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Groupe Open fait du wecena

01 Informatique a offert la semaine dernière une double page au wecena de Groupe Open. Depuis fin novembre, Groupe Open, la 10ème SSII française (dont les sociétés anciennement TEAMLOG et Sylis), s’est en effet engagé dans cette forme innovante de mécénat qui consiste à offrir les compétences de ses ingénieurs en intercontrat à des associations d’intérêt général. Pour ma société, c’est un premier succès car cet engagement prouve aux associations pour lesquelles je travaille que je suis en mesure de leur trouver des mécènes puis de les aider à faire travailler, au quotidien, les informaticiens volontaires envoyés par ces mécènes. Il y avait déjà eu l’engagement du cabinet Neoxia en août-septembre 2009. Il y a maintenant aussi Groupe Open.

En décembre, l’association d’intérêt général Dyspraxique Mais Fantastique a ainsi pu accueillir les compétences de 5 volontaires Groupe Open : Stéphanie, Thomas et Ana, à Lyon, et Alain et Pascal à Paris. Ensemble et à distance (via l’extranet projet sur wecena.com), nous avons commencé à prendre le relais de Caroline dans son travail d’informatisation de manuels scolaires pour les enfants dyspraxiques.

En effet, les manuels scolaires papiers du CP au CM2, tels que nous les connaissons, sont très difficilement utilisables pour les 250.000 enfants qui, en France, souffrent de troubles de l’apprentissage (dyspraxie, dyslexie, dys-…). Leur ergonomie n’est pas adaptée. Caroline est chercheuse en sciences cognitives à l’INSERM. Elle est également maman d’une petite fille dyspraxique. Depuis l’an dernier, elle informatise les manuels de sa fille, chaque soir, de manière artisanale, dans sa cuisine… Sur ordinateur, l’ergonomie des contenus pédagogiques peut être adaptée : un seul exercice par écran, des polices de caractère de grande taille, des interlignages importants, des conventions de couleur pour distinguer centaines, dizaines et unités, etc. Ainsi adapté, le manuel devient utilisable malgré le handicap.

Avec les volontaires Groupe Open, nous avons donc pris le relais de Caroline à partir de la page 51 du manuel de mathématiques de sa fille en CE1. Chaque page contient 4 ou 5 exercices qu’il faut donc recomposer manuellement sur informatique, à l’aide d’un logiciel spécifique. Elle indique aux volontaires les adaptations à réaliser. Les volontaires adaptent. Je les assiste. Ensemble, nous avons adapté plus de 20 pages de ce manuel.

Mais surtout, nous avons commencé à rôder une méthode de travail à distance (c’est la plus grosse partie de mon boulot) : mise en place d’outils de travail collaboratif (mailing list, wiki, outil de partage et de suivi des tâches), mise au point du process pour partager les consignes d’adaptation (c’est le travail de Caroline) et pour que chaque volontaire puisse auto-contrôler la qualité des pages adaptées avant de les remettre à Caroline (mise au point d’une « checklist » d’adaptation), recueil du feedback de notre « enfant-beta-testeur » et de son enseignante, toujours via Caroline. Le logiciel utilisé, Didapages, ne nous donne pas satisfaction. Nous avons donc poursuivi la recherche d’une solution alternative. J’ai ainsi eu le plaisir de proposer un prototype de logiciel libre pour adapter les manuels scolaire mais celui-ci est encore à l’étude et notre choix définitif n’est pas fait pour ce projet.

Après plus d’un mois de travail, nous avons donc bien rôdé nos méthodes, même si nous avons encore des gisements importants de productivité à exploiter. L’objectif reste d’aller jusqu’au bout de ce manuel de maths de CE1 avant de passer aux auters manuels, et de soulager Caroline de manière à ce qu’elle puisse préparer la suite du projet et, pourquoi pas, organiser une expérimentation avec un plus grand nombre d’enfants dès la fin du printemps.

La plupart des volontaires ont terminé leur période d’intercontrat et sont repartis en mission lucrative, avec le souhait de poursuivre sur leur temps libre, à titre bénévole. Aujourd’hui, un seul volontaire poursuit son travail à temps plein. Nous attendons avec impatience que de nouvelles candidatures au volontariat nous parviennent de Groupe Open.

Parmi les dirigeants des sociétés que j’essaie de convaincre depuis déjà 2 ans, quels seront les prochains à franchir également le pas et à faire don des temps morts de leur consultants en attente de mission : Euriware ? Thalès Services ? IBM ? Apside ? Sungard ? Groupe Hélice ? GFI ? … La générosité leur plait (ainsi que l’idée d’offrir ainsi du sens et de la fierté à leurs troupes, le tout sans vraiment avoir à dépenser d’argent…). Mais de là à passer à l’acte… il n’y a que Neoxia et Groupe Open qui répondent à l’appel ? Ce lancement avec Groupe Open a été très prometteur. Que donnera la suite ?

Je donne 20 PCs administrés à distance. Qui en veut ?

J’ai dans mon salon et dans la cave de ma grand-mère (si si) une grosse vingtaine de vieux PC (sans écrans) récupérés auprès de mon ancien employeur. Ils sont paramétrés pour être administrés et maintenus à distance par moi et mes copains via un logiciel d’installation automatique (logiciel FAI) et un logiciel de gestion de configuration à distance (logiciel BCFG2, similaire à puppet). C’est un linux Xubuntu qui est installé dessus. Il suffit qu’ils soient branchés à Internet pour que je puisse intervenir dessus sans avoir à me déplacer.

A l’origine, ils étaient destinés à une association de quartier au Val Fourré à Mantes-la-Jolie mais l’asso n’a pas réussi à se retrouver un local suite à une grosse opération de vandalisme dont ils ont été victimes et, depuis, les PC dorment et sont inutilisés. J’ai pensé un moment installer BOINC dessus et à les utiliser comme radiateurs électriques pour faire avancer la science mais je ne suis pas passé à l’acte. J’ai même imaginé essayer de convaincre des médecins et autres libéraux à chauffer leurs salles d’attente pour la recherche médicale, ou pour chauffer un local commercial. Mais trouver des libéraux ou commerçants prêts à adopter un radiateur pour la science n’est pas chose facile, surtout quand on a une entreprise à développer.

Alors voila, ces PC dorment chez moi et chez ma grand-mère. Ma grand-mère en a raz-le-bol que je squatte ainsi sa cave. Mon grand-père préfèrerait y mette des bouteilles à la place… Alors, cher lecteur, si jamais tu connais quelqu’un que ça intéresse de récupérer ces machines pour les rendre utiles, je suis prêt à les donner :

  • soit, idéalement, pour qu’ils soient utilisés dans un cadre associatif/solidaire/social auquel cas je suis prêt à continuer à les administrer/maintenir/configurer à distance à titre bénévole depuis mon serveur associatif (nous avions même préparé une charte pour expliquer cela, disponible par email),
  • soit pour les garder comme radiateurs et je leur fait faire du calcul distribué pour contribuer à la recherche scientifique,
  • soit, au pire, pour qu’ils soient réinstallés et utilisés comme bon semblera ou récupérés « pour pièces » parce que c’est vraiment idiot de garder ces machines inutilisées chez moi.

Du point de vue performance, il s’agit de machines avec de l’ordre de 512 Mo de RAM et moins de 10 Go de disque, avec carte ethernet mais pas toujours de carte son. Grâce à Xubuntu, ils sont très rapides pour utiliser le web, le mail, du tchat et de la bureautique. Vous pourriez vous dire « ce sont des vieilles machines donc lentes » mais je vous assure que, comparées à la rapidité d’une machine sous Windows Vista, vous apprécierez la légèreté de Xubuntu pour faire du web ou du mail. Ceci dit, ils ne sont pas assez puissants pour faire des jeux videos modernes ou du montage video par exemple.

Les machines sont à récupérer en région parisienne ou près de Bordeaux.

Les personnes intéressées peuvent me contacter directement par email ou via mes autres coordonnées.

The « social horror stories » prize

« Technologie et Innovation Sociale » is a French initiative which aims at having more technology-based solutions available to solve major social issues. It’s a would-be incubator for hightech social enterprises. As a first step, Technologie et Innovation Sociale wants to identify those major social issues : which ones are real stakes ? which ones are to be prioritized ? which ones are the most urgent ones ? How to proceed ? If plain surveys are to be published on the Internet, then we will identify social issues for geeks and internauts, for the information haves. What about the information have-nots ? How to leverage the power of Web 2.0 technologies and have online volunteers sort, classify and prioritize those issues ? How to gain some legitimity and to preserve some representativeness ? Here are my suggestions.

Let’s launch a « social horror stories » prize and website. It’s an open and collaborative website where any user can register and publish any social horror story : « John Doe is a bank employee. He is also homeless. This week, it’s snowing and it’s -12°C at night. The homeless shelters are full and John Doe could not find any bed yesterday. It was so cold he stuffed his coat with personal papers before trying to sleep in the park. He died of hypothermia. One of the papers he was using in his coat was his last last paysheet. Read the full story « Homeless dying without bonus » in the Coldcity New Tribune Dec 10, 2009. » The more they propose such stories the higher their « storytelling » score.

The story (and any data published on the site) is published under a share-alike Creative Commons license. All content and data can be fully downloaded, copied, aggregated, analyzed, criticized and redistributed by anyone under the same license. Hence users get the guarantee that their contributions are kept from being owned and controlled by some editors for their sole interest.

The user adds any available reference in order to check the facts.

Further contributors read this story as a blog post. They tag this story with freely chosen keywords (selecting from or added to a search-as-you-type list) :  « homeless, weather, death, cold, bank, shelters, urgent, revolting, astonishing, fact-checked, important, life-or-death, so-modern, poverty, … ». The more they tag, the higher their « tagging » score. Some tags are worth a higher increase in score : these are tags selected by the site editor for special purposes (« worth-donating-my-money, worth-petitioning, worth-more-attention-by-the-government, illustrative-of-a-very-common-issue, unsolvable, … »).

The story itself can be edited by any reader (wikipedia-style), and the record of subsequent changes are being kept and displayed with a click. Comments allow users to self-regulate these changes through discussion. If needed, controversial stories can be locked by a group of power-contributors and displayed as such, following a (hopefully rare) vote by commenters about the « controversiness » of editions for this stories by commenters.

The site proeminently displays a list of tags : « urgent, important, incredible, imaginary, cheesy, …« . Clicking on the « revolting » tag (or any other tag) displays an (almost-randomly-picked) pair of stories sharing this tag. The user is presented with a simple question : In your opinion, which one of these stories and the underlying social issues they illustrate is the most « revolting » one ? The user clicks their answer and is given another pair of horror storie/social issues to compare in a given dimension. The more they click such story-fights, the higher their « ranking » score. Stories are also ranked along tags according to the number of pair-fights they win.

The higher a story gets ranked on a tag, the higher the « tagging » score of the person who put this tag on the story and the higher the « storytelling » score of the authors of this story.

The site is invite-only. Each user has a single sponsor (the person who sent them the invitation). The higher a score for a person (+1), the higher the score for their sponsor (+1/2), the higher the score of the sponsor of this sponsor (+1/4), etc. This multi-level scoring gives a strong incentive for users to recruit good storytellers, good rankers, good recruiters and so on.

What can are these scores used for ? First, it’s like a game : there is a hall of fame for best taggers, best storytellers, best recruiters, best rankers, best overall user and so on. In each category and for the overall ranking, the top best gamers/users win the prize. What’s the prize ? It’s money of course !

