Archives pour la catégorie Ecrit en français

L’ANPE et les nouvelles technologies

Pour créer ma petite entreprise avec une subvention ASSEDIC, je me suis inscrit comme chercheur d’emploi. Du coup, je reçois de temps à autre des mails de l’ANPE qui me recommande des offres d’emploi. Rien d’étonnant jusque là. J’ai été plus surpris cet été de recevoir un appel automatisé de l’ANPE sur mon répondeur téléphonique (en plus d’un mail). Ecoutez plutôt.

Ce que j’en pense : bravo à l’ANPE pour sa volonté d’utiliser au mieux les nouvelles technologies ; en l’occurence les appels téléphoniques automatisés me semblent une bonne idée pour tous ceux qui ne sont pas mail-dépendants ; par contre, il y a un réglage à faire pour ralentir le débit de la voix qui vous annonce la référence de l’offre d’emploi ! Essayez d’écrire cette référence sous la dictée de l’ordinateur de l’ANPE et vous comprendrez ! Ah, oui, encore un truc pour l’ANPE : prenez des leçons d’usabilité auprès de vos amis des ASSEDIC (vous êtes de la même maison, maintenant, non ?), car leur site est franchement mieux fait que anpe.fr.

Alitheia core de SQO-OSS pour mesurer la qualité du code

Un projet de recherche financé par la commission européenne (SQO-OSS) distribue, sous licence open source bien entendu, un logiciel qui analyse la qualité du code source d’un logiciel. Ce logiciel s’appelle Alitheia.

Alitheia parcourt des dépôts de code du style subversion/CVS (et notamment ceux de sourceforge). Des plugins fournissent des mesures du code (nombre de lignes de code, nombre de lignes de commentaires, etc.). Des modules d’Alitheia effectuent des statistiques à partir de ces mesures afin d’estimer la qualité globale du produit analysé. Alitheia se présente soit sous forme d’une application Web, soit, bientôt, sous forme d’un plugin pour Eclipse.

L’intérêt pratique d’Alitheia me semble actuellement limité: il y a peu de mesures disponibles dans la version de démo en ligne, la version pour Eclipse n’est pas encore disponible, les mesures sont effectuées au niveau de chaque fichier source et ne semblent pas encore agrégées au niveau du projet en lui-même (on peut savoir combien de lignes de commentaires il y a dans tel fichier mais pas dans le projet complet). Actuellement, la fonction la plus amusante semble être la mesure de la « productivité » de chaque développeur.

A terme, ce logiciel me semble très prometteur. Son intérêt dépendra essentiellement de la richesse des plugins de mesure disponibles, de l’existence d’un site public permettant de comparer entre eux les projets phare de sourceforge et tigris par exemple, et de la capacité d’Alitheia à produire des indicateurs agrégés significatifs. En ce qui concerne les plugins de mesure, j’espère qu’on va non seulement avoir des plugins mesurant des caractéristiques du code mais aussi (voire même surtout), des plugins mesurant la qualité de la communauté du projet: fréquence et délai des réponses sur les mailing lists, fréquentation du canal IRC de support, nombre et qualité des plugins et modules additionnels, durée de vie d’une version, etc. A suivre !

(via Le Monde Informatique)

Appel à projets informatiques d’intérêt général

Vous connaissez un projet informatique qui pourrait contribuer à rendre le monde meilleur ? A sauver la planète ? A créer une innovation Internet d’utilité publique ? Ou juste à faciliter la vie de votre association ? A faire avancer une grande cause ou une toute petite ? A faire avancer la science ? Alors répondez à cet appel car je pense pouvoir booster ce projet en recrutant pour lui des mécènes informatiques.

En effet, dans le cadre de ma nouvelle entreprise, je propose mes services professionnels à tout projet informatique d’intérêt général: je fournis (à coût zéro, cf plus bas) mes compétences en tant que directeur de projets informatiques innovants ainsi que l’accès aux compétences de très nombreux autres ingénieurs informaticiens, sur leur temps de travail. Vous voulez des compétences d’ingénieurs informaticiens pour rendre le monde meilleur ? En voila !

Notez que je ne place, a priori, aucune limitation de thème ou de domaine : lutte contre la pauvreté, recherche scientifique, défense de l’environnement, santé, handicap, protection de l’enfance, etc. peu importe du moment que ce projet va vraiment dans le sens de l’intérêt général et de l’utilité publique (cf. ci-dessous).

Les conditions à remplir

Pour que mon entreprise puisse intervenir, votre projet informatique doit absolument :

  • être « d’intérêt général », c’est-à-dire être porté par un organisme ayant le droit, en France, d’émettre des reçus fiscaux en échange des dons reçus (mécénat)
  • ne pas être un tout petit projet: il doit nécessiter, de la part des mécènes, au moins 1 ingénieur à temps plein
  • être porté par une équipe déjà active : je peux fournir entre 2 fois et 5 fois le temps que vous passez déjà sur le projet, en tant que bénévoles ou salariés ; si vous ne travaillez pas déjà sur le projet, je ne peux rien faire (0 fois 2 égal 0 !)
  • être un projet qui en vaut vraiment la peine: avoir un véritable impact social, direct ou indirect, une utilité clairement mesurable et motivante, répondre à un défi de société à petite ou à grande échelle, être source, levier ou moteur de changement pour la société…
  • ne pas nécessiter de présence physique importante en dehors de la région parisienne (je démarre petit et près de chez moi, même si je suis un adepte du travail à distance et des « conf call »), bref être plutôt localisé près de Paris

Qu’est-ce qu’un projet informatique d’intérêt général ?

Un projet informatique est d’intérêt général si il est porté par un organisme bénéficiant du régime fiscal français du mécénat. Ah, ah… mystère, qu’est-ce que c’est que ce truc ? La loi française d’août 2003 sur le mécénat reste mal connue mais elle représente une source de revenus importante pour les organismes d’intérêt général. Plusieurs types d’organismes répondent à ce critère. Pour faire simple, il peut s’agir d’une association loi 1901 :

  • à but non lucratif : elle ne reverse pas de TVA, ne paye pas d’impôts sur les sociétés, a des administrateurs et un bureau bénévoles et désintéressés, ne vient pas concurrencer des entreprises commerciales ou alors elle le fait à des prix beaucoup plus bas que le marché et principalement pour un public défavorisé et sans « pratiques commerciales » (publicité, …) ; demandez l’avis d’un comptable si besoin
  • et dont l’objet est à caractère philanthropique, éducatif, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, artistique, environnemental, culturel, littéraire, scientifique…
  • et dont les activités ne bénéficient pas à un cercle restreint de personnes (contrairement aux syndicats ou aux associations d’anciens élèves d’une école par exemple …)

Au besoin, une association loi 1901 peut être facilement créée pour porter ce projet (statuts et déclaration en préfecture) et réunir les conditions de l’intérêt général. Il n’y a pas de condition d’ancienneté ni de taille de l’association. Il n’y a pas non plus forcément besoin d’obtenir un agrément administratif (comme ce serait le cas pour les associations « reconnues d’utilité publique », ce qui est une reconnaissance très difficile à obtenir de nos jours).

Pour en savoir plus sur la notion d’intérêt général, je vous invite à consulter le site mécénat du ministère de la culture ainsi que les explications de l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial (ADMICAL).

Comment je peux aider, en pratique ?

Si vous consacrez déjà du temps à votre projet, je peux donc démultiplier cet effort.

Exemple: avec 4 autres bénévoles, vous consacrez au moins, chacun, une journée par semaine à votre projet (soit un équivalent temps plein, 5 jours de travail par semaine), alors je peux vous fournir, en complément, l’équivalent de 2 ingénieurs à temps plein (10 jours de travail par semaine), voire plus si votre projet est très simple à gérer.

Cette aide prendra la forme de:

  • un accompagnement permanent par mon entreprise : au moins une demi-journée d’assistance et de conseil par semaine, en fonction du volume de votre projet ; plus un service de représentation et de suivi de votre projet auprès des entreprises mécènes,
  • des interventions individuelles d’un grand nombre (50, 100, 200…?) de professionnels de l’informatique, ingénieurs, techniciens ou consultants, pour des durées variables et parfois courtes (par exemple une semaine), sur leur temps de travail,
  • la possibilité de renforcer votre équipe bénévole par les contributions ultérieures de certains de ces intervenants sur leur temps libre (constitution éventuelle d’une communauté à la mode open source si votre projet s’y prête)
  • l’accès à un système d’information sécurisé sur le Web pour gérer votre projet, vos intervenants, vos relations avec les mécènes et automatiser la gestion de toute la paperasse administrative qui va avec (contrats, convention de mécénat, reçus fiscaux, …)

Comment ça marche ?

Je créé actuellement une entreprise à vocation sociale dont l’objectif est de fournir aux innovateurs sociaux les mêmes moyens informatiques que ceux dont disposent les entreprises les plus modernes. Mon activité s’appuie sur le mécénat de sociétés de services en informatique (SSII) qui s’engagent dans des démarches de « développement durable » (ou, plus exactement, de « responsabilité sociale de l’entreprise »). Elles souhaitent faire du mécénat de compétences en informatique par mon intermédiaire : faire don du temps de travail de leurs ingénieurs et consultants sous la forme d’une prestation de service gratuite gérée via le Web. J’appelle ça « faire du wecena » (Wecena, c’est le nom de ma boîte !).

Le financement de cette aide est indirectement assuré à 100% par l’Etat français, grâce à la loi sur le mécénat des entreprises. En effet, l’Etat accorde une réduction d’impôts importante à toute entreprise qui décide d’aider concrètement un organisme d’intérêt général (don d’argent, don en nature, don de compétences et temps de travail…). Les SSII mécènes que je rencontre sont prêtes à se lancer dans l’aventure en proposant à leurs ingénieurs de faire avancer votre projet pendant ces périodes de temps que l’on appelle l' »inter-contrat » (ou intercontrat ou « période de stand-by » ou …) : il s’agit de ces périodes de quelques jours à quelques mois qui commencent lorsque l’ingénieur termine un projet pour un client et n’est pas encore affecté à un autre projet pour un nouveau client.

Cela impose une contrainte importante dans la gestion de votre projet: les ingénieurs réalisant la prestation de service vont se relayer à un rythme très rapide, certains ne seront présents que 48H tandis que d’autres seront disponibles 2 ou 3 mois dans l’année. La durée moyenne d’intervention individuelle se situe quelque part entre une semaine et un mois (selon le métier de l’intervenant et l’état du marché de l’informatique, et aussi selon la politique du mécène). C’est le rôle de mon entreprise que de vous aider à gérer cette contrainte. Notez que cette contrainte a également quelques avantages : si votre projet est suffisament simple et « découpable » en petites tâches (à l’aide de méthodes et d’outils de gestion adaptées, que je vous fournis), vous aurez ainsi l’occasion de proposer votre cause à une multitude d’intervenants que vous pourrez recruter en autant de bénévoles potentiels une fois leur mission de wecena terminée. C’est par exemple le cas de projets portant sur de l’initiation à l’informatique, de l’animation d’atelier informatique auprès de personnes défavorisées, d’interventions multiples d’installation de PC ou de réseau local… Pour des projets plus complexes (développement, conseil, …), votre implication est plus importante et le wecena ne peut pas représenter plus de 2 fois le temps que vous y consacrez déjà.

Quelques exemples de projet

Pour vous aider à vous faire une idée du type de projet qui peuvent bénéficier du wecena, voici quelques exemples de projets que j’ai déjà présenté à des mécènes :

  • conception et réalisation d’un logiciel innovant pour faciliter l’utilisation du clavier et de la souris par des personnes ayant un handicap moteur
  • amélioration de l’infrastructure informatique d’une ONG travaillant dans la lutte contre l’exclusion: remplacement d’un parc de postes de travail, interventions d’administration système sur des serveurs de fichiers et d’application, …
  • déploiement d’un progiciel de reporting financier sur des prestations de services en mode projet pour une association recevant d’importantes subventions publiques
  • refonte d’applicatifs Web pour la gestion documentaire, la gestion des relations et contacts et la gestion des adhésions pour une association Internet dans le domaine de la famille et de la protection de l’enfance
  • création d’un blog par un écrivain public d’une ONG franco-africaine pour sensibiliser des étudiants français au problématiques du développement Nord-Sud
  • assistance à la webisation d’un système de gestion d’établissements de santé pour une association du secteur sanitaire et social
  • initiations informatiques et formation aux logiciels internes pour des bénévoles retraités d’une association humanitaire

Ce ne sont que quelques exemples pour vous donner le ton. Aucun de ces projets n’a encore démarré.

