Content management, the hard way rapporte l’expérience de quelques consultants en gestion de contenu. Il part du constat de la désillusion actuelle des sociétés qui ont acheté, à grand frais, des solutions de gestion de contenu propriétaires, fermées et « sur-sophistiquées » (à la « Storyserver de Vignette » et autres « Teamsite d’Interwoven »). Ces sociétés utilisatrices ont constaté des coûts de maintenance exorbitants et des coûts de l’ordre de 20 000 euros par utilisateur et par an ! Et elles se sont retrouvées prisonnières d’une relation commerciale avec un éditeur sur la solution duquel elles avaient investi et dont elles peuvent aujourd’hui difficilement se débarasser.
Dans ce contexte, les solutions distribuées sous licence open source, telles que Red Hat CMS, OpenCMS, Zope et Plone ou encore MidGard paraissent séduisantes. Elles rencontrent déjà un succès commercial certain puisqu’elles ont conquis des références comme Siemens, la Banque Mondiale, le groupe Viacom, l’US Navy ou encore l’OTAN. Pourtant, le fait que la licence soit de type « open source » ne garantit en rien le succès du projet. Le type de licence garantit certes l’accès au code source, mais encore l’entreprise doit-elle veiller à ce que la solution choisie ait une architecture ouverte, évolutive et interopérable. Plus encore, l’entreprise doit veiller à disposer sur le marché d’une diversité suffisante de sources de compétences pour assurer le support de la solution : la solution considérée place-t-elle l’entreprise dans la même position de faiblesse vis-à-vis d’un fournisseur unique que dans le cas d’une solution commerciale ? ou bien existe-t-il suffisament de sociétés de services offrant des compétences solides sur ce produit ?
L’article mentionne également les tactiques des éditeurs de produits propriétaires pour contrer l’avancée de la gestion de contenu « open source » : former les commerciaux à discourir sur les faiblesses de ce nouveau type de concurrent, rappeler que l’open source a plus de succès en position de « suiveur » qu’en tant qu’innovateur (sic), affirmer que l’avenir de la gestion de contenu n’est pas la gestion de contenu Web mais le concept marketing de « gestion de contenu d’entreprise » qui, comme le précise l’article, relève plus du fantasme que la réalité.
En bref, les solutions propriétaires se sont déjà cassées les dents. Les solutions open source paraissent séduisantes mais ne sont pas une panacée pour autant.
Je note également dans cette FAQ les infos suivantes. Les technologies de modélisation de données par le biais d’ontologies se révèlent utiles lorsque le schéma d’une base relationnelle atteint une complexité de l’ordre de plusieurs dizaines de tables. Dans ce type de cas, les techniques classiques de création de base relationnelle trouvent leurs limites.Lorsque le diagramme entité-relations ou UML prend un mur entier, il est temps de passer à une ontologie. On rencontre habituellement ce type de complexité dans les cas suivants : informatisation de fichiers médicaux, recherche médicale et scientifique, renseignement, analyse financière, knowledge management d’entreprise. Ces technologies d’intégration sémantique de données ne sont pas adaptées aux applications « mangeuses de nombres », aux situations dans lesquelles l’application traite des quantités énormes de données numériques simple telles que des flux videos, des données produites par des capteurs (météo, trafic réseau, …). Ces technologies ne sont pas non plus adaptées aux situations dans lesquelles la matière première traitée par informatique est du texte. Il s’agit au contraire d’une technologie pour traiter de l’information très structurée et dont la structuration atteint un seuil de complexité qui rend sa gestion très délicate.