Not usual money users can save in their bank accounts though. It’s money donated to the NGO of their choice (proabably selected in a huge pre-filtered list). There will be money donated to some NGOs. But which ones ? The winner choose.

How much money is to be donated ? There is a jauge on the home page displaying the amount of donation at stake. The initial amount may be low. But any user can donate to the game (paypal or similar micropayment systems). Corporate sponsors can bid on special category prizes (check the « Hilton Hotels prize for the most revolting homeless story »). Philanthropists money is donated to the NGOs picked by the users.

In the end what do we get ? Much fun. Better awareness and illustration of a wide variety of more or less common and revolting social issues. A huge and free (as in « free speech », not as in « free beer ») base of content and data which can be used as a rich and stimulating source of inspiration for would-be social entrepreneurs and social innovators. Some insights about the perception people have of social issues and topics. Further data analysis can nourish a democratic debate about these issues and their relative importance and prioritization by public policy makers and social innovators. The site can act as a specialized social news aggregators platform as well as an advertising platform for social innovators proposing solutions in their respective field of action (along the corresponding tag).

That’s it.

At the moment, my best source of inspiration for a somehow similar implementation of such ideas (beyond the wikipedia) is Stack Overflow (which is still far from implementing all aspects of this though).

In fact I first had this whole idea for Wecena, my own social venture. I think such a scheme could be used to have volunteer contributors collaboratively rank and analyze the potential social impact of nonprofit projects. This would not be a « social horror stories prize » but a « social innovation project » prize in my very case. Some sort of a collaborative alternative to Social Return On Investment (SROI) analysis. And the multilevel-scoring-coupled-with-donations scheme could be used by me in order to recruit additional IT corporations as philanthropists for the nonprofits organizations I serve. I remixed my initial idea for the purpose of stimulating the conversation at Technologie et Innovation Solidaire. I hope this can be useful.

Please tell me what you think.

SMIL-animated SVG for accessible textbooks

Dyspraxia is a serious learning disability for 250.000 children in elementary schools in France. Not that French children are particularly disadvantaged. It just happens that it seems to be a very wide spread kind of disability and the proportion of dyspraxic children should roughly be the same from country to country. In order to overcome this obstacle, the nonprofit organization I currently work for is leading the way toward adapting the ergonomy of existing paper textbooks and helping textbook editors creating the accessible (and digital) textbook of the future. Maybe you’ve heard of any similar initiatives ?

Their first attemps were made using a French e-learning authoring tool called Didapages. Up to version 1.1 it was free for non-commerciale uses. Version 2 is much more commercially oriented. And closed-source. And only runs on Windows. And despite its ease of use for educators and non-IT specialists, it has several drawbacks and limitations, partly due to the technology it uses, Flash, and partly because its developer does not think he can build a sustainable business model using free software licensing. Too bad. I am looking for an alternative solution, as some part of its user community does.

Free software packages such as Xerte, eXe, Scenari, Docebo and others look attractive. But none is the ideal solution : either they are also based on Flash, or their community is almost non-existant and their development may have stopped some time ago. Educators are not developers. And the crowd of educators might be missing a critical mass of developers in order for a very striving free software community to have developped around any elearning authoring tool. The bells and whistles of proprietary products have much more appeal to the average teacher.

From a technology perspective, I had a look at open standards for acessible, animated and interactive contents. W3C, please show me the way. The relevant standards seem to be :

  • HTML 5 for content, with its Javascript-animated « canvas » element for sprite-based animations (for bitmaps graphics) ;
  • SMIL for animated documents and for limited interactivity, possibly also combined/extended with Ecmascript for more interactivity ;
  • CSS for styling, possibly some day with Webkit-like CSS animation but this option does not excite me much ; CSS animation may require Javascript or SMIL
  • SVG for graphics : there is such a thing as SVG Animation, and Ecmascript can be embedded in a SVG file in order to provide more interactivity and to overcome some current interactivity limitation of SMIL ; SVG is for vector graphics but could also embed (and animate) bitmap graphics (used as sprites).

The advantage of SMIL and SMIL-animated SVG over Flash seems to be that SMIL is a declarative technology. This « document » model allows less dependency on scripting and more flexibility through earlier or further transformations (with templating, XSLT or content management engines). This allows the animation and, to a lesser extent, interactivity aspects of educational content to be a native part of the content itself and not to be an afterthought. It facilitate later and looser coupling with further technologies. It allows more ReSTfullness (restafari !). It does not cause cancer. Well, I don’t know. It tastes good. (note to myself : consider discarding this whole paragraph) :)

Flash applets, on the other hand, can be made somewhat accessible but this may not be an easy task for the average Flash developer, and SMIL sounds like a much more accessibility-friendly technology. There even is a DAISY profile for SMIL documents. I should have a deeper look into these profiles.

But interactivity with specific application logic seems to require a bit of scripting anyway, doesn’t it ? Here comes Ecmascript with SMIL, which should probably be limited to a minimum. Can you always provide accessibility-safe fallback mechanisms for a SMIL document if you introduce scripting for interactivity ? I am not sure. I will have to figure this out. Maybe the DAISY SMIL profile tells me more about this.

After a first glance at these standards and being an non-expert in animated contents, it seems to me that there ARE available and mature open standards which cover most of the accessible and digital textbook related concerns. There should be no need to develop any addiction for Flash authoring systems.

But the problem is that these standards are still « emerging ». They were proposed several years ago, are slowly maturing and their support in modern web browsers only starts to become a reality. The most advanced support for SMIL-animated SVG comes with Opera. And is said to be available in Firefox 3.6 as far as I understood. I’ll test this stuff with Opera until Firefox 3.6 comes to ubuntu. The lack of consistent support for SMIL and SVG animation can be overcome with the use of free software SDK or Javascript libraries which take SMIL elements as input and generate equivalent Javascript instructions as output. For instance, the RaphaelJS Javascript library allows browsers to support animated SVG even if such a support is not built-in for them. As far as I understand, the Ample SDK allows SMIL animations to be supported by non SMILable browsers, too.

The main problem is not in web browser support, though. The main problem is that there is almost no (free software) authoring tools for such animation and interactivity technologies. Limsee2 is a code editor/development environment for SMIL (does it support SVG animation ?) but its INRIA authors stopped working on it some time ago. And there seems to be no real community behind it. Limsee3 is not a further version of Limsee 2 (despite the name). It is a WYSIWYG SMIL authoring tool but it does not seem to support SVG animation (does it ?). And it may also probably stop being developed as soon as the governmental subsidies behind the corresponding research project end. Yet another research package soon to be dying on the labs shelves ?

This sends me back to my above observation about the non-existence of a sufficiently-big or proficient-enough community of educators who can use AND develop such advanced authoring tools with accessibility in mind. Too bad…

Madswatter and Ajax animator are very early prototypes for animation authoring environments. There are other free software attempts currently aiming at proposing a proper animation editor: clash/geesas (which is a fork of pencil) and moing… Maybe you’ve heard of other projects ? Inkscape has some plan for introducing SMIL authoring capabilities. There even is a mockup of the user interface for the timeline-based authoring of animations. This is work in progress. Well, maybe this is more than just a work on blueprints : the Inkscape roadmap mentions simple and limited animation authoring as a feature for their next release (version 0.48) ! The 0.49 version should focus on much more support for animated SVG. Exciting ! This topic is hot right now. Itches are starting to be scratched a lot !

That being said, I realize I already have a tool for authoring animations. It’s Open Office Impress. And the Impress wiki tells me that its animation are based on SMIL ! When I have a look at the xml file saved by Impress (inside its ODP zipped archive), I can indeed see SMIL element names and attribute names mixed with Open Office specific elements and attributes, even though the resulting document may not be SMIL compliant, strictly speaking. A limited effort (XLST or a custom extension) may allow to produce real SMIL documents.

Instead of using elearning-specific authoring tools (think Xerte, eXe, …), what if futur editing software for educational contents were tools I (or any educator) already have on my desk : Inkscape for the creation of bits of animated graphics and/or Open Office Impress for the layout and animation of the overall animated document? In Inkscape, the « properties » window of any object even reveals some event fields for Ecmascript/Javascript instructions (onclick, onmouseover, etc.). Too bad Impress can’t properly import SVG content. But maybe this is not required. In the end, e-learning specific tools would be required anyway for the packaging of the resulting animated and interactive content into Learning Management Systems such as Moodle. Such content packages would need to be made SCORM or AICC compatible so that they expose their navigational and educational structure to these platforms via a standard API. I read the SCORM is not ideal as such an API from an accessibility perspective because it heavily relies on Javascript (it is a Javascript API). But does the use of a scripting language always prevent accessibility ? I don’t know. SCORM may be nice for portability from LMS to LMS. But so nice for accessibility.

At the moment, I feel like the ideal authoring chain of tools for educational content / textbooks would be as follows :

  1. Inkscape in order to create the graphism, layout and animation of individual educational « applets » : cross words, coloring books, simulations, geometry tools, … the result being saved as an animated (and partial SMIL-interactivity) SVG file with event-hooks being defined so that we can go to the next step
  2. an ECMAscript code editor (I am not into this emacs thing… Eclipse anyone ?) in order to transform this animated SVG file into an animated AND interactive SVG piece of content
  3. Open Office Impress in order to create the layout, structure and general content of your course/manual/textbook chapter/whatever, inserting the SVG file and adding further animations as well as individual multimedia items (sound clips, videos, hyperlinks), the result being saved as a SMIL/HTML document
  4. More scripting edition of this document if needed (but would it be needed at this stage ? I can’t tell)
  5. CSS styling would be made ready for the document at this stage or earlier (can Open Office make any use of existing CSS stylesheets or would it always mix them into its own content format ?)
  6. a SCORM packager such as Reload Editor would import this content and allow the author to specify the SCORM relevant bits of information, the result being saved as a Moodle-ready package
  7. Your favority Moodle-like LMS platform would serve the content to users, possibly running on their laptop in an offline fashion

This whole chain of tools would probably benefit from being powered by a web content management system (Plone ? Drupal ?) so that the assembly line is smoother and allows widespread collaboration, with workflows, access control and so on. No need to get stuck back to the Dreamweaver era of the I-am-waiting-for-the-Dreamweaver-guy-to-update-my-textbook.

Now it’s your turn. What do you think ?

Propales de sortie de crise

Rien à voir avec des propositions à faire à des clients… Je prends le temps, aujourd’hui, de réfléchir aux propositions que l’économie de communion pourrait inspirer à notre gouvernement et au G20 pour nous aider à sortir transformés de la crise économique actuelle. Vous vous souvenez peut-être d’une allocution télévisée de Nicolas Sarkozy fin 2008 : « et si on partageait autrement les bénéfices des entreprises : un tiers pour être réinvesti, un tiers pour les salariés, un tiers (seulement) pour les actionnaires ? ». A l’époque, ça avait marqué plusieurs entrepreneurs qui pratiquaient depuis plusieurs années un partage un peu différent : « un tiers pour être réinvesti, un tiers pour promouvoir la culture du don et de l’amour de son prochain dans les entreprises, un tiers pour les plus pauvres ». C’est en effet l’une des bonnes pratiques de l’économie de communion.

Aujourd’hui, le gouvernement s’interroge et consulte ces entrepreneurs : que pourrait-on proposer au G20 pour aller plus loin vers une « refonte du capitalisme » comme disent certains auteurs ?

Alors je jette ici en vrac mes idées. La dernière est celle que je préfère car c’est celle qui est le plus directement inspirée de l’économie de communion.

