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Apprendre à coder, quelles solutions pour mes enfants ?

Mes enfants ont 8 ans et 11 ans, garçons et filles (oui, j’ai des multiples…). Je tiens à ce qu’ils apprennent la culture et les bases du code informatique car je crois que le code modèle en partie la société et que ceux qui s’en sortiront le mieux seront ceux qui sauront « bidouiller » (hacker) la société et non ceux qui se feront bidouiller par elle. Bref. Comment leur donner les moyens et l’envie d’apprendre à bidouiller du code ?

Après réflexion, examen des solutions populaires sur le Net et quelques tests avec mes enfants, en me basant également sur mes propres souvenirs d’enfance (j’ai commencé à coder à 8 ans), je crois que l’approche et les outils à privilégier dépendent grandement de l’âge. Et qu’il ne s’agit pas uniquement de choisir un langage de programmation pour en enseigner les bases mais plutôt de trouver un environnement d’apprentissage adapté à l’âge, motivant et ludique pour créer de l’engagement, du plaisir et de l’effort. En résumé, je pense que, jusqu’à 11 ans, l’environnement idéal est Scratch, ou les jeux blockly. De 11 ans à 14 ans, l’environnement idéal me semble Minecraft. Au-delà, des environnements plus « sérieux », probablement autour du langage python pourraient être plus appropriés.

En plus de cette approche « par âge », j’ai été séduit par ce que peuvent apporter les activités d’apprentissage :

  • autour de l’écriture de « fictions interactives » (livres dont vous êtes le héro) qui tirent partie de l’interdisciplinarité entre la littérature, les arts et le code,
  • autour du matériel informatique (Arduino, Raspberry Pi, Lego Mindstorms ou tout simplement assembler un ordinateur)
  • mais aussi en « mode débranché » pour découvrir l’algorithmie théorique, sans matériel informatique, avec du papier, un crayon, des allumettes, etc.

Je me dis que ce qui manque aussi probablement, étant données les tendances technologiques de fond, ce sont des activités pour faire découvrir le machine learning aux enfants, les bases de la probabilité appliquée à la résolution automatisée de problèmes (raisonnement bayésien, etc.).

Enfin, quel que soit l’âge ou les types d’activités, se pose un défi pédagogique : comment animer ces activités lorsqu’on a soi-même peu de temps (ou beaucoup d’enfants…) ? Pour répondre à cela, deux pistes se dégagent :

  1. les ateliers animés par des professionnels (mais il y en a peu sur le territoire français, en dehors de Paris et quelques grandes villes)
  2. ou bien les mécanismes de jeu qui, avec le bon scénario et la bonne plate-forme éducative, guident la progression des apprenants avec moins de dépendance à un animateur (donc de manière moins coûteuse en temps et en argent).

Les mécanismes de jeu (le gameplay, règles, système motivationnel de quêtes et badges) et le scénario (imaginaire adapté et motivant) sont importants, mais la richesse visuelle du jeu importe presque autant (on ne refait pas nos vieux cerveaux…). Le fait de pouvoir changer le personnage d’un jeu en un petit panda a fait un gros effet (positif) sur ma fille… Presqu’autant que si elle avait pu le transformer en pingouin tux.

Voici donc, en vrac, une sélection de ressources pour illustrer sur quoi s’appuient mes croyances actuelles.

Autour de Scratch

Autour de Blockly

  • les jeux Blockly proposent une bonne progression pour découvrir les bases de l’algorithmie (boucles, branchements conditionnels et variables), c’est ce que j’ai pu vérifier avec ma fille (11 ans), mais on est vite frustrés par la raideur de certaines étapes de cette progression : soit on maîtrise déjà les concepts et ça passe très vite, soit réussir à franchir certaines étapes ressemble à un casse-tête assez douloureux ; j’aurais aimé voir une progression plus longue, plus variée et plus « pas à pas » parfois
  • RapidRouteur est une progression ludo-éducative basée sur blockly, avec plus de 100 niveaux de jeu et qui mène peu à peu à découvrir Python (malheureusement seulement en anglais)
  • pencilcode ressemble à blockly et propose des tutoriels mais reste en anglais seulement pour le moment
  • Code4Kids est une solution française d’animation pédagogique proposée pour les écoles du premier degré par Catchu, autour d’un environnement Blockly
  • Sur une logique Blockly mais sur téléphone, l’appli iOS HopScotch propose un environnement pour apprendre à programmer des jeux mobiles ; mais est-ce vraiment du blockly là-dessous ? je n’ai pas vérifié

Autour de Minecraft

  • avec les super « Guides officiels » (débuter, construction, combat, Redstone, …) pour découvrir toutes les arcanes du jeu
  • l’intérêt pédagogique de Minecraft est démultiplié si on utilise les bons serveurs, « mods » et leurs tutoriels, mais cela implique d’accéder à un serveur adapté voire de se créer son propre serveur :
    • Gnancraft est créé et utilisé par Raphaël Pierquin et l’équipe des Coding Goûters
    • ThoughtStem propose des ateliers de programmation avec Minecraft pour les enfants dans la Silicon Valley mais également quelques activités en ligne
    • LearnToMod est une plate-forme payante pour apprendre la programmation à travers la modification de minecraft
    • ComputerCraft est un mod minecraft destiné à la découverte de la programmation et qui permet d’apprendre à scripter en langage LUA
    • Avec Minecraft, vous l’aurez compris, on est dans un environnement très immersif et très bidouillable alors pourquoi ne pas enseigner les mathématiques via Minecraft ?

Autour de Python :

  • Parmi les langages de programmation généralistes qui ont un véritable usage industriel, python est sans doute le plus utilisable pour l’apprentissage de la programmation car il combine une syntaxe très lisible et un modèle exemplaire de programmation orientée objet ; il ne lui manquerait plus qu’une syntaxe en français pour faire fureur dans les bacs à sable des lycées… En attendant, faut-il imaginer faire découvrir la programmation au collège ou au lycée en utilisant pygame et piglet comme environnements ? sans doute serait-ce un choix plutôt risqué car on peut lire des doutes crédibles sur la vivacité de la communauté pyglet, sur son usage des decorators qui est difficile à expliquer pour des débutants et ressemble donc à une magie arbitraire et fort peu éducative…
  • Etant donné la popularité et la richesse de la communauté python, de bons livres existent certainement en français pour pour apprendre la programmation avec python,
  • Checkio est un jeu en ligne très séduisant pour apprendre à programme avec python

Autour de JavaScript

Quand on devient plus grand et qu’on veut manipuler du code « pour de vrai », python est une excellente solution mais JavaScript s’étant imposé partout sur le Net ces dernières années comme langage généraliste, y compris côté serveurs, il n’est pas idiot d’apprendre la programmation avec JavaScript, même si ça a un petit côté maso et casse-cou. Alors pourquoi ne pas découvrir carrément la programmation par ce biais, avec par exemple Code Monster (en anglais). JSWarrior fait pâle figure à côté d’autres plate-formes ludo-éducatives et place la barre un peu haut pour les débutants : animateur indispensable.

Avec des fictions interactives ?

Les « Livres dont vous êtes le héro » (également appelés « Livres-jeux », « Choose Your Own Adventure », « CYOA » ou « gamebooks), sous forme numérique, sont des contenus interactifs qui permettent de visiter sous une forme créative et motivante des concepts simples d’algorithmie (branches conditionnelles, variables, voire conception objet), de programmation (compilation, exécution) mais aussi de design de jeu. Bien sûr, on peut faire une fiction interactive avec de simples liens hypertextes dans un wiki, mais les logiciels pour écrire les fictions interactives sont devenus très sophistiqués en s’inspirant des premiers jeux textuels en liens (les muds) et en introduisant donc des possibilités algorithmiques amusantes et créatives. Je n’ai pas cherché de proposition de progression pédagogique pour découvrir l’algorithmie à travers l’écriture de fictions interactives mais je suis à peu près sûr que ça existe. Cet angle de découverte de la programmation pourrait très bien convenir aux enfants les plus férus de lecture, d’écriture… et d’aventure. De nombreuses solutions logicielles très éprouvées et plus ou moins faciles à prendre en main existent pour créer des fictions interactives plus ou moins sophistiquées informatiquement. Parmi les logiciels de création les plus connus, on peut citer Twine, le vénérable Inform7, TADS, ADRIFT, ALAN mais aussi, avec un côté plus récent, squiffy et QuestKit. Il faudrait y regarder de plus près. Des bibliothèques en ligne permettent ensuite de partager et découvrir les créations, pour les lire et s’y plonger sur ordinateur ou sur smartphone.

Avec du matériel bidouillable

Pour les enfants et parents qui n’ont pas peur de leurs doigts…

Bien sûr, on doit citer les vénérables mais toujours d’actualité Lego Mindstorms, pour les plus familles qui en ont les moyens. Mais on regardera surtout du côté de  :

Autour de plate-formes ludo-éducatives « tout-intégré »

Il existe des sites Web proposant des progressions ludiques pour apprendre la programmation. La plupart sont fondés sur des logiciels dits privateurs. Vous n’avez pas le droit de les utiliser comme vous voulez, de les étudier, de les partager, bref de les bidouiller, ce qui est un peu paradoxal. Mais l’avantage de ces plates-formes peut résider dans leur caractère « intégrée » : elles pourraient offrir une expérience ludique plus agréable et pédagogiquement plus efficace si elles accompagnent de A à Z les programmeurs en herbe. Mais au risque de disparaître corps et âme en cas de faillite commerciale. Quelques-unes de ces plate-formes utilisent du libre, mais ce ne sont pas forcément les meilleures pédagogiques.

  • Autour de C++ : quitte à être maso, pourquoi ne pas apprendre la programmation avec un langage beaucoup compliqué à apprendre que python ou même JavaScript, c’est le défi que propose pourtant codowl.io (ah tiens, c’est en français ?)
  • Code.org propose des progressions en français sous forme de sélection d’activités débranchées, de jeux algorithmiques et d’activités de programmation. C’est un peu la Khan Academy de la programmation : une association américaine à but non lucratif fait vivre cette plate-forme, à grands renforts de dons de Microsoft, Facebook et autres Google. Très Silicon Valley. Le code qui fait tourner la plate-forme est libre mais pas les contenus des activités pédagogiques qu’elle héberge. La richesse et la qualité des activités proposées semble pertinente. Hum… Pas mal.
  • Codecombat.com vous embarque dans un vrai jeu vidéo pour apprendre à programmer, avec des contenus graphiques et sonores de qualité. Le joueur a le choix du langage de programmation qu’il veut apprendre (au moins au niveau de la syntaxe) : python, coffescript, clojure, … le choix est vaste. Et franchement, c’est du joli ! Ca donne envie de jouer et d’apprendre… A signaler encore quelques bugs et défauts de traduction en français.
  • Blackvoxel est un jeu en logiciel libre, pour apprendre le C++, l’assembleur et le graphisme 3D. On dirait bien là un jeu pour apprendre à programmer des jeux « à la dure » plutôt qu’avec des progressions pédagogiques pour débutants. A réserver pour des lycéens ou des passionnés qui se seront déjà fait la main sur des langages et des environnements plus simples ? Blackvoxel semble proposer des modalités intéressantes pour impliquer un enseignant dans la progression de ses élèves-joueurs.
  • Encore pour des lycéens (ou pour des grands collégiens, +13 ans), LiveCode propose une solution d’apprentissage du code pour développer des applis mobiles.

