Archives mensuelles : février 2004

Lastminute abandonne J2EE pour Zope

Lastminute.com abandonne la technologie J2EE pour son front-end (publication et gestion de contenu) et adopte le serveur d’application open source Zope (langage Python).
J’en profite pour vous donner sous la forme d’un tableau Excel une liste de sociétés utilisatrices de cette technologie, que j’ai compilée il y a déjà un via divers sites. Ce tableau vous donner également les coordonnées de quelques Zope Service Providers. La situation a bien évolué depuis et il faudrait la remettre à jour…

Développement, développement, développement

Développement local grâce à la microfinance, développement durable parce que c’est triplement bien, développement informatique parce que c’est efficace pour transférer des connaissances, tout y est : visitez le nouveau site de la microfinance pour l’Asie du Sud-Est. Leur site est tout neuf, il sent encore la peinture fraîche mais on imagine déjà le potentiel d’un tel site : devenir une plate-forme d’échange et d’animation entre acteurs de la microfinance dans le Sud-Est asiatique. A noter : l’existence d’une newsletter dédiée à l’informatique au service du microcrédit. Cette initiative est soutenue par l’O.N.G. Planet Finance.

OSBL du secteur sanitaire et social

Quelles sont les plus gros employeurs parmi les Organisations Sans But Lucratif ? Nous avons vu que les sous-secteurs de l’économie associative qui sont les plus importants en termes de budgets consommés sont celui d’abord de la culture et des loisirs puis celui de l’action sanitaire ou sociale et enfin celui de l’éducation et de la recherche. Lorsque l’on regarde les plus grosses subventions nationales, l’Etat semble essentiellement financer les secteur de la culture, des loisirs et de l’éducation à l’exclusion des secteurs sanitaire et social. C’est d’autant plus surprenant que le premier ministère bailleur de fonds est celui des affaires sociales, du travail et de la solidarité et que ce sont les associations de ces deux secteurs qui sont les plus gros employeurs de l’ensemble du secteur associatif.
Alors quels sont ces mystérieux employeurs associatifs du secteur sanitaire et social qui survivent avec un moindre soutien de l’Etat ? Quelques indices nous mettent sur la voie de l’UNIOPSS et des organismes nationaux qui y sont rattachés. On peut donc citer, en vrac : l’Union Nationale des Associations de Soins et Services à domicile, l’Union Nationale des Amis et Familles de Malades Psychiques, l’Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales, l’Union Nationale des Associations d’Aide à Domicile en Milieu Rural, le Secours Populaire, le Secours Catholique, la Ligue contre le cancer, le Fonds Social Juif Unifié, la Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale, la Fédération de l’Entraide Protestante, la Fédération Nationale des Centres Sociaux et Socioculturels, la Croix-Rouge Française, l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique, l’Association des Paralysés de France mais aussi l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés, la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privés à but non lucratif, la CCOMCEN (ne me demandez pas ce que signifie cet acronyme). Une autre piste pour faire connaissance avec ce secteur : celle des syndicats d’employeurs présents dans ce secteur.

Informatique et économie sociale

L’an passé, le jury des Trophées du Monde Informatique a récompensé des entreprises du secteur de l’économie sociale pour leur informatique. De plus en plus, les OSBL (Organismes Sans But Lucratif) prennent conscience du rôle de support rempli par l’informatique dans leur fonctionnement. C’est Jean-François Pépin, délégué général du Cigref et membre du jury, qui le souligne. A noter que Jean-François Pépin est également enseignant en DESS management des associations et entreprises de l’économie sociale. Est-ce vraiment une coincidence ? Sans doute pas.
Les vainqueurs et nominés de ces trophées de 2003 sont la DSI de 6 personnes de Médecins du Monde, pour la mise en place d’un PGI, Addica pour son réseau de santé dynamisé grâce à l’Internet et TSF qui a fait de l’enseignement de l’informatique son cheval de bataille dans le désenclavement des ghettos sud-africains.
Jean-François Pépin souligne que les OSBL doivent rémunérer leurs salariés informaticiens aux conditions du marché et qu’ils ne diffèrent pas, en cela, des employeurs plus classiques. Il cite les associations de parents d’élèves et la Croix Rouge comme exemples de réseaux associatifs mobilisant de nombreux bénévoles pour lesquels les besoins en systèmes d’informations sont cruciaux. Enfin, il conclut par l’annonce d’un projet de création d’une association ouverte à l’ensemble des informaticiens des OSBL et dont le but serait de « favoriser la rencontre, permettre les échanges de bonnes pratiques, faciliter les contacts avec l’Europe ».