Avertissement

Mon entreprise en est encore à une phase de démarrage et d’expérimentation. Je ne peux actuellement vous garantir ni que votre projet en particulier sera sélectionné par un mécène (les projets les plus solides et les plus ambitieux auront plus de chances bien entendu) ni même de pouvoir démarrer mon accompagnement tout de suite. En effet, l’aide que je peux vous apporter est en soi un projet (créer une entreprise…) : j’y crois énormément puisque j’ai quitté mon employeur précédent pour me lancer dans cette aventure, et j’y consacre tout mon temps et mes compétences. Mais, ceci dit, démarrer ce genre d’entreprise sociale innovante prend du temps et représente aussi une part de risque, d’incertitude, bref d’aventure… Le premier projet que j’accompagnerai pourrait démarrer fin 2008 (si les étoiles s’alignent comme prévu) ou au plus tard début 2009 (si j’ai moins de chance). Les mécènes que je rencontre sont déjà sur le pied de guerre et ont déjà commencé à examiner les projets informatiques que je leur présente. Certains ont déjà exprimé leur préférence et se mettent en ordre de bataille… En croisant les doigts, j’espère qu’un premier projet pourrait démarrer peu après la rentrée scolaire 2008.

Pour participer à l’aventure…

Vous connaissez une équipe qui porte un projet informatique d’intérêt général et a besoin de temps d’informaticiens pour aller plus loin et plus vite ? Faites-lui suivre l’adresse de cet article !

Votre projet répond aux conditions présentées ci-dessus ?  Pour vous en assurer, posez la question via un commentaire ci-dessous ou contactez-moi directement par email à l’adresse suivante: projets (chez) wecena (point) com ou bien encore à mon adresse de blogueur: sig (chez) akasig (point) org. Le site Web de mon entreprise ne devrait pas ouvrir ses portes avant le démarrage du premier projet. En attendant, c’est ici que ça se passe. Vous avez des conseils à me donner, des avis ou des contacts à partager ou des suggestions à faire ? Ils seront bienvenus: je vous invite également à utiliser la fonction commentaires de ce blog.

B’corps, SAGP, Capital Altruiste and committed for-profits

Many social entrepreneurship-related concepts now florish on the Web. Some time ago, the social-oriented entrepreneur could get inspiration from NGOs and from for-profit social ventures such as the Grameen Bank (well, I suppose it does not have an NGO status of some sort… I am not even sure of this ; anyway…).

Now that I am thinking of how to govern the growth of my own social venture, I am also stumbling upon a variety of other very stimulating and mind-opening concepts that may be useful to my project.

The SAGP is a French way of governing a company that seems to be inspired by De Gaulle‘s wish that employees would more and more take part in managing their company (not to say that many French companies are SAGPs, far from that !). ‘GP in SAGP stands for Gestion Partagée: shared management. SAGP is not a legal status for juristic personification (Inc., Ltd., GMBH, SARL and others). It is a kind of « label » that says something like « in our company, work and capital are of equal value and power is equally divided between both workers and shareholders« . Note that it is not necessarily a « one person one vote » system. Sounds interesting even though the 50% work /50% capital proportion sounds a bit arbitrary to me (why not 75% work and 25% finance at early stage and later evolution toward 50/50  for instance ?). And SAGP lacks a grass-root community of entrepreneurs behind it. Anyway, the idea of empowering workers is there.

B Corporations is a concept that comes from the USA. B (for Beneficial) corps are companies that include social and environmental commitments into the legal document that founds the company (the Articles of Incorporation, or « statuts » in French). It also is a kind of label but the legal dimension of the concepts can make it something superior to a plain marketing label. It somehow institutionalize the social commitments of the company.

Companies with a « Capital Altruiste » are companies which commit themselves to sharing a (fixed) part of their profit with a given (set of) NGO(s). The NGOs may become a full shareholder in the company. These companies may not « be social » (or green or whatever) by their business purpose. They even could behave unethically (preferrably not, of course). Their new social role comes from the fact that they share a given portion of their annual profits to a non-profit, either by donating profits (patronage) or by donating shares (which I think is more aligned with Thierry Klein’s idea). It is a concept that tries to keep altruism and ethics apart from usual business operations. By accepting the worst of human nature (cupidity and social blindness of traditional corporations?), this concept suggests a way for putting altruism within the reach of any corporation and entrepreneur. « You don’t have to think of yourself as a social hero to serve altruistic purposes » does it seem to say. Sounds good too… as long as it does not says « social entrepreneurs are fools » or « social ventures are doomed to failure or eternal non-growth because they unrealistically rely on the good will of some social dreamer« . Sounds like a good concepts for pessimistic and/or cynical social entrepreneurs, doesn’t it ? A stimulating dimension of the concept of Capital Altruiste is that not only social capital (or profits from capital?) can be shared but also profits from intellectual property. The legal implementation of intellectual property being currently flawed, I think one should get beyond just saying « every music album you buy will trigger a donation of 5% of its price to an NGO ». But the idea of marrying open source licensing with some form of well-designed profit-sharing may lead to something interesting.

Last but not least, Michael Pirron’s model is more for optimistic-would-be-social-heroes. His for-profit venture (also a B-Corp) contracts with a non-profit. The non-profit becomes a customer of the for-profit (for instance, it can receive consulting services from the for profit if this for-profit is a consultancy), maybe with  preferential prices. And the for-profit also shares its profits to the non-profit. It sounds to me similar to one of the founding principles of the Economy of Communion and I appreciate this similarity. I will have to dig this concept and get more familiar with it.

As a conclusion, this is all about giving with some reciprocity. You can share profits, social capital or votes. You can share them with workers or non-profit organizations which have both been designated as the less-favoured stakeholders in our  sustainable development era. You can institutionalize this sharing in your articles of incorporation or just keep it as a management principle at least until it stabilizes a bit.

I personnally feel these concepts are still very experimental and shouldn’t be institutionalized unless you have very strong legal skills and agility. I don’t have employees so I’ll keep the « share-with-the-workers » concepts aside until I get into recruiting someone. I feel some appeal to the « share-with-an-NGO » thing but I still wonder which NGO to share with especially given the fact that NGOs are my customers !

Anyway, like my friends in the Economy of Communion sometimes say : « First, focus on generating something to share ! » So let’s get back to business.

I hope I did not make too many mistakes in describing the concepts above : I am just stumbling upon them and still have to recover from surprise before understanding their principles and subtleties.

Tell me what you thing and don’t hesitate to refer to any similar concept I might have been missing.

Plone + Freemind = eternal love ?

