Archives pour la catégorie Affaires non classees

Innover : qui ? comment ?

L’innovation, tout le monde en parle. Ca tombe bien, ça m’intéresse. L’une des personnes qui en parle le mieux sur le web, c’est selon moi Dave Pollard. Lui-même dit que c’est Clay Christensen. Ce dernier fait le distinguo habituel entre deux types d’innovation :

  • les innovations incrémentales qui consistent à améliorer peu à peu une offre auprès d’un marché donné et bien connu, ce qui avantage les grandes entreprises (car, par définition, bien implantées sur leur marché)
  • les innovations radicales qui consistent à créer des offres radicalement nouvelles et donc à étendre un marché au-delà de ses limites habituelles, pour atteindre de nouveaux clients (et rendre peu à peu obsolète les offres anciennes en grignotant également l’ancien marché).

Les entreprises privées de taille moyenne ont les meilleurs atouts pour innover

Clay Christensen affirme que les entreprises côtées en bourse sont largement handicapées pour innover car leur objectif est d’accroître leurs profitabilité (et donc potentiellement les dividendes aux actionnaires et donc la valeur en bourse) plutôt que d’accroître leur chiffre d’affaires. Elles ont donc tendance à privilégier l’exploitation maximale d’un marché donné plutôt qu’à prendre des risques pour s’aventurer dans des marchés à défricher et donc peu profitables avant un certain temps.

Pour répondre aux innovations de leurs concurrents, leur seul espoir consisterait à copier les innovations radicales de ceux-ci en créant de nouvelles business units. Il leur faudrait ensuite à cloisonner ces dernières de manière à ne pas souffrir de l’inertie propre à la grande entreprise. Selon lui, privilégier un financement essentiellement privé offrirait donc de plus grandes chances de succès à l’entreprise qui souhaite devenir durablement innovante.

A l’opposé sur le spectre de la taille des entreprises, les très petites entreprises ont moins de chances de succès lorsqu’il s’agit d’innover car leurs capacités d’investissement sont habituellement limitées. Elles risquent donc de s’essouffler à vouloir conquérir de nouveaux marchés avec de nouvelles offres qui, si elles se révèlent effectivement intéressantes, pourront être copiées par des entreprises ayant de plus grosses capacités d’investissement et étant donc susceptibles de les doubler pour remporter la mise (« premier arrivé, premier servi ! »). Les très petites entreprises auraient donc intérêt à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre en matière d’innovation.

Pour innover davantage, il faut interroger ses prospects ou certains de ses clients

Dave Pollard défend l’idée que c’est en dialoguant avec certains de ses clients que l’on arrive à identifier leurs besoins non satisfaits et donc à inventer de nouvelles solutions et de nouvelles offres pour les satisfaire. La clef de l’innovation ne résiderait pas dans les technologies et les centres de R&D mais dans le dialogue avec le client. L’innovation serait guidée par le besoin non satisfait (à ne pas confondre avec la demande) et non par l’offre. Pollard précise joliment :

La nécessité est mère de l’invention.

Exit les bricoleurs de génie sauf lorsqu’ils inventent un bricolage qui répond à leur propre besoin (« an itch to scratch », ça vous rappelle quelque chose ?). Selon Pollard,

les innovations qui viennent de la R&D ont tendance à être des solutions en quête de problèmes et celles qui viennent du marketing ont tendance à être des solutions pour lesquelles on essaie de créer artificiellement un besoin grâce à la publicité.

Christensen affirme qu’à force d’écouter ses clients habituels, on en vient à privilégier les solutions existantes et non innovantes car, par définition, si ce sont vos clients habituels, c’est qu’ils sont déjà satisfaits par ce que vous leur offrez : pas de motivation à innover. Christensen affirme donc que c’est avec ceux qui n’achètent pas chez vous qu’il faut dialoguer pour imaginer ce que vous pourriez inventer pour qu’ils deviennent vos clients. Ce à quoi Pollard répond qu’il est préférable d’identifier parmi ses clients habituels, ceux qui sont prêts à faire un effort d’imagination, pour établir un dialogue avec eux (plus facile à faire qu’avec ses simples prospects) et imaginer comment leur vendre davantage.

