Archives de catégorie : Humains en réseaux

Un bon rapport NRE ?

Dans la lettre de l’ORSE de février 2002, on pouvait lire :

  • Qu’est-ce qui fait un bon rapport NRE ? Il doit prendre en compte toutes les parties prenantes, être comparable avec celui des autres entreprises, publié régulièrement, transparent, accessible, vérifiable par des acteurs extérieurs et susceptible d’amélioration continue.
  • L’éthique est parfois un voeux pieux lorsqu’elle contredit les intérêts économiques : Pourquoi ne pose-t-on jamais la question du respect des droits humains en Arabie Saoudite ?
  • Si 100% des entreprises communiquent dans leur rapport sur les risques financiers et de marché, 75% le font sur l’environnement, 70% sur l’éthique, 56% sur la gestion des risques, mais seulement 27% sur leur politique d’assurance et 18% sur la gestion de crise.
  • Cette lettre de l’ORSE donne plusieurs adresses de sites Web fournissant aux entreprises des conseils ou des exemples en matière de reporting NRE

Cas concrets de développement durable

La Fondation du Roi Baudouin définit ainsi le développement durable : ” A l’échelon de l’entreprise, le développement durable consiste à systématiquement appliquer une stratégie intégrant à la fois les impacts économiques, environnementaux et sociaux dans la gestion de l’entreprise. C’est ce que l’on appelle l’approche ‘ triple bottom line ‘. Reste ensuite, et c’est un point essentiel en matière de DD, à partager et faire connaître cette stratégie aux ‘ stakeholders ‘, autrement dit à tous les acteurs ou groupes d’intérêt liés aux activités de l’entreprise (actionnaires, clients, fournisseurs, personnel, autorités, riverains, …). “ Les entreprises néophytes en matière de développement durable peuvent s’interroger : ” Est-il bien opportun pour nous de nous engager dans un tel processus ? Quel coût cela va-t-il représenter ? Quels seront les avantages et les inconvénients ? Quels seront les impacts (prévisibles ou non) d’une telle approche sur notre stratégie, notre personnel, notre management ? “
C’est pour répondre à ces interrogations que ce rapport de la Fondation du Roi Baudouin illustre avec quelques exemples pratiques la manière dont les entreprises peuvent choisir de décliner le concept de développement durable dans leurs activités. Parmi les leçons tirées de ces cas pratiques je retiens trois clefs du succès : humilité, pragmatisme et communication. Ces différents cas présentent également un rôle particulier des ONG vis-à-vis des entreprises : c’est parfois une ONG qui assure l’exécution d’un projet de développement durable d’une entreprise de manière à profiter d’une bonne connaissance de nouveaux terrains d’action (pays en voie de développement, etc.) tout en évitant d’avoir à engager des coûts trop importants pour découvrir ceux-ci.

DRH = mal nécessaire ou source de profit ?

Il faut bien le dire, la direction des ressources humaines, dans une entreprise, est généralement considérée comme un centre de coût et non une source de valeur et donc de profit. Dans un colloque désespéré (bon, j’exagère un peu…), les DRH tentent de valoriser leur rôle. Ainsi, pour la gestion des ressources humaines, la recherche de rendement est une menace car, comme pour tout centre de coût, l’objectif est alors de réduire cette coûteuse activité de gestion (au profit des activités “productives”). De plus, l’essentiel du coût de la GRH réside dans des activités où la création de valeur est faible (processus d’administration du personnel) qu’il s’agit donc d’externaliser ou d’automatiser. Que les DRH puissent s’en dégager pour investir le champ de la stratégie d’entreprise reste donc souvent un voeu pieux.
Pourtant, parmi les sources potentielles de valeur de la GRH, on cite lors de ce colloque :

  • les schémas d’incitation des salariés (actionnariat salarié, intéressement au chiffre d’affaires, stock option, …),
  • l’adaptation culturelle des salariés aux nouveautés technologiques (distribution de PC à usage privé pour les salariés),
  • la capacité à attirer et à retenir des talents, le système d’intégration des collaborateurs,
  • les plans de formation ambitieux,
  • la valorisation éthique de l’entreprise du point de vue du marché boursier,
  • l’évaluation du manager en fonction de sa GRH
  • le développement de la mobilité interne