Congratulations to Plone and Freemind, two great open source software packages, which have celebrated weddings recently and have promptly released a new born « Plone Freemind v.1.0 » extension product for Plone. I have been really fond of Plone and Freemind for several years now. It’s good news to learn that Freemind mindmaps can now be published and managed via a Plone site… even though I yet have to imagine some valuable use for this ! :)

Nos vieux, facteurs de croissance économique

La FING consacre l’un de ses programmes d’action aux seniors. InternetActu raconte donc comment le Japon essaie de transformer le vieillissement de sa population en facteur de croissance économique. Pas bête comme attitude !

Mes vieux (euh… mes parents) aimeraient bien vivre dans un quartier comme Sugamo à Tokyo. Et s’imagineraient bien à vivre avec… mes grands-parents (95 ans…) ?

Etudiants futurs entrepreneurs: Eclosion 2.0

Teamfactory est une association à but non lucratif dédiée à la création d’entreprise par les jeunes et soutenue par la région Ile-de-France et des entreprises comme Solvay. Teamfactory a un style très « social entrepreneurs ». Un petit message de leur part, à destination des étudiants ayant une fibre entrepreneurs:

Vous êtes étudiants, en recherche de projet, en réflexion, en réorientation ? Venez expérimenter ECLOSION 2.0 ! Sur le thème « L’Initiative dans Ma Vie »

Nous organisons la 2ème édition d’un événement original, Eclosion 2.0, devenu le rendez-vous annuel de ceux qui s’interrogent sur l’entrepreneuriat et la création d’entreprise.

Encore une association qui a peut-être des projets informatiques que je pourrais accompagner en leur faisant bénéficier du wecena ?

Microsoft should hire some future-ex-Motorola researchers

Motorola researchers are experiencing bad times these days : Motorola Labs is to shrink by half, including teams in Europe (possibly including the knowledge technologies team I was leading in Paris ?). At the same time, Microsoft announces its plan to open an R&D center in Europe, possibly in France or UK. And this center would be involved in enterprise search technologies (called knowledge technologies under different skies).

My former colleagues may appreciate this future job opportunity and might consider applying there. And Microsoft HR people may cut their recruiting costs by quickly getting in touch with experts in applied research on knowledge and search technologies ! Unless Google Labs or Yahoo consider opening a similar center in Europe some time soon ?

Les intercontrats internes en DSI

Une SSII (Logica) recommande aux directions informatiques de reconnaître qu’entre 2 projets, leurs informaticiens se tournent un peu les pouces et que ce temps « d’intercontrat interne » doit être pris en compte dans le calcul (et la prévision) des coûts de l’informatique.

L’offre de mécénat de compétences en informatique de ma petite entreprise s’appuyant sur les temps d’inter-contrat en société de services en informatique, cela me fait forcément penser que, peut-être, un jour, les informaticiens des DSI pourraient transformer ces moments de tournage de pouces en coups de pouce pour des projets informatiques d’intérêt général.

D’un autre côté, il est déjà difficile pour certaines SSII d’admettre qu’elles ont de l’inter-contrat car un taux d’intercontrat trop élevé est un signe de mauvaise santé pour les analystes financiers (donc a une mauvaise influence sur le cours de l’action). Alors de là à faire admettre une chose similaire au DSI d’une grande entreprise, il y a un pas qu’on ne franchira peut-être pas tout de suite. Connaissez-vous un DSI prêt à admettre qu’il y a réellement de « l’intercontrat en interne » chez lui ?

Mécénat de compétences en informatique: marché d’avenir!

Une étude commanditée par l’Admical, l’association pour le développement du mécénat, le confirme: ma petite entreprise de mécénat de compétences en informatique est bien sur un marché en croissance. Quelques chiffres extraits de l’étude [Edit: avec mes commentaires sans italiques] :

  • 64% du mécénat est le fait du secteur des services, « mes » mécènes sont des sociétés de service en informatique,
  • 47% des mécènes ont une action dans le secteur de la solidarité, c’est dans ce secteur que sont la plupart des associations que je représente,
  • 45% des entreprises de plus de 200 salariés font du mécénat de compétences (vs. 31% dans l’étude précédente), mon offre est un dispositif de mécénat de compétences en informatique, pour sociétés de services en informatique

Pierre Levy vs Tim Berners-Lee, round 0.1

Yesterday, I attended a research seminar at the « Université de Paris 8 ». Pierre Levy is a philosopher and professor and head of the collective intelligence chair at the University of Ottawa, Canada. He presented the latest developments in his work on IEML, which stands for Information Economy Meta Language. Things are taking shape on this side and this presentation gave me the opportunity to better understand how IEML compares to the technologies of the Semantic Web (SW).

IEML: not another layer on top of the SW cake

IEML is proposed as an alternative to SW ontologies. In SW, the basic technology is URI (Uniform Resource Identifier) which uniquely (and hopefully permanently) identify concepts (« resources »). Triples then combine these URIs into assertions which then form a graph of meaning that is called an ontology. IEML introduces identifiers which are not URIs. The main difference between URIs and IEML identifiers is that IEML identifiers are semantically rich. They carry meaning. They are meaningful. From a given IEML identifier, one could derive some (or ideally all?) of the semantics of the concept it identifies. Indeed these identifiers are composed of 6 semantic primitives. These 6 primitives are Emptiness, Virtual, Actual, Sign, Being, Thing (E,V,A,S,V and T) and were chosen to be as universal as possible, i.e. not dependent on any specific culture or natural language. The IEML grammar is a way to combine these primitives and logically build concepts with them (also using the notion of triples-based graphs). These primitives are comparable to the 4 bases of DNA (A,C,T and G) that are combined into a complex polymer (DNA) : with a limited alphabet, IEML can express an astronomically huge number of concepts in the same way the 4 letters-alphabet of DNA can express a huge number of phenotypes.

Meaningness of identifiers

When I realized that the meaningful IEML identifiers are similar in their role to URIs, my first reaction was of being horrified. I have struggled for years against « old-school » IT workers who tend to rely on database keys for deriving properties of records. In a former life in the IT department of big industrial corporation, I was highly paid to design and impose a meaningless unique person identifier in order to uniquely and permanently identify the 200 000 employees and contractors of that multinational company in its corporate directory. The main superiority in meaningless identifiers is probably that they can be permanent: you don’t have to change the identifier of an object (of a person for instance) when some property of this object changes over time (the color of the hair of the person, or Miss Dupont getting married and getting called Misses Durand while still keeping the same corporate identifier).

The same is true for URIs whenever it is feasible: if a given resource is to change over time, its URI should not be dependent on its variable property (http://someone.com/blond/big/MissDurand having to change into http://someone.com/white/big/MissesDupont is a bad thing).