Bon, voila pour mon petit tour du moment. Je suis surpris par la quantité de solutions proposées, y compris en français, et par la première impression très positive que me donnent certaines d’entre elles. Pour mes enfants, je compte explorer les pistes blockly mais surtout Minecraft car la communauté des modders Minecraft est tellement grande qu’il existe déjà tout un tas de réponses à des problématiques pédagogiques récurrentes. Par exemple, il existe des systèmes de gestion de quêtes dans Minecraft qui me semblent intéressantes. Et si je pouvais promettre 5 minutes de Minecraft de plus à celui de mes enfants qui fera la vaisselle demain soir ? ou à celui qui aura bidouillé avec succès tel ou tel aspect de notre vie familiale ?

Et vous, vous en faites quoi de tout ça ?

Fibromyalgie, qu’est-ce qui marche vraiment ?

Un de mes proches souffre de fibromyalgie alors je m’interroge sur l’état actuel des connaissances scientifiques sur les traitements de la fibromyalgie : qu’est-ce qui marche vraiment ? y a-t-il des progrès récents et de nouveaux traitements à envisager avec des preuves solides et consensuelles ?

Donc j’ai dégainé Google Scholar, à la recherche de méta-analyses et de revues systématiques de littérature au sujet de la fibromyalgie. Voici l’essentiel de mes découvertes. A noter que la traduction des résumés de ces publications (ou de leur conclusion) a été bâclée par moi avec l’aide de Google Translate donc des imperfections subsistent… En cas de doute, allez lire la publication scientifique d’origine.

Ah, et puis un conseil pour commencer : s’intéresser à l’association Fibromyalgie France, contacter leur responsable local (départemental ou régionale) pour leur demander d’éventuelles infos (événements locaux, rencontres, forums, …) et notamment identifier s’il y a dans le coin des médecins rhumatologues (la fibro relève de leur spécialité, même si ça n’a rien d’un rhumatisme…) qui s’y connaissent bien en matière de fibromyalgie.

Ah, et puis encore un point préalable, parcourir l’article fibromyalgie (ou « FMS ») de la wikipédia anglophone, notamment la rubrique traitements, dont voici mon résumé :

  • Thérapies psychologiques : les TCC et les thérapies psychologiques et comportementales liées ont un effet faible à modéré dans la réduction des symptômes. Les TCC sont plus efficaces lorsque combinées à l’exercice physique.
  • Exercice physique : l’exercice améliore le bien-être et le sommeil et peut réduire la douleur et la fatigue chez certains fibromyalgiques. En particulier, il y a des preuves fortes que l’exercice cardiovasculaire est efficace chez certains. L’exercice aquatique récurrent a des bénéfices prouvés car il combine exercice cardiovasculaire avec entrainement à la résistance.
  • Antidépresseurs : un petit nombre de personnes tirent des bénéfices significatifs des SNRIs duloxetine et milnacipran et des anti-dépresseurs tricycliques (tels que l’amitriptyline) cependant de nombreuses personnes ressentent plus d’effets indésirables que de bénéfices.
  • Médicaments anti-convulsifs : la gabapentine a des bénéfices significatifs chez 30% des patients. Cependant elle est fréquemment associées avec des effets indésirables.
  • Opioïdes : la combinaison de tramadol et de paracétamol a une efficacité, une sécurité et une tolérabilité prouvées (pour des durées jusqu’à 2 ans) sans le développement de tolérance.
  • Résultats intrigants : hormone de croissance humaine ? naltrexone à faible dose ? oxybate de sodium ?

Allez, après cette introduction wikipediesque, c’est parti pour les publications les plus intéressantes de ces dernières années d’après ma recherche sur Google Scholar :

  • 2010 : Emotional, physical, and sexual abuse in fibromyalgia syndrome: A systematic review with meta-analysis
    Conclusion : L’association entre FMS et abus physique et sexuel a pu être confirmée, mais est compliquée par la qualité de l’étude
  • 2011 : Comparative efficacy of pharmacological and non-pharmacological interventions in fibromyalgia syndrome: network meta-analysis
    Résultats : 102 essais clinniques sur 14 982 patients et huit interventions actives (antidépresseurs tricycliques, inhibiteurs de recapture de la sérotonine, inhibiteurs de la sérotonine recapture de la noradrénaline (IRSN), acide butyrique analogique, prégabaline gamma-amino, exercice aérobique, balnéothérapie, thérapie cognitivo-comportementale (TCC), thérapie multi-composantes) ont été inclus dans l’étude. La plupart des essais étaient de petite taille et entravés par leur qualité méthodologique, l’introduction de l’hétérogénéité et l’incohérence dans le réseau. Lorsque restreinte aux grands essais avec plus de 100 patients par groupe, l’hétérogénéité était faible et les avantages pour IRSN et la prégabaline par rapport au placebo était statistiquement significatifs, mais faibles et pas cliniquement pertinents. Pour les interventions non pharmacologiques, un seul essai à grande échelle de la TCC était disponible. Dans les essais de taille moyenne avec ≥50 patients par groupe, la thérapie multi-composantes a montré des avantages faibles à modérés par rapport au placebo, suivie par l’exercice aérobie et la TCC.
    Conclusions : les avantages des traitements pharmacologiques de la FMS sont d’une pertinence clinique discutable et les preuves au sujet des bénéfices des interventions non pharmacologiques sont limitées. Une combinaison de la prégabaline ou de l’IRSN en tant qu’intervention pharmacologique et de la thérapie multi-composants incluant exercice aérobique et TCC en tant qu’interventions non pharmacologiques semble la plus prometteuse pour la gestion de la FMS.
  • 2012 : The Role of Antidepressants in the Management of Fibromyalgia Syndrome, A Systematic Review and Meta-Analysis
    Conclusions: L’amitriptyline de TCA, la duloxétine et l’IRSN milnacipran sont des options de première intention pour le traitement de patients fibromyalgiques. Les médecins et les patients doivent être réalistes sur les avantages potentiels d’antidépresseurs dans FMS. Un petit nombre de patients éprouvent un soulagement notable des symptômes sans ou avec des mineurs des effets néfastes. Cependant, un nombre remarquable de patients abandonnent le traitement en raison d’effets indésirables intolérables ou ne ressentent qu’un petit soulagement des symptômes, ce qui ne l’emportent pas sur les effets indésirables.
  • 2012 : Pharmacological treatment of fibromyalgia syndrome, Systematic review and meta-analysis (par l’association des sociétés de médecins allemands), voir notamment tableau de synthèse page 51
    • Duloxetine, recommandation consensuelle fondée sur des preuves de qualité 1A : les patients fibromyalgiques souffrant également de troubles dépressifs et/ou de troubles de l’anxiété devraient être traités avec de la duloxetine à 60mg/jour pour une période de temps limitée. Ce traitement peut également être envisagé pour des patients sans trouble dépressif ni trouble de l’anxiété si un traitement à l’amitriptyline n’est pas possible (par exemple à cause de contre-indications) ou bien ne fut pas efficace ou bien fut mal toléré.
    • Antidépresseurs tricycliques, recommandation fortement consensuelle fondée sur un niveau de preuve 2A : l’Amitriptyline entre 10 et 50 mg/jour devrait être utilisée sur des périodes de temps limitées
    • Prégabaline, recommandation consensuelle fondée sur des preuves de qualité 1A : Un traitement à prégabaline entre 150 et 450 mg/jour peut être envisagé sur des périodes de temps limitées si un traitement à l’amitritpyline n’est pas possible (par exemple à cause de contre-indications) ou bien ne fut pas efficace ou bien fut mal toléré.
    • Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, recommandation consensuelle fondée sur un niveau de preuves de qualité 2A : Un traitement à base de SSRI, fluoxetine entre 20 et 40 mg /jour ou paroxetine entre 20 et 40 mg / jour peut être envisagée sur une période de temps limitée pour des patients souffrant également de troubles dépressifs ou de troubles de l’anxiété.
    • Recommandations négatives (ne devraient pas être utilisés) : les anti-viraux, les anxiolytiques, les agonistes de la dopamine, les traitements hormonaux (y compris hormone de croissance), les hypnotiques, les interférons, la ketamine en intraveneuses, les anesthésiques locaux, l’oxybate de sodium, les neuroleptiques, les opïodes forts, les antagonistes des récepteurs de sérotonine, les canabinoïdes, les relaxants musculaires, les antirhumatiques non-stéroïdaux,
    • Pas de recommandation (données insuffisantes pour trancher, nécessitent des recherches complémentaires) : gabapentine, inhibiteurs de la recapture de la noradrenaline, opioïdes faibles, aspirine, acétaminophène, metamizole.
  • 2012 : Canadian Guidelines for the Diagnosis and Management of Fibromyalgia Syndrome
    Les recommandations consensuelles canadiennes :