La réification, RDF et les Topic Maps

La réification est un concept qui peut être difficile à assimiler. La réification désigne l’opération qui consiste à transformer une relation entre deux choses en une troisième chose. Considérons par exemple la phrase : « Jean beurre une tartine ». Il y a là deux choses : [Jean] et [tartine] qui sont liées par une relation : [beurrer]. La réification consiste à créer une troisième chose à partir de cette phrase : le [beurrage de tartine par Jean].
Un spécialiste du beurrage de tartine évoque la réification pour expliquer une différence importante (essentielle) entre la technologie RDF et la technologie des Topic Maps : en RDF, c’est à vous de gérer la réification alors qu’avec les Topic Maps, tout est systématiquement réifié. Par conséquent, RDF est une technologie de plus bas niveau : plus d’expressivité mais une moindre utilisabilité. Il invite donc les partisans de RDF à considérer les Topic Maps comme un domaine d’application privilégié de RDF et les partisans des Topic Maps à ne pas oublier qu’ils ont besoin de s’appuyer sur RDF pour assurer le succès de leur technologie.

LAMP pour les projets critiques

Le modèle L.A.M.P. (Linux + Apache + MySQL + PHP/Python/Perl) a maintenant acquis de solides références auprès de grands comptes et ce, sur des projets critiques. C’est ce que commence à rapporter la presse informatique, malgré l’intérêt que les gros du conseil ont à promouvoir des technologies concurrentes. LAMP serait positionné non pas comme un concurrent de J2EE et .Net mais comme une solution idéale pour « la couche de présentation de projets critiques d’envergure tout en couvrant tous les besoins des projets départementaux ».

Devriez-vous confier à l’un des « Gros Cinq » l’implémentation de votre système de gestion de contenu ?

Devriez-vous confier à l’un des « Gros Cinq » l’implémentation de votre système de gestion de contenu ? La plupart du temps, la réponse est : NON, vous ne devriez pas confier ce genre de projet à des sociétés telles que Accenture, Bearing Point, CGEY, Deloitte ou IGS.

Mon premier projet en tant que consultant chez un « Big Five » m’a placé auprès d’un des plus gros opérateurs télécoms au monde. […] J’ai demandé une copie du business case et, après avoir passé une nuit à le parcourir, j’ai trouvé une manière simple de réaliser le projet en dépensant peu d’argent grâce à une solution open source. Ensuite, j’ai très rapidement compris quelque chose : jamais un « Gros 5 » ne vous proposera une telle solution car les plus gros éditeurs logiciels leur offrent des commissions sur les ventes […] pour avoir recommandé leurs produits. Ces commissions s’élèvent fréquemment à 25-35% des prix publics des logiciels voire parfois plus.
C’est une sorte de cercle vicieux. Les partenaires ont peu d’intérêt (voire pas du tout) ne serait-ce qu’à envisager des solutions ne rapportant pas de commissions. C’est pourquoi les solutions de gestion de contenu à coût réduit ou bien open source, davantage « out-of-box », sont très rarement proposées comme des solutions envisageables. En fait, d’après mon expérience, la plupart du temps, le partenaire au sein d’un Gros 5 savait exactement quelle solution de CMS il allait introduire chez le client avant même de franchir la porte de celui-ci. C’est quelque chose qui n’a jamais cessé de me fasciner, mais la leçon à retenir est surtout de se méfier de toute recommandation logicielle provenant de l’un des gros 5.

Associations et subventions

L’Express a publié la liste des 100 associations loi 1901 les plus subventionnées par l’Etat français. En 10 ans, le total des subventions ministérielles a doublé pour atteindre près de 2 milliards d’euros en 2000. Mais 80% de ces subventions vont à moins d’une centaine d’associations parmi le million d’associations que regroupe le secteur non lucratif (soit 0,01% d’entre elles).

[C’est le ministère] des affaires sociales, du travail et de la solidarité [qui est] de loin le principal bailleur de fonds des associations avec près de 1 milliards d’euros en 2000. […] « Et la plupart des fonds versés par les ministères sont destinés à des organismes parapublics qui ne sont que des « faux nez » de l’administration. » […] L’une des clefs du système français : une fois une association bien installée, il est difficile, pour un ministère, de lui couper les vivres. […] « Certaines associations caméléons font des demandes à cinq ou six ministères, sans qu’aucune synthèse globale ne soit effectuée par le gouvernement. »

Les associations qui ont donné une forte visibilité de leurs activité, notamment par des manifestations à l’international, ont de plus fortes de chances de voir leurs subventions maintenues sur plusieurs années. Et pour obtenir une subvention, on peut bien sûr compter sur les affinités politiques, certains parlementaires influents disposant notamment d’une enveloppe de plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année avec laquelle ils peuvent distribuer des subventions de manière discrétionnaire.
A noter que l’Etat ne représente qu’entre 15 et 20% des recettes associatives, suivis pour les financeurs publics par les collectivités locales puis l’Union Européenne (notamment pour les ONGs).