The same may not be true when concepts (not people) are to be identified. Concepts are supposed to be permanent and abstract things with IEML (as in the SW I guess). If some meaningful semantic component of a given concept changes then… it’s no longer the same concept (even though we may keep using the same word in a natural language in order to identify this derived concept).

In the old days, IT workers used to introduce meaning in identifiers so that (database) records could more easily be managed by humans, especially during tasks like visually classifying or sorting records in a table or getting an immediate overview of what a given record is about. But this often got seen as a bad practice when the cost of storage (having specific fields for properties that used to be stored as part of a DB key) and the cost of computation (getting a GUI for querying/filtering a DB based on properties) got lower. More often that not, the meaningful key was not permanent and this introduced perverse effects including having to assign a new key to a given record when some property changed or managing human errors when the properties « as seen in the key » were no longer in sync with the « real » properties of the record according to some field.

That’s probably part of the rationale behind the best practices in URI design and web architecture: an URI should be as permanent as possible I guess, in order not to change when the properties of a resource it identifies change over time. Thus web architectures are made more robust to time.

With IEML, we are back to the ol’times of meaningful identifiers. Is it such a bad thing ? Probably not because the power of IEML relies in the meaningness of these identifiers which allow all sorts of computational operations on the concepts. Anyway, that’s probably one of the biggest basic difference between IEML and the SW ontologies.

Matching concepts with IEML

Another aspect of IEML struck me yesterday: IEML gives no magic solution to the problem of mapping (or matching) concepts together. In the SW universe, there is this recurring issue of getting two experts or ontologies agree on the equivalence of 2 resources/concepts: are they really the same concept expressed with distinct but equivalent URIs ? or are they distinct concepts ? How to solve semantic ambiguities ? Unless we get a solution to this issue, the grand graph of semantic data can’t be universally unified and people get isolated in semantic islands which are nothing more than badly interconnected domain ontologies. This is called the problem of semantic integration,  ontology mapping, ontology matching or ontology alignment.

A couple of years ago, I hoped that IEML would solve this issue. IEML being such a regular and to-be-universal language, one could project any concept onto the IEML semantic space and obtain the coordinates (identifier) of this concept in this space. A second person or expert or ontology could also project its own concepts. Then it would just be a matter of calculating the distance between these points in the IEML space. (IEML provides ways of calculating such distances). And if the distance was inferior to some threshold, 2 concepts could then be considered as equivalent for a given pragmatic purpose.

But yesterday, I realized that the art of projecting concepts into the IEML space (i.e. assigning an identifier to a concept) is very subjective. Even though a Pierre Levy could propose a 3000-concepts dictionary that assigns IEML coordinates (identifiers) to concepts that are also identified by a short natural language sentence (like in a classic dictionary), this would not prevent a Tim Berners-Lee to come with a very different dictionary that assigns different coordinates to the same described concepts. Thus the distance between a Pierre-Levy-based IEML word and a TBL-based IEML word would be … meaningless.

In the SW, there is a basic assumption that anyone may come with a different URI for the same concepts and the URIs have to be associated via a « same as » property so that they are said to refer to the very same concept. When you get to bunches of URIs (2 ontologies for instance), you then have to match these URIs which refer to the same concepts. You have to align these ontologies. This can be a very tedious, manual and tricky process. The SW does not unify concepts. It only provides a syntax to represent and handle them. Humans still have to interprete them and match them together when they want to communicate with each other and agree on the meaning that these ontologies carry.

The same is more or less true with IEML. With IEML, identifiers are not arbitrarily defined (meaningful identifiers) whereas SW URIs are almost arbitrarily defined (meaningless identifiers). But the meaningful IEML identifiers only carry human meaning if they refer to the same (or similar) human/IEML dictionary.

Hence it seems to me that IEML is only valuable if some consensus exists about how to translate human concepts into the IEML space. It is only valuable to the extent that there is some universally accepted IEML dictionary. At least for basic concepts (primitives and simple combinations of IEML primitives). The same is true in the universe of SW technologies and there are some attemps at building « top ontologies » that are proposed as shared referentials for ontology builders to align their own ontologies with. But the alignment process, even if theoretically made easier with the existence of these top ontologies is still tricky, tedious and costly. And the critical mass has not been reached in sharing the use of such top ontologies. There is no top consensus to refer to.

Pierre Levy proposes a dictionary of about 3000 IEML words (identifiers) that represent almost all possible low-level combinations of IEML primitives. He invites people to enhance or extend his dictionary, or to come with their own dictionaries. Let’s assume that only minor changes are made to the basic Pierre Levy dictionary. Let’s assume that several conflicting dictionary extensions are made for more precise concepts (higher-level combinations of IEML primitives) . Given the fact that these conflicting extensions still share a basic foundation (the basic Pierre Levy dictionary), would the process of comparing and possibly matching IEML-expressed concepts be made easier ? Even though IEML does not give any automagical solution to the problem of ontology mapping, I wonder whether it makes things easier or not.

In other words, is IEML a superior alternative to SW ontologies ?

Apples and bananas

Yesterday, someone asked: « If someone assigns IEML coordinates to the concept of bananas, how will these coordinates compare to the concept of apples ? » The answer did not satisfy me because it was along the lines of : « IEML may not be the right tool for comparing bananas to apples. ». I don’t see why it would be more suitable for comparing competencies to achievements than for comparing bananas to apples. Or I misunderstood the answer. Anyway…

Pierre Levy made much effort in describing the properties of his abstract IEML space so that IT programmers could start programming libraries for handling and processing IEML coordinates and operations. There even is a programming language being developped that allows semantic functions and operations to be applied to IEML graphs and to allow quantities (economic values, energy potentials, distances) to flow along IEML-based semantic graphs. Hence the name of Information Economy.

So there are (or will soon be) tools and services for surviving in the IEML space. But I strongly feel that there is a lack of tools for moving back and forth between the world of humans and the IEML space. How would you say « bananas » in IEML ? Assuming this concept is not already in a consensual dictionary.

As far as I understand the process of assigning IEML coordinates to the concept of « bananas » is somehow similar to the process of guessing the « right » (or best?) chinese ideogram for bananas. I don’t speak chinese at all. But I imagine one would have to combine existing ideograms that would best describe what a banana is. For instance, « bananas » could be written with a combination of the ideograms that mean « fruits of herbaceous plant cultivated throughout the tropics and grow in hanging clusters« . It could also be written with a combination of the ideograms that mean « fruits of the plants of the genus Musa that are native to the tropical region of Southeast Asia and Australia. » Distinct definitions of bananas could refer to distinct combinations of existing IEML concepts (fruits + herbaceous plant + hanging clusters + tropics or fruits + plants + genus Musa + Southeast Asia + Australia). Would the resulting IEML coordinates be far away from each other ? Could a machine infer that these concepts are closely related if not practically equivalent to each other ? How dependent would the resulting distance be on conflicts or errors in underlying IEML dictionaries ?

