Archives de catégorie : Humains en réseaux

Enterprise architects are too much object-oriented

My employer is considering a global model of an “enterprise architecture” consisting of layers building from legacy applications (at bottom of the model) upper to channel management (portals on top of other layers) with an enterprise-wide “business services integration layer” in the midlle (meaning some kind of E.A.I. solution or Enterprise Service Bus as the current buzzword says). This is a model typically invented by object-oriented architects. The kind of J2EE guys you know. It is said to be an “industry best practice” (ranting : which means we paid a consulting firm a lot of money and you can not criticize it since its credibility is proportional to the price we paid our consultants). What to think of such a model ?

I feel like such a model is nice but rather useless. What does it mean for the enteprise ? It may mean that you wish portals to be the unique location of user interfaces which I don’t think is necessary a good idea. And it certainly means that you want to build an enterprise-wide layer of business services which looks as a not-bad idea. Well, this model is certainly a nice pseudo-justification for financing an E.A.I. project involving the consultancy we hired for drawing this “best practice model”.

But my main point is that this model does not address the real issues of enterprise technical architecture. I think that these issues reside more in both information architecture (agreeing on common vocabularies, taxonomies, ontologies, …) and the technical design of web services (REST vs. RPC) and other issues raised by the W3C Technical Architecture Group. I think that addressing these issues is something that provides a lot more sustainability to the information system than wanting to considering the whole information system as a big object model.

This model tries to group set of IT software components according to their role : presentation, composition, aggregation, integration, etc. And it says that each role should not be tightly coupled with others (which is right). But this model is also not practical : the legacy information system is so far from this model and our organization is so much decentralized than this global model that I feel like mapping reality to this ideal model is impossible. It would cost so much (both in investment and in recurring costs) that I don’t see the relevancy of such a model. It seems to me that the enteprise architects should rather work on interoperability between IT components with general design rules focusing on sustainability rather than trying to plan and build a cathedral on top of a bazaar.

I really feel like object-oriented architects typically live in cathedrals. Object-oriented designers rather live inside chapels which fit better in a bazaar context. The problem is that today, most corporations believe that “enterprise architects” means “cathedral-oriented designers”. Do you know any Fortune corp. that asks technical architects to address the sustainability of their internal bazaar ? Do you know any CIO who publicly admits that his job is to manage a bazaar and asks architects to help him in his job without pretending changing it into a cathedral planning job ?

2004, année des logiciels libres en entreprise ?

Lorsque l’on regarde la presse informatique française, on peut constater que, enfin, les produits issues du modèle open source (logiciels libres) sont entrés dans les moeurs. Le dossier qui leur a été consacré sur le Journal du Net en témoigne. Et celui de 01 Informatique également, avec des retours d’expérience satisfaisants.
Je ne peux que regretter que le secteur de l’industrie soit à la traine dans l’adoption des technologies open source et me féliciter que, pour une fois, c’est le secteur public qui est à la pointe ! Et dire que je m’épuise à essayer de faire comprendre à mon employeur (industriel) que le monde ne se réduit pas à un choix entre Microsoft .Net, J2EE de chez BEA et J2EE de chez IBM… Quelle désagréable sensation que celui d’être l’objet de ricanements lorsque je prononce des mots comme Zope et Plone auprès de certains de mes supérieurs ou collègues qui ont parfois du mal à différencier Linux et Open Source, PHP et je-suis-un-script-kiddie…
Les grandes entreprises, ces dernières années, y vont toutes de leurs démarches de standardisation des architectures applicatives. Ces démarches d’architecture du S.I. ne reposent-elles pas sur une conviction forcenée que l’on peut maîtriser l’architecture du S.I. dès lors que l’on parviendrait à appliquer sur le S.I. un modèle objet global, comme si le S.I. n’était rien d’autre qu’une grosse application… Une sorte de “cathédrale”, “urbanisée”, “architecturée” dans un bureau d’études. Quel dommage que l’on ne cherche pas plutôt à comprendre ce qui fait la durabilité et la scalabilité de systèmes d’informations planétaires aussi éprouvés que l’Internet ou le Web. La presse reconnaît maintenant que les produits issus du modèle open source ne sont pas pires que ceux vendus sous licence par des éditeurs. Comment aller plus loin et expliquer pourquoi le modèle open source offre aux entreprises utilisatrices un modèle de développement plus durable du S.I. que le modèle classique éditeur / intégrateur-distributeur… Comment expliquer aux entreprises utilisatrices que le droit de la propriété intellectuelle peut devenir un levier au service de leurs besoins métiers (répondre moins cher et plus durablement à davantage de besoins métier en adoptant des licences libres) plutôt qu’un système de défense des seuls intérêts des éditeurs logiciels ? Si une telle idée devenait monnaie courante, ce serait sans doute moins vendeur pour les consultants et éditeurs d’aujourd’hui. Les D.S.I. ne devraient-ils pas renoncer au rêve d’une architecture centralisatrice pour adopter des modèles plus pragmatiques ? Peut-être que l’Etat français a déjà atteint une maturité suffisante pour admettre les limites d’une administration centrale du S.I. ? pour décider de se fier à des modèles organisationnels plus sains et plus durables, à une approche plus “écologique” du développement informatique ? Comme expliquer que le débat sous-jacent relève davantage du bon sens que de l’idéalisme ou de l’utopie ?