    • la stratégie thérapeutique doit inclure des principes d’auto-gestion de la fibromyalgie, d’attention personnalisée aux symptômes individuels, avec une supervision étroite et un suivi régulier, en particulier aux premiers temps de la gestion de la fibromyalgie par le patient,
    • les patients devraient être encouragés à identifier des objectifs spécifiques quant à leur qualité de vie au début du traitement, avec une ré-évaluation des objectifs au cours du suivi,
    • la participation active du patient devrait être une part entière de la stratégie thérapeutique, en encourageant le patient à trouver des sources d’entraide,
    • les patients devraient être encouragés à poursuivre une vie aussi normale que possible,
      la thérapie devrait inclure une composante de thérapie psychologique et au moins une composante de thérapie physique,
    • les patients devraient être informés de l’impact négatif que leur détresse psychologique peut avoir sur leur bien-être physique,
    • les TCC même sur de courtes périodes sont efficaces pour réduire la peur de la douleur et la peur de l’activité physique,
    • les personnes fibromyalgiques devraient participer à un programme d’entraînement physique progressif de leur choix et en attendre des effets probables sur les symptômes de la fibromyalgie,
    • les patients devraient être informés que l’on ne dispose pas, actuellement, de preuves de l’utilité des médecines alternatives pour la fibromyalgie,
    • les patients devraient être encouragés à informer leur médecin traitant des éventuelles médecines alternatives qu’ils suivent,
    • les médecins devraient identifier le symptôme le plus gênant pour le patient et cibler des traitements pharmacologiques centrés sur ce symptôme ; un choix pharmaceutique idéal pourrait cibler plusieurs symptômes simultanément mais nécessite alors une attention sur l’interaction entre les médicaments utilisés,
    • les traitements pharmaceutiques doivent être commencés à faible dose avec une augmentation graduelle et prudente pour éviter les risques d’intolérance, et avec une évaluation régulière sur l’efficacité et les effets secondaires, en notant que certains effets secondaires sont similaires à certains symptômes de la fibromyalgie,
    • les médecins prescrivant des médicaments doivent garder l’esprit ouvert et s’informer sur le large spectre de médicaments disponibles pour traiter les symptômes, et ne devraient pas se limiter à une simple catégorie de médicaments,
    • l’acétaminophène peut être utile pour certains patients mais avec une attention au dosage,
      si jamais l’acétaminophène et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont prescrits, en particulier en cas d’ostéoarthrite, ils ne devraient l’être qu’au plus faibles doses et pour les périodes de temps les plus courtes possibles,
    • l’essai d’opioïdes, en commençant par des opioïdes faibles comme le tramadol, devrait être réservé aux patients à douleur moyenne à sévère qui ne répondent pas aux autres traitements,
    • les opioïdes forts ne devraient pas être prescrits et l’usage d’opioïdes ne devraient être prolongé que pour les patients dont les fonctions et la douleur s’améliorent,
      essayer un traitement à base de cannabis peut être envisagé en particulier en cas de troubles importants du sommeil,
    • les effets anti-douleurs des anti-dépresseurs devraient être expliqués aux patients afin de dissiper l’idée qu’ils seraient avant tout prescrit pour répondre à des plaintes d’ordre psychologiques,
    • toutes les catégories d’anti-dépresseurs peuvent être utilisées contre la douleur et le choix doit être guidé par les preuves disponibles de leur efficacité, par les connaissances du médecin, les caractéristiques du patient, et l’attention au profil d’effets secondaires,
    • l’usage de médicaments anti-convulsifs devrait être expliquée par leurs propriétés anti-douleur, le traitement devrait commencer aux doses les plus faibles avec augmentation progressive sous surveillance des effets secondaires,
    • les médecins devraient noter que seuls la prégabaline et le duloxetine ont reçus une approbation de prescription contre la fibromyalgie, les autre traitements consistuant des prescriptions « hors étiquette »
  • 2013 : Les thérapies comportementales cognitives pour le syndrome de fibromyalgie
    Conclusions des auteurs : Les TCC apportent un léger bénéfice incrémental par rapport aux traitements de contrôle pour réduire la douleur, les humeurs négatives et l’incapacité à la fin du traitement et lors du suivi à long terme. Les taux d’abandon pour une raison quelconque n’étaient pas différents entre les groupes de TCC et les groupes témoins.
  • 2013 : Efficacy and safety of meditative movement therapies in fibromyalgia syndrome: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials
    Un total de 7 études sur 117 avec 362 sujets et une médiane de 12 séances ont été inclus. Les thérapies méditatives ont réduit les troubles du sommeil, la fatigue, la dépression et amélioré la qualité de vie liée à la santé mais pas la douleur. Les effets significatifs sur les troubles du sommeil et la qualité de vie pourraient être maintenus au-delà de 4,5 mois après la fin du traitement. Dans les analyses de sous-groupes, seul le Yoga a abouti à des effets significatifs sur la douleur, la fatigue, la dépression et la qualité de vie à la fin du traitement. Le taux d’abandon en raison d’événements indésirables a été de 3,1%. Aucun événement indésirable grave n’a été signalé. Les thérapies méditatives sont sûres. le Yoga a eu des effets bénéfiques à court terme sur certains domaines clés de la FMS. Il y a un besoin pour des études de haute qualité avec des échantillons plus importants pour confirmer les résultats.
  • 2014 : Fibromyalgia, A Clinical Review
    Résultats : de nombreux traitements sont disponibles pour gérer la fibromyalgie, dont l’efficacité dispose de preuves de haute qualité. Ils incluent des thérapies non pharmacologiques (éducation, exercice, physique, TCC) et des thérapies pharmacologiques (tricycliques, inhibiteurs de la recapture de sérotonine norépinéphrine et les gabapentinoïdes).
    Conclusions et pertinence : la fibromyalgie les autres états de douleurs « centrales » sont bien mieux compris de nos jours que par le passé. La fibromyalgie peut être considérée comme un diagnostic à part enitère ou bien comme une constellation de symptômes caractérisés par une amplification de la douleur dans le système nerveux central, concomittamment à une fatigue, des problèmes de mémoire, des troubles du sommeil et des troubles de l’humeur. Des traitements efficaces de la fibromyalgie sont désormais possibles.
  • 2014 : Fibromyalgia and Physical Trauma: The Concepts We Invent
    Il n’existe pas de preuves scientifiques soutenant l’idée que des traumas physiques causeraient la fibromyalgie ; en particulier il n’existe pas de preuve (ou unique des preuves très faibles) que des accidents de la route pourraient causer une fibromyalgie. Dans certains cas rapportés dans les études sur le sujet, les effets précèdent même la cause. Les théories proposant que le trauma physique créerait un stress qui conduirait à une fibromyalgie sont non-prouvables et non mesurables.
  • 2014 : SP0125 Management of Fibromyalgia
    Nous pouvant supposer que les troubles du sommeil pourraient expliquer le développement de mécanismes anormaux de la douleur chez certains patients vulnérables. Nous savons que le seul de la douleur est significativement réduit en cas de réduction des ondes du seommeil lents et les études en IRM fonctionnelel ont montré une activité réduite dans certaines structures cérables liées à la douleur en particulier lors du sommeil lent. Des études de long-terme ont montré que des perturbations du sommeil peuvent être un risque majeur pour développer une fibromyalgie et des études polysomnographiques soutiennent l’hypothèse selon laquelle la fibromyalgie serait un trouble primaire du sommeil. Des architectures altérées du sommeil sont découvertes dans la plupart des études.
    Il existe des preuves que la fatigue du fibromyalgique est causalement liée aux troubles du sommeil. Suite au rétablissement du sommeil profond avec un traitement à base d’oxybate de sodium chez le fibromyalgique, la fatigue diminue ainsi que la douleur et d’autres symptômes. Les données actuelles soutiennent donc l’hypothèse selon laquelle la fatigue chronique et la douleur chronique chez le fibromyalgique résultent d’anomalies dans l’architecture du sommeil chez des patients psychologiquement vulnérables, ce qui conduit à un dysfonctionnement du système de régulation de la douleur.
    Ces données suggèrent que la gestion de la fibromyalgie devrait être multi-facettes. En plus des traitements physiques, comportements et psychologiques, les programmes de traitement doivent inclure une gestion active des pathologies du sommeil.
  • 2015 :  Fibromyalgie : où en est-on en 2015 ?
    Résumé : La fibromyalgie fait beaucoup parler d’elle et suscite encore débats et controverses en 2015. Pourtant, il n’est plus question de remettre en cause ce syndrome facilement reconnaissable (même si le diagnostic est aussi posé avec excès). Le modèle biopsychosocial permet de comprendre et de prendre en charge de façon plus globale toutes les maladies chroniques et évite la mise en échec des patients et des soignants. La fibromyalgie est un syndrome fréquent qui touche surtout les femmes qui rapportent des douleurs chroniques, diffuses, musculaires, tendineuses et/ou articulaires. Ces douleurs sont associées à des céphalées de tension, des troubles fonctionnels intestinaux, des symptômes génito-urinaires, des acouphènes, des douleurs de l’articulation temporomandibulaire, des paresthésies distales… On parle de troubles somatoformes, définis par des symptômes fonctionnels sans lésion tissulaire. Les critères diagnostiques de l’American College of Rheumatology (ACR 1990) se sont affinés en 2010–2011 et permettent désormais de mieux appréhender les symptômes dans leur globalité et leur sévérité. Les comorbidités émotionnelles et cognitives sont très fréquentes (troubles anxieux, dépression, catastrophisme, hypervigilance, manque de flexibilité, troubles de concentration et de mémoire…). La sensibilisation du système nerveux central est l’hypothèse physiopathologique la plus consensuelle. Les symptômes surviennent sur un terrain favorisant, apparaissent au décours de facteurs précipitants (éventuellement) et sont entretenus et/ou aggravés par des facteurs d’entretien. Différents traitements médicamenteux antalgiques classiques et psychotropes (antiépileptiques et antidépresseurs) ont montré leur efficacité. Des recommandations internationales actualisées sont disponibles. Elles font consensus sur la prise en charge qui doit être multimodale et faire appel à des traitements médicamenteux d’action centrale, associés à des approches psychophysiques et éducatives. L’éducation des patients, comme pour toute pathologie chronique, est donc indispensable.
    L’article complet peut être acheté pour 41,94 ¤. L’intérêt de cet article est qu’il est récent, en français et rédigé par 2 spécialistes français (sur Paris). Mais je ne l’ai pas lu et je ne sais pas ce que son contenu vaut.

Et voila ! Merci Google Scholar !

Indiscrétions de Faraday et blindage électromagnétique

J’ai un copain qui est un peu parano. Il a peur que la NSA, Apple, son opérateur télécom, le gouvernement ou un pirate malveillant ne le localisent. Faut dire qu’il a une vie amusante… Il va dans des endroits où il n’est pas censé aller. Il va voir des gens qu’il n’est pas censé voir. Alors forcément, le fait d’avoir son iPhone dans sa poche l’inquiète. Si il le laisse allumé, son téléphone va communiquer avec les antennes-relais autour de lui et il laissera des traces électroniques de son passage. Ca ne ferait pas bien sur son CV ou dans les journaux.

Bien sûr, il y a le mode « avion » qui est censé couper toute communication entre son téléphone et l’extérieur. Le problème, c’est que mon copain, il n’a vraiment pas confiance dans la technologie. Et si son téléphone prétendait être en mode avion alors qu’il laisserait derrière lui des traces de petit poucet ? Pas moyen de faire confiance à un morceau d’électronique corrompu.

Bien sûr, il peut carrément éteindre son téléphone. Mais, de nos jours, ce n’est pas parce qu’un écran est éteint qu’un téléphone est silencieux. Pas moyen de faire confiance à un écran. Si son téléphone n’était pas un iPhone, il pourrait toujours en retirer la batterie. Mais, même dans ce cas, les condensateurs dans le téléphone ne suffiraient-ils pas au vicieux téléphone pour, dans un dernier sursaut de malveillance, laisser UN petit caillou blanc mal placé qui le localiserait là où il n’est pas censé aller ?

Bien sûr, il peut d’abord veiller à vider la batterie de son téléphone en le laissant allumé le plus longtemps possible puis en tentant de le rallumer plusieurs fois alors même qu’il s’était éteint faute de courant suffisant. Mais il reste au moins à l’iPhone suffisamment d’énergie pour dire qu’il ne lui en reste plus. Et si il est corrompu, rien ne dit qu’il ne lui en reste pas plus, juste suffisamment pour signaler son passage auprès d’une antenne relais.

Bien sûr, il peut enlever la carte SIM de son téléphone. Il faut appuyer sur le micro-bouton sur la tranche de l’iPhone et retirer la carte SIM pour que celle-ci ne puisse plus l’authentifier sur le réseau. Mais cela suffirait-il à empêcher Big Brother et le téléphone corrompu à échanger un numéro de série auprès d’un antenne réseau mal placé ? Après tout, l’identifiant IMEI de son téléphone est justement là pour ça : pour permettre d’identifier un téléphone sans carte SIM sur le réseau. Alors l’absence de carte SIM ne suffit pas à le rassurer.