I ended the day with this question in my mind: How robust is the IEML translation process to human conflicts, disagreements and errors ? Is it more robust than the process of building and aligning SW ontologies ? Its robustness seems to me as the main determinent factor of the feasibility of the new collective-intelligence-based civilization Pierre Levy promises. If only there were a paper comparing this process to what the SW already provides, I guess people would realize the value of IEML.

Le rap du web design

Vous avez du mal à vous familiariser avec les bases du design de site Web ? Alors apprenez par coeur les paroles du rap de « Poetic Prophet », le rappeur de l’optimisation pour moteurs de recherche. C’est un mec bien (il utilise firefox). Yo.

Et voila ce que ça donne dans ses sessions de formation (on regrette juste que tout le monde ne se mette pas debout pour lever les bras).

(via The E-Learning Curve)

Parler malgré un handicap: l’exemple de Steria

Steria fait partie de ces SSII pionnières du mécénat. Via sa fondation, elle soutient des projets informatiques d’intérêt général sous la forme d’un soutien financier et aussi grâce à un « parrainage » bénévole d’un employé, encouragé par sa boîte. Un exemple de projet soutenu : un logiciel (open source bien sûr! mais dont je n’ai pas trouvé le site…) qui permet à des enfants handicapés moteurs de s’exprimer via une synthèse vocale et des pictogrammes.

Pour quoi faire du mécénat d’entreprise

En rapport avec mon projet d’entreprise, un petit article de La Croix qui présente ce qui pousse les entreprises à s’engager dans le mécénat d’entreprise (et celui-ci du Journal du net) : de moins en moins l’envie de « faire de la comm' » et de plus en plus l’envie de créer un sentiment de « fierté d’appartenance », notamment pour fidéliser les employés et donc faire des économies sur le recrutement de remplaçants. C’est aussi pourquoi, plutôt que de faire un chèque auprès d’une oeuvre caritative, les mécènes sont de plus en plus nombreux à offrir des prestations en nature, réalisées sur le terrain associatif par les employés. Ce qu’on appelle le mécénat de compétences.

Soit dit en passant, je n’aime pas l’utilisation du mot « appartenance » dans ce contexte de « fierté d’appartenance » (ni d’ailleurs dans le contexte « we own our customers », « we own the market », etc.). Mais bon… L’idée, par contre, correspond à ce que je rencontre chez les représentants d’entreprises mécènes à qui je présente des projets informatiques d’intérêt général : je commence souvent par voir un responsable de la comm mais, au final, rien n’avance si les responsables ressources humaines ne sont pas de la partie. Et parfois c’est bien un responsable recrutement ou un responsable « développement RH » (formation et recrutement) qui pousse le plus son entreprise à se lancer dans le mécénat.

Je m’amuse en constatant que le bout de gras « mécénat » n’a pas encore vraiment été disputé entre les directions des grandes entreprises : est-de la juridiction de la comm’ externe ? de la comm’ interne ? des RH ? du marketing ? de la présidence ? De multiples cultures du mécénat sont possibles et les pratiques sont encore balbutiantes et donc fluctuantes.

Les choses se compliquent encore lorsque c’est la pression du client qui amène l’entreprise à s’intéresser au mécénat (d’où l’intérêt de certains responsables marketing). En effet, je constate une sorte d’effet boule de neige vertueux lié à la popularité du concept de développement durable et de sa déclinaison « Responsabilité Sociale des Entreprises » (RSE) dans l’entreprise : ceci se manifeste par exemple par le fait que les acheteurs de grandes entreprises commencent à introduire des questionnaires « que faites-vous en matière de développement durable ? » dans leurs appels d’offres et autres sélections de fournisseur. C’est drôlement efficace pour amener un dirigeant d’entreprise à réaliser que le mécénat, ce n’est ni un joujou de président pour se faire plaisir, ni de la poudre aux yeux, mais aussi un gage de qualité / durabilité du point de vue de ses clients (ou du moins c’est perçu comme tel). Bref, les choses continuent à bouger dans le joli monde du mécénat d’entreprise et c’est tant mieux puisque c’est là-dessus que je mise.

Non aux agrégateurs de données personnelles

J’aime bien cette lettre ouverte de Philippe Coueignoux adressée à la Commission Européenne, au sujet du rachat de doubleclick par Google. Le message, sur le plan technique, est le suivant: la personnalisation de la publicité ne nécessite pas la collecte, la conservation, le transfert, bref l’agrégation de données personnelles. Pour que le consommateur bénéficie de pubs personnalisée, on peut faire autrement (et mieux) que créer des Big Brother façon Google + doubleclick.

Ah, si seulement certaines « tech’companies » (suivez mon regard) réussissaient à le comprendre… Il y a là un marché à prendre et pourtant, tout le monde essaie de suivre Google et d’avoir sa part du gâteau dans le Big Brothership… :-( Merci Philippe Coueignoux! Je ne sais pas ce que vaut son alternative à lui mais son point de vue vaut de l’or. Après l’essor du « green business » (produits verts), on connaîtra peut-être enfin celui du « privacy business »?

Isabelle Aubry, femme formidable

Votez. Votez pour qu’Isabelle Aubry remporte le « prix des femmes formidables » d’un magazine féminin (il suffit de 3 clics). Cela lui permettra d’importer en France une thérapie canadienne efficace pour aider des personnes « cassées » par l’inceste à se reconstruire.

Oui, oui, l’inceste. L’interdit absolu, une base de notre humanité. Le truc impensable. Le truc qu’on ne peut pas dire et qu’on peut encore moins imaginer. Le truc qui fait que tel(le) collègue, tel(le) ami(e) que vous avez a souvent le vague à l’âme sans que l’on sache trop pourquoi, le truc qui fait qu’un(e)tel(le) s’est suicidé(e) sans qu’on ait vraiment compris pourquoi, le truc qui fait que tel(le) autre a basculé dans la violence, la drogue, la prostitution ou tout banalement la maltraitance de ses enfants voire la pédophilie. Je connais et ai pas mal discuté avec des victimes de l’inceste, qui sont des survivants et survivantes de l’inceste (maintenant adultes), avec des histoires de famille (car c’est de ça dont il s’agit généralement) toutes plus horribles et plus banales les unes que les autres. Suis-je quelqu’un à part pour autant? Malheureusement non. Vous aussi, vous cotoyez probablement des survivants et des survivantes, mais sans le savoir. Si, si. Etre fier d’avoir survécu à l’inceste, et avoir la force d’en faire un combat, ce n’est pas courant. L’inceste est tû si ce n’est pas ignoré ou refoulé. Et pourtant, ses ravages invisibles se prolongent des dizaines années après et, malheureusement, peuvent parfois se propager de génération en génération sous une forme ou une autre. Vous n’y croyez pas? C’est que vous avez peut-être la chance de ne pas avoir découvert toute l’horreur de la chose.

