Archives mensuelles : mars 2004

Wanted : mouton à sept pattes, dead or alive (alive si possible)

Vous savez bien : je m’interroge sur ce que sera mon prochain job. Dans une telle recherche, le but du jeu consiste bien sûr à trouver le bon compromis entre le job rêvé et les opportunités réelles. Mais cela n’empêche pas de rêver et de se demander, dans un monde utopique, quel serait ce job extraordinaire qu’il me faudrait, ce fameux mouton à sept pattes qu’il convient de ne chercher qu’en rêve (quelqu’un a parlé de « légende personnelle » ?) ? Alors, histoire de rêver avec toi, cher lecteur utopiste, voici le portrait robot du mouton en question : je voudrais monter une offre de services ciblant l’ensemble des besoins de support à l’innovation des organismes sans but lucratif. Cette offre s’appuierait sur une chaîne complète de valeur allant de la recherche autour des standards technologiques émergents (web sémantique) et des usages innovants en matière de knowledge management et de gestion de contenu (weblogs et wikis) jusqu’à la commercialisation de prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage, en passant par du conseil technique (architecture), de l’ingénierie et du support, avec une forte dose de conseil en management associatif, en innovation et en conduite du changement pour tenir l’ensemble. Le tout faisant la part belle aux logiciels libres et aux standards ouverts. Mes quartiers généraux seraient en région parisienne et mes clients un peu partout dans le monde. Je rendrais ainsi le monde meilleur tout en me remplissant les poches (raisonnablement). Bien sûr, cela va sans dire (et c’est là que ça pêche !?!) le secteur associatif mobiliserait de très gros moyens pour se moderniser et tirer ainsi le meilleur partie des nouvelles technologies, pour les mettre au service d’ambitieux programmes d’innovation sociale dont elles serviraient de support. Et mon offre serait le point de passage idéal entre leurs ambitions stratégiques et la réalité. Voila pour l’utopie. Pour la réalité, il faudra revenir plus tard…

Management associatif

Le délégué général du Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises (CIGREF), Jean-François Pépin, est un expert du management associatif. Alors que cette problématique managériale dans les OSBL est bien connue du monde anglo-saxon (particulièrement aux USA où les « non profit organizations » représentent un secteur économique assez éloigné de nos associations loi 1901) et de nos voisins européens, je m’étonne (un peu) que la réalité associative française ne trouve pas les atomes crochus qu’il faut avec ce concept pour pouvoir s’en imprégner et en tirer profit sans craindre de trop y perdre son âme. J’ai eu le privilège de rencontrer récemment M. Pépin. Et j’ai eu le plaisir de constater qu’il existe un esprit managérial et d’entrepreneuriat dans certaines associations ou, du moins, qu’il existe des promoteurs de cet esprit. Pourtant, en dehors de cette personne, et de certains de ses collègues qui tentent de faire progresser les démarches de management stratégique dans le secteur non lucratif, force est de constater que le chemin que les associations ont à parcourir reste encore bien long avant que… D’ailleurs, est-ce une coincidence si ces deux personnes (JFP et Claude Rochet) s’intéresse tous deux à la fois au management associatif et à l’innovation technologique ?
Pour ramener la discussion à ma nombriliste personne et à la recherche de mon prochain job, je ne peux que regretter que les associations françaises considèrent que la source particulière de motivation que représente leur mission sociale soit une justification suffisante pour exiger un différentiel de rémunération de 25% par rapport aux prix du marché. En effet, le discours des associations que j’ai pu rencontrer à ce sujet semble être : « Je veux bien vous embaucher, mais je vous préviens que 1/ je n’ai aucune perspective sérieuse d’évolution à long terme à vous proposer (les politiques de gestion RH ? moi ? connais pas.), 2/ si j’avais des sous, je voudrais bien vous payer mais à 25% en-dessous des prix du marché parce que, quand-même, vous avez vraiment envie de venir travailler pour moi ». Ce que ce type de raisonnement peut être agaçant : ces associations ont beau être gentilles et leur « cause » motivante, elles n’obtiendront jamais le niveau de compétence que requiert la professionnalisation de leurs activités si elles n’apprennent pas à faire la différence entre la plus-value sociale de leur projet associatif (la valeur apportée à la société) et la réalité économique du marché de l’emploi (et notamment la valeur, sonnante et trébuchante, apportée au porte-monnaie de leurs salariés). Dommage…

Classification à facettes

Je note une certaine convergence vers le concept de « classification à facettes » (« faceted » classification) pour décrire un large ensemble de fonctionnalités qui sont très attendues de la part des technologies du Web Sémantique. Je vous en dis plus dès que j’ai fini mon article à ce sujet… (à suivre, donc)

SpamBayes

SpamBayes est un logiciel de filtrage de spam qui s’installe comme un add-in d’Outlook 2000 et utilise la technologie des réseaux bayesiens pour apprendre par l’exemple ce qui distingue un mail peu intéressant (spam) d’un mail à lire rapidement.
J’utilise ce logiciel avec satisfaction depuis bientôt un an. Et il me permet non seulement de mettre de côté les spams (commerciaux, …) mais également les mails de vers et virus et, surtout, les mails qui me sont envoyés mais qui ne méritent pas une attention immédiate de ma part (mails parapluie, …). J’ai donc appelé le dossier Outlook où Spambayes range les mails peu intéressants : « à lire plus tard ». Lorsque Spambayes hésite sur la classement d’un mail, il me les mets dans un dossier que j’ai appelé : « à trier ». Les autres mails restent dans ma boîte de réception. Si SpamBayes se trompe dans un classement (cela lui arrive rarement), je lui indique le bon classement en cliquant sur le bouton « Delete As Spam » ou sur le bouton « Recover From Spam ».
NB :

  • c’est un logiciel en version beta d’après ses auteurs (mais il n’a jamais planté sur mon poste ni n’a provoqué d’incident dans ma messagerie), donc à réserver à l’expérimentation
  • l’usage de ce logiciel est très simple une fois installé mais, en l’état, son usage reste réservé à des utilisateurs avertis (pas pour les neuneux)
  • le logiciel requiert un peu de paramétrage à l’installation (créer les dossiers « à lire plus tard » et « à trier », indiquer à Spambayes quels dossiers il doit surveiller comme par exemple la boîte de réception, etc.)
  • le filtrage ne devient efficace que lorsque vous aurez reçu quelques centaines de mails et que vous aurez indiqué à SpamBayes si il s’agissait de spam ou non
  • il est déconseillé de faire l’apprentissage de SpamBayes à partir d’un stock de mails anciens (risques forts de faux apprentissages) ; mieux vaut lui faire apprendre « au fil de l’eau » lors de la réception de nouveaux mails
  • c’est un logiciel libre

Le guide IDEALX du logiciel Open Source

La société de services en logiciels libres IDEALX vient de publier une version mise à jour de l’excellent guide du logiciel Open Source que l’on peut recevoir sous forme papier. Ce guide présente une classification des meilleurs logiciels libres pour l’entreprise pour chacun des domaines technologiques du système d’information : applications, postes de travail, outils de développement, serveurs d’applications et frameworks, infrastructure exploitation, sécurité. Les logiciels y sont notés en fonction de leur richesse fonctionnelle et de leur exploitabilité, avec une indication générale sur le dynamisme de leur communauté (utilisateurs, développeurs et support). Le guide indique par ailleurs les dix logiciels que la société considère comme incontournables : Linux, OpenLDAP, Apache, Samba, PostgreSQL, Tomcat, OpenOffice, Webmin, APT et Postfix. Et les dix logiciels retenus comme « prometteurs » sont Nagios, Zope, Mozilla, Compiere, Eclipse, WINE, Snort et MySQL. Enfin, quelques pages plus générales présentent les spécificités du modèle économique de l’open source, pour permettre aux décideurs de se familiariser avec un mode de fonctionnement qui sort des habitudes commerciales du marché.

La communauté J2EE aime Zope

La communauté J2EE semble considérer Zope comme un challenger sérieux aux solutions Java de portail et de gestion de contenu. Le site « The Server Side » (qui dispose de jolis fils RSS) est un site de référence dans la communauté des professionnels de l’informatique férus des architectures J2EE. Or, lorsque l’on cherche les références à Zope faites dans les discussions qui ont lieu sur ce site, on constate que c’est la plupart du temps pour signaler que Zope fait aussi bien voire mieux que les environnements J2EE pour répondre aux besoins de portails d’entreprise ou de solutions d’entreprise pour la gestion de contenu.
Quelques citations (chercher le mot « zope » dans les pages citées ci-dessous ») :

Ces signaux sont-ils à prendre à la légère ? Ou bien annoncent-ils la consécration de Zope comme une solution qui a une place entière et privilégiée pour l’informatique d’entreprise ?

Il y a « standard » et « standard »

L’élément clef d’un projet relatif à l’architecture informatique en entreprise réside sans aucun doute dans la notion de standard. La finalité de ce genre de projet est souvent de mettre de l’ordre dans l’existant, de standardiser certains aspects du système d’information. Pour nous aider dans ce type de projet, il existe différents organismes produisant des « standards ». Tim Berners-Lee, directeur du W3C, explique la différence qu’il voit entre les standards produits par son organisation et ceux produits par d’autres organismes tels qu’OASIS.
L’élément clef pour choisir les meilleurs standards pour son projet d’architecture ne serait-il pas d’évaluer le caractère plus ou moins ouvert des standards examinés ? A titre d’exemple, que doit-on penser d’un standard relatif aux portlets tel que WSRP ?

Pourquoi prendre le temps de bien faire lorsqu’on peut faire « vite-fait, mal-fait » ?

Les solutions « Quick’n Dirty » (vite-fait, mal-fait) sont souvent séduisantes en informatique. Pourtant, le bon sens de l’informaticien expérimenté plaide souvent davantage pour le fait de prendre le temps de bien faire. Alors, comment faire partager ce bon sens aux décideurs non-informaticiens ? Les lecteurs de Slashdot avaient exploré le sujet et proposé diverses pistes.

Recrutez-moi

Proposez-moi un emploi de rêve, montrez-moi que vous êtes capable de m’offrir le mouton à cinq pattes que je recherche pour mon prochain job, et je serai des votres !
Histoire de me vendre un peu, voici quelques infos sur mon parcours. Ingénieur généraliste de formation (« grande école »), j’ai créé et dirigé pendant deux ans une société de conseil et de veille sur Internet. J’ai ensuite rejoint la direction des systèmes d’information d’un grand groupe industriel du CAC40 au sein de laquelle j’exerce mes activités depuis bientôt quatre ans. J’y ai transformé une équipe de cinq personnes en un groupe organisé de vingt ingénieurs et chefs de projets dédié aux développements Web et aux architectures d’annuaire. Je formalise pour le Groupe une stratégie architecturale pour guider les évolutions futures du système d’information (vision prospective) tout en répondant à une forte problématique de conduite du changement en environnement international. Tout cela, bien entendu, en cravate et bien rasé (et non pas barbu avec un bob).
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter.