Archives mensuelles : janvier 2010

Groupe Open fait du wecena

01 Informatique a offert la semaine dernière une double page au wecena de Groupe Open. Depuis fin novembre, Groupe Open, la 10ème SSII française (dont les sociétés anciennement TEAMLOG et Sylis), s’est en effet engagé dans cette forme innovante de mécénat qui consiste à offrir les compétences de ses ingénieurs en intercontrat à des associations d’intérêt général. Pour ma société, c’est un premier succès car cet engagement prouve aux associations pour lesquelles je travaille que je suis en mesure de leur trouver des mécènes puis de les aider à faire travailler, au quotidien, les informaticiens volontaires envoyés par ces mécènes. Il y avait déjà eu l’engagement du cabinet Neoxia en août-septembre 2009. Il y a maintenant aussi Groupe Open.

En décembre, l’association d’intérêt général Dyspraxique Mais Fantastique a ainsi pu accueillir les compétences de 5 volontaires Groupe Open : Stéphanie, Thomas et Ana, à Lyon, et Alain et Pascal à Paris. Ensemble et à distance (via l’extranet projet sur wecena.com), nous avons commencé à prendre le relais de Caroline dans son travail d’informatisation de manuels scolaires pour les enfants dyspraxiques.

En effet, les manuels scolaires papiers du CP au CM2, tels que nous les connaissons, sont très difficilement utilisables pour les 250.000 enfants qui, en France, souffrent de troubles de l’apprentissage (dyspraxie, dyslexie, dys-…). Leur ergonomie n’est pas adaptée. Caroline est chercheuse en sciences cognitives à l’INSERM. Elle est également maman d’une petite fille dyspraxique. Depuis l’an dernier, elle informatise les manuels de sa fille, chaque soir, de manière artisanale, dans sa cuisine… Sur ordinateur, l’ergonomie des contenus pédagogiques peut être adaptée : un seul exercice par écran, des polices de caractère de grande taille, des interlignages importants, des conventions de couleur pour distinguer centaines, dizaines et unités, etc. Ainsi adapté, le manuel devient utilisable malgré le handicap.

Avec les volontaires Groupe Open, nous avons donc pris le relais de Caroline à partir de la page 51 du manuel de mathématiques de sa fille en CE1. Chaque page contient 4 ou 5 exercices qu’il faut donc recomposer manuellement sur informatique, à l’aide d’un logiciel spécifique. Elle indique aux volontaires les adaptations à réaliser. Les volontaires adaptent. Je les assiste. Ensemble, nous avons adapté plus de 20 pages de ce manuel.

Mais surtout, nous avons commencé à rôder une méthode de travail à distance (c’est la plus grosse partie de mon boulot) : mise en place d’outils de travail collaboratif (mailing list, wiki, outil de partage et de suivi des tâches), mise au point du process pour partager les consignes d’adaptation (c’est le travail de Caroline) et pour que chaque volontaire puisse auto-contrôler la qualité des pages adaptées avant de les remettre à Caroline (mise au point d’une « checklist » d’adaptation), recueil du feedback de notre « enfant-beta-testeur » et de son enseignante, toujours via Caroline. Le logiciel utilisé, Didapages, ne nous donne pas satisfaction. Nous avons donc poursuivi la recherche d’une solution alternative. J’ai ainsi eu le plaisir de proposer un prototype de logiciel libre pour adapter les manuels scolaire mais celui-ci est encore à l’étude et notre choix définitif n’est pas fait pour ce projet.

Après plus d’un mois de travail, nous avons donc bien rôdé nos méthodes, même si nous avons encore des gisements importants de productivité à exploiter. L’objectif reste d’aller jusqu’au bout de ce manuel de maths de CE1 avant de passer aux auters manuels, et de soulager Caroline de manière à ce qu’elle puisse préparer la suite du projet et, pourquoi pas, organiser une expérimentation avec un plus grand nombre d’enfants dès la fin du printemps.

La plupart des volontaires ont terminé leur période d’intercontrat et sont repartis en mission lucrative, avec le souhait de poursuivre sur leur temps libre, à titre bénévole. Aujourd’hui, un seul volontaire poursuit son travail à temps plein. Nous attendons avec impatience que de nouvelles candidatures au volontariat nous parviennent de Groupe Open.

Parmi les dirigeants des sociétés que j’essaie de convaincre depuis déjà 2 ans, quels seront les prochains à franchir également le pas et à faire don des temps morts de leur consultants en attente de mission : Euriware ? Thalès Services ? IBM ? Apside ? Sungard ? Groupe Hélice ? GFI ? … La générosité leur plait (ainsi que l’idée d’offrir ainsi du sens et de la fierté à leurs troupes, le tout sans vraiment avoir à dépenser d’argent…). Mais de là à passer à l’acte… il n’y a que Neoxia et Groupe Open qui répondent à l’appel ? Ce lancement avec Groupe Open a été très prometteur. Que donnera la suite ?

Place de marchés pour SSII, et le mécénat ?

Mon job consiste à mobiliser (et superviser) les compétences de professionnels de l’informatique pour les mettre au service de projets informatiques d’intérêt général. Actuellement, j’assiste l’association Dyspraxique Mais Fantastique et l’INSERM dans la réalisation d’un projet d’informatisation de manuels scolaires pour les rendre utilisables par les 250.000 enfants handicapés en France qui ont des troubles de l’apprentissage (dyspraxie). Pour cela, certaines SSII, telles que Groupe Open et Neoxia, acceptent de « prêter » (gratuitement) des ingénieurs volontaires à temps plein, le temps pour eux de trouver leur prochaine mission lucrative (situations d’intercontrat). C’est nécessaire (et généreux) puisque le projet est réalisé en l’absence de tout budget (comme c’est souvent le cas dans le secteur associatif).

Afin de mobiliser le plus grand nombre de volontaires et de SSII possibles, j’essaie donc de voir si les places de marché Web destinées aux SSII pourraient m’aider à faire connaître ces besoins de compétences en mécénat. Voici les places de marché que j’ai repérées, en connaissez-vous d’autres ? Pensez-vous que ce soit un moyen pertinent pour faire connaître les besoins des associations en matière de compétences informatiques ?

Tout d’abord, les places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres (« recherche développeur JavaScript/jQuery en intercontrat ») est payant (par abonnement) :

  • Boondeo, à partir de 59 EUR HT/mois (gratuit pour les donneurs d’ordre non-SSII)
  • AB-Informatique, à partir de 75 EUR HT/mois
  • Freelance-info, à partir de 135 EUR HT/mois
  • SSIIMarket, à partir de 95 EUR HT/mois (et non pas 155 comme indiqué précédemment)
  • HiTechPros, à partir de 228 EUR HT/mois
  • Consulink, à partir de 245 EUR HT/mois

Du fait de son ancienneté, de sa présence dans la presse (et de son prix ?), le leader semble être HiTechPros. Mais je n’ai pas les moyens de souscrire à un abonnement de ce type pour un an (engagement minimum de rigueur, pour la plupart), n’ayant aucune idée de la probabilité que mes appels d’offres recueillent des réponses de commerciaux de SSII puisqu’il s’agit d’opérations de mécénat.

Passons donc aux places de marchés pour lesquelles le dépôt d’appels d’offres est gratuit :

  • Marches-TIC, j’envoie mon appel d’offres ; zut, je suis le seul appel d’offres et il n’y a « que » 186 prestataires inscrits,
  • Prestataires.com, filiale de Quotatis (qui propose également des devis dans un tas d’autres secteurs d’activités), très « pro » et « process » (un peu trop parfois ?) ; je m’inscris mais pas sûr que leur « service qualité » laissera passer mon annonce plutôt inhabituelle… on verra,
  • ePresta.com, 1120 prestataires (tous informatiques ? tous actifs), allez hop j’envoie mon appel à compétences,
  • 123presta, présentation agréable et conviviale ; je m’inscris et j’envoie mon appel à compétences,
  • prestataires-informatique, zut le site plante, je le signale au webmaster via leur formulaire de contact

J’ai repéré d’autres plates-formes avec dépôt gratuit, mais qui se rémunèrent par commission sur les transactions effectuées. Or, pour une opération de mécénat, la prestation est réalisée sans paiement donc la formule ne colle pas trop… Voici cependant les coordonnées de ces autres plate-formes qui fonctionnent par commission : APSIT, Outsoorce, ProgOnline, OpteamIS, Net-ITBusiness.

Certaines autres places de marchés semblent essentiellement destinées aux indépendants/freelance côté prestataires. Or ceux-ci n’ont pas de volumes d’intercontrat suffisants pour que je puisse les solliciter de manière utile et efficace dans le cadre du wecena. Il s’agit par exemple de Kalifeye, de Magazine-Enligne (étrange, ce site…).

Au final, et en attendant le jour où une place de marchés pour SSII participera au développement du mécénat informatique en diffusant mes appels à compétences en intercontrat, c’est sur des Hubs Viadeo que j’ai pu le plus facilement diffuser mon appel :

Côté Linked-In, j’ai diffusé mon appel sur le groupe IT Ile-de-France mais je ne trouve pas d’autres groupes pertinents.

Maintenant « yapluka » attendre que ça morde ? Vous connaissez d’autres bons spots de pêche à l’intercontrat ?

Je donne 20 PCs administrés à distance. Qui en veut ?

J’ai dans mon salon et dans la cave de ma grand-mère (si si) une grosse vingtaine de vieux PC (sans écrans) récupérés auprès de mon ancien employeur. Ils sont paramétrés pour être administrés et maintenus à distance par moi et mes copains via un logiciel d’installation automatique (logiciel FAI) et un logiciel de gestion de configuration à distance (logiciel BCFG2, similaire à puppet). C’est un linux Xubuntu qui est installé dessus. Il suffit qu’ils soient branchés à Internet pour que je puisse intervenir dessus sans avoir à me déplacer.

A l’origine, ils étaient destinés à une association de quartier au Val Fourré à Mantes-la-Jolie mais l’asso n’a pas réussi à se retrouver un local suite à une grosse opération de vandalisme dont ils ont été victimes et, depuis, les PC dorment et sont inutilisés. J’ai pensé un moment installer BOINC dessus et à les utiliser comme radiateurs électriques pour faire avancer la science mais je ne suis pas passé à l’acte. J’ai même imaginé essayer de convaincre des médecins et autres libéraux à chauffer leurs salles d’attente pour la recherche médicale, ou pour chauffer un local commercial. Mais trouver des libéraux ou commerçants prêts à adopter un radiateur pour la science n’est pas chose facile, surtout quand on a une entreprise à développer.

Alors voila, ces PC dorment chez moi et chez ma grand-mère. Ma grand-mère en a raz-le-bol que je squatte ainsi sa cave. Mon grand-père préfèrerait y mette des bouteilles à la place… Alors, cher lecteur, si jamais tu connais quelqu’un que ça intéresse de récupérer ces machines pour les rendre utiles, je suis prêt à les donner :

  • soit, idéalement, pour qu’ils soient utilisés dans un cadre associatif/solidaire/social auquel cas je suis prêt à continuer à les administrer/maintenir/configurer à distance à titre bénévole depuis mon serveur associatif (nous avions même préparé une charte pour expliquer cela, disponible par email),
  • soit pour les garder comme radiateurs et je leur fait faire du calcul distribué pour contribuer à la recherche scientifique,
  • soit, au pire, pour qu’ils soient réinstallés et utilisés comme bon semblera ou récupérés « pour pièces » parce que c’est vraiment idiot de garder ces machines inutilisées chez moi.

Du point de vue performance, il s’agit de machines avec de l’ordre de 512 Mo de RAM et moins de 10 Go de disque, avec carte ethernet mais pas toujours de carte son. Grâce à Xubuntu, ils sont très rapides pour utiliser le web, le mail, du tchat et de la bureautique. Vous pourriez vous dire « ce sont des vieilles machines donc lentes » mais je vous assure que, comparées à la rapidité d’une machine sous Windows Vista, vous apprécierez la légèreté de Xubuntu pour faire du web ou du mail. Ceci dit, ils ne sont pas assez puissants pour faire des jeux videos modernes ou du montage video par exemple.

Les machines sont à récupérer en région parisienne ou près de Bordeaux.

Les personnes intéressées peuvent me contacter directement par email ou via mes autres coordonnées.