Isabelle Aubry a créé l’association internationale des victimes de l’inceste (AIVI). Elle fait tout pour que le tabou de l’inceste soit levé, que les gens osent parler et écouter, pour que des thérapeutiques efficaces soient enfin proposées aux victimes et pour que l’inceste soit reconnu comme un crime par la loi (et non pas comme une forme comme une autre de viol ou d’abus sexuel, alors que ses conséquences psychologiques sont tellement plus lourdes). Bref, c’est une femme bien, j’en témoigne. Grâce à elle, peut être que l’on rétablira certaines priorités: vaut-il mieux s’offusquer du fait que des pédophiles utilisent Internet pour leurs perversions? s’effrayer que des « prédateurs » enlèvent les petits enfants? ou bien commencer à s’intéresser aux victimes de l’inceste, dans toute la banalité de l’horreur qu’ils ont vécu, loin d’Internet et des kidnappeurs télégéniques mais trop près de certains membres de leurs familles dysfonctionnelles?

Enfin bon, vous avez compris le message: votez pour Isabelle Aubry sinon je vous fais les gros yeux (en général, c’est une menace qui marche bien avec mes enfants).

SFR rabat de la clientèle pour France Telecom

SFR propose un forfait de téléphonie mobile dont l’un des avantages phares n’a de valeur que pour les fidèles de France Telecom (ou alors je n’ai rien compris?).

En effet, le forfait Essentiel 1H permet de choisir 3 numéros de téléphones favoris vers lesquels les communications seront illimitées de 8H à 18H. Et ces numéros ne peuvent être que des numéros mobiles SFR (jusqu’ici pas de surprise) ou des numéros fixes de France Telecom!!!

J’ai téléphoné trois fois au service clientèle SFR en posant à chaque fois des questions plus précises:

  • « Puis-je mettre un numéro de freebox en numéro favori? réponse: Non, c’est un numéro en 09… donc ce n’est pas un numéro de fixe au sens où nous l’entendons »
  • « Et si le numéro de freebox est un numéro en 01… (numéro géographique parce que mon correspondant favori vient de passer en dégroupage total)? même réponse: non, c’est les numéros de *box ne sont pas concernés par l’avantage, même si il s’agit de numéros géographiques »
  • « Même si c’est un numéro géographique Neuf Box? (Neuf/Cegetel est affilié à SFR) réponse: même dans ce cas, c’est exclu de l’avantage du forfait Essentiel. »
  • « Et si ce n’est pas un numéro de fournisseur d’accès à Internet mais un numéro géographique (01…) offert par un opérateur alternatif (voix sur IP, comme par exemple Wengo)? (Wengo est filiale de Neuf/Cegetel et donc affilié à SFR) réponse: non Monsieur, les numéros fixes ne peuvent pas être des numéros d’opérateurs de voix sur IP, même de chez Wengo »
  • Dernière question, un peu héberluée: « Alors il reste qui comme opérateur de téléphonie fixe que vous acceptez? réponse: (après hésitation, réflexion et concertation avec collègue ou manager du call center) notre avantage concerne uniquement les appels vers des clients de France Telecom Monsieur »

Comme quoi, la concurrence ça a du bon pour France Telecom: maintenant, même ses concurrents lancent des offres spécialement taillées pour bénéficier à ses clients!

Au passage, on remarquera qu’il est apparemment impossible d’obtenir ces informations lorsque l’on souscrit à l’offre: ce n’est ni précisé dans la brochure du forfait (qui exclut uniquement les « numéros spéciaux » au sens de l’ARCEP) ni dans les conditions générales. Autrement dit, encore un sujet pour les associations de consommateur!

Téléphoner gratuitement

Je vais bientôt déménager. Donc je n’aurai plus mon abonnement Free pendant quelques semaines. Or j’ai besoin de continuer à téléphoner gratuitement (ou à bas coût) depuis mon PC. Il me faut donc un fournisseur de service Voix-sur-IP (VoIP) pas cher, et supportant le protocole SIP (pour que je puisse appeler depuis n’importe quel logiciel compatible SIP). En plus, ce serait bien que je dispose également d’un numéro de téléphone pour que les gens puissent me joindre autrement que via mon portable. J’ai donc effectué quelques recherches sur le Net. Voici mes résultats.

Première observation: il y a des milliers de fournisseur de service VoIP pas cher! des dizaines de services différents offerts (avec ou sans numéro de téléphone local, avec ou sans boîte vocale, avec ou sans transfert d’appel, avec ou sans bla bla bla). Dur, dur de faire son choix. Donc je cherche des comparateurs et des avis sur des forums.

Je trouve ce comparateur d’offre de téléphonie couplés à l’accès DSL (comme Free et bien d’autres). J’y constate que, pour appeler les téléphones portables, Free est loin d’être le fournisseur le moins cher. C’est Alice qui gagne actuellement. Mais Alice n’offre pas de téléphonie compatible SIP. Bon, de toute façon, ça ne me concerne pas puisque, pour accéder à Internet, j’utilise déjà un autre service (sans téléphonie pour moi) sur mon lieu de travail. Continuons.

Idéalement, j’aurais besoin de quoi? D’un numéro géographique (01…) que les gens puissent appeler gratuitement ou pas cher. D’un widget Web pour que les gens puissent m’appeler depuis mon site Web, soit depuis leur softphone si ils en ont un, soit ils entrent leur propre numéro de téléphone et c’est mon opérateur qui établit la communication à mes frais. Il faudrait que ce service supporte une règle de routage comme la suivante. Si mon softphone SIP est connecté et disponible, c’est lui qui sonne (éventuellement il s’agira d’un softphone SIP sur un terminal mobile). Sinon, ça sonne sur mon portable GSM (renvoi d’appel à mes frais). Et si pas de réponse, l’appel arrive sur ma messagerie vocale et je reçois le message par mail (en MP3 par exemple) et/ou éventuellement en podcast sur un flux sécurisé.