Différence entre approche orientée-objet et approché orientée-message

Parmi les trois technologies fondamentales du génie logiciels (relationnel, objets et message), Uche Ogbuji souligne les différences entre orienté-objet (incarné notamment par Java) et langages de programmation « agiles » pour XML (incarné notamment par Python). Il évoque, pour une approche orientée message (XML), des méthodologies de développements dites « D4 » comme Dynamique, Déclaratif et Dirigé par les Données. Pour lui, l’absolutisme objet a de effets pervers paradoxaux : moindre maintenabilité et moindre réutilisabilité du code. Il ne présente pas la modélisation orientée message comme une panacée mais comme une approche distincte de l’approche objet, et qui se révèle plus efficace pour traiter certains types de problèmes. Bref, à chaque cas sa bonne approche de modélisation : parfois relationnel, parfois objet, parfois message.

Les trois technologies fondamentales du génie logiciel

Trois technologies fondamentales sont nécessaires à l’architecte qui prétend maîtriser le génie logiciel : l’orienté-objet, le relationnel et l’orienté-message. Si l’une de ces trois compétences vous fait défaut, vous risquez de vous casser la figure. Et aujourd’hui, les technologies orientées message (XML) manquent encore un peu de maturité.

Authentification pour Atom

Atom est un protocole de syndication de contenu concurrent de RSS. Il s’agit d’une invention bien pensée (quoique la méfiance de ses concepteurs à l’égard de RDF me laisse perplexe) mais dont le succès reste à mesurer. Toujours est-il qu’il fallait bien accompagner ce protocole d’une solution convenable pour assurer l’authentification des agents aggrégateurs de contenu. Et comme l’authentification HTTP basique ne pouvait pas convenir, Atom recourt à une extension de cette authentification appuyée sur la technologie WSSE. Résultat : une authentification HTTP qui ne requiert ni installation de modules Apache, ni accès aux fichiers .htaccess et permet une utilisation en environnement mutualisé, via des CGIs, le tout avec un bon niveau général de sécurité.

Carnets Web en entreprise

Les carnets Web font progressivement leur apparition dans le monde de l’entreprise. Ils viennent notamment prendre la place des « cahiers de labo » et autres carnets à spirale qui ne quittent pas les mains des ingénieurs et autres cadres en réunion et dans lesquels ceux-ci prennent note de l’avancement de leurs travaux, de leurs idées, des questions qu’ils se posent, des points restant à travailler. L’émergence de ce type d’outils se ferait « en douce », de la même manière que la messagerie instantanée est arrivée sur le poste de M. Tout le Monde avant que les responsables informatiques ne se saisissent du sujet.

Qu’est-ce que le couplage faible ?

Qu’est-ce que le « couplage faible » ? Le couplage faible, c’est « comme la pornographie » : tout le monde en parle, mais c’est bien difficile à définir :

Je n’essaierai pas aujourd’hui de définir ce qu’est la pornographie… mais je sais que c’en est lorsque j’en vois.

Citation du juge Potter Stewart de la Cour Suprême des USA dans l’affaire Jacobellis contre l’Etat d’Ohio, en 1964.

REST vs. RPC ou REST + SOAP ?

Sur Interwingly, on a essayé de réconcilier le style architectural « REST » et les technologies d’appel à des procédures distantes (RPC). Les arguments d’une possible réconciliation sont les suivants :

  • croire que faire du HTTP GET suffit pour faire du REST, c’est une erreur
  • croire qu’avec SOAP, on ne peut faire que du RPC, c’est une erreur
  • si vous êtes un RESTafarien, vous devriez vous demander pourquoi la plupart des systèmes de bases de données relationnelles modernes incluent un mécanisme de procédure stockée (l’équivalent du RPC)
  • tout serait question d’enveloppe : qu’est-ce que je mets dessus (la référence de ce que j’invoque) ? qu’est-ce que je mets dedans (les paramètres…?)
  • si vous êtes dans le cas d’une application pour laquelle il faut privilégier l’évolutivité (« scalabilité ») et pour laquelle les données sont davantage en lecture qu’en écriture (tiens, ça fait penser aux annuaires LDAP, ça), alors l’approche REST s’impose
  • si vous êtes dans le cas d’une application pour laquelle il convient de gérer des écritures/mises à jour non atomiques, alors c’est peut-être dans SOAP que réside votre solution
  • un point fort de REST par rapport à SOAP + WSDL, c’est la facilité avec laquelle on peut lier des ressources entre elles
  • un point fort de SOAP par rapport à REST serait un gain de performance similaire à celui-ci qui résulte de l’emploi de procédures stockées dans le cas d’une base relationnelle

Bloguons le marché

Le cluetrain manifesto annonçait avec les mots de l’ancienne nouvelle économie que le marketing nouveau prenait la forme de conversations, que les nouvelles technologies permettaient d’abattre la façade commerciale « langue de bois » des entreprises telles qu’on les connaît, que demain, le ciel serait plus bleu et l’herbe plus verte. Dans le même esprit mais de manière plus pragmatique, « Blogging the market » fait le point sur l’émergence des carnets web en tant que support privilégié de la « relation client ».