Savoir raconter la bonne idée

Admettons que j’ai mon client imaginatif ou mon prospect consentant à faire preuve d’imagination. Je l’ai interrogé pour débusquer ses besoins non satisfaits. J’ai réussi à mettre en correspondance l’un de ces besoins avec quelque chose que je sais faire (une technologie, …) et que je pourrais transposer au contexte de mon client. Cette mise en relation besoin non satisfait – technique connue, c’est mon idée innovante. OK. Maintenant, qu’est-ce que je fais avec cette bonne idée ? Toujours selon Pollard, il convient de s’assurer que l’on sait bien raconter cette bonne idée. (Ce n’est que l’une des étapes clefs d’un modèle général des processus d’innovation, commenté par Pollard).

En effet, pour pouvoir mettre son idée en oeuvre et la vendre, il va falloir que je la transplante dans le cerveau de mes collaborateurs, partenaires, fournisseurs et clients. La meilleure manière de s’y prendre consisterait à la raconter sous la forme d’une histoire. C’est le fait de raconter une histoire qui permet le mieux de mettre cette idée dans un contexte pratique et concret, qui permet par exemple au client d’imaginer ma nouvelle offre dans sa vie, son travail au quotidien. Le récit serait le moyen le plus efficace de propager cette idée pour « éduquer » le client (je trouve cette expression méprisante pour le client d’ailleurs). Et

distiller les récits pour en faire des leçons détruit l’essence-même de leur valeur en détruisant la capacité de l’apprenant à internaliser, à digérer et à apprendre l’expérience contextualisée de l’enseignant.

Dave Pollard a publié d’autres articles sur l’innovation. Dès que les ai lu, je vous les commenterai dans ce carnet. A suivre…

Où partir en vacances avec des nourissons ?

Vous avez un (des) enfant(s) en bas âge ? Vous avez besoin de souffler un peu et de partir en vacances ? Vous ne pouvez pas emporter votre nounou dans vos valises, alors, comment vous organiser ?

Confronté à ce problème, j’ai essayé de trouver des formules commerciales de vacances familiales avec une offre « garderie » dedans. Voici ce que j’ai trouvé jusque là :

Pour plus de détails, jetez un coup d’oeil à ce dossier vacances familiales du Figaro et à cette discussion sur aufeminin.com

The Pyramid Principle

The Pyramid Principle est le titre d’un livre de Barbara Minto (ancienne de chez McKinsey) que je n’ai pas pris le temps de lire… Il m’a été recommandé par mon actuel chef, qui a une grande expérience de consultant. Il m’avait prêté ce bouquin mais je dois le lui rendre maintenant, alors j’en garde ici la trace en vue d’une éventuelle lecture future. C’est sensé être « the international bestseller on logic in writing and thinking ». Il s’agit d’une sorte de livre de recettes pour savoir comment organiser la rédaction d’un document ou d’une présentation PowerPoint. Points forts hypothétiques (j’en saurai plus quand je le lirai dans le détail) : peut permettre d’apprendre vite à faire les choses bien. Points faibles hypothétiques (idem) : peut-être un peu trop « cookie-cutter » dans le style. A rapprocher des sites critiquant la « pensée powerpoint » qui règne dans les grandes entreprises et fait la fortune des cabinets de conseil.

Carnets Web en entreprise

Petit à petit, l’idée que les carnets Web (« weblogs » ou « blogs« , si vous préférez) introduisent une forme de communication utile (nécessaire ?) à l’entreprise fait son chemin. On m’a récemment demandé de sélectionner des pointeurs sur le sujet. Voici donc ma sélection. Et si je l’envoyais au directeur de la communication interne de mon employeur ?

Pourquoi la ville est chaude ? Parce qu’elle est sombre !

On sait qu’au voisinage des grandes agglomérations, la température moyenne est toujours un peu plus élevée que la moyenne régionale. On impute habituellement ce phénomène à l’excès de gaz carbonique produit en ville, qui crééerait un micro-climat du à un micro effet de serre. Mais ne serait-ce pas plutôt, simplement, parce que les toits de nos maisons ainsi que le goudron de nos routes et trottoirs sont trop sombres et ne reflètent ainsi pas assez la chaleur ?