1) Promouvoir le capital altruiste :

Une entreprise qui entre dans ce système dédie X% de son capital à des organismes d’intérêt général qu’elle choisit et ce pourcentage reste constant à chaque variation de capital. Les organismes d’intérêt général n’ont pas forcément les droits de vote correspondant, il s’agit essentiellement d’un moyen de les financer sans interférer avec la gestion de l’entreprise. C’est différent de l’esprit de l’économie de communion dans la mesure où une entreprise en capital altruiste peut être pourrie jusqu’à l’os mais, du moment qu’elle rapporte des dividendes, ses « actionnaires » d’intérêt général peuvent en profiter.

Plus d’infos sur http://www.capital-altruiste.org/fr/.

L’objectif est non seulement de financer directement les organismes d »intérêt général mais également d’indexer ce financement sur la croissance économique. Des avantages fiscaux pourraient être consentis à ces entreprises en
fonction de leur indice de capital altruiste ?

2) Introduire un statut juridique inspiré des L3C américaines :

L’administration Obama s’intéresse à un nouveau statut de société à profit modérés qui permet, si je comprends bien, d’institutionnaliser des sortes de joint ventures entre sociétés et organismes d’intérêt général, avec un fonctionnement fiscal proche des GIE : la L3C elle-même ne paie pas d’impôs mais c’est à chaque participant de prendre en charge la fiscalité de la L3C selon les règles qui s’appliquent à lui et selon son pourcentage de participation.

http://en.wikipedia.org/wiki/L3C
http://www.fredcavazza.net/2009/05/10/vers-un-nouveau-modele-daffaire-avec-lentreprise-a-profit-modere/

L’objectif est de faciliter les partenariats (et donc le dialogue et la coopération) entre entreprises et ONG, de faire un pont entre non-profits et for-profits.

3) Introduire en France les social businesses à la Yunus

Je n’ai pas lu le bouquin mais, à ce que je comprends, la principale différence juridique entre un social business à la Yunus et une association loi 1901, c’est que les investisseurs peuvent retirer leur capital à la fin alors que, pour l’asso loi 1901, le capital reste consacré ad vitam eternam à l’objet social de l’asso et, même si l’asso
est liquidée, il doit être transféré à une asso à objet équivalent.
L’avantage éventuel d’un tel statut serait d’encourager le développement de l’entrepreneuriat social.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Social_business

Dans mon cas perso, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat social en créant une SARL. Je n’ai pas créé une association car il s’agit d’un projet individuel et non collectif. Je n’avais donc pas vocation à m’entourer d’associés. Pour une entreprise individuelle de ce type, le statut juridique le plus naturel est la SARL à associé unique. Pour autant, je vise avant tout un objectif social d’intérêt général et non l’idée de faire fortune.

Ce qui manque vraiment pour développer l’entrepreneuriat social, ce serait un statut juridique adapté qui permet :

  • de se lancer seul, comme une SARL à associé unique,
  • de bénéficier de la protection d’une SARL,
  • de rémunérer du capital financier mais avec un plafond,
  • de bénéficier du régime fiscal du mécénat sans pour autant interdire à l’entrepreneur de se rémunérer, et donc en proposant une alternative au critère de gestion désintéressée ; ce critère de bénévolat des dirigeants est une condition sine qua non pour pouvoir bénéficier du régime fiscal du mécénat, alors qu’il devrait pouvoir être remplacé par des critères de contrôle exercés par des organismes d’intérêt général à gestion désintéressée, comme c’est indirectement le cas pour des SARL filiales de groupes associatifs d’intérêt général

Cela mériterait un truc un peu plus français que les social business à la Yunus mais en restant à peu près dans le même esprit. L’objectif serait d’encourager davantage de créations d’entreprises visant directement à résoudre des problèmes de société.

4) Renforcer encore le régime fiscal du mécénat

La France est déjà le paradis fiscal du mécénat. Mais plusieurs choses pourrraient être faites pour s’appuyer sur cet atout français :

  • relever le plafond fiscal du mécénat pour les PME (actuellement c’est 0,5% du CA pour tous) de manière à encourager toutes les entreprises à faire du mécénat et pas uniquement celles qui ont des compétences de communication institutionnelle suffisantes pour rentabiliser leur politique de mécénat,
  • allonger le délai d’exercice du droit à l’économie d’impôts au titre du mécénat ; actuellement, si vous faites un don mais n’êtes pas assez bénéficiaire sur les 5 années suivantes, alors l’économie d’imôts est perdue (ce n’est pas un crédit d’impôt remboursable) ; or on est embarqué pour une crise qui risque de durer bien plus que 5 ans (plutôt de l’ordre de 10 ans si on regarde l’évolution du PIB pour les crises de 1873 et de 1929, je crois) ; comment encourager les entreprises à se montrer solidaires au plus fort de la crise si on ne leur octroye pas leur avantage fiscal au moins jusqu’à la fin de la crise ?
  • la France pourrait encourager plus activement les autres pays de l’UE et du G20 à répliquer son régime fiscal du mécénat ; en particulier, là où il y a le plus de gisement de ressources d’entreprises à transformer en dons, c’est dans les ressources en nature qui restent inexploitées voire son gaspillées, (non pas dans les comptes en banque) ; par exemple, les industries agro-alimentaires peuvent donner des invendus aux banques alimentaires ; les industriels peuvent donner leurs invendus à des organisations humanitaires ; les sociétés de service en informatique peuvent donner leurs temps morts sous forme de wecena (pub !) ; le régime français encourage le don en nature bien plus que les régimes équivalents à l’étranger ; voila un axe de progression pour le G20.

5) Rendre transparentes les méthodes de notation et d’évaluation des risques

Il s’agit de forcer les agences de notation à publier leurs méthodologies de notation. Autrement dit, interdire l’exercice de l’activité de notation du risque de défaillance des entreprises et des emprunteurs à tout organisme qui ne divulgue pas ses méthodes de calcul dans le détail. En effet, ce n’est qu’en divulgant ces méthodes d’ingénierie d’évaluation du risque qu’on peut espérer capitaliser sur ces méthodes, en évaluer la fiabilité et la performance, les améliorer et progresser collectivement en la matière. La recherche scientifique ne peut progresser que parce que les affirmations des scientifiques sont appuyées par des publications complètes, reproductibles dans des conditions expérimentales similaires et donc que l’on peut contredire ou améliorer. Loin des rigueurs de la science, les agences de notation reflètent plutôt l’abitraire, la réputation et les illusions collectives. Nous souffrons tous du manque de fiabilité des systèmes actuels d’évaluation des risques financiers, sociaux et environnementaux. Il faudrait donc que ces systèmes soient soumis aux même impératifs de publicité que ceux des sciences pour qu’ils gagnent en fiabilité et donc nous en sécurité. Un groupe américain de chercheurs et d’entrepreneurs travaille d’arrache-pied sur ce sujet et propose déjà des outils et méthodes pour rendre ce champ d’activité public, transparent et fiable.

cf. le site http://freerisk.org et leur vidéo de présentation.

6) Représenter l’intérêt général des entreprises via les dons consentis par leurs parties prenantes, comptabiliser la solidarité autour de l’entreprise

Le point fort de la proposition de l’économie de communion, c’est d’introduire une démarche libre, désintéressée et volontaire de don, un don qui vient du coeur ; mais jusqu’ici ce don est personnel (c’est l’actionnaire qui donne à titre individuel) alors que, ici et maintenant, on parle des moyens d’inscrire ce don dans une démarche collective d’entreprise et de société, pour sortir transformés de la crise.

Mon idée serait donc de trouver un moyen pour pouvoir promouvoir et célébrer collectivement la culture du don autour de chaque entreprise. De célébrer (ou, au contraire, de sanctionner par le silence) l’entreprise comme vecteur d’avancement de l’intérêt général, de la société comme outil solidaire de redistribution des richesses.

Il s’agirait donc que l’Etat oblige l’entreprise à poser officiellement la question d’un don individuel, libre, volontaire et désintéressé  à chaque partie prenante : l’actionnaire, le mandataire social, le salarié, le client, le fournisseur… et à publier la réponse qu’elle en obtient. Plus précisément, il s’agirait que l’entreprise propose à chaque partie prenante d’affecter à un don d’intérêt général une partie de sa dette envers cette partie prenante (les dividendes qui doivent lui être versés, sa prime de fin d’année, l’abondement sur son épargne salariale, son avoir, le réglement de sa facture…) et à rendre des comptes quant à la générosité que l’entreprise inspire. Concrètement, voila comment cela pourrait se passer :

  1. C’est l’entreprise qui propose aux parties prenantes un ou des bénéficiaires possibles, forcément d’intérêt général (art. 238 bis du CGI), par exemple en vue de sa prochaine AG. Faire cette proposition devient une obligation légale et sanctionnée en cas de manquement (amende et surtout publicité de la sanction). Le bénéficiaire proposé peut être la fondation éventuelle de l’entreprise ou son fonds de dotation d’intérêt général.
  2. Chaque partie prenante peut ensuite librement, et en toute confidentialité, répondre à l’entreprise : « non merci, je garde pour moi ce que l’entreprise me doit » (mes dividendes, ma prime, mon épargne salariale, le réglement de ma facture, mon avoir…) auquel cas il n’y a aucune conséquence particulière, sa dette lui est réglée. Au contraire, elle peut librement répondre « oui, je décide d’en donner x euros à tel bénéficiaire » et ces dons ont leurs conséquences fiscales habituelles. L’entreprise verse ce montant au(x) bénéficiaire(s) choisi(s) par le donateur dans la liste proposée par l’entreprise. Mais c’est le donateur, comme d’habitude, qui reçoit le reçu fiscal émis par le bénéficiaire. Le donateur aurait pu choisir d’empocher ce que l’entreprise lui devait et ne pas faire de don (« je garde tout pour moi car l’entreprise ne me paie déjà pas beaucoup, alors…« , « je suis un fonds de pension bête et méchant et mes actionnaires ne veulent pas que je fasse du mécénat »). Ou bien faire un don direct sans passer par l’intermédiaire de l’entreprise (« je ne vois pas pourquoi je me montrerai comme solidaire de mon entreprise pour verser mon don annuel aux restos du coeur alors que mon entreprise ne mérite pas cela »). En acceptant de faire un don via ce mécanisme de solidarité d’entreprise, il accepte simplement que l’entreprise en question rende compte que l’un de ses actionnaires (ou l’un de ses salariés, ou de ses clients) a fait ce don « en tant qu’actionnaire » (ou en tant que salarié, …).
  3. Dans tous les cas, le résultat final est obligatoirement rendu public: « au total, cette année, nos parties prenantes ont donné tant d’euros« . La répartition de ce résultat par catégorie de partie prenante devrait également être rendue obligatoire (les salariés ont donné tant, les mandataires sociaux ont donné tant, les actionnaires ont donné tant, …) ce qui donne aux dirigeants un outil de management et de dialogue social sacrément intéressant. L’obligation de publication de répartition de ces dons par catégorie de partie prenante pourrait éventuellement ne s’appliquer qu’au-delà d’une certaine taille d’entreprise de manière à camoufler l’identité des donateurs personnes physiques (vie privée). Eventuellement, on pourrait imaginer que cette publication soit limitée aux seuls parties prenantes et à l’Etat lorsqu’on a affaire à une petite entreprise familiale…
  4. C’est la publication au sujet de ces dons associés à l’entreprise qui donne son sens au mécanisme. Ensuite, au moment de l’AG, on annonce donc combien chaque catégorie a donné et on célèbre collectivement les dons consentis (libre aux donateurs de s’identifier individuellement ou non, c’est à chacun de voir) ou bien on prend simplement acte que personne n’a rien donné cette année (« chacun pour soi ! ») ; on peut compter sur les services communication des entreprises pour mettre en scène l’annonce des dons (façon Téléthon-maison…). De manière optionnelle, certaines entreprises pourraient choisir d’abonder les dons consentis par certaines de ces parties prenantes : « pour chaque euro que nos clients donneront aux bénéficiaires que nous proposons, l’entreprise donnera un euro supplémentaire au titre de son mécéant d’entreprise« .

