Décrire les réseaux de terroristes

Ce cher Valdis Krebs illustre par
l’exemple
l’usage que l’on peut faire des techniques de cartographie
informatisée des réseaux sociaux. Et l’exemple est plaisant puisqu’il s’agit de construire, à partir de données issues de la presse, le réseau des relations établies entre des personnes impliquées dans l’organisation des attentats du 11 septembre 2001. L’analyse statistique du réseau ainsi constitué semble donner des résultats conformes à l’analyse policière de ces relations puisqu’il conforte le rôle central de Mohammed Atta dans l’activité de ce réseau. Ce type d’analyse peut avoir un rôle pour illustrer, lors de la poursuite de criminels devant la justice, la convergence de faisceaux d’indices quant au rôle de tel ou tel individu dans une organisation. Mais la nature intrinsèquement secrète de ce type d’organisation fait que les données nécessaires à la cartographie sont forcément difficiles à obtenir, sauf lors de rares phases d’activités préparatoires à un crime. Il ressort également de cette petite étude que les relations structurant une telle organisation sont souvent de nature familiales ou liées à de longues années passées ensemble dans une même école, un même environnement affectif ou relationnel. Et que sur c’est sur ce terreau de confiance que se batissent les réseaux criminels.