Instantanée de la presse grâce à Google

Via Constellation W3 : cette superbe interface cartographique permet de visualiser en un seul coup d’oeil les grands thèmes de l’actualité selon Google et notamment leur importance relative (d’après leur citation dans un nombre plus ou moins grand de sources de presse). L’utilisateur peut sélectionner les pays surveillés ainsi que les thèmes et le moment de la surveillance (maintenant en temps réel ou bien hier matin ou bien jeudi dernier vers midi, etc.). L’utilisateur peut ensuite garder un permalien vers sa sélection pour y revenir à l’avenir. Exemple : le lien ci-dessus pointe vers les actualités présentes pour la France dans les thèmes « Monde », « Nation », « Entreprises » et « Technologie ».

Wiio’s laws : « Communication usually fails, except by accident. »

Les lois de Wiio ressemblent à une application des lois de Murpy au domaine de la communication. La morale qui en est proposée est qu’il est impossible de communiquer de manière efficace : la seule chose à faire, c’est d’essayer tant bien que mal d’augmenter la probabilité d’une réussite accidentelle de cette communication.

Wanted : mouton à sept pattes, dead or alive (alive si possible)

Vous savez bien : je m’interroge sur ce que sera mon prochain job. Dans une telle recherche, le but du jeu consiste bien sûr à trouver le bon compromis entre le job rêvé et les opportunités réelles. Mais cela n’empêche pas de rêver et de se demander, dans un monde utopique, quel serait ce job extraordinaire qu’il me faudrait, ce fameux mouton à sept pattes qu’il convient de ne chercher qu’en rêve (quelqu’un a parlé de « légende personnelle » ?) ? Alors, histoire de rêver avec toi, cher lecteur utopiste, voici le portrait robot du mouton en question : je voudrais monter une offre de services ciblant l’ensemble des besoins de support à l’innovation des organismes sans but lucratif. Cette offre s’appuierait sur une chaîne complète de valeur allant de la recherche autour des standards technologiques émergents (web sémantique) et des usages innovants en matière de knowledge management et de gestion de contenu (weblogs et wikis) jusqu’à la commercialisation de prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage, en passant par du conseil technique (architecture), de l’ingénierie et du support, avec une forte dose de conseil en management associatif, en innovation et en conduite du changement pour tenir l’ensemble. Le tout faisant la part belle aux logiciels libres et aux standards ouverts. Mes quartiers généraux seraient en région parisienne et mes clients un peu partout dans le monde. Je rendrais ainsi le monde meilleur tout en me remplissant les poches (raisonnablement). Bien sûr, cela va sans dire (et c’est là que ça pêche !?!) le secteur associatif mobiliserait de très gros moyens pour se moderniser et tirer ainsi le meilleur partie des nouvelles technologies, pour les mettre au service d’ambitieux programmes d’innovation sociale dont elles serviraient de support. Et mon offre serait le point de passage idéal entre leurs ambitions stratégiques et la réalité. Voila pour l’utopie. Pour la réalité, il faudra revenir plus tard…

Recrutez-moi

Proposez-moi un emploi de rêve, montrez-moi que vous êtes capable de m’offrir le mouton à cinq pattes que je recherche pour mon prochain job, et je serai des votres !
Histoire de me vendre un peu, voici quelques infos sur mon parcours. Ingénieur généraliste de formation (« grande école »), j’ai créé et dirigé pendant deux ans une société de conseil et de veille sur Internet. J’ai ensuite rejoint la direction des systèmes d’information d’un grand groupe industriel du CAC40 au sein de laquelle j’exerce mes activités depuis bientôt quatre ans. J’y ai transformé une équipe de cinq personnes en un groupe organisé de vingt ingénieurs et chefs de projets dédié aux développements Web et aux architectures d’annuaire. Je formalise pour le Groupe une stratégie architecturale pour guider les évolutions futures du système d’information (vision prospective) tout en répondant à une forte problématique de conduite du changement en environnement international. Tout cela, bien entendu, en cravate et bien rasé (et non pas barbu avec un bob).
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter.

Cartographie de concepts

Certaines grandes entreprises s’intéressent à la cartographie de concepts… sujet qui commence à être à la mode apparemment mais reste en pratique bien souvent du domaine du gadget avec une tendance à l’évolution vers un outil de travail sophistiqué pour analystes professionnels de l’information (mais l’intérêt pratique et la praticité elle-même restent à démontrer). Toujours est-il que pour en savoir plus, outre les liens que j’avais déjà mentionnés, il peut être bon d’aller faire un tour du côté des outils froids du Web, qui consacre un « billet » récent à ce sujet.
Et puis, tant que j’y suis, je vous mets ci-joint des joujoux personnels. L’image ci-dessous est un exemple de cartographie 2D, sans légende, d’un graphe (de concepts, de carottes, de choux, de triplets, de ce que vous voulez…). Les « montagnes » (zones claires) indiquent des régions du graphe qui sont fortement connectées les unes aux autres. Les « vallées » (zones foncées) indiquent des ensembles de liens qui établissent des ponts entre des paquets de noeuds denses mais distants les uns des autres. Cette image est produite par un logiciel que j’ai développé (il y a longtemps) sous Delphi. Le graphe est spécifié sous la forme d’une base de données Paradox (une table pour décrire les noeuds, une autre pour les liens). Et le fonctionnement du logiciel est le suivant : à partir d’un graphe, il produit une cartographie 2D et permet de localiser chaque noeud du graphe sur cette cartographie par un simple survol de votre souris. En effet, lorsque vous déplacez votre souris sur la carto 2D, dans l’interface du logiciel, celui-ci vous indique quels sont les noeuds présents dans la région que vous survolez.
Seul problème : le logiciel n’est pas packagé ; donc pour le faire fonctionner, il faut installer le Borland Database Engine et configurer un alias de base de données dont je ne me souviens plus ; en pratique cela signifie qu’on ne peut le faire fonctionner que si on a Delphi et qu’on sait regarder le source sous Delphi pour configurer DBE comme il faut. Donc je vous prie de trouver le source de ce logiciel intitulé « visurezo » dans le ZIP ci-joint, le tout distribué sous licence GPL.
L’algorithme que j’avais inventé et implémenté dans ce logiciel est connu ailleurs sous le terme de représentation en « treemap ». Cette idée de treemap a été également inventée par ailleurs par d’autres que moi (implémenté notamment dans le très utile utilitaire Sequoiaview). Il s’appuie également sur une implémentation non orthodoxe d’un algorithme classique de lissage elliptique. Le tout agrémenté d’un calcul de densité de frontières, avec un peu d’astuce, d’espièglerie (c’est la vie de … ?). Je résume l’algorithme général : à partir d’un graphe quelconque, on le cartographie en 2D par une treemap, on représente la densité de frontière entre unités élémentaires de la treemap, on applique un lissage elliptique et hop, le tour est joué on obtient une carte 3D projeté sur 2D et représentant les paquets denses de noeuds du graphe. Vous pigez ? Non, c’est pas grave… Ca m’a fait plaisir d’étaler ma pseudo-science. :)
Donc si cette description et l’image à côté vous intéresse, si vous avez une version de Delphi sous la main et que vous avez envie d’en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter pour des informations supplémentaires, si besoin. Et faites-moi savoir si jamais vous arrivez à faire tourner le bidule, ça me fera plaisir !
Exemple de cartographie 2D d'un graphe

Tout sur les crédits relais

Encore une info immobilière dont j’ai besoin en vue de mon déménagement : tout savoir sur les crédits relais. Voici une liste d’articles à ce sujet :

De la vraie science entre midi et deux !

Lorsque je mange un sandwich entre midi et deux (c’est pas bon pour la santé, je ferais mieux d’aller systématiquement à la cantine avec mes collègues), quel grand plaisir que de pouvoir, certes, lire le Dilbert du jour mais aussi de pouvoir regarder une émission de TéléSavoirs, que ce soit un point de situation sur l’exploration martienne ou un exposé sur la modélisation du temps dans le cadre de la physique quantique !
Et puis, ça permet de frimer auprès des collègues : « savais-tu que Poincaré avait inventé la théorie de la relativité presqu’en même temps qu’Einstein ? » ou bien encore « tu as vu, mon café refroidit plus vite que l’univers selon la théorie classique de la cosmologie générale… » ou encore « tu te rends compte : la cosmologie, lorsqu’elle rencontre la physique des particules donne-t-elle vraiment lieu à une théorie de la cosmogonie » et autres sujets loins de la bottom line…

Test: WordPress peut écrire en différé

Je suis en train de tester une fonctionnalité de mon logiciel de blogs: WordPress. Cette fonctionnalité consiste à publier un message anti-daté. Par exemple, je publie ce message aujourd’hui (début janvier 2007) mais je l’anti-date à début janvier 2004. La question que je me pose est la suivante: est-ce pour autant que mon message va apparaître en dernier dans un flux RSS, va-t-il y être visible ou non? J’espère que non. Vérifions.