Les dons restent personnels, libres et volontaires comme dans l’économie de communion. Le seul changement, c’est que l’Etat forcerait les entreprises à poser cette question lors de leurs AG et à comptabiliser les résultats, l’Etat « interpellerait » ainsi la bonne volonté de toutes les parties prenantes de toutes les entreprises (et non les entreprises elles-mêmes). Il y a un coût pour l’entreprise (choisir des bénéficiaires, demander à chacun son avis, verser les dons aux bénéficiaires et faire parvenir les reçus fiscaux aux donateurs) mais celui-ci est minime eu égard aux bénéfices en termes d’images et de management que l’entreprise solidaire peut en tirer.
La conséquence attendue est de promouvoir la culture du don par le biais des individus parties prenantes de l’entreprise, autour de l’entreprise comme lieu collectif de don de soi ; autrement dit, l’Etat insère une nouvelle condition dans le fait d’octroyer à des groupes d’individus la protection du statut juridique de société. Cette condition consiste à rendre la société plus transparente et plus responsable quant à l’usage qui en est fait par chacune de ses catégories de parties prenantes en tant que vecteur d’avancement de l’intérêt général. Les sociétés qui seront le plus utilisées comme vecteurs de don pour l’intérêt général gagneront un avantage en termes de réputation et d’image. Les sociétés qui seront les moins utilisées comme vecteurs collectifs de don individuels pour l’intérêt général ne bénéficieront pas de cet avantage. On donne la possibilité à chaque partie prenante d’associer ou non sa générosité personnelle et individuelle à l’image de l’entreprise, et de changer d’avis d’une année sur l’autre, pour exprimer ce qu’il/elle ressent quant au niveau de responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise en question.

Voila. Qu’en pensez-vous ? Et vous, quelles sont vos pistes ?

Altruistic Capital, semifinalist of Echoing Green 2009

Albeit disappointed, I enjoyed the results of the 1st selection phase of the 2009 Echoing Green fellowship program. Of course, it had some positive consequences on my venture. But the most positive side of this is that Thierry Klein brought my attention to the fact that his own (French : Cocorico ! as we say here)  initiative, namely the Altruistic Capital, is selected as a semifinalist. I wish he will be at the next Echoing Green selection week-end in New York this spring and, hopefully, the Altruistic Capital project will be boosted by a 60.000 USD grant.

The Altruistic Capital concept is a nice and innovative way for tightening the public good to the performance of for-profit corporations, by letting nonprofit organizations receive a share of these profits. They indeed become shareholders of the forprofit, as the name « Altruistic Capital » suggests.

Next questions for me are :

  • how can I let some open source businesses become more familiar (and hopefully fond of) such initiatives (this is also an open question for the economy of communion which shares so much in spirit with some aspects of free software)
  • when, how and to which nonprofit(s) will I donate a part of the capital of my nonprofit ? this question is a bit difficult for me to handle given that my customers are nonprofits and I may prefer not to create interferences between business itself and the altruism of my capital… or maybe I should let this happen ?

I definitely have to spend some time with Thierry, face to face. Maybe next time he comes to Paris if our schedules can be synchronized.

Good luck, Altruistic Capital and Thierry, for the next phase of the EG selection process !

SSII: scénario de crise vs. développement durable

NB: ce message a un caractère promotionnel, il n’y pas de doute.

La question n’est plus de savoir si les SSII souffriront aussi de la crise mais de savoir si ce sera pour 2009 ou pour 2010. Le scénario catastrophe qui se dessine donc lorsqu’on suit la presse spécialisée est le suivant.

Faisons-nous peur, le scénario catastrophe pour le secteur des services

Actuellement, les SSII recrutent avec prudence : uniquement lorsqu’elles ont déjà un contrat client signé et donc un besoin sûr de personnel. La crise touchant les secteurs financiers puis de l’automobile et, par contagion, toute l’économie ou presque, les affaires se font plus rares qu’à l’habitude. Par conséquent, les taux d’intercontrat augmentent. Et, pour maintenir ces taux au plus bas malgré tout, les prix sont à la baisse. Dès maintenant, et comme dans les autres secteurs, les SSII se sont mises sur la défensive. Ces mesures suffiront un temps.

Fin 2009 ou courant 2010, imaginons que les SSII seront « au taquet » : elles auront fait le maximum pour limiter la casse. Malheureusement pour le secteur, certaines entreprises du secteur ont terni l’image de la profession par des comportements souvent qualifiés de « vendeurs de viande » : on embauche de la compétence « au kilo » et non des femmes et des hommes puis on met une pression abusive sur les ingénieurs en intercontrat pour qu’ils démissionnent lorsque l’entreprise va mal. Et lorsque les SSII seront vraiment au plus mal, ces situations d’abus se multiplieront chez les « vendeurs de viande ». Même les sociétés les plus responsables risquent d’être tentées par la facilité. Et l’image du secteur, déjà pas vraiment folichonne chez les jeunes diplômés, en prendra encore un coup ! Si bien que lorsque les beaux jours reviendront (2011 ?), les SSII seront bien en mal de faire face au rebond de la demande. Les jeunes diplômés, encore moins qu’auparavant, ne voudront pas s’y faire embaucher.

Que faire ?

A mon avis, celles qui s’en sortiront seront les SSII responsables, celles qui auront su se distinguer au mieux du lot des vendeurs de viande, celles qui auront su mériter non seulement la confiance de leurs clients mais aussi la confiance de leurs salariés et de leurs futures recrues. Une gestion prudente (pas d’embauche inconsidérée) et une commercialisation aggressive ne suffiront pas : les vendeurs de viande aussi peuvent le faire. Seules les SSII au comportement responsable et engagé dans une solidarité de crise sauront bâtir une réputation de fournisseur et d’employeur de confiance. Cette dimension d’engagement, c’est ce qu’on appelle la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), la déclinaison « entreprise » du développement durable.

Le problème avec la RSE, c’est ce que ça reste trop souvent de l’ordre du discours joli, des voeux pieux, de quelque chose d’un peu vague, aux contours mal cernés, ou bien encore d’effets de manches et d’image franchement déconnectés de la vie de l’entreprise. Au final, la RSE est vue comme quelque chose qui coûte cher losque l’on passe du discours aux actes, sans certitude du résultat sur la réputation de l’entreprise ni sur l’utilité sociale ou environnementale de ses engagements.

Dans les métiers du services informatique, la RSE devient encore plus compliquée et difficile à cerner : quels actes tangibles vont permettre d’exercer sa RSE et de mériter la confiance des marchés ? La tendance « Green IT » (informatique moins énergivore et moins polluante) concerne avant tout les grands centres de données, les éditeurs et les équipementiers. Que peut-on faire de réellement bien pour la planète lorsque l’on est dans l’économie de la matière grise plutôt que dans celle du silicone ? Inciter ses collaborateurs à moins imprimer ses mails ne mène pas très loin : au mieux quelques économies de consommation d’eau car l’industrie du papier consomme trop d’eau à ce qu’il paraît… Encourager ses salariés à faire du bénévolat, sur leur temps libre, c’est très bien mais, franchement, ça n’est pas très engageant pour l’entreprise ! Offrir à tous ses salariés une journée dans l’année à consacrer à une grande cause, sur leur temps de travail ? C’est très sympathique, mais l’utilité sociale (l’impact social disent certains) reste limité et, malgré tout, ça fait quand-même une journée de manque à gagner !

Depuis quelques années, le mécénat est pourtant bien la voie royale qui se dégage pour les entreprises en quête d’une meilleure RSE. (Vous voyez où je veux en venir depuis le début : je suis prestataire en mécénat informatique…). Et oui, le mécénat, c’est un engagement concret d’une entreprise auprès d’une grande cause. Une étude de Stanford auprès de 750 diplômés de MBAs conclut que ceux-ci sont prêts à sacrifier plus de 10% de leur salaire pour rejoindre une entreprise ayant une meilleure réputation en matière d’engagement citoyen, social et environnemental. Plus les jeunes diplômés sont qualifiés (écoles du groupe A par exemple), plus ils sont sensibles aux preuves concrètes que leur employeur peut leur présenter en matière de RSE. Et plus leur salaire est élevé plus ils sont, bien entendu, prêts à rogner un peu dessus, au profit d’un employeur plus généreux envers les autres, du moment que ce mécénat d’entreprise est réel, tangible, concret, loin des beaux rapports annuels et des effets de manche.

Oui mais… faire des dons à des associations humanitaires, ça coûte cher ! Et quand c’est la crise, on a plutôt envie de consacrer son argent à préserver un emploi plutôt qu’à envoyer des dons (et des emplois, aussi) à l’autre bout du monde. D’un autre côté, c’est aussi en période de crise que les associations de solidarité et de lutte contre la pauvreté, à l’étranger comme en France, ont le plus besoin de la solidarité des entreprises. Cruels dilemmes, non ?

Ma proposition : le wecena

C’est là que j’ai ma sauce à proposer : le wecena. En effet, je suis persuadé que les SSII dorment sur une mine d’or en matière de RSE : leurs intercontrats. Chaque jour, 10.000 à 20.000 consultants et ingénieurs sont en situation d’intercontrat en France. Mettons-les au service de l’intérêt général le temps de leur retrouver une mission !

En intercontrat, on doute, on stresse, on a envie de partir chez le concurrent pour voir si l’herbe est plus verte mais, crise oblige, on a peur de partir. Alors on reste, on se morfond et on a envie de râler contre cet employeur qui ne nous propose pas de mission à la hauteur de nos compétences. Alors on reste, on passe le temps en s’autoformant comme on peut, on cherche à se rendre utile dans la boîte ou bien à échapper à son commercial, c’est selon… C’est pas bon pour le moral en tout cas. Et pas bon non plus pour le portefeuille de l’actionnaire que d’avoir des salariés qui ne créent pas de la valeur.

Et si ces intercontrats pouvaient permettre à la SSII de mieux mériter confiance ? d’exercer sa RSE de manière exemplaire ? de rompre définitivement avec les « vendeurs de viande » qui sévissent encore sur le marché ?

Et si ces intercontrats pouvaient s’engager concrètement, grâce à leurs compétences professionnelles et à leur créativité technologique, au côté de ceux qui luttent contre la pauvreté, pour protéger l’enfance en difficulté, pour rendre l’éducation et le savoir accessible à tous, pour faire progresser les sciences… ? Et si il existait un moyen de faire en sorte que ces intercontrats mis au service des autres le soient « sans durée d’engagement », en restant disponibles à 100% pour une nouvelle mission commerciale et donc sans interférer avec le business et sans générer aucun manque à gagner ?

L’intérêt de mon offre de wecena, pour les SSII en crise, c’est d’exploiter au mieux leur capital humain en le mettant au service des Autres sans que cela ne lui coûte un seul euro et sans interférance avec les affaires. L’intérêt pour les SSII, c’est aussi d’exercer sa responsabilité et sa citoyenneté d’entreprise même lorsque l’économie est au plus mal, de  montrer que l’on reste présent aux côtés de ceux qui souffrent lorsque, soit-même, on n’est pas forcément au mieux de sa forme. C’est aussi une manière de goûter au mécénat à moindre coût et de se découvrir une âme (et une stratégie bien pensée) de philanthrope. C’est marier le coeur et la raison.

L’intérêt de ma proposition, pour l’ingénieur en intercontrat, c’est de se rendre utile auprès de clients d’un genre nouveau : les entrepreneurs sociaux et les acteurs de la solidarité. C’est de découvrir qu’à travers son métier, on peut donner un véritable coup de pouce, sur le terrain, à des causes qui le méritent. C’est goûter à l’engagement associatif et peut-être, un jour, devenir bénévole. C’est aussi de se rendre compte qu’avec ses collègues, on peut partager quelque chose de différent, de solidaire et d’utile, loin des considérations commerciales habituelles. Peut-être est-ce aussi apprendre à porter un regard nouveau sur son employeur ?

Conclusion, pour les SSII, c’est aussi la crise et c’est une bonne raison pour devenir mécènes, non ?

Je vous invite à modérer mon enthousiasme en réagissant via un commentaire ci-dessous, et à participer au wecena à votre niveau.

What will the wecena community look like when we’ve solved the problem?

[This post is the 3rd part of my draft application process to the Echoing Green (EG) fellowship program. You can help me earn 60.000 US dollars for the take-off of wecena by commenting this post with suggestions about how to best make my case to Echoing Green.]

Once the problem of giving innovative non-profit access to professional IT skills and services at no cost is solved, what will the wecena community look like ? This is the question EG suggests I answer before submitting my application to their fellowship program (see page 8 of their applicant coaching guide). Coach me by commenting my answering attempts below.

EG suggests I start by answering this 1st sub-question :

If your work succeeds, what will the headline in the newspaper say ?

Let’s try such a headline for 01 Informatique or ZDNet :

 » Pro bono IT services a critical enabler for major social innovations from education to environment via poverty reduction.  »

Or this one for the French non-profit press (Reporters d’Espoirs anyone ?) :

 » An army of computing experts and corporations join the fight for free access to education in villages of the South. French non-profits at the front.  »

Or

 » Information technology for social good no more a dream. Low budgets no more an excuse from non-profit boards.  »

For the global press, possibly headlines such as :

 » Who’s the best in IT? Exxon Mobil or Greenpeace? Wecena the secret IT weapon for environmental innovations.  »

 » U.S. Congress to pass a France-inspired law in favour of pro bono service donations.  »

And ultimately (just for kidding ?) :

 » Price of IT pro bono services on the rise at Wall Street. IT shops on the race for CSR awards.  »

2nd sub-question from EG:

If your work succeeds initially and then your organization ceases operations what will the impact on society be ?

My answer :

Wecena’s business model is designed for generating enough profits so that competitors gain an incentive at emerging and replicating our model. Our earlier successes, financial transparency and benefits sharing will prove there is a profitable market for IT pro bono services delivery channels. Several organizations are already well positioned to contribute to such a market: sustainable development consultancies, consulting agencies dedicated to non-profits, philanthropy consultancies, non-profit technology assistance programs. In the end, this will give the most innovative non-profits access to a reliable and cost-efficient source of corporate IT pro bono services.

3rd sub-question for setting goals :

How will you measure the volume of your work? And what goals do you have for each in the short and long-terms?

OK. I’m a bit bad on this one. I can think of indicators of success. But I yet have to specify expected levels of success for these indicators. Too high and I am too optimistic as it would probably exceed our capacity to fund and manage growth. Too low and it would not show the passion there is for this project. Here are the reasonable indicators I am thinking of :

  • number of full-time equivalents (FTE) donated annually by IT corporations to wecena customers (non-profits) as of pro bono service deliveries : 4 FTE in the end of 2009, 10 FTE in the end of 2010, total available market of several hundreds of FTE in France only (woo hoo !)

Next sub-question, probably harder :

How will you measure if your work is making a difference? And what goals do you have for each measure?

My best guess at the moment :

  • median duration of relationships with non-profits (customer retention) : the more they keep accepting donations, the more useful they probably think these donations are : goal = after 2 years of operation (starting from our first operation), expected median duration of at least 6 months for non-profits having accepted first donation more than 1 year ago.
  • volunteer recruitment rate : percentage of IT engineers led to volunteering for « their » non-profit after a pro bono realization with us (rate of volunteering after the end of a wecena mission) => let’s say I’d be very happy if 10% of the wecena engineers kept on contributing at least once two weeks after the end of their individual intervention
  • increased understanding and knowledge of social challenges and innovations by IT employees and managers : => 50% more correct answers to online quizzes proposed by non-profit recipients at the start and at the end of any individual interventions
  • increased understanding and knowledge of IT uses and managements by non-profit members : => 50% more correct answers to online yearly quizzes proposed by us + IT donors.
  • profits (supposed to come with sucess in order to prove there is a market) : at least 5% after 2 years from the start of the 1st operation ?

There would be other indicators to monitor but I am not sure how to collect such data and how to process it so that we isolate our specific contribution :

  • evolution of the percentage of IT service companies donating pro bono services (market donors rate)
  • % of IT pro bono services in non-profit budgets (the more, the merrier)
  • evolution in the perception of technology by non-profit social innovators : we can survey this but I am not sure how to best setup such a survey so that it is reliable, comparable and relevant year after year
  • Cost, outreach and impact depth of social programs powered by our IT pro bono services compared to similar programs not relying on our services => this would be the real evidence of success but I don’t think we can acquire and process such data ; ideally, technology wecena gives access to would make multiply the impact and/or reach of a social innovation by a factor of 10 : ten times more people accessing open education programs, ten times more people with disabilities turning to computers as a daily tool, ten times less effort for homeless people to find a job, etc.
  • Qualitatively, I would like to hear from non-profit boards that recognized social innovators set themselves new social goals because of the technologies wecena can give them access to.

Hey, what to do you think ?

Help me earn 60.000 USD for wecena

Wecena services are my new social venture. The US-based Echoing Green non-profit organization helps social entrepreneurs with a 2 years fellowship program and seed grants including 60 000 USD for the take-off of high-social impact projects. You can think of them as a social venture fund. I’d like to apply to this project competition so that the wecena concept succeeds at bringing corporate-grade information technology to the hands of the most innovative non-profits in France and all around the world. The deadline for this year applications is December 1st, 2008.

Readers, I need your help.

You can help by reviewing the next posts on my blog (I will use the « echoinggreen » tag, you can use this links for follow-up posts). I will post pieces of my draft application to the Echoing Green fellowship program. You can help if you are an English speaker (possibly native…) : I need you to correct my English language and style. You can help if you feel concerned with the importance of information technology and the Internet for serving the public with high-impact and broad-reach social innovations : I need you to help me making the case to Echoing Green. You can help if you like my project and would like to contribute one way or another : just tell me you support this whole stuff and share any comment or thought. If you have a couple of hours available for helping, you can even start by reading Echoing Green’s applicant coaching guide.

You can contribute in English (preferred) or in French (ça ira tout aussi bien). In case you are reading this from the wecena.com website, note that your comments have to be posted on my personal blog (link below).

Let’s start with the 1st pre-application question

Let’s start with Echoing Green (EG) ‘s pre-application tools. EG suggests applicants (me) should use their questions to prepare their application. Let’s try with the 1st question (page 6 of the coaching guide) and throw an answer…

Problem Definition, What specific problems are you focused on and can you realistically solve it?

Their 1st sub-question :

What specific injustice in the world have you seen that compels you to start a new social change organization ?

My answer:

Non-profit social innovators lack access to corporate-grade Information Technology (IT) skills and services. This is a form of digital divide between non-profit and for-profit innovators. Why would information technology be primarily made to buy more stuff or spread more advertisement ? Why isn’t it more importantly made and used for fighting poverty, overcoming disabilities, sharing education or enhancing public health ?

2nd sub-question from EG :

Who, specifically, is hurt or affected by this injustice and how does the injustice manifest itself ?

My answer:

Beneficiaries of all fields of social innovations suffer from the lack of technology-powered social innovations and from the under-exploitation of technology by non-profits. Had non-profit innovators been given resources to better use technology, the reach of their programs would have been extended, their ability to transform organizations, markets and society would have been increased. More beneficiaries would have been helped better and earlier. Unseen social innovations would have been launched and developped.

EG 3rd question for defining the problem:

Is it realistic that a single organization could address this injustice ? if not, define the problem more narrowly ?

No. We only focus on the access by French non-profits to significant amounts of IT skills and services. Accessing software or hardware is out of our scope. We also only focus on IT needs that represent at least one full-time equivalent of services and skills. Smaller needs and projects won’t be supported (at least not immediately). Direct help to foreign non-profits is not in our immediate scope but we are considering partnerships with foreign non-profits in the need of free IT skills and services when it can increase the social efficiency of our effort by supporting higher impact global social innovations.

That’s it. What do you think ?

Mécénat open source

[J’ai la flemme de faire un nouveau billet alors je remets celui-ci à jour, en gras.] Ce lundi 13 octobre [puis, après report, ce lundi 20 octobre], Nicolas Sarkozy devrait rendre public le rapport « Plan Numérique 2012 » d’Eric Besson, le secrétaire d’Etat français en charge du développement de l’économie numérique. [Finalement, c’est Eric Besson qui a fait la présentation car M. Sarkozy était occupé par l’actualité de la crise financière]. L‘une des mesures phares consisterait [aurait pu consister] à faire bénéficier du régime fiscal du mécénat toute contribution aux logiciels libres. Cette recommandation reprendrait alors [aurait alors repris] celle formulée par Jacques Attali dans son rapport sur les freins de la croissance.

[Finalement, le gouvernement a préféré éliminé du rapport toute proposition relative aux logiciels libres, ce que je regrette, comme l’April.]

Si cette [une] recommandation [de ce type] est un jour traduite dans la loi (et il faut [on aurait pu] l’espérer), cela signifierait que toute entreprise distribuant sous licence libre les résultats de certains de ses travaux pourrait bénéficier d’une réduction d’impôt nette de 26,67% de la valeur de ces travaux (60% moins le surplus d’impôt sur les sociétés qu’il faudra alors payer sur la valeur de ce don) et un peu plus encore dans le cas des très petites entreprises (car l’impôt sur les sociétés y est plus bas). La valeur des contributions est habituellement égale à leur coût de revient (rémunération et charges sociales des développeurs, au prorata temporis), dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires de la société contributrice. Cette économie d’impôts est reportable sur 5 ans en cas de dépassement du plafond ou de résultats négatifs.

Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ?

Le mécénat open source serait, à mon avis, une excellente nouvelle pour les communautés du libre puisque cela inciterait les sociétés utilisatrices et les sociétés de service à porter encore plus d’attention à l’importance de leur engagement open source et les encouragerait à partager davantage de leurs travaux. Mais ce serait aussi un bel espoir pour l’industrie française des services informatiques qui pourrait ainsi s’afficher en première place mondiale des pays soutenant le plus l’informatique libre. On pourrait même espérer que le dispositif soit étendu aux contenus libres, au cinéma open source, à la science libre, à l’architecture libre… Bref, ce serait une belle évolution de l’économie de la propriété intellectuelle.