La difficulté à vaincre pour valoriser ce type d’action réside dans la difficulté d’en évaluer les résultats. ” Il s’agit en réalisation plus de conviction que de faits démontrés par la pratique. “ Ces résultats sont d’autant plus difficile à appréhender qu’ils ne seraient perceptibles que sur le long terme. ” Le DRH est pris entre un actionnaire volatile, un client dont la fidélité est de six mois ou un an, un salarié dont la fidélité est de plusieurs années, et un environnement sociétal par rapport auquel des engagements sont pris sur des dizaines d’années. “
En conclusion de ce colloque, M. Igalens déclare : “D’autre part, le langage est un piège. Le terme de valeur a-t-il réellement un sens identique lorsqu’il est accolé à “ social ” et à “ économique ” ? Jean-Marie Messier, se posant la question de la valeur, estime qu’il vaut ses 150 millions de stock-options, car il a fait gagner 50 milliards à ses actionnaires. Je pense qu’il vaut évidemment bien plus, mais pas plus que le clochard devant la porte de Vivendi. Dès lors que l’on applique à l’homme la notion de valeur, on entre dans le domaine de l’incommensurable. On ne peut quantifier ce qui est d’un autre ordre.
Etudier la performance, et donc la valeur des politiques sociales équivaut à risquer de se soumettre à une illusion monétaire. Le domaine social n’est pas réductible à des explications en termes d’argent. Mesurer ainsi la performance sociale ramène automatiquement à des valeurs économiques, ce qui au final constitue un piège dans lequel il faut prendre gare de ne pas tomber.”

Persistence objet sur LDAP, avec mapping

Alternatives à J2EE

Pourquoi n’avez-vous pas FORCEMENT besoin de J2EE ? Jon Udell évoque des solutions alternatives à J2EE, en prenant un par un les arguments qui pourraient vous faire croire qu’hors J2EE, il n’y a point de salut :

  • Scalabilité : que ce soit avec Java, sous Windows ou avec LAMP, il y a d’autres solutions de clustering et de répartition de charge que J2EE
  • Fortement transactionnel : il existe toujours et encore CICS, Tuxedo, TopEnd ; de plus TP-Lite est une piste intéressante ainsi que le support des services web par les serveurs de bases de données
  • Persistence relationnelle-objet : Castor, servlets avec JDO, l’EOF d’Apple, …
  • Homogénéité = 1 seul environnement, 1 seul langage : même avec J2EE, les développeurs devront continuer à faire du SQL, des JSP, de l’XSLT… et des langages de scripting pour l’automatisation des traitements

Donc J2EE n’est pas la solution universelle à tous les problèmes. Fallait-il le préciser ?

L’indicateur Novethic

L’indicateur Novethic nous apprend (si besoin) que :

  • Vigeo (qui a avalé Arese) domine largement le marché français des agences de notations “développement durable”
  • parmi les entreprises du CAC40, seules les suivantes sont présentes dans au moins 3 des principaux indicdes boursiers “socialement responsables” (ASPI Eurozone, DJSI Stoxx, FTSE4 Good, ESI – Ethibel -) : Accor, AGF, BNP Paribas, Danone, Dexia, Lafarge, LVMH, L’Oréal, Société Générale, ST Microelectronics et TF1. Avec une excuse pour Saint-Gobain qui ne fait pas partie de l’indice de référence de l’ESI.

A hope for Zope ? Un espoir pour Zope ?

Beside J2EE and .Net is there a corporate hope for Zope ? I started some discussions on this topic in some zopish places : comp.lang.python,
Zopera (the French Zope community website) ; see also this other Zopera thread. The answers I collected don’t make me very optimistic about the near-term future of Zope as a mainstream web technological framework for big companies. Do you think there is a hope for Zope in Fortune XXXX companies ?

A côté de J2EE et .Net y a-t-il un avenir corporate pour Zope ? J’ai lancé quelques discussions à ce
sujet dans quelques endroits zopesques : comp.lang.python,
Zopera (un site de la communauté Zope française) ; voir aussi cette autre discussion sur Zopera. Les réponses que j’ai collecté ne me rendent pas très optimiste quant à la
probabilité d’une popularisation prochaine de Zope en tant que technologie Web pour les grandes entreprises. Pensez-vous qu’il y aura une place pour Zope dans les entreprises du CAC 40 ?