Bien sûr, il peut se fier à Mère Nature et ses sacrées lois de la physique pour détériorer la performance de l’antenne du téléphone. Il peut, par exemple, envelopper son iPhone dans une feuille de papier aluminium en veillant à ce que la feuille touche bien la tranche métallique du boîtier (il faut enlever le téléphone de son éventuel étui). Ainsi, il devrait réussir à modifier l’impédance de l’antenne et diminuer la puissance (et la sensibilité ?) de celle-ci. Mais cela risque de ne pas suffire. S’il s’approche trop près d’une antenne relais, le signal risque de passer et sa paranoïa n’aura servi à rien.

Bien sûr, il peut lire plus avant le texte des lois et créer un blindage électromagnétique (cage de Faraday) autour du téléphone pour bloquer toute communication. Pour cela, il doit enfermer hermétiquement son téléphone dans une boîte métallique. Etant données les fréquences de son téléphone (de 900 MHz à 5 GHz), peu importe le métal dont est constitué la boîte du moment qu’il conduit assez bien l’électricité : boîte en fer blanc, en autre type d’acier, en fer, en aluminium, en cuivre, en or, peu importe… Mais si les parties métalliques de son téléphone (ou, dans notre cas, le papier aluminium qui emballe son téléphone) viennent à toucher le métal de la boîte, celle-ci risque alors de se transformer en extension d’antenne et de relayer le signal au lieu de le bloquer.

Bien sûr, il peut veiller à isoler électriquement le téléphone de la boîte en enveloppant téléphone et papier aluminium dans un étui en mousse ou en film plastique (épais si possible). Ainsi isolée électriquement, la boîte métallique peut faire blindage. Mais si sa boîte n’est pas suffisamment hermétique, le signal de son téléphone s’échappera et ses efforts n’auront servi à rien.

Bien sûr, il peut veiller à la boîte soit hermétiquement close. En fait, la boîte peut avoir des trous de petit périmètre, ce n’est pas bien grave. Mais elle ne doit pas présenter de fente longue, de plaques disjointes entre elles, de fil ou prise qui entre ou sort de la boîte, et encore moins de couvercle mal ajusté ou mal posé sur la boîte. Puisqu’il faut ouvrir la boîte pour y mettre le téléphone, il y a forcément un couvercle ou une trappe. Ce couvercle, lui-même doit alors assurer un excellent contact électrique avec la boîte : pas de couvercle tordu, bosselé ou ne touchant la boîte que sur un demi-millimètre carré. Il doit toucher la boîte sur l’ensemble de son pourtour et la surface de contact entre le couvercle et la boîte doit être la plus grande possible, et sans peinture ni vernis. Les radio-amateurs ayant besoin de blindage utiliseraient souvent un pot de peinture vide et métallique car le couvercle (lui-même métallique) s’y ajuste hermétiquement et par contact métal sur métal. Mais si, malgré ses efforts, le couvercle n’est pas en contact électrique suffisant avec la boîte, ses efforts auront été vain.

Bien sûr, il peut compléter le contact électrique entre la boîte et son couvercle en enveloppant ceux-ci dans du papier aluminium ou du rouleau métallique adhésif de plombier (à condition que la colle de l’adhésif ne soit pas isolante…). Avec un bon blindage électromagnétique, la puissance de son téléphone peut être atténuée de plusieurs dizaines voire centaines de decibels. Mais ces bestioles électromagnétiques sont tellement puissantes et sensibles que, si il passe à proximité immédiate d’un antenne relais (quelques mètres, voire quelques dizaines de centimètres), le blindage risque de ne pas suffire et le signal risque de réussir à traverser.

Bien sûr, il peut multiplier l’efficacité du blindage en choisissant une boîte au métal épais : plutôt qu’avec l’épaisseur de métal d’une cannette de soda ou d’une boîte de conserve, il peut choisir une bonne vieille boîte en acier épais de 1 ou 2 millimètres et mutiplier d’autant l’atténuation permise par son blindage. Mais, vues les hautes fréquences utilisées par les téléphones, un pouième de millimètre d’épaisseur devrait suffire.

Résumons ce à quoi sa paranoïa devrait le mener :

  • mettre son téléphone en mode avion,
  • laisser son téléphone allumé jusqu’à ce que la batterie soit vide puis tenter plusieurs fois de le rallumer pour l’épuiser un peu plus encore,
  • éteindre son téléphone,
  • retirer la carte SIM,
  • emballer son téléphone dans quelques épaisseurs de papier aluminium bien en contact avec la tranche métallique du téléphone,
  • glisser le tout dans un étui de mousse ou de plastique isolant et épais,
  • choisir une boîte au métal épais et au couvercle (lui-même au métal épais) très largement en contact avec la boîte sur tout son périmètre et glisser le téléphone dedans,
  • parfaire le contact électrique entre la boîte et son couvercle en enveloppant à nouveau le tout dans du papier aluminium,
  • à ce stade de paranoïa, il peut également brûler un cierge et faire une prière vaudou ou encore, plus simplement, laisser son téléphone chez lui !

D’ailleurs, si il veut tester l’efficacité de ces divers emballages, il peut d’abord y mettre son téléphone allumé et avec carte SIM, se mettre à proximité immédiate d’une antenne relais et essayer d’appeler son téléphone depuis un autre téléphone pour voir si celui-ci se met à sonner.

Mais tout cela n’aura servi à rien si il a ignoré une règle de base de la sécurité informatique : la plupart des fuites d’information ne sont pas dues à des dispositifs numériques défaillants mais à des faiblesses bien humaines. Avait-il imaginé que la bonne amie à qui il allait ainsi discrètement rendre visite, une fois abandonnée par lui suite à un revers de fortune amoureuse, se consolerait dans les bras du cousin de la grand-mère du concierge d’un journaliste influent ?

Et vous, que conseilleriez-vous à mon copain parano ?

Quelques liens complémentaires pour en savoir plus :

Parents biologiques, génétiques, juridiques, adoptifs, affectifs, matériels… tout court?

Je viens de voir un reportage du magazine télé « Enquête d’action » de la chaîne W9 au sujet de la procréation médicalement assistée (PMA). Les sujets étaient intéressants : droit de la paternité, don d’embryon en France, don direct (i.e. non anonyme) d’embryon de la Belgique à la France, dons directs d’embryons aux USA… Pour faire très court, il en ressort très globalement, que l’essentiel est la relation affective parents/enfant (l’amour, quoi !) et que cette relation est un peu malmenée par la loi française ainsi que, peut-être, soumise à certains risques pour l’enfant dans certains cas où la loi française n’est pas appliquée (non respect de l’anonymat du don de gamètes par exemple). Cette émission a eu ceci de bien qu’elle n’a pas trop semblé porter de jugement moral sur les situations mais s’est plutôt efforcé de les exposer, des les confronter et de les faire connaître, en évitant les excès du sensationnalisme (malgré le titre « un enfant à tout prix » qui me faisait craindre le pire…).

Mais ce qui me chagrine, c’est qu’il y a encore, de ci de là, des expressions  et des raccourcis journalistiques qui me choquent. Alors j’aimerais vous faire ma leçon de vocabulaire à moi pour que certains me disent ce qu’ils en pensent. Je précise que mon point de vue est celui d’un papa d’enfants nés avec PMA et dons de gamètes. Je connais donc bien le sujet de la PMA en tant que personne directement concernée. Et vous comprendrez donc que je suis très attaché à ce qu’on ne confonde pas les différentes dimensions de la parentalité : biologique, génétique, juridique, affective…

Vocabulaire de la parentalité, façon Sig :

  • « parent génétique » (« père génétique » ou « mère génétique ») : c’est une femme dont un ovocyte, ou un homme dont un spermatozoïde, après fécondation naturelle ou aidée (PMA) permet la naissance de l’enfant
  • « parent biologique » (« père biologique » ou « mère biologique ») : c’est une femme  qui porte l’enfant puis lui donne naissance, qu’elle soit ou non la « mère génétique » ou bien c’est un homme dont le coït a causé la naissance de l’enfant (à moins que l’on n’admette que la notion de père biologique n’a pas de substance, je vous laisse décider ?)
  • « parent juridique » (« père juridique » ou « mère juridique ») : c’est un homme ou une femme à qui sont attachés des droits et devoirs de parent envers l’enfant, aux termes de la loi d’un pays donné
  • « parent adoptif » (« père adoptif » ou « mère adoptive ») : c’est un homme ou une femme qui a bénéficié d’une décision juridique d’adoption de l’enfant ; c’est un cas particulier de la parentalité juridique
  • « parent affectif » (« père affectif » ou « mère affective ») : c’est un homme ou une femme avec qui l’enfant a tissé une relation affective d’amour (ou de haine…) filial ; NB : je ne parle pas de réciprocité de cette relation et donc je ne parle pas de la relation que l’homme ou la femme a tissé avec l’enfant
  • allez, ajoutons aussi le « parent matériel » (« père matériel » ou « mère matérielle ») mais il faudrait peut-être trouver un meilleur terme ? il s’agit de l’homme ou de la femme qui comble les besoins matériels de l’enfant

Par conséquent, si vous adoptez ce vocabulaire, vous conviendrez peut-être, comme moi, que :