Cependant, les SSII et certaines communautés du libre ignorent sans doute qu’elles peuvent dores et déjà se lancer dans le mécénat open source, sans attendre de nouvelle loi. En effet, la loi actuelle sur le mécénat impose « seulement », comme condition supplémentaire, que le projet open source soutenu par un mécène soit d’intérêt général. Un projet est d’intérêt général lorsqu’il est non lucratif (non commercial, à nette utilité sociale), à vocation philanthropique, humanitaire, éducative, scientifique, sociale, culturelle ou environnementale (etc.) et lorsqu’il est piloté par une organisation (par exemple une association) dont les véritables dirigeants ne sont pas rémunérés (gestion désintéressée) ou bien encore lorsqu’il s’agit d’un projet de recherche se traduisant par une thèse de doctorat.

C’est pourquoi j’ai créé une entreprise dont la vocation est de faire avancer les projets informatiques d’associations d’intérêt général en leur donnant accès au mécénat de sociétés de services informatiques.

L’important, à mes yeux et à ceux des SSII que je mobilise comme mécènes de ces associations, est que le projet soutenu ait un véritable impact social: qu’il change la vie de personnes en difficulté, qu’il rende efficacement le monde meilleur, bref que ce ne soit pas qu’un projet cool du point de vue technologique mais aussi du point de vue social, environnemental ou culturel. La loi actuelle sur le mécénat favorise déjà cela avec le mécanisme fiscal décrit plus haut. Et de plus en plus d’associations d’intérêt général appuient toute leur stratégie de croissance sur les technologies du libre, en tant que créatrices/contributrices du libre ou en tant que simples utilisatrices.

Bref, sans attendre le plan numérique 2012, communautés du libre et sociétés de services soucieuses de leur responsabilité sociale (développement durable) peuvent déjà se lancer dans l’aventure du mécénat informatique. Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur l’effort fiscal consenti par l’Etat à travers la loi de 2003 sur le mécénat et… sur moi !

Empruntez un arabe…

… ou empruntez un juif ? un néo-nazi ? un catho ? une bourge ? un djeun de la té-ci ? un patron ? une RMIste ? un ancien combattant ? un homo ? un flic ? un ex-dealer ? une handicapée ? Vous pouvez l’emprunter (gratuitement) à la bibliothèque du coin, pour 30 à 45 minutes de discussion franche et sans tabou. C’est le concept que propose les « Living Library ».

En plus de prêter des bouquins, certaines bibliothèques vous proposent d’emprunter des personnes. L’objectif est de vous permettre de rencontrer des personnes, des cultures et des savoirs auxquels vous n’auriez pas accès « dans la vie courante », histoire d’aller voir au-delà des préjugés et de rencontrer l’autre. Histoire d’explorer la diversité humaine dans un lieu neutre et sans risque : 30 minutes de discussion à la bibliothèque.

Le concept est original et expérimenté dans divers endroits à travers le monde : aux USA, en Suède, au Canada, en Australie et en Grande-Bretagne. Mais rien en France ??? Si la médiathèque de ma ville se lançait dans ce jeu-là, je n’hésiterais pas à jeter un coup d’oeil à leur catalogue, voire à me « proposer à l’emprunt » dans les catégories « un geek », « un ptit bourge », « un entrepreneur », « un papa de triplés »… :-)

Ces initiatives me rappellent ce que fait depuis de nombreuses années, dans un style un peu kitsch mais très pionnier (à l’époque…), sans jamais vraiment « décoller » ni se marier vraiment avec l’Internet, le mouvement des réseaux d’échanges réciproques de savoirs. Dans un registre différent, cela me fait aussi penser à ce que font certaines startups qui proposent aux personnes de monnayer le temps passé avec elles au téléphone : conseil de bricolage ou d’informatique, soutien scolaire ponctuel, voyance, astrologie, téléphone rose !

J’imagine que, pour une bibliothèque municipale moyenne, il « suffirait » de lancer un appel aux associations locales en leur demandant si elles ont des préjugés à faire tomber et donc des personnes-livres à « prêter » pour des entretiens de 30 minutes chaque. La municipalité pourrait en faire un événement sur un week-end au cours duquel se feraient les « emprunts » (discussions), dans les locaux de la bibliothèque.

Au-delà d’une formule événementielle, l’idéal serait quand-même d’avoir un système d’information public par le biais duquel les bibliothèques adhérentes non seulement accèderaient à un catalogue des personnes « empruntables » dans les environs (pour le proposer à la consultation dans leurs locaux et avec leur assistance) mais aussi aideraient les « demandeurs » à faire leur choix et à s’inscrire dans l’agenda des personnes qui se proposeraient à l’emprunt. Sans obligation de réciprocité. (Ma pub: si une association avec les reins un peu solides était intéressée par un tel projet, je pourrais lui fournir gratuitement les ingénieurs pour réaliser toute la partie technique de ce projet).

Bref, je trouve que c’est une idée sympa et à laquelle j’aimerais bien goûter dans une humanithèque près de chez moi.(Oh mais j’y pense, c’est ATD Quart-Monde qui devrait se lancer là-dedans, pour apprendre aux moins pauvres et aux plus pauvres à mieux vivre ensemble, en commençant par s’emprunter dans une bibliothèque ? ouais, non, c’est pas forcément une bonne piste…).

Je pense aussi à tout le savoir et la richesse de nos petits et grands vieux et au plaisir qu’a mon grand-père à ressasser les épisodes les plus remarquables de sa carrière militaire… Peut-être qu’il serait prêt à aller jusqu’à la bibliothèque municipale, certains samedis, pour répondre à la curiosité d’éventuels emprunteurs ? Mais est-ce qu’il y aurait des emprunteurs ? Les « best-sellers » seraient peut-être plutôt un ex-taulard ? une jeune femme qui porte le tchador (ou la burqa ?) ? … A votre avis, quels seraients les best-sellers si une humanithèque ouvrait prêt de chez vous ?

[via Designing for civil society], voir aussi cet article du Times

Very long-term backup fabbed with a reprap ?

How will your personal data be readable 2.000 years from now ? The Long Now Foundation blogs about a nickel-based 3 inches-large disk that can reliably hold high amount of printed data for at least 2.000 years. Data is printed on it in small font : a 750-power optical microscope is required to read the pages !

On the other side of the blogosphere, the reprap community considers adding an ElectroChemical Milling (ECM) tool head to their home DIY 3D printers :

With this tool head, it could machine any conductive material, regardless of how hard it is or how high its melting point.

Maybe someday, personal very-long term backups will be printed at home ?

At the moment, industrial ECM/EDM machines can « achieve a one micron positional accuracy and wire EDM walls as thin as 0.010” (.254mm) » or (ECM) make holes/traces  as small as 0.2 mm large. I guess some progress is required before 750-power optical microscopes are required for reading data printed with this technology. But maybe that before 2.000 years from now, ultra-precision will be achieved by fabbers ? Id be curious of knowing which technique was used by the Long Now Foundation project and how difficult it would be to port this technique to the wonderful world of fabbers.

Rapid prototyping with microcontrollers ?

I have no clue about micro-electronics and embedded systems. I am a Web application architect and developer, working with very high-level programming languages such as Python (or Perl or Java). I hardly remember assembly language from my childhood experiments with an Apple IIe and almost never touched C or C++. But I have been dreaming lately of rapid-prototyping some advanced non-Web application in an embedded system using my programming skills. So I thought I could share bits of my ignorance here. Please bear with me and give me some hints in order for me to best get out of darkness ! :)

Microcontrollers are now gaining capabilities that are comparable to microprocessors of early personal computers. The two most popular microcontroller (uC) series are Microchip PIC uCs and Atmel AVR uCs. For instance the PIC18F25J10-I/SO costs around 3 or 5 euros per unit at Radio Spares (I am in France: think RS in the UK or Allied Electronics in the USA). It has the following characteristics: 40 MHz, RS-232 capabilities (serial port), a « C compiler optimized architecture », 48 kB of program memory (Flash mem) and around 4 or 5 kB of data memory (SRAM + EEPROM).

There are nice peripherals available, too. For instance this Texas Instrument CC2500 2.4GHz RF data transceiver (= transmitter + receiver) at around 2 to 3 euros per unit or current sensors approximately at the same price. In fact, periphals possibilities are limitless…

For free software hackers, there was a linux version for such chips : uCLinux. But is it still an active project ? I think I read that the comon linux kernel now includes everything that is required for it to run in embedded sytems. What about GNU utilities ? I know there are things like busybox on bigger but still embedded processors (phones). Anything equivalent on microcontrollers ?

There are simulators that will… let you pretend your desktop computer has a microcontroller inside, or sort of. :)

There is at least one C library for microcontrollers. C is considered as a « high-level programming language » in the embeddeds world ! That is to say that assembly language has been the norm. Some higher-levels languages can be used with microcontrollers, including some exotic-to-me Pascal-like languages like XPlo or PMP or Java-like but living dead things like Virgil and… what about my beloved Python ?

There are at least 2 projects aiming at allowing Python-programming on microcontrollers. pyastra is a « Python assembler translator » that can be used with some PIC12, PIC14 and PIC16 uCs. But it looks dead. Pymite looks sexier but not much more active :

PyMite is a flyweight Python interpreter written from scratch to execute on 8-bit and larger microcontrollers with resources as limited as 64 KiB of program memory (flash) and 4 KiB of RAM. PyMite supports a subset of the Python 2.5 syntax and can execute a subset of the Python 2.5 bytecodes. PyMite can also be compiled, tested and executed on a desktop computer.

At the moment, it seems like Python programming on microcontrollers is a dead end. Nothing worth investing time and efforts unless you want to also have to maintain a Python compiler… Same may be true for Java, not mentioning Perl. In fact, it seems to me that the object-oriented crowds are too far from microcontrollers applications to generate enough interest in initiatives such as Pymite, at the moment. Oh, and I am knowingly ignoring C++ which I did not investigate, having no experience in C++.

So what is left in terms of (open source) programming languages that would be of higher level than C ? The best guess I can make is Great Cow Basic, which is a free software Basic (procedural) language. Example programs look nice to me. It has been active recently. And it supports most of the chips I would consider experimenting with.

Next steps for me, I guess, would be to pick a PIC simulator and an IDE for Great Cow Basic (any eclipse plugin ?). Then I will probably have to figure out how a Basic program can be executed on a simulated PIC. And how a PIC simulator can be useful without all of the electronics that would surround it in any real setup. I’ll see that. When I have time to pursue my investigations and experiments in this micro-world.

And piclist is a great site for beginners.

3D scannerless scanning for fabbers

For several weeks (or more), I have been dreaming of the day I’ll get my hands on a Reprap (self-parts-printing 3D desktop printer, a DIY fabber). I have been lucky enough to have a good friend promise me he would give his free time for assembling such a printer for me as long as I pay for the parts. 3 days of work are required to assemble the parts which you can order via the web in case you don’t already have access to such a reprap, which is my case. I will try to wait for the next major release of Reprap, namely Mendel 2.0 (current version = Darwin 1.0) unless I can’t resist temptation long enough…

Anyway, I have mainly been dreaming of possible applications of fabbers. Their use is extremely competitive (and disruptively innovative) as soon as you want to print customized 3D shapes which can’t be bought from the mass-manufacturing market. For instance, a reprap is cool when you want to print a chocolate 3D version of your face (see the Fab@Home project) or a miniature plastic representation of your home or anything that has a shape which is very specific to your case (not to mention the future goal of printing 90% of complex systems such as robots, portable electronic devices including phones and… fabber-assembling robots…). And this is where 3D scanning is a must : with a 3D scanner, you can scan an existing object and build a 3D model from it which you can then modify and print at the scale you want.

So my dreams lead me to this question : I could get a fabber some time soon but how to also get a desktop 3D scanner ? Some people have already started hacking home 3D scanners. But I had also heard of techniques that allow users to build 3D models from existing objects using either a single picture of the object, 2 pictures, several images or even a small movie. Some techniques require that the parameters of the camera(s) are known (position, angles, distance, …). Some techniques require 2 cameras in a fixed and known setup (stereophotography). Some techniques require that the camera is fixed and the object lies on a turntable. I really know nothing about computer vision and the world of 3D techniques so I was happy to learn new words such as « close-range photogrammetry« , « videogrammetry« , « structure from motion« , « matchmoving« , « motion tracking » (which is the same as matchmoving) or « 3D reconstruction« . After some Web wandering, I identified several open source (of course) software packages that could offer some workable path from existing physical objects to 3D models of them using plain cameras or video cameras.

The idea would be the following :

  1. you take an existing, very personal object, for instance your head !
  2. with a common digital camera, you take pictures of your head from several angles
  3. you load these pictures into your favorite 3D reconstruction free software package
  4. it creates a 3D model of your head which you can then export to a 3D editor for possible adjustments (think Blender)
  5. you export your corrected 3D model into the reprap software stuff
  6. your reprap fabs your head out of plastic (or chocolate ?)

Here are the software projects I identified :

  • From a single image :
    • jSVR, Single View Reconstruction, a semi-automatic process for identifying and exporting three-dimensional information from a single un-calibrated image, dead project ?
  • Using a turntable :
  • From stereo images :
  • From a movie or a sequence of pictures :
    • e-Foto, a free GNU/GPL educational digital photogrammetric workstation, but is it suitable for close-range photogrammetry ?
    • Voodoo Camera Tracker, a tool for the integration of virtual and real scenes, estimates camera parameters and reconstructs a 3D scene from image sequences ; oops, this is not free software but freeware only
    • Octave vision, Algorithms for the recovery of structure and motion, using Octave, a one-shot development, no future…
    • Tracking / Structure from Motion, another piece of student homework
    • libmv, a structure from motion library, which plans to one day take raw video footage or photographs, and produce full camera calibration information and dense 3D models, very promising but being rewritten at the moment (August 2008)
    • GPU KLT a high-performance research implementation
  • Using the shadow of a stick (!) :
    • Scanning with Shadows (see also this site), wave a stick in front of a light source to cast a shadow on the object of interest, and figure out its 3D shape by observing the distortion of the shadow
  • Don’t know which technique is used :
    • OpenCV (see also this site), Intel’s Open Computer Vision library may some day contain some 3D reconstruction capabilities
    • Voxelization, a .NET based framework, designed for helping in development of different volume reconstruction, 3D voxel visualization and color consistency algorithms in multi view dynamic scenes, dead project ?

My personal conclusion :

I haven’t tested any of these packages. At the moment, there seems to be no easy-to-use free software package that would compare to commercial stuff such as Photomodeler or ImageModeler or research works such as Microsoft Photosynth. However these techniques and algorithms seem to be mature enough to become present as open source package soon, especially given the emerging interest in 3D scanning for fabbers ! Most promising free packages for scannerless 3D scanning for fabbers are probably Stereo and libmv.

What do you think ?

Alitheia core de SQO-OSS pour mesurer la qualité du code

Un projet de recherche financé par la commission européenne (SQO-OSS) distribue, sous licence open source bien entendu, un logiciel qui analyse la qualité du code source d’un logiciel. Ce logiciel s’appelle Alitheia.

Alitheia parcourt des dépôts de code du style subversion/CVS (et notamment ceux de sourceforge). Des plugins fournissent des mesures du code (nombre de lignes de code, nombre de lignes de commentaires, etc.). Des modules d’Alitheia effectuent des statistiques à partir de ces mesures afin d’estimer la qualité globale du produit analysé. Alitheia se présente soit sous forme d’une application Web, soit, bientôt, sous forme d’un plugin pour Eclipse.

L’intérêt pratique d’Alitheia me semble actuellement limité: il y a peu de mesures disponibles dans la version de démo en ligne, la version pour Eclipse n’est pas encore disponible, les mesures sont effectuées au niveau de chaque fichier source et ne semblent pas encore agrégées au niveau du projet en lui-même (on peut savoir combien de lignes de commentaires il y a dans tel fichier mais pas dans le projet complet). Actuellement, la fonction la plus amusante semble être la mesure de la « productivité » de chaque développeur.

A terme, ce logiciel me semble très prometteur. Son intérêt dépendra essentiellement de la richesse des plugins de mesure disponibles, de l’existence d’un site public permettant de comparer entre eux les projets phare de sourceforge et tigris par exemple, et de la capacité d’Alitheia à produire des indicateurs agrégés significatifs. En ce qui concerne les plugins de mesure, j’espère qu’on va non seulement avoir des plugins mesurant des caractéristiques du code mais aussi (voire même surtout), des plugins mesurant la qualité de la communauté du projet: fréquence et délai des réponses sur les mailing lists, fréquentation du canal IRC de support, nombre et qualité des plugins et modules additionnels, durée de vie d’une version, etc. A suivre !

(via Le Monde Informatique)

Appel à projets informatiques d’intérêt général

Vous connaissez un projet informatique qui pourrait contribuer à rendre le monde meilleur ? A sauver la planète ? A créer une innovation Internet d’utilité publique ? Ou juste à faciliter la vie de votre association ? A faire avancer une grande cause ou une toute petite ? A faire avancer la science ? Alors répondez à cet appel car je pense pouvoir booster ce projet en recrutant pour lui des mécènes informatiques.

En effet, dans le cadre de ma nouvelle entreprise, je propose mes services professionnels à tout projet informatique d’intérêt général: je fournis (à coût zéro, cf plus bas) mes compétences en tant que directeur de projets informatiques innovants ainsi que l’accès aux compétences de très nombreux autres ingénieurs informaticiens, sur leur temps de travail. Vous voulez des compétences d’ingénieurs informaticiens pour rendre le monde meilleur ? En voila !

Notez que je ne place, a priori, aucune limitation de thème ou de domaine : lutte contre la pauvreté, recherche scientifique, défense de l’environnement, santé, handicap, protection de l’enfance, etc. peu importe du moment que ce projet va vraiment dans le sens de l’intérêt général et de l’utilité publique (cf. ci-dessous).

Les conditions à remplir

Pour que mon entreprise puisse intervenir, votre projet informatique doit absolument :

  • être « d’intérêt général », c’est-à-dire être porté par un organisme ayant le droit, en France, d’émettre des reçus fiscaux en échange des dons reçus (mécénat)
  • ne pas être un tout petit projet: il doit nécessiter, de la part des mécènes, au moins 1 ingénieur à temps plein
  • être porté par une équipe déjà active : je peux fournir entre 2 fois et 5 fois le temps que vous passez déjà sur le projet, en tant que bénévoles ou salariés ; si vous ne travaillez pas déjà sur le projet, je ne peux rien faire (0 fois 2 égal 0 !)
  • être un projet qui en vaut vraiment la peine: avoir un véritable impact social, direct ou indirect, une utilité clairement mesurable et motivante, répondre à un défi de société à petite ou à grande échelle, être source, levier ou moteur de changement pour la société…
  • ne pas nécessiter de présence physique importante en dehors de la région parisienne (je démarre petit et près de chez moi, même si je suis un adepte du travail à distance et des « conf call »), bref être plutôt localisé près de Paris

Qu’est-ce qu’un projet informatique d’intérêt général ?

Un projet informatique est d’intérêt général si il est porté par un organisme bénéficiant du régime fiscal français du mécénat. Ah, ah… mystère, qu’est-ce que c’est que ce truc ? La loi française d’août 2003 sur le mécénat reste mal connue mais elle représente une source de revenus importante pour les organismes d’intérêt général. Plusieurs types d’organismes répondent à ce critère. Pour faire simple, il peut s’agir d’une association loi 1901 :

  • à but non lucratif : elle ne reverse pas de TVA, ne paye pas d’impôts sur les sociétés, a des administrateurs et un bureau bénévoles et désintéressés, ne vient pas concurrencer des entreprises commerciales ou alors elle le fait à des prix beaucoup plus bas que le marché et principalement pour un public défavorisé et sans « pratiques commerciales » (publicité, …) ; demandez l’avis d’un comptable si besoin
  • et dont l’objet est à caractère philanthropique, éducatif, social, humanitaire, sportif, familial, culturel, artistique, environnemental, culturel, littéraire, scientifique…
  • et dont les activités ne bénéficient pas à un cercle restreint de personnes (contrairement aux syndicats ou aux associations d’anciens élèves d’une école par exemple …)

Au besoin, une association loi 1901 peut être facilement créée pour porter ce projet (statuts et déclaration en préfecture) et réunir les conditions de l’intérêt général. Il n’y a pas de condition d’ancienneté ni de taille de l’association. Il n’y a pas non plus forcément besoin d’obtenir un agrément administratif (comme ce serait le cas pour les associations « reconnues d’utilité publique », ce qui est une reconnaissance très difficile à obtenir de nos jours).

Pour en savoir plus sur la notion d’intérêt général, je vous invite à consulter le site mécénat du ministère de la culture ainsi que les explications de l’Association pour le Développement du Mécénat Industriel et Commercial (ADMICAL).

Comment je peux aider, en pratique ?

Si vous consacrez déjà du temps à votre projet, je peux donc démultiplier cet effort.

Exemple: avec 4 autres bénévoles, vous consacrez au moins, chacun, une journée par semaine à votre projet (soit un équivalent temps plein, 5 jours de travail par semaine), alors je peux vous fournir, en complément, l’équivalent de 2 ingénieurs à temps plein (10 jours de travail par semaine), voire plus si votre projet est très simple à gérer.

Cette aide prendra la forme de:

  • un accompagnement permanent par mon entreprise : au moins une demi-journée d’assistance et de conseil par semaine, en fonction du volume de votre projet ; plus un service de représentation et de suivi de votre projet auprès des entreprises mécènes,
  • des interventions individuelles d’un grand nombre (50, 100, 200…?) de professionnels de l’informatique, ingénieurs, techniciens ou consultants, pour des durées variables et parfois courtes (par exemple une semaine), sur leur temps de travail,
  • la possibilité de renforcer votre équipe bénévole par les contributions ultérieures de certains de ces intervenants sur leur temps libre (constitution éventuelle d’une communauté à la mode open source si votre projet s’y prête)
  • l’accès à un système d’information sécurisé sur le Web pour gérer votre projet, vos intervenants, vos relations avec les mécènes et automatiser la gestion de toute la paperasse administrative qui va avec (contrats, convention de mécénat, reçus fiscaux, …)

Comment ça marche ?

Je créé actuellement une entreprise à vocation sociale dont l’objectif est de fournir aux innovateurs sociaux les mêmes moyens informatiques que ceux dont disposent les entreprises les plus modernes. Mon activité s’appuie sur le mécénat de sociétés de services en informatique (SSII) qui s’engagent dans des démarches de « développement durable » (ou, plus exactement, de « responsabilité sociale de l’entreprise »). Elles souhaitent faire du mécénat de compétences en informatique par mon intermédiaire : faire don du temps de travail de leurs ingénieurs et consultants sous la forme d’une prestation de service gratuite gérée via le Web. J’appelle ça « faire du wecena » (Wecena, c’est le nom de ma boîte !).

Le financement de cette aide est indirectement assuré à 100% par l’Etat français, grâce à la loi sur le mécénat des entreprises. En effet, l’Etat accorde une réduction d’impôts importante à toute entreprise qui décide d’aider concrètement un organisme d’intérêt général (don d’argent, don en nature, don de compétences et temps de travail…). Les SSII mécènes que je rencontre sont prêtes à se lancer dans l’aventure en proposant à leurs ingénieurs de faire avancer votre projet pendant ces périodes de temps que l’on appelle l' »inter-contrat » (ou intercontrat ou « période de stand-by » ou …) : il s’agit de ces périodes de quelques jours à quelques mois qui commencent lorsque l’ingénieur termine un projet pour un client et n’est pas encore affecté à un autre projet pour un nouveau client.

Cela impose une contrainte importante dans la gestion de votre projet: les ingénieurs réalisant la prestation de service vont se relayer à un rythme très rapide, certains ne seront présents que 48H tandis que d’autres seront disponibles 2 ou 3 mois dans l’année. La durée moyenne d’intervention individuelle se situe quelque part entre une semaine et un mois (selon le métier de l’intervenant et l’état du marché de l’informatique, et aussi selon la politique du mécène). C’est le rôle de mon entreprise que de vous aider à gérer cette contrainte. Notez que cette contrainte a également quelques avantages : si votre projet est suffisament simple et « découpable » en petites tâches (à l’aide de méthodes et d’outils de gestion adaptées, que je vous fournis), vous aurez ainsi l’occasion de proposer votre cause à une multitude d’intervenants que vous pourrez recruter en autant de bénévoles potentiels une fois leur mission de wecena terminée. C’est par exemple le cas de projets portant sur de l’initiation à l’informatique, de l’animation d’atelier informatique auprès de personnes défavorisées, d’interventions multiples d’installation de PC ou de réseau local… Pour des projets plus complexes (développement, conseil, …), votre implication est plus importante et le wecena ne peut pas représenter plus de 2 fois le temps que vous y consacrez déjà.

Quelques exemples de projet

Pour vous aider à vous faire une idée du type de projet qui peuvent bénéficier du wecena, voici quelques exemples de projets que j’ai déjà présenté à des mécènes :

  • conception et réalisation d’un logiciel innovant pour faciliter l’utilisation du clavier et de la souris par des personnes ayant un handicap moteur
  • amélioration de l’infrastructure informatique d’une ONG travaillant dans la lutte contre l’exclusion: remplacement d’un parc de postes de travail, interventions d’administration système sur des serveurs de fichiers et d’application, …
  • déploiement d’un progiciel de reporting financier sur des prestations de services en mode projet pour une association recevant d’importantes subventions publiques
  • refonte d’applicatifs Web pour la gestion documentaire, la gestion des relations et contacts et la gestion des adhésions pour une association Internet dans le domaine de la famille et de la protection de l’enfance
  • création d’un blog par un écrivain public d’une ONG franco-africaine pour sensibiliser des étudiants français au problématiques du développement Nord-Sud
  • assistance à la webisation d’un système de gestion d’établissements de santé pour une association du secteur sanitaire et social
  • initiations informatiques et formation aux logiciels internes pour des bénévoles retraités d’une association humanitaire

Ce ne sont que quelques exemples pour vous donner le ton. Aucun de ces projets n’a encore démarré.

Avertissement

Mon entreprise en est encore à une phase de démarrage et d’expérimentation. Je ne peux actuellement vous garantir ni que votre projet en particulier sera sélectionné par un mécène (les projets les plus solides et les plus ambitieux auront plus de chances bien entendu) ni même de pouvoir démarrer mon accompagnement tout de suite. En effet, l’aide que je peux vous apporter est en soi un projet (créer une entreprise…) : j’y crois énormément puisque j’ai quitté mon employeur précédent pour me lancer dans cette aventure, et j’y consacre tout mon temps et mes compétences. Mais, ceci dit, démarrer ce genre d’entreprise sociale innovante prend du temps et représente aussi une part de risque, d’incertitude, bref d’aventure… Le premier projet que j’accompagnerai pourrait démarrer fin 2008 (si les étoiles s’alignent comme prévu) ou au plus tard début 2009 (si j’ai moins de chance). Les mécènes que je rencontre sont déjà sur le pied de guerre et ont déjà commencé à examiner les projets informatiques que je leur présente. Certains ont déjà exprimé leur préférence et se mettent en ordre de bataille… En croisant les doigts, j’espère qu’un premier projet pourrait démarrer peu après la rentrée scolaire 2008.

Pour participer à l’aventure…

Vous connaissez une équipe qui porte un projet informatique d’intérêt général et a besoin de temps d’informaticiens pour aller plus loin et plus vite ? Faites-lui suivre l’adresse de cet article !

Votre projet répond aux conditions présentées ci-dessus ?  Pour vous en assurer, posez la question via un commentaire ci-dessous ou contactez-moi directement par email à l’adresse suivante: projets (chez) wecena (point) com ou bien encore à mon adresse de blogueur: sig (chez) akasig (point) org. Le site Web de mon entreprise ne devrait pas ouvrir ses portes avant le démarrage du premier projet. En attendant, c’est ici que ça se passe. Vous avez des conseils à me donner, des avis ou des contacts à partager ou des suggestions à faire ? Ils seront bienvenus: je vous invite également à utiliser la fonction commentaires de ce blog.

B’corps, SAGP, Capital Altruiste and committed for-profits

Many social entrepreneurship-related concepts now florish on the Web. Some time ago, the social-oriented entrepreneur could get inspiration from NGOs and from for-profit social ventures such as the Grameen Bank (well, I suppose it does not have an NGO status of some sort… I am not even sure of this ; anyway…).

Now that I am thinking of how to govern the growth of my own social venture, I am also stumbling upon a variety of other very stimulating and mind-opening concepts that may be useful to my project.

The SAGP is a French way of governing a company that seems to be inspired by De Gaulle‘s wish that employees would more and more take part in managing their company (not to say that many French companies are SAGPs, far from that !). ‘GP in SAGP stands for Gestion Partagée: shared management. SAGP is not a legal status for juristic personification (Inc., Ltd., GMBH, SARL and others). It is a kind of « label » that says something like « in our company, work and capital are of equal value and power is equally divided between both workers and shareholders« . Note that it is not necessarily a « one person one vote » system. Sounds interesting even though the 50% work /50% capital proportion sounds a bit arbitrary to me (why not 75% work and 25% finance at early stage and later evolution toward 50/50  for instance ?). And SAGP lacks a grass-root community of entrepreneurs behind it. Anyway, the idea of empowering workers is there.

B Corporations is a concept that comes from the USA. B (for Beneficial) corps are companies that include social and environmental commitments into the legal document that founds the company (the Articles of Incorporation, or « statuts » in French). It also is a kind of label but the legal dimension of the concepts can make it something superior to a plain marketing label. It somehow institutionalize the social commitments of the company.

Companies with a « Capital Altruiste » are companies which commit themselves to sharing a (fixed) part of their profit with a given (set of) NGO(s). The NGOs may become a full shareholder in the company. These companies may not « be social » (or green or whatever) by their business purpose. They even could behave unethically (preferrably not, of course). Their new social role comes from the fact that they share a given portion of their annual profits to a non-profit, either by donating profits (patronage) or by donating shares (which I think is more aligned with Thierry Klein’s idea). It is a concept that tries to keep altruism and ethics apart from usual business operations. By accepting the worst of human nature (cupidity and social blindness of traditional corporations?), this concept suggests a way for putting altruism within the reach of any corporation and entrepreneur. « You don’t have to think of yourself as a social hero to serve altruistic purposes » does it seem to say. Sounds good too… as long as it does not says « social entrepreneurs are fools » or « social ventures are doomed to failure or eternal non-growth because they unrealistically rely on the good will of some social dreamer« . Sounds like a good concepts for pessimistic and/or cynical social entrepreneurs, doesn’t it ? A stimulating dimension of the concept of Capital Altruiste is that not only social capital (or profits from capital?) can be shared but also profits from intellectual property. The legal implementation of intellectual property being currently flawed, I think one should get beyond just saying « every music album you buy will trigger a donation of 5% of its price to an NGO ». But the idea of marrying open source licensing with some form of well-designed profit-sharing may lead to something interesting.

Last but not least, Michael Pirron’s model is more for optimistic-would-be-social-heroes. His for-profit venture (also a B-Corp) contracts with a non-profit. The non-profit becomes a customer of the for-profit (for instance, it can receive consulting services from the for profit if this for-profit is a consultancy), maybe with  preferential prices. And the for-profit also shares its profits to the non-profit. It sounds to me similar to one of the founding principles of the Economy of Communion and I appreciate this similarity. I will have to dig this concept and get more familiar with it.

As a conclusion, this is all about giving with some reciprocity. You can share profits, social capital or votes. You can share them with workers or non-profit organizations which have both been designated as the less-favoured stakeholders in our  sustainable development era. You can institutionalize this sharing in your articles of incorporation or just keep it as a management principle at least until it stabilizes a bit.

I personnally feel these concepts are still very experimental and shouldn’t be institutionalized unless you have very strong legal skills and agility. I don’t have employees so I’ll keep the « share-with-the-workers » concepts aside until I get into recruiting someone. I feel some appeal to the « share-with-an-NGO » thing but I still wonder which NGO to share with especially given the fact that NGOs are my customers !

Anyway, like my friends in the Economy of Communion sometimes say : « First, focus on generating something to share ! » So let’s get back to business.

I hope I did not make too many mistakes in describing the concepts above : I am just stumbling upon them and still have to recover from surprise before understanding their principles and subtleties.

Tell me what you thing and don’t hesitate to refer to any similar concept I might have been missing.

Microsoft should hire some future-ex-Motorola researchers

Motorola researchers are experiencing bad times these days : Motorola Labs is to shrink by half, including teams in Europe (possibly including the knowledge technologies team I was leading in Paris ?). At the same time, Microsoft announces its plan to open an R&D center in Europe, possibly in France or UK. And this center would be involved in enterprise search technologies (called knowledge technologies under different skies).

My former colleagues may appreciate this future job opportunity and might consider applying there. And Microsoft HR people may cut their recruiting costs by quickly getting in touch with experts in applied research on knowledge and search technologies ! Unless Google Labs or Yahoo consider opening a similar center in Europe some time soon ?

Les intercontrats internes en DSI

Une SSII (Logica) recommande aux directions informatiques de reconnaître qu’entre 2 projets, leurs informaticiens se tournent un peu les pouces et que ce temps « d’intercontrat interne » doit être pris en compte dans le calcul (et la prévision) des coûts de l’informatique.

L’offre de mécénat de compétences en informatique de ma petite entreprise s’appuyant sur les temps d’inter-contrat en société de services en informatique, cela me fait forcément penser que, peut-être, un jour, les informaticiens des DSI pourraient transformer ces moments de tournage de pouces en coups de pouce pour des projets informatiques d’intérêt général.

D’un autre côté, il est déjà difficile pour certaines SSII d’admettre qu’elles ont de l’inter-contrat car un taux d’intercontrat trop élevé est un signe de mauvaise santé pour les analystes financiers (donc a une mauvaise influence sur le cours de l’action). Alors de là à faire admettre une chose similaire au DSI d’une grande entreprise, il y a un pas qu’on ne franchira peut-être pas tout de suite. Connaissez-vous un DSI prêt à admettre qu’il y a réellement de « l’intercontrat en interne » chez lui ?