Pour les appels sortant, n’importe quel téléphone SIP devrait être supporté.

Pour commencer, quel est le fournisseur le plus intéressant pour les appels sortants? Pas Skype bien sûr (pas de SIP). Voyons-voir ce comparateur de myvoipprovider… Il connaît pas grand chose pour la France et indique que NetAppel serait le moins cher avec Wengo. Ce qui est bien avec Wengo, c’est qu’ils sont une filiale d’un grand groupe (Neuf/Cegetel) donc ça fait sérieux. Et ils aiment l’open source (ils éditent un softphone SIP open source, qu’ils intègrent à leur service). Mais en faisant des tests de leur service avec un autre softphone SIP (SJPhone en l’occurence), j’ai été déçu de la qualité de l’appel (grésillement, souffle) par rapport à la qualité moyenne de chez Free. Ce comparateur sur voipproducts.eu indique également que Wengo est le moins cher (un centime d’euro la minute en 2006) mais je suis surpris du faible nombre d’opérateurs qui sont comparés ici. Qui est-ce qui manque?

J’avais loupé cet autre comparatif de myvoipprovider. Et un rapide coup d’oeil à la blogosphère se révèle utile: les fournisseurs de VoIP largement moins chers que les autres sont les franchises du groupe Betamax-Finarea (NetAppel est un exemple francophone de cette franchise). Ce groupe allemand est le low cost de la VoIP (alors que la VoIP est déjà une solution low cost par rapport à la téléphonie traditionnel). Hop, je me créé un compte gratuit chez quelques fournisseurs Betamax et je teste: pas mal pour la qualité. Et c’est gratuit pour les lignes fixes en France, donc. Sous condition?

En plus, ces fournisseurs Betamax sont compatibles SIP. Mieux encore, ils utilisent la même infrastructure (les même serveurs) donc je peux utiliser le nom de machine de n’importe lequel de ces fournisseurs pour configurer mes comptes SIP sur mon softphone pour tous les fournisseurs Betamax. Exemple sur SJPhone: j’utilise sip.lowvoiprate.com comme nom de domaine SIP aussi bien pour configurer mon compte chez lowratevoip.com que chez justvoip.com ou encore webcalldirect.com. Il n’y a que le nom d’utilisateur et le mot de passe qui changent. C’est plus facile.

Reste une question: vu que tous ces fournisseurs Betamax n’ont pas les mêmes conditions tarifaires, lequel choisir? Il y a deux comparatifs de tarifs d’appel disponibles pour se décider. Pour les lignes fixes: appels gratuits. Pour les mobiles: 5 centimes d’euros par minute pour le moins cher… Exemple chez lowratevoip:

Registered users get max 200 minutes per week of free calls, measured over the last 7 days and per unique IP address. Unused free minutes cannot be taken to the following week(s). If limit is exceeded the normal rates apply. During your Freedays you can call all destinations listed as « Free » for free. When you have run out of Freedays, the normal rates apply. You can get extra Freedays by buying credit.

Un peu compliqué quand-même. Mais expliqué ici et là. Ils restent quand-même les moins chers malgré tout, il semblerait. Et j’ai l’impression de pouvoir cumuler mes minutes gratuites de plusieurs fournisseurs betamax, ce qui m’offre de nombreuses heures d’appels gratuits chaque semaine. Ca me va!

Ah, oui, l’idéal serait aussi que mon softphone puisse se connecter simultanément à tous mes comptes SIP et que je sélectionne facilement le moins cher avec lequel appeler. Idéalement cette sélection se ferait toute seule en utilisant un service de comparateur en ligne… Mais bon… Faut pas rêver. Au moins se connecter à un compte SIP pour les appels sortant et à un ou plusieurs autres pour les appels entrant, ce serait super. Mais je ne sais pas encore comment faire.

Maintenant, comment me faire appeler? Je n’ai pas envie que les gens aient à composer un numéro à 17 chiffres. Ce qu’il me faut, c’est un DID ou « numéro virtuel », en l’occurence un numéro virtuel géographique localisé à Paris pour que les parisiens puissent m’appeler au tarif local. Il y a un sacrément beaucoup très gros paquet de fournisseurs de DID. Soit on est facturé à la minute d’appel reçu soit par un forfait. Optons pour le forfait. Les prix les moins chers semblent commencer à 2 EUR par mois. Euh, non, par les fournisseurs Betamax, on ne paie que 1 EUR par mois! Il y a des fournisseurs de DID gratuits mais pas pour des numéros géographiques français. Et si je prenais un numéro aux USA? en Angleterre? en Allemagne? en Italie

Résumons-nous: pour les appels sortant, je cumulerai plusieurs fournisseurs Betamax histoire d’utiliser le maximum de minutes gratuites. Pour les appels entrants, soit je prends un numéro gratuit à l’étranger soit un numéro français à 1 EUR par mois. Ou alors je prends tout Wengo parce que c’est plus clair et plus simple. Mmmm….

Au cours de mes pérégrinations, j’ai rencontré plusieurs fournisseurs (gratuits… ou presque) de services de VoIP intéressants: boîte vocale sur un numéro UK, création en ligne d’application de téléphonie interactive hébergée, hébergeur de central téléphonique virtuel (il y en a aussi un paquet)…

Plus que 59 ans à vivre…

C’est ce que me prédisent les statistiques de cette compagnie d’assurance américaine. Il a fallu que je donne mon âge, ma taille, mon poids, la description de mon mode de vie, etc. Et hop, c’est l’ordinateur qui le dit: plus que 59 ans à vivre. Je vous invite à essayer le machin, c’est un jeu rigolo à faire en famille avec vos grands-parents (ou arrière-grands-parents si vous avez de la chance!). Rien de mieux pour les persuader que, non, il ne vont pas mourir demain. D’autant moins qu’ils ont survécu jusqu’à aujourd’hui… c’est statistique: si tu as survécu jusqu’à aujourd’hui, alors il y a des chances que ça continue.

C’est comme le vélo, plus tu en fais plus il y a des chances que tu continues à en faire. ;-)

NB1: ça marche pas bien sous Firefox (à moins de faire des copier-coller des chiffres que l’on écrit dans un champ de recherche par exemple pour les coller ensuite dans le formulaire… fastidieux) mais c’est ok sous IE

NB2: pour connaître votre taille en pieds et en pouces et votre poids en livres, il faut faire faire un peu de calcul à Google. Exemple: