Comment concevoir un assistant de dépannage « bayesien » ?

A ceux qui auraient pu croire que la technologie des réseaux bayesiens permettrait d’un coup de baguette magique, d’introduire de l’intelligence artificielle à moindre frais dans les systèmes informatiques, John Locke, « ingénieur de la connaissance » de son état, prouve le contraire. En effet, il explique en détails comment concevoir un assistant de dépannage (« troubleshooter ») à l’aide de la technologie des réseaux bayesien. Et son explication montre qu’il s’agit d’une tâche de conception non triviale.
Au passage, on apprend que les réseaux bayesiens sont particulièrement efficaces lorsqu’il s’agit de diagnostiquer un problème complexe ayant un grand nombre de causes possibles à partir d’un seul vague symptôme. L’assistant de dépannage ainsi conçu collecte des indices et symptômes et s’appuie sur un graphe de causalité liant les problèmes, leurs causes possibles, les symptômes que celles-ci génèrent et les actions pour y remédier. Il s’agit donc pour le concepteur d’élaborer une bonne modélisation sous forme de graphe, d’apprendre ensuite au réseau bayesien quels sont les causes les plus probables pour quels symptômes et de paramétrer l’assistant de dépannage pour qu’il propose à son utilisateur les actions les plus efficaces (en prenant en compte leur facilité d’exécution notamment).