L’état de nos connaissances sur les changements climatiques

L’IPCC, groupe d’experts sur le climat agissant sous l’égide de l’ONU, a publié une synthèse de nos connaissances sur les changements climatiques. On y confirme un grand nombre de faits scientifiques sur les bouleversements qui se produisent actuellement sur notre planète :

  • Notre climat a déjà commencé à changer : au cours du XXè siècle, la température a augmenté de 0,6 °C ; les précipitations sur les continents ont augmenté de 5 à 10% ; il y a eu plus souvent de fortes précipitations ainsi que des sécheresses plus fortes et plus fréquentes ; le niveau de la mer a augmenté de 1 à 2 mm par an ; les glaciers de montagne ont commencé à fondre ; et ces changements ont coûté beaucoup d’argent partout sur la planète. Et ces changements sont essentiellement dus à l’homme.
  • Ca va empirer sur le XXIè siècle : la température moyenne va augmenter de quelques degrés, ce qui représente une augmentation qui n’a jamais été aussi forte au cours des dix derniers millénaires ; les précipitations vont augmenter de 5 à 20 % ; les glaciers vont continuer à fondre sur toute la planète ; la mer va monter de l’ordre de 9 à 88 cm ; ces changements auront globalement des conséquences néfastes sur l’homme et sur l’environnement ; les pays pauvres et ensoleillés souffriront de risques accrus pour la santé ; les espèces fragiles seront probablement plus nombreuses à disparaître ; les populations qui vivent sur des îles, en bord de mer ou dans des régions de deltas sont menacés par de graves inondations et tempêtes ; ce sont essentiellement les pays les plus pauvres qui souffriront des changements du climat (santé, accès à l’eau potable, …)
  • La météo du siècle prochain sera vraiment morose : plus de jours chauds, de vagues de chaleur, de fortes précipirations, moins de jours froids ; plus de décès et de maladies chez « les vieux » et « les pauvres » en milieu urbain ainsi que chez les animaux sauvages ou d’élevage ; des modifications dans les destinations touristiques ; plus de besoins en climatisation électrique ; plus de pannes de courant ; moins de morts liées au froid ; plus de parasites et de maladies liés à la chaleur ; moins besoin de chauffage domestique ; plus d’inondations, de glissements de terrain, d’avalanches, de coulées de boue ; plus d’érosion des sols ; plus de recours aux assurances contre les effets des catastrophes naturelles ; plus de fissures dans les bâtiments, liés à la sécheresse ; moins d’eau potable ; plus d’incendies de forêts ; des destructions accrues des récifs coraliens et des mangroves ; moins de puissance éléctrique fournie par les barrages ; plus d’inondations et de sécheresses dans les zones sujettes à la mousson ; on ne sait pas si il y aura plus ou moins d’orgages, de tornades, de grêle, etc. ; à plus long terme, la glace de l’antarctique et du Groënland pourrait fondre pendant 1000 ans et faire ainsi monter le niveau de la mer de plusieurs mètres
  • Et c’est parti pour un bon bout de temps ! En effet, même si nous commençons à réduire nos émissions en CO2 en 2050, la quantité de CO2 dans l’atmosphère ne cessera d’augmenter qu’en 2200, la température ne cessera d’augmenter qu’en 2500 et la mer ne cessera de monter que dans plusieurs milliers d’années ! En plus de cela, il faut à la société plusieurs années ou plusieurs décennies pour passer de l’étape « oh, oh, il y a vraiment un problème ! » à l’étape « nous avons mis en oeuvre des solutions qui seront efficaces ».
  • On peut faire face, mais ça va coûter cher : on peut d’une part mettre en place des mesures d’adaptation (s’adapter au changement pour limiter les effets néfastes et renforcer les effets bénéfiques) et d’autre part mettre en place des mesures d’atténuation (réduire, retarder ou raccourcir les changements climatiques néfastes) ; plus nous réduirons nos émissions de gaz à effet de serre, plus le réchauffement climatique et l’élévation du niveau de la mer pourront être réduits et ralentis et plus les effets néfastes sur l’homme et l’environnement seront réduits ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre est économiquement rentable (le coût est inférieur aux dommages qui seront subis) mais on ne sait pas chiffrer cette rentabilité ; nous avons fait des progrès technologiques pour nous faciliter la réduction de ces émissions ; nous sommes vraiment en mesure de réduire ces émissions de manière considérable ; même si nous réduisons nos émissions, il faudra apprendre à vivre avec un climat chamboulé ; on pourrait retarder les changements prévus par l’utilisation des « puits et bassins de carbone » (forêts, terres agricoles, …)

Pour la suite et fin de mon résumé-de-la-synthèse, il faut aller voir plus tard.