Archives mensuelles : novembre 2002

La thèse du Cluetrain Manifesto

La thèse exposée dans The Cluetrain Manifesto est la suivante. Les marchés sont des conversations. Leurs membres communiquent de manière naturelle, ouverte, honnête, directe, amusante et souvent choquante. A l’opposé, la plupart des entreprises ne savent qu’employer le ton monotone et sans humour des rapports annuels ou celui, trompeur, des publicités. Les employés, quant à eux, s’interconnectent progressivement les uns aux autres, comme le font les marchés. Les entreprises devraient porter attention à ceux-ci. Et surtout, elles devraient trouver le moyen de faire converser les employés interconnectés par leurs intranets avec les marchés interconnectés par l’Internet. De cela pourrait naître une conversation propice aux affaires.
Parmi les 95 points du manifeste, je retiens :

  • L’Internet permet des conversations entre individus qui n’étaient pas possibles à l’époque des médias de masse.
  • Ces conversations en réseau permettent l’émergence de nouvelles formes d’organisation et d’échange de savoirs.
  • Grâce à cela, les marchés deviennent plus intelligents, mieux informés et mieux organisés.
  • Certains marchés en réseau deviennent tellement intelligents qu’ils en savent plus sur les produits que les entreprises qui les commercialisent.
  • Les entreprises devraient sortir de leurs tours d’ivoire pour venir parler aux personnes avec qui elles souhaitent développer des relations.
  • Pour parler avec une voix humaine, les entreprises doivent partager les centres d’intérêt de leurs communautés et, surtout, doivent s’inscrire dans une communauté.
  • Les entreprises qui n’appartiennent pas à une communauté de conversation mourront.
  • De nos jours, les organigrammes ne sont plus hiérarchiques mais réticulaires. Le respect du savoir-faire l’emporte sur le respect d’une autorité abstraite.
  • La paranoïa tue la conversation. C’est l’une de ses finalités. Mais le manque de conversations ouvertes tue les entreprises.
  • Nous sommes tous à l’intérieur (salariés) et à l’extérieur (clients) des entreprises. Les frontières qui séparent ces conversations ressemblent au mur de Berlin.

WiFi dans l’entreprise

Selon une analyse du Gartner Group, il est nécessaire de commencer à normaliser la gestion de l’espace hertzien de l’entreprise comme une ressource de haute valeur. Les normes 802.11, Bluetooth et les téléphones dans la bande des 2,4 GHz interfèrent de manière significative et ces interférences produisent une dégradation des bandes passantes. Mais au-délà de cette problématique technique donc a priori gérable, des conflits organisationnels peuvent voir le jour notamment entre des utilisateurs enclins à multiplier les points d’accès WiFi « sauvages » (non sécurisés) et les administrateurs de réseau enclins à édicter des plans de sécurité globaux. Il est souhaitable que les départements informatiques des entreprises se penchent sur ces problématiques pour adopter des solutions intelligentes et réalistes. Une partie de ces solutions serait à chercher dans le domaine des réseaux privés virtuels.

OWL = « Ontology Web Language »

L’OWL est un langage en cours de définition par le W3C. Ce langage est conçu pour construire des applications capables d’accéder à la compréhension du contenu d’une information du Web plutôt que de se limiter à une présentation « lisible par l’homme » de cette information. L’OWL apporte donc une meilleure lisibilité du Web pour les machines, en ajoutant des vocabulaires aux langages XML, RDF et RDF-S.

Pourquoi et comment respecter les standards Web du W3C

Le World Wide Web Consortium (W3C) explique pourquoi il est souhaitable de s’assurer que les développements Web respectent les standards du Web définis par cet organisme. Les standards du W3C permettent le développement de sites conviviaux et ergonomiques. Le respect des standards permet de réduire les coûts de maintenance et rend les développements Web plus durables. Le respect des standards actuels permet d’inventer de nouvelles technologies permettant une plus grande créativité dans la conception d’un site. Un site aux normes du W3C aura une audience potentielle plus importante de 8 à 10% car il sera également accessible à des personnes handicapées ; le respect des standards d’accessibilité du W3C est nécessaire pour répondre aux exigences des lois anti-discrimmination américaine et autralienne ainsi qu’à la directiveeuropéenne en cours d’élaboration à ce sujet. Les standards du W3C garantissent l’indépendance des créateurs de sites vis-à-vis des stratégies commerciales des éditeurs et constructeurs informatiques.
Pour pouvoir développer des sites au standard, de nombreux tutoriels et outils de validation HTML en ligne existent, dans toutes les langues. Il faut souvent se méfier des livres d’apprentissage de l’HTML, des logiciels d’édition HTML et des systèmes de gestion de contenu qui ne respectent pas forcément les standards du W3C.

Le « magic quadrant » des méta-annuaires

Pour le Gartner Group, en août 2002, le leader du marché des méta-annuaires est Novell. Les produits de Siemens, Critical Path et Sun sont qualifiés de visionnaires mais ces acteurs accuseraient un retrait dans leur capacité de mise en oeuvre de méta-annuaires. Au contraire, Microsoft disposerait de moyens remarquables mais d’une vision nettement moins cohérente.

Des Weblogs qui rapportent

Cet article esquisse un avenir dans lequel les bloggeurs pourraient vivre du weblogging. L’idée consiste à créer des weblogs d’entreprise pour accompagner une communauté de clients par exemple. Ces carnets web seraient tenus à jour par des professionnels du weblogging, capables de filtrer, de synthétiser et d’écrire. Il s’agirait du moyen idéal pour entretenir, par un contenu riche, pertinent et vivant, un traffic soutenu sur un site d’entreprise.