  • à moins que l’on n’invente un jour une technique de PMA avec don de spermatozoïdes et coït du couple bénéficiaire, le père biologique est forcément aussi le père génétique ou bien il y a un père génétique (donneur) mais pas de père biologique ; voila de quoi inventer des nouvelles de science fiction plutôt amusantes dans lesquelles on injecterait les spermatozoïdes du donneur dans les bourses du père biologique bénéficiaire… :-)
  • la plupart du temps, l’expression « mère biologique » est utilisée en opposition à l’expression de « mère adoptive » puisque l’on n’a alors généralement que deux femmes à distinguer : la femme mère adoptive (donc mère juridique) qui est aussi, c’est souhaitable, la mère affective et l’autre femme, à la fois mère biologique et mère génétique ; par conséquent, les gens ont tendance à se cabler le cerveau de la manière suivante : « mère biologique = toute mère qui n’est pas la mère affective », bref c’est l’amalgame et la confusion quand on arrive dans les cas de la PMA et non plus dans ceux de l’adoption
  • une « mère porteuse » est mère biologique mais c’est tout : ni mère génétique, ni mère affective, ni mère matérielle (parfois mère juridique selon les lois de certains pays ?)
  • la forme essentielle de parentalité, sur le plan moral, est (devrait être ?) la parentalité affective, non ? et la parentalité matérielle
  • le parent génétique n’est pas un parent à proprement parler et ce terme est abusif : ce n’est pas parce que l’on donne de ses cellules, fussent-elles aussi particulières et « puissantes » que des gamètes (spermatozoïdes ou ovocytes), que l’on devient parent ; pour devenir parent, il faut au moins ajouter à cela une fécondation et un enfant à naître ; un terme plus approprié, dans le cas des dons de gamètes me semble être « le donneur » ou « la donneuse », l’enfant pouvant dire par exemple « ma donneuse » ou « mon donneur », pourquoi pas ; le donneur n’est pas plus parent génétique que le médecin de PMA n’est parent médical.
  • le professeur Montaigu (orthographe ?) qui a permis, en France, de développer les dons d’embryon (bravo et merci !!!) et son équipe emploient le terme de « géniteur » et « génitrice » pour désigner le donneur et la donneuse de gènes ; pour moi, l’idée de géniteur ou génitrice renvoie à une notion davantage liée à la grossesse qu’au don de patrimoine génétique et ce terme est également inaproprié. A titre de justification, prenons l’exemple des thérapies géniques qui permettent (euh… permettront ?) à des êtres humains de recevoir, une fois adultes, des extraits du patrimoine génétique pouvant provenir d’autres êtres vivants (humains ou non), à des fins thérapeutiques. On ne pourra pas dire que les donneurs de ces gènes sont des géniteurs ou des génitrices. Le fait d’engendrer n’est pas le fait de donner un patrimoine génétique. Donner des gènes n’est pas engendrer. Et ce terme de géniteur/génitrice me semble donc renforcer la confusion entre le concept de donneur et de parent biologique. Par contre, l’avantage de ce terme est de souligner qu’être donneur n’est pas être parent, même génétiquement et ça, c’est très juste.
  • autrement dit, et pour faire court : le donneur génétique n’est ni géniteur ni parent génétique
  • il est trompeur (et blessant !) de dire d’une femme qui a porté et donné naissance à l’enfant après avoir bénéficié d’un don d’ovocytes ou d’embryons qu’elle n’en est pas la mère biologique : elle est la mère biologique mais pas la mère génétique ; c’est elle qui a porté et donné naissance ; c’est bien elle la personne la plus concernée par la transformation d’un oeuf fécondé (l’embryon) en un être vivant ; c’est bien en son sein (j’me comprends : son utérus !) que la vie (« bio-« ) est apparue ; alors stop aux journalistes qui disent « mère biologique » quand ils parlent de la donneuse ; la donneuse a fait un don (comme un « super-génial don du sang, mais en carrément mieux ! ») mais elle n’est ni mère biologique ni même mère de l’enfant !
  • les abus de la loi française d’il y a encore peu d’années ont été dénoncés dans le sujet sur la paternité : un père affectif et matériel d’un enfant s’en occupe pendant 7 ans puis se fait « mettre à la porte » par la mère qui révèle et prouve qu’il n’est pas le père génétique… et une autre obtient des dommages et intérêts et une pension alimentaire d’un homme, père biologique, à qui elle a « fait l’enfant dans le dos » et à qui elle a caché l’existence de cet enfant pendant 4 ans. Le caractère moralement abusif des décisions juridiques d’alors (qui donnaient raison à ces 2 mères) me semble lié au fait que la notion de père juridique (le droit de la paternité) négligeait alors trop le rôle de père affectif au profit d’une notion génétique ou biologique de la parentalité, ce qui se révéla scandaleux… Les journalistes expliquent qu’aujourd’hui, on ne peut plus contester son rôle de père juridique à un homme qui aura joué ce rôle (et aura notamment été père matériel, je crois) pendant plus de 5 ans. Notons cependant qu’encore aujourd’hui, si la maman décidre de mettre à la porte le père juridique-mais-non-biologique de l’enfant un jour avant l’anniversaire des 5 ans de celui-ci, alors le pauvre homme continue à l’avoir dans le baba et se retrouve donc nié en tant que père juridique (même si il est le père affectif et dieu sait qu’il faut bien moins de 5 ans à un enfant pour créer des liens affectifs avec sa mère ou son père !).
  • le concept de « droit du sang » semble se référer soit à une notion soit génétique soit biologique mais il ne faut pas confondre les deux ; les expressions « la chair de ma chair » et « le fruit de mes entrailles » me semblent caractéristiques de l’idée morale dénotée par le « droit du sang » et c’est pourquoi je pense que cette notion est biologique et non génétique : on parle de chair, de sang et d’entrailles, pas de code génétique (qui, par nature  est un polymère et, surtout, une information). Par conséquent, les tests d’ADN n’ont rien à voir directement avec la notion de droit du sang ; il peut s’agir au mieux d’un élément de preuve, suffisant dans le cas d’un homme puisque la parentalité biologique et la parentalité génétique se confondent dans ce cas (OK, les contestations de paternité doivent représenter 99% des cas qui passent en justice) mais insuffisant dans le cas d’une femme (qui peut être la mère biologique et donc la mère au sens commun de « droit du sang »).

Alors, y a-t-il des juristes, des médecins de PMA, des généticiens, des spécialistes de l’éthique, des enfants ou des parents dans la salle ? Qu’en pensez-vous ?

A mes lecteurs informaticiens du web sémantique : à quand une ontologie de la parentalité ? :-)

109 bébés et enfants de moins de 5 ans sont morts…

… dans des accidents de la route aux USA en 2002 faute d’avoir été protégés par un siège auto. 376 enfants ont eu la vie sauve grâce à leur siège auto. 109 n’ont pas eu cette chance. C’est ce qu’on peut lire dans cette étude statistique du ministère américain des transports (page 4). Heureusement, cette même étude montre que bien plus de 80% des enfants transportés aux USA cette année-là étaient déjà protégés dans un siège auto adapté à leur âge.

Mais pourquoi y a-t-il encore quelques pourcents d’irréductibles adultes qui pensent que l’on peut se passer d’un siège auto pour transporter un enfant en voiture ?! Je ne fais pas cet article en l’air mais sous le coup de l’énervement : toute ma famille ne semble pas comprendre l’importance des sièges autos… Dans ces conditions, difficile de se sentir complètement à l’aise lorsqu’on confie ses enfants à des proches le temps d’un week-end. Grrr… C’est comme les gens qui croient encore que le réchauffement climatique n’est pas le résultat de l’activité humaine, alors qu’il y a un consensus de la communauté scientifique sur ce point !

Pourtant (je reviens à l’efficacité des sièges auto), l’Organisation Mondiale de la Santé est formelle (page 26 du chapitre 3 du Rapport Mondial sur la prévention des traumatismes dus aux accidents de la route) :

Du point de vue de la prévention des accidents mortels, les sièges d’auto pour enfants offrent une très bonne protection. Il a été démontré qu’ils contribuent à réduire d’environ 71% le nombre de décès de nourrissons et de 54% celui des jeunes enfants transportés en voiture.

Ce même rapport de l’OMS rapporte que les sièges autos tournés vers l’avant (réhausseurs et autres sièges « pour les plus grands ») réduisent de 60% les blessures graves. Les sièges tournés vers l’arrière (notamment pour les bébés) sont les plus efficaces (92% de blessures graves en moins).

Cette publication « L’enfant, victime de l’insécurité routière », de l’INRETS rapporte en particulier (page 23) qu’un enfant de 4 à 8 ceinturé voit son risque de blessure diminué de 38% (par rapport à un enfant sans ceinture). Dans un siège auto, il a encore 59% de risque de blessure en moins qu’un enfant avec ceinture mais sans siège auto ! La publication ajoute :

Les enfants de 5 à 9 ans utilisent de manière prématurée la ceinture de sécurité sans rehausseur. La ceinture ventrale est alors mal positionnée puisqu’elle passe au dessus des crêtes iliaques, au niveau abdominal. Lors d’un choc violent, en particulier frontal, le risque de lésions des organes intra-abdominaux (intestin, foie et rate) mais aussi de la colonne lombo-dorsale (lésions médullaires avec risque de paraplégie voire de tétraplégie en l’absence de ceinture diagonale) est alors important. C’est ce qu’on appelle le syndrome de la ceinture de sécurité.

Pour en savoir plus, le gouvernement français présente les dispositifs de protection adaptés à chaque âge.

Si vous connaissez de bonnes astuces pour convaincre grands-parents, oncles et tantes de l’importance des sièges auto, je suis preneur… J’essaie via cet article mais je ne suis pas sûr du résultat. :(

Chauffage résidentiel à air pulsé et VMC double flux

Une fois n’est pas coutume, parlons de mon chez moi et de mes soucis d’économie d’énergie et de facture de chauffage… Mon pavillon en région parisienne est chauffé avec une chaudière à air pulsé aircalo Languedoc 200m. C’est le cas de la majorité des habitants de mon quartier, à ce que j’ai pu voir. Des brûleurs à gaz naturel chauffent l’air qu’une pompe assez vigoureuse envoie dans un réseau de gaines près des plafonds. L’air est ainsi redistribué à grande vitesse dans toutes les pièces de la maison. Or j’aimerais améliorer la qualité de l’air (la pollution intérieure est source d’allergies et c’est pas cool pour les enfants) et diminuer ma facture de chauffage et ma contribution au réchauffement de la planète. Donc j’envisage l’installation d’une VMC double-flux. Le principe d’une VMC double-flux, c’est de récupérer l’air chaud et vicié des pièces humides (comme une VMC normale) et, avant de l’évacuer vers l’extérieur, d’en transférer la chaleur à de l’air frais pris dehors, puis de pousser cet air neuf et pré-chauffé dans ma maison. Dans l’idéal, cette VMC enverrait son air neuf dans le même réseau de gaines que celles de mon chauffage à air pulsé mais disposerait de son propre réseau de récupération de l’air vicié, depuis les pièces humides.

Problème : peut-on vraiment coupler une VMC double-flux et une chaudière à air pulsé pour qu’elles partagent le même réseau de distribution d’air dans les pièces (les mêmes tuyaux) ? Ce serait vraiment trop bête d’avoir 3 réseaux de gaines : un pour l’air vicié (c’est normal), un pour l’air neuf, et un pour le chauffage. En avoir deux me semble déjà pas mal encombrant (et coûteur à mettre en place) !

Sauriez-vous m’aider à trouver laquelle des solutions suivantes est la meilleure pour coupler une Languedoc 200m avec une VMC double-flux ? Ou à trouver une meilleur solution ? Ou à m’aider à renoncer à une VMC double-flux pour prendre une simple flux hygroréglable à la place ?

Solution 1, le simple clapet : brancher la sortie d’air neuf de la VMC double-flux sur le réseau d’air pulsé (chauffage) avec un simple clapet anti-retour sur la VMC et peut-être assez loin de la sortie de la chaudière (dans un emplacement à moindre pression, par exemple à l’étage alors que la chaudière est au rez-de-chaussée) et laisser la VMC risquer de « forcer » si le chauffage est en marche et que le clapet anti-retour empêche l’air de la VMC de sortir. Pas terrible pour la santé du ventilateur la VMC et pour ma facture électrique (plus forte consommation électrique, quand on « force ») ?

Solution 2, le couplage électrique : comme dans la solution 1, ajouter un clapet anti-retour pour éviter que la chaudière ne souffle à rebours dans la VMC puis coupler électriquement la VMC et la chaudière Languedoc 200m pour que la VMC s’arrête dès que la Languedoc se met en marche. Mais la Languedoc ou son thermostat permettent-ils de récupérer un signal électrique qui pourrait être envoyé sur la commande à distance d’une VMC double-flux ? Un petit accessoire électrique supplémentaire ferait-il l’affaire et où en trouver ? faudra-t-il passer un câble ou existerait-il une solution sans fil ?

Solution 3, le couplage Venturi : connecter la sortie d’air neuf de la VMC dans la gaine de sortie de la chaudière à air pulsé en ajoutant, à l’intérieur de la gaine, une plaque ou un rétrécissement qui, par effet Venturi, va créer un appel d’air suffisant pour que la VMC puisse souffler dans la même gaine même lorque la chaudière est en marche malgré le fait que la chaudière génère une pression supérieure à la pression de sortie de la VMC ; faut-il dans ce cas ajouter un clapet anti-retour sur la sortie d’air pulsé de la chaudière pour éviter que l’air ne circule « à l’envers » dans celle-ci lorsque elle est à l’arrêt et que la VMC met un peu de pression ? un tel clapet anti-retour sur la sortie d’air pulsé du chauffage ne va-t-il pas créer une perte de charge trop importante ? idem pour le rétrécissement pour le Venturi ? La pompe de la chaudière pourra-t-elle supporter cela et garder son efficacité ?

Solution 4, « à l’américaine »: brancher la sortie d’air neuf de la VMC (heat recovery ventilor ou HRV en anglais) sur l’entrée d’air de la chaudière à air pulsé (forced-air furnace) plutôt que sur sa sortie et laisser le ventilateur de la chaudière fonctionner en permanence à faible vitesse (et sans chauffage, brûleurs éteints) pour laisser l’air se distribuer dans le réseau, en passant d’abord au travers de la chaudière; l’inconvénient, c’est un surplus de consommation électrique car la pompe de la chaudière tourne alors en permanence (peut-être un surcoût d’un peu moins d’un euro par jour ?) …

Ce rapport de recherche canadien semble suggérer que les solutions 1 à 3 ne sont pas terribles du point de vue quantité de ventilation dans les pièces et que, de toutes façons, c’est super dur d’arriver à trouver une bonne solution. D’un autre côté, les ventilateurs des double-flux américains (les HRV) ne semblent pas dimensionnés pour distribuer par eux-même l’air dans toute une maison mais juste pour alimenter l’entrée d’air d’une chaudière à air pulsé. Alors la situation est-elle réellement comparable ? D’autant moins que les contraintes climatiques ne sont pas les mêmes au Canada et en région parisienne…

Quelques autres liens instructifs au sujet des couplages chaudière/VMC double-flux :

  • la brochure technique de cette double-flux de chez Aldes distingue trois modes d’installation : fully ducted (la double-flux possède son propre réseau), half-ducted (le réseau d’alimentation ou de distribution de la double-flux est partagé avec le chauffage) et fully integrated (la double-flux utilise le réseau de gaines de chauffage à la fois pour son alimentation et pour la distribution). Dans mon cas, je serais probablement en half-ducted (réseau d’aspiration/alimentation indépendant). Ou sinon fully integrated (je pompe et je souffle dans la gaine de chauffage) ?
  • la documentation d’installation de certaines double-flux commercialsiées au Canada parlent d’un couplage soit sur le circuit d’entrée de la chaudière soit sur le circuit de sortie (utilisant l’effet Venturi ?), avec ou sans couplage électrique,
  • la page 15 de la documentation d’installation de cet ERV (double-flux avec échange d’humidité) de chez Fantech (de même que la page 16 de la doc de ce « TRV » de chez Lifebreath, probablement du même fabricant) montre un beau schéma de couplage avec chaudière à air pulsé dans laquelle la sortie de la VMC est branchée sur la sortie de la chaudière, option qui m’intéresse car je n’ai pas, à proprement parler, de circuit d’entrée de la chaudière à air pulsé vu qu’il s’agit principalement d’une grande grille qui prend l’air de la pièce d’entrée de la maison avec complément d’air frais ; je trouve juste curieux que, dans cette documentation, ils disent qu’avec ce type de montage, il faut soit que la pompe de la chaudière tourne en permanence soit que VMC et pompe soient couplées électriquement (pour fonctionner en même temps je suppose) ; pourquoi ne pas mettre un clapet anti-retour sur la sortie de la pompe de la chaudière et se passer de couplage électrique ?
  • Ce rapport de recherche indique que l’économie d’énergie de chauffage obtenue par la double-flux est annulée par le surplus de consommation électrique de la pompe de la chaudière lorsque la sortie d’air de la VMC est branchée sur l’entrée d’air de la chaudière et que la pompe de celle-ci fonctionne en permanence pour distribuer l’air.
  • Il y a une discussion de 50 pages au sujet des avantages et inconvénients des double-flux, sur futura-sciences ! pioufff… trop d’info tue l’info…

J’aurais pensé que, disposant d’un réseau de chauffage à air pulsé, j’étais dans la situation idéale pour installer une double-flux à moindre frais (puisque moins de besoin de main d’oeuvre si j’utilise les gaines existantes) et faire ainsi un bon geste pour l’environnement. Mais la partie ne semble pas gagnée. Tiens, je vais demander l’avis à aircalo, le constructeur de ma chaudière…

Wow, 10 millions de dollar pour rendre le monde meilleur

C’est Noël ? C’est la surenchère ? Nokia promet 150 000 dollars dans un concours d’idées d’applications innovantes et solidaires. Et voilà-t-y pas que Google en promet 10 millions, pour réaliser les cinq de vos projets qui sont les plus susceptibles de rendre le monde meilleur. De quoi être époustouflifié même quand on sait que la X-Prize foundation envisage des concours d’innovations avec des récompenses allant de 100 millions à 1 milliard de dollars ! Google est d’ailleurs un membre actif des concours de cette fondation.

Allez, avec un peu de chances, j’aurai peut-être le plaisir d’offrir un lot de consolation à quelques innovateurs solidaires français ? Quelques équivalents-temps plein d’ingénieurs et consultants informaticiens, gratuitement, pour votre projet d’intérêt général, ça vous tente ?

Au passage, je remercie Monsieur D., de Chambéry d’Albertville, qui a bien voulu me signaler cette initiative de Google que j’avais loupée. Monsieur D. est parfois timide alors il m’avait contacté par mail plutôt que via un commentaire sur ce blog. ;-)

Un bug et, hop, United Airlines fait faillite ?

Cet article édifiant de Revealing Errors raconte comment United Airlines vient de frôler la faillite lorsque, suite à un bug, des automates informatiques (relayés par des traders peu attentifs) ont propagé sur toute la planète une rumeur selon laquelle… United Airlines était en train de faire faillite !

De quoi faire boule de neige, déclencher une petite panique boursière et faire évaporer une partie significative de la capitalisation de cette société… Le tout en quelques minutes seulement.

Morale de l’histoire ? Je ne sais pas… Et vous ?

L’ANPE et les nouvelles technologies

Pour créer ma petite entreprise avec une subvention ASSEDIC, je me suis inscrit comme chercheur d’emploi. Du coup, je reçois de temps à autre des mails de l’ANPE qui me recommande des offres d’emploi. Rien d’étonnant jusque là. J’ai été plus surpris cet été de recevoir un appel automatisé de l’ANPE sur mon répondeur téléphonique (en plus d’un mail). Ecoutez plutôt.

Ce que j’en pense : bravo à l’ANPE pour sa volonté d’utiliser au mieux les nouvelles technologies ; en l’occurence les appels téléphoniques automatisés me semblent une bonne idée pour tous ceux qui ne sont pas mail-dépendants ; par contre, il y a un réglage à faire pour ralentir le débit de la voix qui vous annonce la référence de l’offre d’emploi ! Essayez d’écrire cette référence sous la dictée de l’ordinateur de l’ANPE et vous comprendrez ! Ah, oui, encore un truc pour l’ANPE : prenez des leçons d’usabilité auprès de vos amis des ASSEDIC (vous êtes de la même maison, maintenant, non ?), car leur site est franchement mieux fait que anpe.fr.

Appel à projets informatiques d’intérêt général

Vous connaissez un projet informatique qui pourrait contribuer à rendre le monde meilleur ? A sauver la planète ? A créer une innovation Internet d’utilité publique ? Ou juste à faciliter la vie de votre association ? A faire avancer une grande cause ou une toute petite ? A faire avancer la science ? Alors répondez à cet appel car je pense pouvoir booster ce projet en recrutant pour lui des mécènes informatiques.

En effet, dans le cadre de ma nouvelle entreprise, je propose mes services professionnels à tout projet informatique d’intérêt général: je fournis (à coût zéro, cf plus bas) mes compétences en tant que directeur de projets informatiques innovants ainsi que l’accès aux compétences de très nombreux autres ingénieurs informaticiens, sur leur temps de travail. Vous voulez des compétences d’ingénieurs informaticiens pour rendre le monde meilleur ? En voila !

Notez que je ne place, a priori, aucune limitation de thème ou de domaine : lutte contre la pauvreté, recherche scientifique, défense de l’environnement, santé, handicap, protection de l’enfance, etc. peu importe du moment que ce projet va vraiment dans le sens de l’intérêt général et de l’utilité publique (cf. ci-dessous).

Les conditions à remplir

Pour que mon entreprise puisse intervenir, votre projet informatique doit absolument :

  • être « d’intérêt général », c’est-à-dire être porté par un organisme ayant le droit, en France, d’émettre des reçus fiscaux en échange des dons reçus (mécénat)
  • ne pas être un tout petit projet: il doit nécessiter, de la part des mécènes, au moins 1 ingénieur à temps plein
  • être porté par une équipe déjà active : je peux fournir entre 2 fois et 5 fois le temps que vous passez déjà sur le projet, en tant que bénévoles ou salariés ; si vous ne travaillez pas déjà sur le projet, je ne peux rien faire (0 fois 2 égal 0 !)
  • être un projet qui en vaut vraiment la peine: avoir un véritable impact social, direct ou indirect, une utilité clairement mesurable et motivante, répondre à un défi de société à petite ou à grande échelle, être source, levier ou moteur de changement pour la société…
  • ne pas nécessiter de présence physique importante en dehors de la région parisienne (je démarre petit et près de chez moi, même si je suis un adepte du travail à distance et des « conf call »), bref être plutôt localisé près de Paris

Qu’est-ce qu’un projet informatique d’intérêt général ?

Un projet informatique est d’intérêt général si il est porté par un organisme bénéficiant du régime fiscal français du mécénat. Ah, ah… mystère, qu’est-ce que c’est que ce truc ? La loi française d’août 2003 sur le mécénat reste mal connue mais elle représente une source de revenus importante pour les organismes d’intérêt général. Plusieurs types d’organismes répondent à ce critère. Pour faire simple, il peut s’agir d’une association loi 1901 :

  • à but non lucratif : elle ne reverse pas de TVA, ne paye pas d’impôts sur les sociétés, a des administrateurs et un bureau bénévoles et désintéressés, ne vient pas concurrencer des entreprises commerciales ou alors elle le fait à des prix beaucoup plus bas que le marché et principalement pour un public défavorisé et sans « pratiques commerciales » (publicité, …) ; demandez l’avis d’un comptable si besoin
  • et dont l’objet est à caractère philanthropique, éducatif, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, artistique, environnemental, culturel, littéraire, scientifique…
  • et dont les activités ne bénéficient pas à un cercle restreint de personnes (contrairement aux syndicats ou aux associations d’anciens élèves d’une école par exemple …)

Au besoin, une association loi 1901 peut être facilement créée pour porter ce projet (statuts et déclaration en préfecture) et réunir les conditions de l’intérêt général. Il n’y a pas de condition d’ancienneté ni de taille de l’association. Il n’y a pas non plus forcément besoin d’obtenir un agrément administratif (comme ce serait le cas pour les associations « reconnues d’utilité publique », ce qui est une reconnaissance très difficile à obtenir de nos jours).

Pour en savoir plus sur la notion d’intérêt général, je vous invite à consulter le site mécénat du ministère de la culture ainsi que les explications de l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial (ADMICAL).

Comment je peux aider, en pratique ?

Si vous consacrez déjà du temps à votre projet, je peux donc démultiplier cet effort.

Exemple: avec 4 autres bénévoles, vous consacrez au moins, chacun, une journée par semaine à votre projet (soit un équivalent temps plein, 5 jours de travail par semaine), alors je peux vous fournir, en complément, l’équivalent de 2 ingénieurs à temps plein (10 jours de travail par semaine), voire plus si votre projet est très simple à gérer.

Cette aide prendra la forme de:

  • un accompagnement permanent par mon entreprise : au moins une demi-journée d’assistance et de conseil par semaine, en fonction du volume de votre projet ; plus un service de représentation et de suivi de votre projet auprès des entreprises mécènes,
  • des interventions individuelles d’un grand nombre (50, 100, 200…?) de professionnels de l’informatique, ingénieurs, techniciens ou consultants, pour des durées variables et parfois courtes (par exemple une semaine), sur leur temps de travail,
  • la possibilité de renforcer votre équipe bénévole par les contributions ultérieures de certains de ces intervenants sur leur temps libre (constitution éventuelle d’une communauté à la mode open source si votre projet s’y prête)
  • l’accès à un système d’information sécurisé sur le Web pour gérer votre projet, vos intervenants, vos relations avec les mécènes et automatiser la gestion de toute la paperasse administrative qui va avec (contrats, convention de mécénat, reçus fiscaux, …)

Comment ça marche ?

Je créé actuellement une entreprise à vocation sociale dont l’objectif est de fournir aux innovateurs sociaux les mêmes moyens informatiques que ceux dont disposent les entreprises les plus modernes. Mon activité s’appuie sur le mécénat de sociétés de services en informatique (SSII) qui s’engagent dans des démarches de « développement durable » (ou, plus exactement, de « responsabilité sociale de l’entreprise »). Elles souhaitent faire du mécénat de compétences en informatique par mon intermédiaire : faire don du temps de travail de leurs ingénieurs et consultants sous la forme d’une prestation de service gratuite gérée via le Web. J’appelle ça « faire du wecena » (Wecena, c’est le nom de ma boîte !).

Le financement de cette aide est indirectement assuré à 100% par l’Etat français, grâce à la loi sur le mécénat des entreprises. En effet, l’Etat accorde une réduction d’impôts importante à toute entreprise qui décide d’aider concrètement un organisme d’intérêt général (don d’argent, don en nature, don de compétences et temps de travail…). Les SSII mécènes que je rencontre sont prêtes à se lancer dans l’aventure en proposant à leurs ingénieurs de faire avancer votre projet pendant ces périodes de temps que l’on appelle l' »inter-contrat » (ou intercontrat ou « période de stand-by » ou …) : il s’agit de ces périodes de quelques jours à quelques mois qui commencent lorsque l’ingénieur termine un projet pour un client et n’est pas encore affecté à un autre projet pour un nouveau client.

Cela impose une contrainte importante dans la gestion de votre projet: les ingénieurs réalisant la prestation de service vont se relayer à un rythme très rapide, certains ne seront présents que 48H tandis que d’autres seront disponibles 2 ou 3 mois dans l’année. La durée moyenne d’intervention individuelle se situe quelque part entre une semaine et un mois (selon le métier de l’intervenant et l’état du marché de l’informatique, et aussi selon la politique du mécène). C’est le rôle de mon entreprise que de vous aider à gérer cette contrainte. Notez que cette contrainte a également quelques avantages : si votre projet est suffisament simple et « découpable » en petites tâches (à l’aide de méthodes et d’outils de gestion adaptées, que je vous fournis), vous aurez ainsi l’occasion de proposer votre cause à une multitude d’intervenants que vous pourrez recruter en autant de bénévoles potentiels une fois leur mission de wecena terminée. C’est par exemple le cas de projets portant sur de l’initiation à l’informatique, de l’animation d’atelier informatique auprès de personnes défavorisées, d’interventions multiples d’installation de PC ou de réseau local… Pour des projets plus complexes (développement, conseil, …), votre implication est plus importante et le wecena ne peut pas représenter plus de 2 fois le temps que vous y consacrez déjà.

Quelques exemples de projet

Pour vous aider à vous faire une idée du type de projet qui peuvent bénéficier du wecena, voici quelques exemples de projets que j’ai déjà présenté à des mécènes :

  • conception et réalisation d’un logiciel innovant pour faciliter l’utilisation du clavier et de la souris par des personnes ayant un handicap moteur
  • amélioration de l’infrastructure informatique d’une ONG travaillant dans la lutte contre l’exclusion: remplacement d’un parc de postes de travail, interventions d’administration système sur des serveurs de fichiers et d’application, …
  • déploiement d’un progiciel de reporting financier sur des prestations de services en mode projet pour une association recevant d’importantes subventions publiques
  • refonte d’applicatifs Web pour la gestion documentaire, la gestion des relations et contacts et la gestion des adhésions pour une association Internet dans le domaine de la famille et de la protection de l’enfance
  • création d’un blog par un écrivain public d’une ONG franco-africaine pour sensibiliser des étudiants français au problématiques du développement Nord-Sud
  • assistance à la webisation d’un système de gestion d’établissements de santé pour une association du secteur sanitaire et social
  • initiations informatiques et formation aux logiciels internes pour des bénévoles retraités d’une association humanitaire

Ce ne sont que quelques exemples pour vous donner le ton. Aucun de ces projets n’a encore démarré.

Avertissement

Mon entreprise en est encore à une phase de démarrage et d’expérimentation. Je ne peux actuellement vous garantir ni que votre projet en particulier sera sélectionné par un mécène (les projets les plus solides et les plus ambitieux auront plus de chances bien entendu) ni même de pouvoir démarrer mon accompagnement tout de suite. En effet, l’aide que je peux vous apporter est en soi un projet (créer une entreprise…) : j’y crois énormément puisque j’ai quitté mon employeur précédent pour me lancer dans cette aventure, et j’y consacre tout mon temps et mes compétences. Mais, ceci dit, démarrer ce genre d’entreprise sociale innovante prend du temps et représente aussi une part de risque, d’incertitude, bref d’aventure… Le premier projet que j’accompagnerai pourrait démarrer fin 2008 (si les étoiles s’alignent comme prévu) ou au plus tard début 2009 (si j’ai moins de chance). Les mécènes que je rencontre sont déjà sur le pied de guerre et ont déjà commencé à examiner les projets informatiques que je leur présente. Certains ont déjà exprimé leur préférence et se mettent en ordre de bataille… En croisant les doigts, j’espère qu’un premier projet pourrait démarrer peu après la rentrée scolaire 2008.

Pour participer à l’aventure…

Vous connaissez une équipe qui porte un projet informatique d’intérêt général et a besoin de temps d’informaticiens pour aller plus loin et plus vite ? Faites-lui suivre l’adresse de cet article !

Votre projet répond aux conditions présentées ci-dessus ?  Pour vous en assurer, posez la question via un commentaire ci-dessous ou contactez-moi directement par email à l’adresse suivante: projets (chez) wecena (point) com ou bien encore à mon adresse de blogueur: sig (chez) akasig (point) org. Le site Web de mon entreprise ne devrait pas ouvrir ses portes avant le démarrage du premier projet. En attendant, c’est ici que ça se passe. Vous avez des conseils à me donner, des avis ou des contacts à partager ou des suggestions à faire ? Ils seront bienvenus: je vous invite également à utiliser la fonction commentaires de ce blog.

Nos vieux, facteurs de croissance économique

La FING consacre l’un de ses programmes d’action aux seniors. InternetActu raconte donc comment le Japon essaie de transformer le vieillissement de sa population en facteur de croissance économique. Pas bête comme attitude !

Mes vieux (euh… mes parents) aimeraient bien vivre dans un quartier comme Sugamo à Tokyo. Et s’imagineraient bien à vivre avec… mes grands-parents (95 ans…) ?

2 liens TICE

2 liens en passant, pour nos proches (Olivier et Claire!) à l’Education Nationale, au sujet des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE):

SFR rabat de la clientèle pour France Telecom

SFR propose un forfait de téléphonie mobile dont l’un des avantages phares n’a de valeur que pour les fidèles de France Telecom (ou alors je n’ai rien compris?).

En effet, le forfait Essentiel 1H permet de choisir 3 numéros de téléphones favoris vers lesquels les communications seront illimitées de 8H à 18H. Et ces numéros ne peuvent être que des numéros mobiles SFR (jusqu’ici pas de surprise) ou des numéros fixes de France Telecom!!!

J’ai téléphoné trois fois au service clientèle SFR en posant à chaque fois des questions plus précises:

  • « Puis-je mettre un numéro de freebox en numéro favori? réponse: Non, c’est un numéro en 09… donc ce n’est pas un numéro de fixe au sens où nous l’entendons »
  • « Et si le numéro de freebox est un numéro en 01… (numéro géographique parce que mon correspondant favori vient de passer en dégroupage total)? même réponse: non, c’est les numéros de *box ne sont pas concernés par l’avantage, même si il s’agit de numéros géographiques »
  • « Même si c’est un numéro géographique Neuf Box? (Neuf/Cegetel est affilié à SFR) réponse: même dans ce cas, c’est exclu de l’avantage du forfait Essentiel. »
  • « Et si ce n’est pas un numéro de fournisseur d’accès à Internet mais un numéro géographique (01…) offert par un opérateur alternatif (voix sur IP, comme par exemple Wengo)? (Wengo est filiale de Neuf/Cegetel et donc affilié à SFR) réponse: non Monsieur, les numéros fixes ne peuvent pas être des numéros d’opérateurs de voix sur IP, même de chez Wengo »
  • Dernière question, un peu héberluée: « Alors il reste qui comme opérateur de téléphonie fixe que vous acceptez? réponse: (après hésitation, réflexion et concertation avec collègue ou manager du call center) notre avantage concerne uniquement les appels vers des clients de France Telecom Monsieur »

Comme quoi, la concurrence ça a du bon pour France Telecom: maintenant, même ses concurrents lancent des offres spécialement taillées pour bénéficier à ses clients!

Au passage, on remarquera qu’il est apparemment impossible d’obtenir ces informations lorsque l’on souscrit à l’offre: ce n’est ni précisé dans la brochure du forfait (qui exclut uniquement les « numéros spéciaux » au sens de l’ARCEP) ni dans les conditions générales. Autrement dit, encore un sujet pour les associations de consommateur!

Téléphoner gratuitement

Je vais bientôt déménager. Donc je n’aurai plus mon abonnement Free pendant quelques semaines. Or j’ai besoin de continuer à téléphoner gratuitement (ou à bas coût) depuis mon PC. Il me faut donc un fournisseur de service Voix-sur-IP (VoIP) pas cher, et supportant le protocole SIP (pour que je puisse appeler depuis n’importe quel logiciel compatible SIP). En plus, ce serait bien que je dispose également d’un numéro de téléphone pour que les gens puissent me joindre autrement que via mon portable. J’ai donc effectué quelques recherches sur le Net. Voici mes résultats.

Première observation: il y a des milliers de fournisseur de service VoIP pas cher! des dizaines de services différents offerts (avec ou sans numéro de téléphone local, avec ou sans boîte vocale, avec ou sans transfert d’appel, avec ou sans bla bla bla). Dur, dur de faire son choix. Donc je cherche des comparateurs et des avis sur des forums.

Je trouve ce comparateur d’offre de téléphonie couplés à l’accès DSL (comme Free et bien d’autres). J’y constate que, pour appeler les téléphones portables, Free est loin d’être le fournisseur le moins cher. C’est Alice qui gagne actuellement. Mais Alice n’offre pas de téléphonie compatible SIP. Bon, de toute façon, ça ne me concerne pas puisque, pour accéder à Internet, j’utilise déjà un autre service (sans téléphonie pour moi) sur mon lieu de travail. Continuons.

Idéalement, j’aurais besoin de quoi? D’un numéro géographique (01…) que les gens puissent appeler gratuitement ou pas cher. D’un widget Web pour que les gens puissent m’appeler depuis mon site Web, soit depuis leur softphone si ils en ont un, soit ils entrent leur propre numéro de téléphone et c’est mon opérateur qui établit la communication à mes frais. Il faudrait que ce service supporte une règle de routage comme la suivante. Si mon softphone SIP est connecté et disponible, c’est lui qui sonne (éventuellement il s’agira d’un softphone SIP sur un terminal mobile). Sinon, ça sonne sur mon portable GSM (renvoi d’appel à mes frais). Et si pas de réponse, l’appel arrive sur ma messagerie vocale et je reçois le message par mail (en MP3 par exemple) et/ou éventuellement en podcast sur un flux sécurisé.

Pour les appels sortant, n’importe quel téléphone SIP devrait être supporté.

Pour commencer, quel est le fournisseur le plus intéressant pour les appels sortants? Pas Skype bien sûr (pas de SIP). Voyons-voir ce comparateur de myvoipprovider… Il connaît pas grand chose pour la France et indique que NetAppel serait le moins cher avec Wengo. Ce qui est bien avec Wengo, c’est qu’ils sont une filiale d’un grand groupe (Neuf/Cegetel) donc ça fait sérieux. Et ils aiment l’open source (ils éditent un softphone SIP open source, qu’ils intègrent à leur service). Mais en faisant des tests de leur service avec un autre softphone SIP (SJPhone en l’occurence), j’ai été déçu de la qualité de l’appel (grésillement, souffle) par rapport à la qualité moyenne de chez Free. Ce comparateur sur voipproducts.eu indique également que Wengo est le moins cher (un centime d’euro la minute en 2006) mais je suis surpris du faible nombre d’opérateurs qui sont comparés ici. Qui est-ce qui manque?

J’avais loupé cet autre comparatif de myvoipprovider. Et un rapide coup d’oeil à la blogosphère se révèle utile: les fournisseurs de VoIP largement moins chers que les autres sont les franchises du groupe Betamax-Finarea (NetAppel est un exemple francophone de cette franchise). Ce groupe allemand est le low cost de la VoIP (alors que la VoIP est déjà une solution low cost par rapport à la téléphonie traditionnel). Hop, je me créé un compte gratuit chez quelques fournisseurs Betamax et je teste: pas mal pour la qualité. Et c’est gratuit pour les lignes fixes en France, donc. Sous condition?

En plus, ces fournisseurs Betamax sont compatibles SIP. Mieux encore, ils utilisent la même infrastructure (les même serveurs) donc je peux utiliser le nom de machine de n’importe lequel de ces fournisseurs pour configurer mes comptes SIP sur mon softphone pour tous les fournisseurs Betamax. Exemple sur SJPhone: j’utilise sip.lowvoiprate.com comme nom de domaine SIP aussi bien pour configurer mon compte chez lowratevoip.com que chez justvoip.com ou encore webcalldirect.com. Il n’y a que le nom d’utilisateur et le mot de passe qui changent. C’est plus facile.

Reste une question: vu que tous ces fournisseurs Betamax n’ont pas les mêmes conditions tarifaires, lequel choisir? Il y a deux comparatifs de tarifs d’appel disponibles pour se décider. Pour les lignes fixes: appels gratuits. Pour les mobiles: 5 centimes d’euros par minute pour le moins cher… Exemple chez lowratevoip:

Registered users get max 200 minutes per week of free calls, measured over the last 7 days and per unique IP address. Unused free minutes cannot be taken to the following week(s). If limit is exceeded the normal rates apply. During your Freedays you can call all destinations listed as « Free » for free. When you have run out of Freedays, the normal rates apply. You can get extra Freedays by buying credit.

Un peu compliqué quand-même. Mais expliqué ici et là. Ils restent quand-même les moins chers malgré tout, il semblerait. Et j’ai l’impression de pouvoir cumuler mes minutes gratuites de plusieurs fournisseurs betamax, ce qui m’offre de nombreuses heures d’appels gratuits chaque semaine. Ca me va!

Ah, oui, l’idéal serait aussi que mon softphone puisse se connecter simultanément à tous mes comptes SIP et que je sélectionne facilement le moins cher avec lequel appeler. Idéalement cette sélection se ferait toute seule en utilisant un service de comparateur en ligne… Mais bon… Faut pas rêver. Au moins se connecter à un compte SIP pour les appels sortant et à un ou plusieurs autres pour les appels entrant, ce serait super. Mais je ne sais pas encore comment faire.

Maintenant, comment me faire appeler? Je n’ai pas envie que les gens aient à composer un numéro à 17 chiffres. Ce qu’il me faut, c’est un DID ou « numéro virtuel », en l’occurence un numéro virtuel géographique localisé à Paris pour que les parisiens puissent m’appeler au tarif local. Il y a un sacrément beaucoup très gros paquet de fournisseurs de DID. Soit on est facturé à la minute d’appel reçu soit par un forfait. Optons pour le forfait. Les prix les moins chers semblent commencer à 2 EUR par mois. Euh, non, par les fournisseurs Betamax, on ne paie que 1 EUR par mois! Il y a des fournisseurs de DID gratuits mais pas pour des numéros géographiques français. Et si je prenais un numéro aux USA? en Angleterre? en Allemagne? en Italie

Résumons-nous: pour les appels sortant, je cumulerai plusieurs fournisseurs Betamax histoire d’utiliser le maximum de minutes gratuites. Pour les appels entrants, soit je prends un numéro gratuit à l’étranger soit un numéro français à 1 EUR par mois. Ou alors je prends tout Wengo parce que c’est plus clair et plus simple. Mmmm….

Au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré plusieurs fournisseurs (gratuits… ou presque) de services de VoIP intéressants: boîte vocale sur un numéro UK, création en ligne d’application de téléphonie interactive hébergée, hébergeur de central téléphonique virtuel (il y en a aussi un paquet)…

Plus que 59 ans à vivre…

C’est ce que me prédisent les statistiques de cette compagnie d’assurance américaine. Il a fallu que je donne mon âge, ma taille, mon poids, la description de mon mode de vie, etc. Et hop, c’est l’ordinateur qui le dit: plus que 59 ans à vivre. Je vous invite à essayer le machin, c’est un jeu rigolo à faire en famille avec vos grands-parents (ou arrière-grands-parents si vous avez de la chance!). Rien de mieux pour les persuader que, non, il ne vont pas mourir demain. D’autant moins qu’ils ont survécu jusqu’à aujourd’hui… c’est statistique: si tu as survécu jusqu’à aujourd’hui, alors il y a des chances que ça continue.

C’est comme le vélo, plus tu en fais plus il y a des chances que tu continues à en faire. ;-)

NB1: ça marche pas bien sous Firefox (à moins de faire des copier-coller des chiffres que l’on écrit dans un champ de recherche par exemple pour les coller ensuite dans le formulaire… fastidieux) mais c’est ok sous IE

NB2: pour connaître votre taille en pieds et en pouces et votre poids en livres, il faut faire faire un peu de calcul à Google. Exemple:

eXtreme Consulting?

Can agile methods such as eXtreme Programming (XP) be applied to consulting activities? What could eXtreme Consulting (XC) mean? Do you need to analyze the whole big picture before starting the delivery of good recommendations?

In XP iterations, users tell user stories which are prioritized and then transformed by rotating pairs of programmers into tested features. These features enable new uses of technology.

In XC iterations, I guess there would be decision makers telling decision making stories. These stories would be prioritized and then transformed by rotating pairs of consultants into argued and accepted recommendations. These recommendations would enable new decisions.

What about the agility of decision makers themselves, people who are to lead changes in their scope of responsibility? Couldn’t they follow similar methods and benefit from eXtreme Change Making (XCM)? In XCM iterations, there would be change leaders telling change leadership stories. These stories would be prioritized and then transformed by rotating pairs of change makers into tested change commitments from stakeholders in the organization. These commitments would enable changes in the organization, its rules and processes.

Had you ever heard of XC or XCM before reading this? What do you think? Why would such things be of any interest?

InternetActu.net: La société transparente, utopie du 21e siècle ?

InternetActu nous rappelle, à l’occasion de la sortie d’un bouquin, l’utopie d’une société transparente, dans laquelle tout un chacun peut (et veut?) savoir tout de n’importe qui. A l’heure des Google Earth qui vous montrent en train de bronzer dans votre jardin (en attendant le temps « presque réel » et des résolutions encore plus fines) et du ciblage publicitaire individuel par les plate-formes comme Google pour la télé ou les téléphones, plusieurs scenarii de science-fiction explorent les enjeux sociétaux de l’accès aux informations personnelles. Une élite marchande disposera-t-elle de toutes ces données privées pour son propre usage et les consommateurs/citoyens accepteront-ils de les lui céder en échange de services gratuits (davantage de télévision, de jeux video, … en échange de publicité ciblée)? L’intimité deviendra-t-elle un produit de luxe, réservée aux consommateurs qui achèteront au prix fort la version premium de leur télévision, accès Internet, téléphone mobile, etc. ? Les consommateurs/citoyens/utilisateurs réagiront-ils de façon surprenante en rendant largement publiques leurs données privées (télé réalité, blogs, open source et creative commons…) ? Ou des régulations juridiques (CNIL & Co) et quelques scandales impliquant certaines multinationales maintiendront-ils un statu quo durable mais sous tension? Brrr… Et dire que mon boulot consiste à créer des technologies d’analyse de données dans le domaine de l’électronique grand public… Des fois, je me fais peur. J’attends avec impatience quelques bons livres et films de science-fiction qui démocratiseraient ces enjeux et futurs possibles pour permettre aux consommateurs d’exercer avec sagesse leur pouvoir d’achat.

Dyspraxie: courte définition

La dyspraxie est une maladie peu connue en France. Elle concerne néanmoins entre 3% et 6% des enfants.

J’aime bien la simplicité de cette définition de la dyspraxie:

Cette maladie se manifeste par une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés.

Il semble que, dans l’Aisne, on commence à prendre la dyspraxie au sérieux.

Comparatif des services de développements photo en ligne

Voici quelques liens pour qui cherche à comparer les différents services de tirage photo via le Web, pour la France:

Il ne reste plus qu’à en essayer et se faire un avis par soi-même… :(