Un trucmuche

Voici une idée de truc à inventer :

  • – ça sert à qui ? à une association loi 1901
  • – ça agit sur quoi ? sur la visibilité de sa valeur ajoutée (sociale, économique, environnementale, …)
  • – ça permet quoi ? accroître ses ressources humaines (bénévoles) et économiques (subventions, dons, …)

Le contexte =

  1. un sponsor, qui veut renforcer son image de marque auprès de ses consommateurs pour conquérir/maintenir des parts de marché,
  2. un politicien, qui veut renforcer son image de marque auprès de ses électeurs pour gagner des voix,
  3. un mécène, qui veut se faire plaisir, avoir bonne conscience, ressentir des émotions
  4. une institution, qui veut justifier son existence, affirmer sa vocation,
  5. Des pistes de réflexion :

    • 1+2 => nécessite une médiatisation => nécessite de produire des récits à raconter à des journalistes.
    • 3 => nécessite une mise en scène, un représentant relationnel et affectif, un drapeau, un symbole, un personnage à investir émotionnellement
    • 4 => donne de la reconnaissance a posteriori => assure la pérennité

Les systèmes d’information pour la gestion environnementale (EMIS)

Le concept d’EMIS, popularisé par quelques cabinets de conseils, se traduit par la mise en place de progiciels dédiés à la gestion des problématiques environnementales (pollution…) de l’entreprise, au sens large (environnement mais aussi hygiène et sécurité, voire développement durable). Le cabinet canadien Amadeus présente ce concept.
Les fonctionnalités offertes par un EMIS sont notamment les suivantes : suivi des activités EHS, traçabilité des déchets, surveillance des émissions, planification de tâches, gestion des permis et de la documentation, gestion des substances dangereuses, analyse coûts/bénéfices et choix de matériaux alternatifs.

Les technologies de développement les plus populaires

La popularité d’une technologie informatique ne laisse en rien présumer de sa qualité et a fortiori, de son adéquation pour un projet donné ou un contexte donné. Néanmoins, elle influence sans doute le coût du recrutement de ressources humaines vaguement compétentes : il est plus facile de trouver sur le marché un développeur prétendant “connaître Java” qu’un développeur prétendant “connaître Eiffel”. Plusieurs sites Web donnent un aperçu de la popularité relative de ces technologies dans les offres d’emploi.

Que penser de WSRP ?

WSRP est une spécification proposée par le consortium OASIS. Son objectif est d’améliorer l’interopérabilité des services web produisant du contenu directement consommable par un utilisateur, par opposition aux services web “back-end”. WSRP partage une partie de son contenu avec la spécification WSIA de l’OASIS qui, elle, vise l’interopérabilité des services web interactifs. WSRP est un enjeu commercial pour les éditeurs de portails qui voudraient rendre leurs “portlets” réutilisables d’un produit à l’autre, ce qui est intéressant soit dans le cas de grosses entreprises disposant de plusieurs produits de portail distincts soit dans le cas de sociétés différentes souhaitant “échanger” des portlets.
Ce qu’il faut, selon moi, penser de WSRP : il ne faut pas en attendre grand chose. Cette spécification survient dans un climat d’instabilité des processus de standardisation des services Web et, en particulier, de concurrence entre le W3C (l’organisme de standardisation des technologies du Web) et l’OASIS (consortium d’éditeurs de logiciels).
De plus, les services web sur le modèle RPC SOAP/WSDL/UDDI sont très loin d’avoir fait leurs preuves, au contraire. La seule chance de succès de WSRP réside donc peut-être dans l’importance des investissements qu’auraient effectués certains éditeurs logiciels, qui cherchent maintenant un moyen de les rentabiliser.
Il me semble plus raisonnable et économique de concevoir une interopérabilité des services web, y compris pour les portlets, basée sur les caractéristiques de couplage faible défendues par le modèle architectural REST qui, lui, a fait ses preuves avec le Web depuis plus de dix ans.

Des produits opensource pour l’EAI

Il existe au moins deux produits
opensource conçus pour l’EAI
: Proteus et Babeldoc.
Proteus est constitué de :

  • un framework pour développer des applications à base de messages
  • un broker de messages construit sur ce framework
  • des connecteurs pour diverses sources (ou destinations) de données : bases de données,
    files de messages, serveurs FTP, etc. ainsi que, bientôt, serveurs de messagerie
    électronique, fichiers plats, pour Tibco Rendezvous et pour WebMethods.
  • une API documentée

Babeldoc est une application de traitement de documents (similaire à WebMethods mais en
moins avancé) constitué d’une part d’un “pipeline” paramétrable à travers lequel les
documents circulent et d’un système sophistiqué de journalisation. Babeldoc tourne dans un
environnement J2EE (JBoss par exemple) et dispose d’interfaces d’admin via le Web, via un
client lourd ainsi que via ligne de commande. Babeldoc fournit également des connecteurs
pour bases de données, serveurs FTP, serveurs HTTP et services SOAP, ainsi qu’une fonction
de routage basée sur la technologie XPath. La documentation de Babeldoc est en cours
d’amélioration. Babeldoc est actuellement utilisé pour un EAI reliant les banques serbes à
la banque centrale de Serbie.