XML.com: The Beauty of REST [Mar. 17, 2004]

Jon Udell nous raconte par l’exemple comment le style architectural REST permet d’intégrer des catalogues de bibliothèques de manière fluide et peu coûteuse (à l’aide de services Web qui n’impose pas nécessairement l’utilisation de briques logicielles supplémentaires pour gérer les protocoles SOAP, WSDL et UDDI). S’il est encore nécessaire de vous apprendre ce qu’est le style architectural REST, ne retenez qu’une seule adresse, celle du site du très RESTafarian Roger Costello.

Architectures orientées services (SOA) selon l’approche REST

Voici quelques liens intéressants pour celui qui veut comprendre ce que l’approche REST peut apporter aux architectures orientées services (SOA) , que ce soit avec ou sans l’utilisation des protocoles SOAP et/ou WSDL (on peut faire une architecture orientée services de style REST avec SOAP et WSDL, même si j’ai du mal à voir l’intérêt que cela représenterait) :

Prospective en entreprise et développement durable

La Tribune fait le point sur la place des études prospectives dans les grandes entreprises françaises. Cet article m’inspire les questions suivantes : si le développement durable doit vraiment prendre une place (durable, elle aussi) dans la stratégie des entreprises (et non pas seulement dans leur rapport annuel), alors quel rapport doit-il exister entre développement durable et prospective ou planification stratégique ? Par ailleurs, de même qu’il existe deux modèles organisationnels pour la génèse de l’innovation, endogène (culture interne de l’innovation) et exogène (innovation achetée par acquisition ou par conseil), en est-il de même pour la prospective ? Autrement dit, comment faire pour que la prospective puisse se faire dans l’entreprise et par l’entreprise (par ceux qui ont les mains dans le cambouis) et non pas hors de l’entreprise (consultants) ni dans une tour d’ivoire ?

Wanted : mouton à sept pattes, dead or alive (alive si possible)

Vous savez bien : je m’interroge sur ce que sera mon prochain job. Dans une telle recherche, le but du jeu consiste bien sûr à trouver le bon compromis entre le job rêvé et les opportunités réelles. Mais cela n’empêche pas de rêver et de se demander, dans un monde utopique, quel serait ce job extraordinaire qu’il me faudrait, ce fameux mouton à sept pattes qu’il convient de ne chercher qu’en rêve (quelqu’un a parlé de “légende personnelle” ?) ? Alors, histoire de rêver avec toi, cher lecteur utopiste, voici le portrait robot du mouton en question : je voudrais monter une offre de services ciblant l’ensemble des besoins de support à l’innovation des organismes sans but lucratif. Cette offre s’appuierait sur une chaîne complète de valeur allant de la recherche autour des standards technologiques émergents (web sémantique) et des usages innovants en matière de knowledge management et de gestion de contenu (weblogs et wikis) jusqu’à la commercialisation de prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage, en passant par du conseil technique (architecture), de l’ingénierie et du support, avec une forte dose de conseil en management associatif, en innovation et en conduite du changement pour tenir l’ensemble. Le tout faisant la part belle aux logiciels libres et aux standards ouverts. Mes quartiers généraux seraient en région parisienne et mes clients un peu partout dans le monde. Je rendrais ainsi le monde meilleur tout en me remplissant les poches (raisonnablement). Bien sûr, cela va sans dire (et c’est là que ça pêche !?!) le secteur associatif mobiliserait de très gros moyens pour se moderniser et tirer ainsi le meilleur partie des nouvelles technologies, pour les mettre au service d’ambitieux programmes d’innovation sociale dont elles serviraient de support. Et mon offre serait le point de passage idéal entre leurs ambitions stratégiques et la réalité. Voila pour l’utopie. Pour la réalité, il faudra revenir plus tard…

Management associatif

Le délégué général du Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises (CIGREF), Jean-François Pépin, est un expert du management associatif. Alors que cette problématique managériale dans les OSBL est bien connue du monde anglo-saxon (particulièrement aux USA où les “non profit organizations” représentent un secteur économique assez éloigné de nos associations loi 1901) et de nos voisins européens, je m’étonne (un peu) que la réalité associative française ne trouve pas les atomes crochus qu’il faut avec ce concept pour pouvoir s’en imprégner et en tirer profit sans craindre de trop y perdre son âme. J’ai eu le privilège de rencontrer récemment M. Pépin. Et j’ai eu le plaisir de constater qu’il existe un esprit managérial et d’entrepreneuriat dans certaines associations ou, du moins, qu’il existe des promoteurs de cet esprit. Pourtant, en dehors de cette personne, et de certains de ses collègues qui tentent de faire progresser les démarches de management stratégique dans le secteur non lucratif, force est de constater que le chemin que les associations ont à parcourir reste encore bien long avant que… D’ailleurs, est-ce une coincidence si ces deux personnes (JFP et Claude Rochet) s’intéresse tous deux à la fois au management associatif et à l’innovation technologique ?
Pour ramener la discussion à ma nombriliste personne et à la recherche de mon prochain job, je ne peux que regretter que les associations françaises considèrent que la source particulière de motivation que représente leur mission sociale soit une justification suffisante pour exiger un différentiel de rémunération de 25% par rapport aux prix du marché. En effet, le discours des associations que j’ai pu rencontrer à ce sujet semble être : “Je veux bien vous embaucher, mais je vous préviens que 1/ je n’ai aucune perspective sérieuse d’évolution à long terme à vous proposer (les politiques de gestion RH ? moi ? connais pas.), 2/ si j’avais des sous, je voudrais bien vous payer mais à 25% en-dessous des prix du marché parce que, quand-même, vous avez vraiment envie de venir travailler pour moi”. Ce que ce type de raisonnement peut être agaçant : ces associations ont beau être gentilles et leur “cause” motivante, elles n’obtiendront jamais le niveau de compétence que requiert la professionnalisation de leurs activités si elles n’apprennent pas à faire la différence entre la plus-value sociale de leur projet associatif (la valeur apportée à la société) et la réalité économique du marché de l’emploi (et notamment la valeur, sonnante et trébuchante, apportée au porte-monnaie de leurs salariés). Dommage…

Il y a “standard” et “standard”

L’élément clef d’un projet relatif à l’architecture informatique en entreprise réside sans aucun doute dans la notion de standard. La finalité de ce genre de projet est souvent de mettre de l’ordre dans l’existant, de standardiser certains aspects du système d’information. Pour nous aider dans ce type de projet, il existe différents organismes produisant des “standards”. Tim Berners-Lee, directeur du W3C, explique la différence qu’il voit entre les standards produits par son organisation et ceux produits par d’autres organismes tels qu’OASIS.
L’élément clef pour choisir les meilleurs standards pour son projet d’architecture ne serait-il pas d’évaluer le caractère plus ou moins ouvert des standards examinés ? A titre d’exemple, que doit-on penser d’un standard relatif aux portlets tel que WSRP ?

Développement, développement, développement

Développement local grâce à la microfinance, développement durable parce que c’est triplement bien, développement informatique parce que c’est efficace pour transférer des connaissances, tout y est : visitez le nouveau site de la microfinance pour l’Asie du Sud-Est. Leur site est tout neuf, il sent encore la peinture fraîche mais on imagine déjà le potentiel d’un tel site : devenir une plate-forme d’échange et d’animation entre acteurs de la microfinance dans le Sud-Est asiatique. A noter : l’existence d’une newsletter dédiée à l’informatique au service du microcrédit. Cette initiative est soutenue par l’O.N.G. Planet Finance.

OSBL du secteur sanitaire et social

Quelles sont les plus gros employeurs parmi les Organisations Sans But Lucratif ? Nous avons vu que les sous-secteurs de l’économie associative qui sont les plus importants en termes de budgets consommés sont celui d’abord de la culture et des loisirs puis celui de l’action sanitaire ou sociale et enfin celui de l’éducation et de la recherche. Lorsque l’on regarde les plus grosses subventions nationales, l’Etat semble essentiellement financer les secteur de la culture, des loisirs et de l’éducation à l’exclusion des secteurs sanitaire et social. C’est d’autant plus surprenant que le premier ministère bailleur de fonds est celui des affaires sociales, du travail et de la solidarité et que ce sont les associations de ces deux secteurs qui sont les plus gros employeurs de l’ensemble du secteur associatif.
Alors quels sont ces mystérieux employeurs associatifs du secteur sanitaire et social qui survivent avec un moindre soutien de l’Etat ? Quelques indices nous mettent sur la voie de l’UNIOPSS et des organismes nationaux qui y sont rattachés. On peut donc citer, en vrac : l’Union Nationale des Associations de Soins et Services à domicile, l’Union Nationale des Amis et Familles de Malades Psychiques, l’Union Nationale des Associations de Parents et Amis de Personnes Handicapées Mentales, l’Union Nationale des Associations d’Aide à Domicile en Milieu Rural, le Secours Populaire, le Secours Catholique, la Ligue contre le cancer, le Fonds Social Juif Unifié, la Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale, la Fédération de l’Entraide Protestante, la Fédération Nationale des Centres Sociaux et Socioculturels, la Croix-Rouge Française, l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique, l’Association des Paralysés de France mais aussi l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés, la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Assistance Privés à but non lucratif, la CCOMCEN (ne me demandez pas ce que signifie cet acronyme). Une autre piste pour faire connaissance avec ce secteur : celle des syndicats d’employeurs présents dans ce secteur.

Informatique et économie sociale

L’an passé, le jury des Trophées du Monde Informatique a récompensé des entreprises du secteur de l’économie sociale pour leur informatique. De plus en plus, les OSBL (Organismes Sans But Lucratif) prennent conscience du rôle de support rempli par l’informatique dans leur fonctionnement. C’est Jean-François Pépin, délégué général du Cigref et membre du jury, qui le souligne. A noter que Jean-François Pépin est également enseignant en DESS management des associations et entreprises de l’économie sociale. Est-ce vraiment une coincidence ? Sans doute pas.
Les vainqueurs et nominés de ces trophées de 2003 sont la DSI de 6 personnes de Médecins du Monde, pour la mise en place d’un PGI, Addica pour son réseau de santé dynamisé grâce à l’Internet et TSF qui a fait de l’enseignement de l’informatique son cheval de bataille dans le désenclavement des ghettos sud-africains.
Jean-François Pépin souligne que les OSBL doivent rémunérer leurs salariés informaticiens aux conditions du marché et qu’ils ne diffèrent pas, en cela, des employeurs plus classiques. Il cite les associations de parents d’élèves et la Croix Rouge comme exemples de réseaux associatifs mobilisant de nombreux bénévoles pour lesquels les besoins en systèmes d’informations sont cruciaux. Enfin, il conclut par l’annonce d’un projet de création d’une association ouverte à l’ensemble des informaticiens des OSBL et dont le but serait de “favoriser la rencontre, permettre les échanges de bonnes pratiques, faciliter les contacts avec l’Europe”.

Associations et subventions

L’Express a publié la liste des 100 associations loi 1901 les plus subventionnées par l’Etat français. En 10 ans, le total des subventions ministérielles a doublé pour atteindre près de 2 milliards d’euros en 2000. Mais 80% de ces subventions vont à moins d’une centaine d’associations parmi le million d’associations que regroupe le secteur non lucratif (soit 0,01% d’entre elles).

[C’est le ministère] des affaires sociales, du travail et de la solidarité [qui est] de loin le principal bailleur de fonds des associations avec près de 1 milliards d’euros en 2000. […] “Et la plupart des fonds versés par les ministères sont destinés à des organismes parapublics qui ne sont que des “faux nez” de l’administration.” […] L’une des clefs du système français : une fois une association bien installée, il est difficile, pour un ministère, de lui couper les vivres. […] “Certaines associations caméléons font des demandes à cinq ou six ministères, sans qu’aucune synthèse globale ne soit effectuée par le gouvernement.”

Les associations qui ont donné une forte visibilité de leurs activité, notamment par des manifestations à l’international, ont de plus fortes de chances de voir leurs subventions maintenues sur plusieurs années. Et pour obtenir une subvention, on peut bien sûr compter sur les affinités politiques, certains parlementaires influents disposant notamment d’une enveloppe de plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année avec laquelle ils peuvent distribuer des subventions de manière discrétionnaire.
A noter que l’Etat ne représente qu’entre 15 et 20% des recettes associatives, suivis pour les financeurs publics par les collectivités locales puis l’Union Européenne (notamment pour les ONGs).