was really taken into account because, at the moment, I could not see any FAI option in the GRUB menu of the installed computers
  • add bcfg2 with custom parameters to the classes to install so that the configuration can be properly managed remotely
  • check once again that the way NFS is offered to these remote computers will not create any security issue
  • create a new script that will select the flavor of the distribution to install depending on the amount of RAM on the PC. For instance, with less than 256 MB of RAM, it would be preferable to install a basic Ubuntu (without its Gnome desktop) and use another windows manager
  • setup the default user because the one provided by the DEMO class does not suit my need
  • add some more intelligence to the partitioning script so that it checks if ever there already is a suitable home partition and then ask FAI to preserve it instead of recreating it (and loosing the data it contains)
  • setup a proper SSH account on the server so that FAI can save its log files on it once the installation is done
  • activate the option that will let FAI save on the installation server the detailed hardware information it could read from the PC
  • create a unique and permanent identifier to be stored on the machine and on the server so that we can track PCs; in a first step, the MAC address may be usable but in some future, assigning a permanent UID to the whole list of hardware characteristics could be better if done smartly
  • check that the default Xorg options do not put old screens at risk (resolution and speed)
  • bring a bit of graphical customization in order to brand the desktops
  • add openvpn to the PCs so that we can connect to them remotely even when they are behing NAT routers
  • configure the authentication so that it is made against the central database (MySQL) that would also be used for the identity management of our Plone sites, with an nss_update mechanism that will allow authentication to succeed even when the central server is not reachable (caches the credentials on the PC)
  • for facilitating the initial installation, I should probably stop using bootable CDs and get back to the orthodox FAI way of booting from the network and using DHCPd for delivering instructions about the location of the installation server; however I first have to figure out how to let the computers’ GRUB menus offer a boot option that will not require the DHCPd to deliver those instructions and that will let them use the central installation server somewhere over the Internet

If you are interested in helping some social non-profit ventures with the maintenance and configuration of their PCs and/or have some clues about how to take action on some items of this todo list, please don’t hesitate to get in touch with me and to leave some comment here. Your help would be very much welcome!

Recherche informatique à vocation sociale

J’ai une idée un peu fumeuse de projet qui me trotte dans la tête et j’aimerais bien avoir vos conseils pour la rendre un peu plus réaliste. Il s’agit de proposer à des sociétés de « haute technologie » en informatique (SSII, éditeurs, constructeurs) d’investir quelques ressources (prestataires en inter-contrat, cotisation, …) dans des projets d’innovation technologique et sociale menés conjointement avec des chercheurs et des responsables d’associations reconnues dans leur secteur (action sociale, environnement, humanitaire, handicap, seniors…). Quels moyens pourraient exister pour rendre ce genre de chose attractives pour des SSII par exemple? Qu’est-ce qui pourrait leur donner envie de s’investir dans des projets de recherche informatique à vocation philantropique? Des projets qui visent à « changer le monde » à très grande échelle mais sur des points très spécialisés par le biais des TIC.

Par exemple, j’ai pensé à divers bénéfices possibles qu’une SSII pourrait tirer de ce genre d’action. Mais j’ai du mal à identifier lesquels pourraient avoir le plus de valeur aux yeux de dirigeants de ce genre de boîtes.

  • retombées médiatiques et amélioration qualitative de l’image de marque de la boîte en s’associant à des « grandes marques » du social (Croix-Rouge, Restos du Coeur, ATD, …), de l’environnement (WWF, Greenpeace, fondation Ushuaïa, …) ou de l’humanitaire (Croix-Rouge, médecins du monde, …)?
  • retombées médiatiques et accroissement quantitatif de la notoriété publique de la boîte ?
  • fidélisation des salariés: réduction du turn over, motivation « par les valeurs » de la société ?
  • facilitation du recrutement des jeunes diplômés ?
  • facilitation des relations avec les parties prenantes externes (syndicats, pouvoirs publics, certains actionnaires…) ?
  • formation à la communication interpersonnelle, acquisition par les salariés de « savoir-êtres » sur le terrain, au contact de populations en difficultés (milieux populaires, handicaps, seniors, …) ?
  • acquisition par les salariés de compétences techniques nouvelles au contact de chercheurs de pointe également impliqués dans ces projets (centres de recherche universitaire, recherche privée du genre Google Labs ou autres) ?
  • facilitation des relations avec certains clients (clients du secteur public: Etat, collectivités territoriales ou clients de l’économie sociale: mutuelles, coopératives, associations, fondations) ?
  • satisfaction personnelle des dirigeants de la boîte (philantropie) ?
  • autre idée de bénéfice pour la société?

Je sais que vous êtes nombreux à évoluer professionnellement avec moi dans le secteur de l’informatique, alors vos avis (même candides) me seraient précieux. Lesquels des points ci-dessus vous paraissent les plus prometteurs pour convaincre des dirigeants d’entreprises high-tech de se lancer dans ce genre d’aventure? Des suggestions? Qu’est-ce que vous en pensez?