Pourquoi passer de l’ASP à PHP ?

Pour une entreprise qui a adopté ASP, pourquoi faudrait-il passer à PHP ? Pour profiter de la grande quantité de code opensource disponible, parce que le modèle de développement PHP est proche du modèle ASP, parce que PHP est désormais disponible sur Windows, parce que PHP est suffisament performant pour l’entreprise comparativement à ASP. Le point de vue de l’auteur de cet article sur les autres langages opensources pour le Web : la laideur de perl ne convient pas pour les gros projets ; le modèle de développement de python et zope est bien mais trop éloigné de celui d’ASP ; JSP n’est pas un bon choix car les langages de scripting sont plus adaptés au Web que ne l’est Java.

Construire des communautés électroniques

Chromatic nous dispense ses bons conseils pour réussir la constitution et l’animation de communautés électroniques par le biais de sites Web. Son premier conseil concerne les finalités du site : quelles sont les finalités de l’animateur ? quel bénéfice un utilisateur tirera-t-il de sa participation à la communauté ? quel intérêt aurait quelqu’un à rejoindre cette communauté ? Construire une communauté sans finalité explicite serait comme créer une entreprise en oubliant qu’il s’agira de trouver des clients prêts à payer. Ensuite, l’article de Chromatic explique les mécanismes de l’effet “réseau” ou “boule de neige” : ce sont les participants satisfaits qui attireront l’essentiel des nouveaux participants. Lorsque ce mécanisme est bien enclenché, la communauté acquière une certaine inertie : ses membres se sont appropriés le site support de la communauté et deviennent un frein à tout changement du site en question. Ce qui caractérise une communauté bien constituée, ce sont notamment ses clins d’oeil culturels internes, ses “private jokes”, qui sont autant de signes de reconnaissance entre ses membres. Mais il ne faut pas oublier que dans toute communauté, les gens ne participent que de manière marginale : la plupart lisent et n’écrivent pas, et ceux qui écrivent ne le font qu’occasionnellement. Pour multiplier les membres actifs, il convient d’abaisser les barrières à franchir pour pouvoir contribuer. En particulier, le nombre de membres actifs est inversement proportionnel à l’effort nécessaire pour la première contribution (inscription, …).

Zope vs Cocoon, Python vs Java

La société ArielPartners a publié
une étude comparative de Zope et de Cocoon
, deux environnements objets faisant office de serveurs d’applications Web pour les sites Internet et intranet orientés publication de contenu. Leur conclusion présente Zope comme un environnement plus puissant, plus mûr et mieux documenté, avec une avance de une à deux années sur Cocoon et les environnements de publication Java similaires à Cocoon. En particulier, Zope offre des fonctionnalités satisfaisantes de gestion des transactions, de la sécurité et une évolutivité remarquable (scalabilité).
ArielPartners publie également une
comparaison détaillée des langages Python (associé à Zope) et Java (associé notamment à Cocoon)
. Cette comparaison soutient la thèse suivante : il suffit d’adopter Python ET Java pour couvrir l’intégralité des besoins de développement courant en informatique d’entreprise. Python offre les avantages suivants :

  • le code Python est plus concis (3 à 5 fois plus concis qu’en Java) et le codage est plus rapide et facile
  • le langage évolue plus rapidement que Java car Java a acquis plus d’inertie
  • Python impose moins de contraintes pour le codage, au prix d’un plus grand risque d’erreurs lors de l’exécution du code
  • Python est plus facile à apprendre pour les débutants tout en étant satisfaisant pour les experts : sa courbe d’apprentissage est plus douce
  • Zope est un serveur d’application python reconnu.
  • La syntaxe de Python est plus claire et plus lisible
  • Python, comparativement à Java, offre un code plus facilement maintenable.
  • L’interpréteur Python compile le code à sa première exécution et exonère ainsi le développeur de phases de compilation fastidieuses.
  • Python est un choix judicieux pour la majorité des tâches de développement en entreprise.
  • Les domaintes d’excellence de Python sont : le scripting, le prototypage rapide, l’intégration de systèmes (langage “glue”), les applications web, les outils graphiques, les outils de traitement XML.

Les avantages de Java sont les suivants :

  • on compte 3 millions de développeurs Java dans le monde contre un demi million de développeurs Python
  • Le code Java, plus contraint pour le développeur, offre moins de risque de bug
  • Java s’accompagne d’offres mûres et nombreuses en matière de serveurs d’application grâce à J2EE, RMI, Jini et JavaSpaces. Les principaux serveurs d’application sont BEA WebLogic, IBM WebSphere, Sun One Application Server et JBoss (opensource).
  • Java offre des modèles à base de composants adaptés à l’entreprise avec les modèles JavaBeans et EJB.
  • Java s’accompagne d’outils de conception graphique, de documentation et de débuggage très avancés.
  • Java, comparativement à Python, offre un code plus performant.
  • Java se présente comme un choix complémentaire intelligent pour tous les cas …
    • … où Python n’a pas encore fait ses preuves (Aspect-Oriented Programming, recherche sur les technologies SOAP/WSDL/UDDI, utilisation d’outils de modélisation UML avancés)
    • … où les performances brutes sont critiques
    • … où il s’agit de mettre en place des systèmes distribués ou parallélisés à très grande échelle
    • … où la facilité de recrutement de compétences de développement ou la disponibilité d’outils de développement est critique

Multinationale et activistes

Les groupes industriels français sont l’objet d’une attention particulière
de la part d’activistes de tous horizons. Pour connaître les points
particuliers d’attention dont ces groupes font l’objet, le plus simple est
de recourir à Google. Une petite
recherche sur “le_nom_de_votre_groupe_préféré” et le
mot “activists” vous permettra peut-être de découvrir des coups
de gueule ou des coups de chapeau d’activistes concernés par votre
groupe. Voici un aperçu du type d’information que ce type de recherche
permet de repérer :

  • Les coups de gueule d’activistes :
    • Des syndicats condamnent l’attitude d’une filiale qui aurait fait
      pression sur ses salariés pour que ceux-ci ne se syndiquent pas.
    • Un magazine syndical encourage les employés d’une usine rachetée
      par un groupe français et faisant l’objet d’un plan social d’entrer
      en grève et d’occuper leur usine.
    • Une ONG critique une politique gouvernementale de soutien à
      la privatisation d’un secteur d’activité dans les pays du tiers-monde
      et critique, à titre d’argument, le comportement d’une filiale dans
      certains des pays concernés.
    • Un livre sur les risques pour la santé d’un matériau
      dangereux évoque l’importance de l’activité de traitement de
      ce matériau dans les filiales de groupes français.
    • Une fédération syndicale reproche à une filiale
      son attitude à l’égard de certains de leurs employés
      militant pour l’interdiction du traitement de matériaux dangereux.
    • Une filiale est l’objet d’accusations d’ONGs de défense de
      l’environnement quant à son rôle présumé dans la
      déforestation des forêts primaires. Un site d’actualités
      annonce l’arrestation par la police française de militants de cette
      ONG engagés dans une action de protestation illégale.
    • Un magazine pour la défense de l’environnement affirme qu’un
      groupe occulte de dirigeants de multinationales influence voire oriente les
      décideurs européens quant à l’organisation économique
      de l’Union Européenne.
    • Un groupe américain est l’objet de réclamations d’actionnaires
      activistes souhaitant voir monter le cours de l’action de ce groupe réputé
      pour son engagement dans des joints ventures avec des groupes français.
    • Un site dédié à l’incitation à l’anti-sémitisme
      relate un projet de partenariat industriel entre un groupe français
      et le gouvernement israélien.
    • Une ONG rapporte un extrait de dépêche de presse annonçant
      une chute du cours de l’action d’une multinationale suite à un article
      de presse mettant en cause la sûreté de certains de ses produits
      pour la santé de ses consommateurs.
    • Une ONG pour la défense des forêts publie une campagne
      d’information accusant un groupe financier américaine d’être
      la cause de la destruction massive de forêts anciennes. L’un des arguments
      avancés est l’important engagement de cet investisseur dans le capital
      d’un groupe industriel français du secteur du papier et du bois.
  • Les coups de chapeau des activistes :
    • A l’occasion d’une conférence mondiale sur l’environnement,
      l’hygiène et la sécurité organisée par une fédération
      syndicale internationale, est annoncée la participation de groupes
      industriels français à un nouveau forum pour la mise au point
      de nouvelles normes de sécurité.
    • Une organisation pour la luttre contre le bruit rapporte qu’une
      usine a annoncé qu’elle mandaterait un expert acousticien pour réduire
      ses nuisances sonores auprès de ses riverains, décision saluée
      par le maire de la ville concernée.
    • Une ONG pour la promotion de l’éthique dans l’entreprise
      signale que certains groupes français ont une approche innovante pour
      permettre la réinsertion professionnelle des personnes licenciées
      lors de restructurations notamment par le soutien au développement
      de nouveaux emplois.
    • Une ONG canadienne pour le respect de l’environnement rapporte
      qu’une filiale déclare faire pression sur ses fournisseurs canadiens
      pour que ceux-ci se conforment aux standards internationaux visant à
      protéger l’environnement.
    • Dans le cadre d’un article sur le développement durable créateur
      de valeur pour l’entreprise, une ONG signale les efforts consentis par un
      groupe français en matière de gouvernement d’entreprise.

Jeux de rôles éducatifs via l’Internet

Un article de la revue hypermédia “Les Carbets” esquisse une méthode éducative pour lever, auprès de jeunes en échec scolaire, les blocages vis à vis de l’apprentissage. Cette méthode s’appuie sur l’organisation de jeux de rôles exploitant l’Internet, par exemple dans les lieux publics d’accès à l’Internet (cybercentres, télécentres, maisons du savoirs, …). Le fait, pour le joueur, de créer un personnage imaginaire de toutes pièces l’implique fortement. Le “maître de jeu” doit contrôler et de stimuler cet investissement personnel d’un personnage imaginaire. Le plongeon dans l’imaginaire permet de s’abstraire du contexte de l’échec scolaire ou d’un mal-être plus général. La mobilisation d’un moi imaginaire permet de retrouver “un appétit d’apprendre intact”. De plus, les réussites du personnage imaginaire, animées par le maître de jeu, valorise le joueur, ses connaissances et ses compétences individuelles.
La médiation des nouvelles technologies pour ce type de jeu (par le biais du courrier électronique, des forums et du chat) ne limite en rien le pouvoir de fascination exercé par le maître de jeu et les avatars des joueurs. Au contraire, elles offrent au jeu l’accès à l’Internet comme espace de trésors à découvrir et à explorer à condition que chacun des joueurs acquière un degré minimum d’autonomie dans cet environnement d’interaction.
Une fois valorisé dans l’imaginaire et son action médiatisée par les nouvelles technologies, il reste au joueur à vérifier dans la réalité ses compétences et connaissances. Ce retour à la réalité, fixateur de la confiance en soi, est problématique car les joueurs, contrairement à une idée courament répandue, font une distinction très nette entre l’imaginaire et le réel. L’une des solutions pour ancrer les acquis du jeu dans le réel consiste à développer des communautés de joueurs pour échanger des astuces et récits de personnifications réussies. Un autre élément de solution consiste à expliciter les relations éventuelles entre réussites virtuelles et capacités réellement acquises et donc potentiellement exploitables.
Le savoir-faire clef du maître de jeu, au-delà de la maîtrise de l’usage des outils, consiste à savoir établir l’équilibre et la relation entre l’imaginaire ludique et la réalité notamment par l’orientation des joueurs vers des missions associant les valeurs de partage, d’entraide et de créativité.

Intranets résidentiels et communautés de voisins

La “Fondation Internet Nouvelle Génération” a publié un article sur les intranets résidentiels, la mise en réseau de voisins. Les usages envisagés pour de tels intranets sont nombreux et variés : échanges entre habitants (matériels, savoirs, baby sitting), le prêt de matériel de bricolage, partage du coût d’une connexion permanente à l’Internet, formation des habitants à l’informatique, le renforcement d’une identité résidentielle ou communautaire, partage de fichiers informatiques, télégestion d’un immeuble, échanges de savoir, groupement d’achats, hébergement de sites personnels, télésurveillance, télédomotique et jeu en réseau. Le principal risque pour ce genre de projet consiste à ne pas réussir à animer et à maintenir de riches relations de bon voisinnage sans lesquelles l’intranet résidentiel pert tout son sens et tout son intérêt. C’est le réseau humain et non le réseau électronique qui fait la communauté virtuelle.